Novembre 2003
04 novembre 21:32
Eclairs de chaleur
Jeudi soir, mon cerveau a du prendre un bain trop chaud, les neurones
étaient déjà partis tous faire le pont. J'ai oublié de télécharger sur
ce site, les deux photos, composants uniques du
texte
du
30 octobre 23:37 Pourquoi pas nous ? C'est réparé.
Les jours qui arrivent vont peut-être amener de grands bouleversements
dans mon quotidien. Je ferais les comptes dans 48 heures. Je reste
d'ici là dans les beaux instants partagés, échangés, aujourd'hui. Un
bel après-midi ensoleillé d'automne.
Masser par la musique de
Moon Safari
cet après-midi. J'ai trouvé le mot pour décrire cette sensation en moi,
sentant les muscles du corps se décontracter. Masser...
Après ? Ondes simultanées de chaleur parcourant les corps... Le temps a
semblé s'arrêté, dans un échange de regards, profond, profond,
profond... profonde et grande chaleur...
Me sens dans un état... endorphine, frissons, chaud au coeur...
Un nouveau "Peau M"...
Note sur la notoriété : avoir la côte auprès d'un petit club de gens
influents, et non en rapport avec le talent pur. Triste réalité.
Notes sur l'art : les marchands pressent les artistes. Il faut vendre,
provoquer des émotions alors qu'elles doivent venir d'elles même.
L'art, ça doit être le dépassement permanent de soi. Comme le reste.
Tout le reste...
06 novembre 22:01
En vogue
Parlé hier soir avec l'assistant d'espagnol du lycée. Il vient du
Mexique. Pensé au resto mexicain de lundi soir. Je l'emmène dès que je
peux, voir le FC Gueugnon.
Spamé aujourd'hui mais pas pour offrir des services pornographiques ni
faire croire à des millions qui tendent les bras, ce qu'est un spam en
général. Seulement pour trouver un autre boulot. Parce que mon contrat
de travail actuel est si merdique qu'il vient de m'empêcher de donner
suite à une entrevue favorable pour un poste intéressant. Si merdique
que si j'avais dit oui pour du travail, j'aurai été sur la paille à la
fin du contrat... La complexité de l'administration n'est pas une
légende, je l'ai pris en pleine tronche... Donc, une opportunité vient
de me glisser d'entre les mains (sensation désagréable). Ca m'a
provoqué un sentiment inommable. Pas vraiment découragé, pas vraiment
atteint, pas vraiment de la haine, pas vraiment une injustice, pas
vraiment un dégoût, pas vraiment un blues. Plutôt un mélange complexe
(on revient toujours à la complexité) de tout ça. J'ai fait les comptes
: si rien ne bouge, gros et rude changement climatique à la fin de
l'hiver.
Pulvérisé le record du monde de démontage de toit, celui de Lola, avec
sa belle-soeur et son beau-père. Au lieu d'aller travailler. Je n'ai
pas hésité à prendre mon après-midi. Bonne chaîne de démontage, bonne
productivité, poste intéressant (mi chef de chantier, un peu de baby
sitting). Efficacité, rendement terrible. Des tuiles comme s'il en
pleuvait, sans double sens. Pas si physique que ça ou j'ai de l'énergie
à revendre (à EDF?). Me suis demandé si je ferais pas mieux de faire un
travail manuel et en plein air. On se croyait en Irlande. Dépaysement.
Toujours pas posé mes congés. Je suis imbattable pour ça.
Mes "Peau M" ont repris. Et encore des nouvelles photos, du
lac, du Salon
Elodie, du Salon
Alain (pas peu fier du titre de
la dernière photo)...
Mit die
grande Berliner
Photograph* à la Vogue de la Croix-Rousse - 1er novembre
* avec la grande photographe berlinoise
Tiens, ça me donne envie de récouter The Cure...
Staring at the sea, standing on the beach...
07 novembre 20:18
Dans la peau de Dan...
Eu un mal fou à m'endormir. Des tuiles passaient encore dans ma tête.
C'était la nuit des tuiles... Aujourd'hui, je me serais cru dans
Microserfs. Comme Dan(iel), le
narateur/diariste/Douglas_Coupland_en
fait,
j'ai réglé divers problèmes informatiques tout l'après-midi (trojan,
virus, etc...) par mail et téléphone. Ca a fait des petites phrases
très drôles pour ceux qui ont l'esprit fin et qui sont un peu dans
l'informatique, du genre :
>
Je crois que elle et
moi on est en cinch...<
Lolo est vraiment un crack de l'informatique. Ai aussi éclairci des
messages sombres. Finalement, démonter un toit ou réparer un
ordinateur, c'est exactement la même chose.
A la deuxième vision d'un film, on aperçoit de choses qu'on avait pas
vu la première fois. Petite relecture ce soir. Pas un aveu de manque
d'imagination, bien au contraire...
LC73 (Buffalo'66)
LC73 est un remake français de
Buffalo'66 de
Vincent Gallo, (chef d' )oeuvre d'un autre "narcisse polyvalent".
L'auteur/réalisateur/acteur s'est permis quelques différences et
variations importantes. L'histoire peut paraître anodine. Remake
troublant, parfois édifiant.
Depuis un an, le héros, tous les jours,
sort d'une prison pour en rejoindre une autre, le soir. Le héros est
stressé à souhait, grand enfant un peu perdu, qui a grandi avec un poids
de culpabilité. A deux doigts de la catastrophe. Le mal à l'aise
d'un paumé
face à sa vie. Un caractère bourré de principes. Colères aussi
injustifiées que passagères. Chien fou, tête brûlée, écorché vif.
Victime d'égoïsme et/ou de décalage parmi ses proches. Certaines
absences "peuvent imprégner un gosse
pour la vie. Après soit il s'enlise, soit il s'en sort",
dixit Gallo. Sentiment d'incompréhension, qu'on ne l'écoute pas. Qu'on
ne sait pas ce qu'il aime manger. Les scénarios se chevauchent.
Avancer sur le fil du rasoir. MAIS
toujours décidé de ne pas se laisser tomber. S'inventer une vie, des
vies, pour s'adapter à soi avant d'attaquer les autres. Pourtant dans
tout cela, on trouve des choses aussi incertaines qu'une rose poussant
sur une poubelle. Elégance, pudeur, présence, rage adolescente.
Tendresse concrète et retenue. Union de la gentillesse et de la
simplicité.
La grosse différence dans LC73,
avec Buffalo'66 est
qu'il peut s'évader de temps en temps, avec des amis, et avec l'être
qu'il aime. Grâce à elle, ou grâce plus simplement à lui-même. Par
exemple aujourd'hui, il est allé voir sa grande soeur Lola dont c'était
l'anniversaire et c'était un bon moment. Comme chaque fois qu'il revoit
la fille de cette dernière, Fafa, qu'il adore et qui le rempli de joie.
Ce soir, il a vu chez Lola le début d'Arizona
Dream,
l'un de ces dix films cultes. Il a écouté sur la route, en rentrant
chez lui, la musique du film. Des instants comme ça sont presque nuls
dans Buffalo'66. Vincent
Gallo est déjà très fort dans Arizona
Dream,
on sent que pour lui, être acteur, c'est presque tout, c'est dans son
sang, c'est sa vie... d'acteur. Après avoir fini ce texte, le héros de LC73 va aller voir la fin d'Arizona Dream. Logique...
Le héros aime des noms comme Chantmerle
qui évoque à la fois une partie du patrimoine de sa ville, LC, et la
dernière direction à prendre avant de rejoindre sa complice d'évasion.
Le héros de LC73 commence à bien canaliser son
énergie. Il a même écrit aujourd'hui à Vincent Gallo.
Le même héros lit beaucoup et il est d'accord avec cette pensée
suivante : "la patience est une vertu prolétarienne". Il aime bien
l'expression "narcissisme de minorité" pour décrire des petits réseaux
qu'il déteste. Il se cultive aussi tous les jours. Aujourd'hui, il a
appris que Alain, le philosophe, l'autre, pas le héros, pas moi, et
bien cet Alain avait travaillé sur... l'inconscience
corporelle..! La chimie ? Je n'invente rien...
Perso, je crois que la différence entre les deux héros s'agrandit, car
Buffalo'66 n'est qu'un film, donc
figé, tandis que
LC73 a une
vie. Tout peut changer, rien n'est... figé.
11 novembre 21:35
Voyage au fil des rêves...
C'est drôle, mais en corrigeant mes
anciens journaux, j'ai noté que le dernier film
que j'ai vu avant de commencer mon emploi actuel, le 7 septembre 2000,
était...
Buffalo'66...
Le monde du rêve reste un domaine excitant, un monde sans frontière,
sans limites physiques ou immatérielles. Je suis de retour dans une
période où je rêve aussi la nuit.
Les rêves sont parfois des pense bête. Par exemple, j'avais rêvé la
semaine dernière que je récupérais mes sacs que j'avais laissé à Sylvie
pour l'exposition. Je les ai récupéré hier soir.
Il est des cauchemars que j'aurai pu faire. Il y avait assez de matière
pour. Par chance, je ne les ai pas fait. J'aurai eu trop peur qu'ils
soient prémonitoires, et j'aurais vécu avec l'idée qu'une chose grave
allait arriver. C'était quand je sortais de l'enfer, il y un peu plus
d'un an.
Je rêve beaucoup la journée, je suis comme on dit à Liverpool, un
daydreamer. Peut-être que c'est pour cela que je fais si peu de mauvais
rêves. Les pensées de la journée, surtout si elles sont intenses,
fortes, stressantes, peuvent revenir hanter nos nuits.
J'ai dormi plus de 12 heures cette nuit. Comme le disait si bien hier
soir Sylvie à la fin de notre petite soirée philo psycho, le sommeil
est réparateur. Il l'est. Je sens encore ce soir le besoin de dormir,
longtemps.
J'ai fait un rêve durant cette longue nuit. Un rêve extraordinaire,
extraordinairement fou. Il est des fois, où les rêves remplace la
réalité, où il se passe des choses qui aurait du se passer au même
moment, dans la réalité. Même en rêve, c'était bien de faire l'amour
avec celle avec qui je le fais dans la réalité.
Une pointe de cauchemar dans ce rêve, mais j'en connais la cause et
j'essayerai de moins y penser pour que cela ne se reproduise dans un
autre rêve. De peur d'une prémonition.
Mais que ce rêve était bien ! On mettait à l'eau un catamaran, pour
emmener des jeunes en traversée... Je reconnaissais la ville de Sète,
elle paraissait grande comme Lyon et certains endroits ressemblaient à
LC. Il y avait tellement longtemps que je n'avais pas rêvé qu'on
faisait l'amour. Ca tombait bien que ça soit la nuit dernière.
Faut-il tuer ses obsessions pour vivre mieux ? Faut-il mettre entre
parenthèses ses ambitions ? Je dois moins y penser, du moins. Rester
zen, me dire que ça finira par se décanter. Etre patient.
Merci Pierrette, pour son appel. Merci Lola pour son écoute. Merci
Aline pour ses mots.
... Merci...
15 novembre 00:02
Cher Kurt
De l'au-delà, tu avais vu donc mon journal, le texte de ce soir, quand
on s'était vu
à la fin de mois d'août. Tu n'avais pas compris ce que je vais écrire,
ce que je t'écris. Et pourtant. Pas très important finalement...
Par chance, je ne suis jamais tombé sur une fille comme Courtney. Par
contre, je suis tombé une fois sur une fille qui a voulu faire comme
toi, s'épargner une vie trop longue, en plus, elle avait choisi la même
date que toi ! Evidement pas la même année. Ca fait toujours du bien
d'en reparler. Une thérapie, expurger. Ca fait longtemps que j'en avais
pas parlé. Je ne peux pas oublier ça, mais je n'y pense plus.
Heureusement que je ne rêve pas qu'elle réussi son coup ! Tu imagines
l'angoisse au réveil ! Coup de bol quand même que je crois encore en
l'Amour après cela. On te dit "je t'aime", "Alain, je veux vivre avec
toi..."... Ce fut un sacré travail sur soit. Sur moi.
J'ai commencé mardi soir la lecture de
Prolongations d'enfer,
l'autobiographie de José Touré, ex star du foot système. Quel poing
dans la gueule de sa part ! Quelle claque ! Quel courage surtout. Il
dit lui aussi que se
livrer
(le terme dans ce cas prends toute sa signification, il peut avoir 3
sens) et écrire, fut sa thérapie.
Il faut rêver pour rêver. Peut-être que comme certains immigrés, je
supporte mon quotidien, parfois âpre, car je sais d'où je viens, et que
je rêve très fort à ce que je veux devenir.
J'ai peut-être aussi un côté... africain. Je qualifie souvent certaines
personnes avec qui j'ai une forte amitié, complicité, de cousin, de
frère, de soeur... Agrandir sa famille, idée aussi de chaleur humaine.
Oui, ça me correspond. Par contre, je ne suis pas polygame, je n'ai pas
l'âme à ça.
Quand j'avais 7 ou 8 ans, j'ai perdu coup sur coup mes deux grandes
copines d'enfance. Ca a du me faire quelque chose, insconsciemment.
Elles étaient... Comblaient-elles un vide ou étaient-elles un
complément à mon bonheur ? "On dit que" c'est jusqu'à cet âge là que se
forme ce qui sera la personnalité. Ben pour moi, ça devait vouloir dire
que j'avais pas de bol !
Ce paragraphe pourrait être une belle introduction à
Avant LC73,
mon gros projet depuis quelques temps, qui LUI, aboutira à coup sûr,
car il ne dépend que de moi, personne ne me mettra de bâtons dans les
roues. Je dois m'occuper un peu de moi. Faire des choses pour moi. En
relisant mes vieux journaux, je me suis souvenue qu'à une époque, je
savais que je ne pouvais vivre seul, bien que déjà, la solitude était
difficile à vivre. Paradoxe. Peut-être pas. C'était quand je cohabitais
avec Stéf, aussi quand j'allais rendre visite à une amie. Il me fallait
plus d'espace, plus d'air, au bout d'un certain temps... Mais je
réalise aussi, qu'à cette époque, ma préoccupation était de trouver une
situation, ça me minais trop l'esprit. Une fois cela trouver, j'ai
commencé à sentir la solitude lourde.
Je ne sais pas si tu as lu
Microserfs
de Douglas Coupland, l'auteur de
Génération
X,
la génération qui t'a vénérée, la génération perdue des ados américain
? Tout ça pour dire qu'à la page 294, j'ai noté un truc très drôle. Les
héros ont trouvé une technique pour gagner du temps en regardant les
films : voir que des films en version originale et en accéléré ! Viser
que les sous-titres. Ca m'a rappelé une certaine époque où je regardais
une dizaine de films par semaine, le soir. Des soirs, je devais me
faire plusieurs films et moi aussi je mettais la vitesse rapide pour
gagner du temps... Quand j'y repense, c'était n'importe quoi.
Ce que je fais à la bibliothèque où je travaille, suffirait à remplir
ce journal. C'est tellement varié. Mais ce n'est pas le but de ce
journal. Et puis ça tomberai assez mal, parce que j'ai plein de congés
à poser, preuve que j'ai pas du en poser beaucoup avant. Je n'ai pas
senti que j'étais fatigué. Mes yeux sont lourds.
Es-tu mon Boddah ? Kurt ? Tu es là ?
Je... me couche
Alain
17 novembre 23:43
Real People
Le titre de ce soir aurait pu être "Comme un tacle de Claudio Gentile".
Je me suis explosé le genou hier soir et je remonte 10 ans en arrière,
quand je m'étais explosé l'autre, en même temps qu'explosait une
histoire d'amour... je me dis que ce n'est rien, ne pas y voir un
signe. D'où...
Comme sur un tacle de Claudio Gentile
(prononcé "Gènetilé")
Je me suis, le genou, explosé,
Ou comme Goicoechea,
Sur la jambe de Maradona.
Je préfère en rire...
J'ai pris quelques jours de repos, j'espère vraiment me reposer. Enfin,
ça commence plutôt mal avec ce genou qui va demain se faire
radiographier. Beaucoup de choses remontent en ce moment dans ma tête,
qui me rappelle à beaucoup de choses. J'ai beaucoup parlé ces derniers
jours. Je suis détendu mais songeur... Beaucoup noté de témoignages, de
critiques, sur bien des choses, et voir que des gens pensent comme moi,
ou pas comme moi, que des critiques de ce journal sont des fois très
très proches.
J'ai rencontré beaucoup de gens vrais ces derniers mois, mais Dieu que
des fois, ces derniers jours, leurs mots touchant me gênent car je ne
suis pas sur en ce moment, de pouvoir, en faire autant.
J'ai passé du bon temps avec des personnes différentes, des moments
différents. Tiré les cartes à Eric et Aline, je me prends à des jeux
qu'on me montre. J'ai aimé rire, j'ai aimé des sourires (Dieu que je ne
me lasse pas de certains visages, de leur positivité). J'ai aimé allez
voir André chez lui hier soir, pour parler, écouter. Le Sauvignon était
pas mal non plus, dommage qu'il ait fini dans l'évier !
J'avance dans la correction de
Avant
LC73,
et j'entre dans l'été 2001. Que de bons souvenirs avant d'aborder une
saison en enfer. J'en profiterai pour écrire une partie de mon
histoire, plus développée que dans ce journal, que dans ses journaux,
une partie que je dédirai à la personne qui m'a fait oublier cet
épisode maudit. Je vais donc encore explorer ce passé, déterrer des
cadavres, croiser des fantômes...
Ce n'est pas que je suis en manque d'imagination en ce moment, j'ai
plusieurs textes pour ce journal en vue, ce n'est pas que j'ai peur,
mais je ne suis pas serein. J'ai la conscience tranquille mais pas
l'esprit. J'aurai voulu, ou pu, parler de mon admiration pour Leonard
Cohen, des fameux, fumeux, rapports hommes femmes, de la magie de
certaines nuits, ça sera pour une autre fois. Peut-être que je suis
sous l'emprise de la fatalité, pour prendre bien les prochains mauvais
moments, s'il y en a. Idem pour les bons moments. C'est le contraire de
la catharsis.
Je n'aime que les "gens vrais", je ne supporte plus les personnes de
paroles et non d'action.
J'avais envie ce soir d'écrire quand même, juste pour remercier ces
gens vrais qui partagent ma vie, les bons et mauvais moments, et dont
je partage aussi un peu de leur vie.
Merci. Comme on dit, ils savent qui ils sont...
18 novembre 22:19
Haut, bas, fragile
Je viens d'achever de corriger ce qui sera Avant LC73. Je suis donc
rentré dans la phase la plus dur de mon passé. Et je me suis même dit
des choses insensées du genre "et si je revoyais Virginie pour savoir
comment elle va maintenant ?". Non ça me donne des frissons de peur. Je
jure les Grands Dieux que je ne me suis pas fait de mal à cela à lire
tout cela. Au contraire, j'en ai profité pour écrire la suite de cette
sorte de nouvelle, longue nouvelle, sur cet épisode de ma vie. Et puis
comme je corrige mes journaux dans l'ordre chronologique, des
événements font relativiser d'autres évènements...
Il y a un profond changement de style dans ces écrits, marqué par la
disparition de l'innocence, peu avant l'été 2002. Je le sens rien que
dans les mots. Ecrire c'est aussi évacuer ce qu'il y a dans la tête et
qui veut en sortir. Je vais bientôt me mettre à nu, mais je n'ai rien à
cacher.
Des choses drôles dans cette ultime relecture quand même, comme cette
exposition sur Klimt, début août 2002, un mois avant que je réalise le
tableau du
Baiser en grandeur
nature, le 8 septembre au matin...
Comme toujours, creuser en soit et il ressort quelque chose. Pour ce
soir, la seule chose qui ressorte, c'est de dire que quand je protège
quelqu'un de mes affres, de mon anxiété, c'est que je l'aime,
par-dessus tout, que ce soit ma soeur de coeur ou mon aimée.
Je creuserai une dernière fois ce passé pour finir cette nouvelle. Et
pour moi.
Le seul risque que je prends avec tout ça, c'est d'en rêver cette nuit.
21 novembre 15:27
Let's push things forward
Tout ce que je dirais sur la musique est à comprendre dans le sens de
"création de musique".
J'aimais lire les
Inrockuptibles,
découvrir la vie de petits groupes, principalement anglais, des gens
comme moi. Pas les groupes d'étudiants, non, loin du rock
universitaire. Des groupes fait de personnes à la rue, vendeur dans une
épicerie, laveur de toilettes dans un fast-food, des faiseurs de petits
boulots, comme moi. Beaucoup de groupes de Liverpool. Un groupe, deux
frères, John et Mickael Head, Pale Foutains puis Shack... Des gens
comme ça m'ont toujours fait rêver.
Comme il était si bien écrit dans un petit article sur les frères Head,
enlevez leurs guitares carbonisées et ils se laissent mourir. Ils sont
si vrais quand ils jouent. Jouer les yeux mi-clos, ça veut dire qu'on
respire ce que l'on joue.
Un documentaire sur leur ville était passé sur Arte en 1992, intitulé
facilement
You'll never walk alone,
où il n'y avait que des musiciens,
grands (dans le sens intègre), comme Ian Mc Culloch, Edgar Summertime
(The Stairs)... Chaque fois que je regarde ce documentaire, je rêve
devant cette simplicité (guitare acoustique), cette révolte, cet
engagement. Des fredonnements si beaux. Des gens très sérieux, très
professionnels.
Le dernier musicien qui m'a redonné ces sensations agréables de "oui
c'est possible" est Mike Skinner (The Street). J'ai bien aimé sa
remarque sur toutes les filles qui lui ont fait du mal et de la fuite
dans la musique que cela engendra...
J'aimerai bien rencontrer des gens aussi sérieux qu'eux. Un groupe dans
la campagne roannaise en 1991, c'était sympa comme première expérience,
des répétitions seulement, des reprises seulement. En 1996, à Dijon, si
nous avions étais tous motivés, on aurait pu faire quelques choses. On
avait fait 4 compositions assez facilement... On aurait pu faire des
premières parties de groupes anglais, on faisait parti du milieu rock
dijonnais... Diverses petites expériences musicales sans lendemain. Un
autre "groupe" en 1995 à Dijon.
Trouver des personnes autant obsédées que moi par le travail de
composition, pour éviter la décomposition. Etre un peu monarque,
despote. J'ai l'impression de sacrifier mon talent, de perdre mon
temps. Je sentirais à ma place quand je serais dans un petit studio de
création, comme je me sens bien dans mon actuelle chambre bunker. Je
sais aussi que je ne peux compter que sur moi, que je devrais presque
tout faire tout seul. Je suis ultra exigeant avec moi-même.
J'ai toujours considéré les relations avec un groupe assez proche de
ceux qu'on peut avoir avec une femme. Dans les deux cas, ça a toujours
mal fini. Et si ça changez ?
La musique est bien moins engageante que l'amour. Indépendance totale.
La musique procure autant de frissons, aussi facilement que l'amour...
et qu'une contre-attaque d'Arsenal à Highbury.
Seul drogue aussi forte que l'amour. Anti corps. Seul maître à bord.
Bonheur propre, individuel. La musique est une échappatoire. Surtout à
Liverpool ou à LC.
Qui n'avance pas recule. Qui ne s'échappe pas se laisse rattraper...
Let's my scouser side go outside...
..........
...
You're surprising,
No denying,
Undecided, make your mind up
There she goes, then she goes
Everyone knows she goes
Beautiful, beautiful
And you can meet somebody
It's got to be like sticking a needle
In your arm when you're sleeping
And the you can be somebody
Bad you timing
No denying,
Undecided
When it's like butterflies
Everything seems alright
When it's nice it's all right
Everything's out of sight
Beautiful, beautiful
And you can feed somebody
It's got to be like sticking a needle
In your arm when you're sleeping
And the you can be somebody
What's it like to feel somebody
Everyone knows she goes
There she goes, then she goes
Everyone knows she goes
Undecided
Undecided
Undecided
Beautiful
(Shack -
Undecided - Michael
Head)
22 novembre 19:45
Chanteur cherche musiciens
Chanteur cherche musiciens, pour faire des compo, concerts... style :
tout sauf le rap (rock, pop, elctro, mélange...)
J'aime bien : Air, Depeche Mode, Garbage, Jay-Jay Johanson, Kraftwerk,
Lush, Miossec, Moby, Pet Shop Boys, Pierre Henry, Portishead,
Radiohead, Shack, Spain, The Stairs, The Street...
J'étudie toutes les propositions.
Je cherche (pour augmenter mes chances et car je ne me vois pas vivre à
Paris) sur la région de Lyon (ou autre département on me trouve me
trouve du boulot + un poste d'assistante commerciale pour quelqu'un qui
a pris enormement de place dans mon coeur + un logement pas loin d'une
école marternelle.).
Pas sérieux s'abstenir. Car c'est hyper sérieux pour moi.
C'EST HYPER IMPORTANT
in english :
Well, I search musicians, all kind of music, near Lyon or other area if
you find me too a job for me and for the only one I love + home near a
school for a girl of 5 years old.
Best regards...
Je part manger avec Pierrette au resto, puis on passe chez Sylvie, et
après, je reviens (me) livrer...
sur l'avant...
23 novembre 01:16
Avant LC73 : la naissance des fantômes... et autres parties
Fin de soirée cool chez Sylvie, super discussion avec Pierrette. Je
viens de rentrer en esquivant dans la pénombre, les formes suspectes au
sol, dans l'étroit couloir entre le préfa de la Poste et le bâtiment de
l'EDF. Et maintenant, j'écoute
Harvest
de Neil Young, que j'écoutais
aussi chez Sylvie. Fin de soirée donc vraiment hyper cool...
Tempête de vent et de sable sur LC, cette nuit. Avant que le vent
emporte le câble du téléphone... je vous écris ces quelques lignes.
Travailler sur son soit, en revisitant le passé, l'introspection,
engendre une double sensation. Cela fait à la fois du bien, mais c'est
très fatiguant. J'ai une dernière fois à revisiter mon passé, pour
finir une nouvelle. Ca serait génial que je le fasse avant de revoir la
personne à qui cela est dédié... M.
Si j'étais riche, j'achèterai le
Baiser.
Ce tableau a, pour vous dire,
une valeur... sentimentale. Il est à moi, il est à celle qui était sur
mon épaule. Ca m'embête de le voir traîner dans un musée...
Visiter son passé, visité son avenir...
Depuis un an, ma vie a beaucoup changé. J'apprends beaucoup. Sur la
vie. Comme jamais. Des fois les cours sur dur à assimiler. Des fois, le
disciple dépasse le maître. C'était quoi ma vie avant ? Avant LC73 ?
C'était Avant LC73.
22 au 23-11-03 cette nuit là
Ode à M... (Un jour dans la vie)
Ma définition du bonheur pourrait être la sensation, inlassable, qui me
traverse quand je suis allongé à côté de M et que je regarde au plus
profond de ses yeux... son sourire. Ca serait la définition la plus
agréable du bonheur. C'est inlassable, comme toute la chimie. Rien à y
faire. C'est toujours la découverte, la première fois. C'est... magique.
Depuis un an, je suis amoureux.
Ce matin, quand je me suis levé, quelque chose avait disparue. Un mal.
Je me sens mieux. Beaucoup mieux. Alors, j'ai ouvert une enquête...
Je t'M
... c'est pas ça l'enquête, ça c'est une vérité...
23 novembre 22:25
Quand la lumière est éteinte...
En attendant de trouver des musiciens, je vais... écrire. Au moins, je
n'ai besoin que de moi. Je vais continuer à écrire mes nouvelles
d'amour.
"Viens te serrer contre moi...
- J'éteins la lumière ?
- Oui..."
(from
lips to lips I sing hallelujah...
hallelujah...hallelujah...hallelujah...)
24 novembre 21:22
J'ai engagé un tueur ( LC Gang... bang
bang...)
Ce matin, il faisait un temps à écouter la B.O. de
Trainspotting, alors
j'ai écouté la B.O. de
Trainspotting
! Et le soir aussi, il faisait le
même temps.
Je me suis dit il y a deux jours que ça faisait longtemps que je
n'avais pas mangé avec David à midi et aujourd'hui, il m'a appelé pour
ça ! Divin, non ?.. Et puis, à midi donc, on était tous chaud et
bavard, avec Titi, genre "refaire un peu ce qui ne va pas dans le
monde" . On démarrait tous au 1/4 de tour, mais on était tous du même
côté. Et puis Lola m'avait appelé avant, je passerai la voir mercredi
en 3.
Filé après le boulot à Gueugnon, chercher mon écharpe des Ultras
Gueugnon, et surtout boire et rire avec Olivier, leur créateur. Cette
ville allait bien avec la B.O. de
Trainspotting,
la nuit. Comme un
lointain faubourg du Grand Londres.
Repris mes recherches, prospections de revues, ce qui me donne
l'impression d'avoir fait quelque chose pour que ça avance.
Valérian,
agent spatio-temporel vous connaissez ? Il a la tête d'Hugues
Aufray,
vous saviez pas ? Merci Zazie pour l'info.
Une journée sympa. C'est comme ça depuis hier quand...
Hier en fin d'après-midi, chez Sylvie, j'ai pris un bain d'onde
positive, j'étais la base d'un triangle formé par Sylvie en face moi,
Elodie à ma droite, et Pierrette à ma gauche. On se sentait bien, on
était comme un gang... Faut dire que j'avais bien besoin de ce bain
après les 90 minutes passé chez quelqu'un qui m'avait un peu refilé ses
ondes négatives lors d'un match âpre. Quand je suis rentré chez moi,
j'ai pris un autre bain, un vrai, à l'eau, et en brûlant une bougie à
la vanille.
J'avais oublié que je de vais fuir des états contaminateurs. Pourquoi
me suis-je imposé des prolongations infernales ? Et pourquoi depuis si
longtemps ?
Note sur l'Amour : aimer "mieux" peut vouloir aussi dire aimer d'une
autre manière.
Ayez ! les frissons commencent, je vais écrire... je suis repassé à
Grace de Jeff Buckley.
Je m'engage beaucoup en ce moment...
25 novembre 00:51
New Order
Ce soir, j'ai fini le livre de José Touré,
Prolongations d'enfer.
Niveau musique, j'hésite encore et toujours entre électronique, rock,
acoustique, dance. Sûrement le double effet
Trainspotting... Un nouveau
New Order ?
On ne refait pas l'histoire
Mais des fois, il faut éviter qu'elle se répète...
Maintenant, quand les vieux démons ressurgissent, je sais les
reconnaître...
... et les éliminer.
... Je voulais écrire une nouvelle ce soir, mais, humainement, ce
n'était plus possible après avoir était surpris et arraché à cette
envie par
Hallelujah. C'était
l'énième fois que je l'écoutais, je
l'écoute encore en ce moment, mais ce soir, il y a eu comme une
adoration, une communion. J'avais beaucoup trop envie de la chanter, de
la respirer, les yeux mi-clos, mi-humides. Quand je dis que j'ai envie
de faire de la musique, ce n'est pas du cinéma... Il me reste cinq
jours, cinq nuits, pour écrire cette nouvelle, et pour connaître
Hallelujah...
I
heard there was a secret chord
That david played and it pleased
the lord
But you don't really care for
music, do you
Well it goes like this the fourth,
the fifth
The minor fall and the major lift
The baffled king composing
hallelujah
Hallelujah, hallelujah,
hallelujah, hallelujah ....
Well your faith was strong but you
needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight
overthrew you
She tied you to her kitchen chair
She broke your throne and she cut
your hair
And from your lips she drew the
hallelujah
Hallelujah, hallelujah,
hallelujah, hallelujah .... .
Baby i've been here before
I've seen this room and i've
walked this floor
I used to live alone before i knew
you
I've seen your flag on the marble
arch
But love is not a victory march
It's a cold and it's a broken
hallelujah
Hallelujah, hallelujah,
hallelujah, hallelujah ....
Well there was a time when you let
me know
What's really going on below
But now you never show that to me
do you
But remember when i moved in you
And the holy dove was moving too
And every breath we drew was
hallelujah
Well, maybe there's a god above
But all i've ever learned from love
Was how to shoot somebody who
outdrew you
It's not a cry that you hear at
night
It's not somebody who's seen the
light
It's a cold and it's a broken
hallelujah
Hallelujah, hallelujah,
hallelujah, hallelujah ....
25 novembre 20:25
Leonard Cohen addiction : comment j'en
suis arrivé là
Polyvalence, poésie, chanson, musique, peinture, écritures diverses,
devant et derrière la caméra. Il s'est mis à la chanson car la poésie
ne payait pas assez... Et puis il est zen, séduisant... enfin, que des
qualités appréciables...
Au début des années 90, quand les
Inrockuptibles
étaient encore les
Inrockuptibles, quand ils
parlaient de rock notamment, quand il n'y
avait pas de pub pour Calvin Klein toutes les 3 pages, et bien quand il
y avait tout ça, il y eut une fois un long, un très long article sur
Leonard Cohen. Le numéro 30, juillet-août 1991. Plus de 2 heures pour
lire la vingtaine de pages. Un beau voyage. Au même moment sortait un
album de reprise en son hommage,
I'm
your fan. Pour une expo sur le
Canada, septembre, j'avais réussir à faire tenir en une page une
biographie sur lui. Ca donnait cela...
Léonard Cohen est né en 1934 dans un quartier anglophone de Montréal.
Il est très tôt passionné par la littérature et la poésie où ses goûts
ne se limitent pas uniquement aux auteurs anglo-saxons. A 17 ans,
Léonard Cohen entreprend des études d'histoire à l'Université de Mc
Gill, tout en écrivant ses premiers poèmes. Parallèlement, il
s'intéresse déjà à la musique.
Il a publié des recueils de poèmes
Let
Us Compare Mythologies,
Flowers
for Hitler,
The Energy of
Slaves, des romans,
The
Favorite Game,
Beautiful Losers, un recueil
de psaumes
Le Livre de Miséricorde.
Pour gagner sa vie, il décide de faire de la musique. Le premier album,
Songs of Leonard Cohen, paraît
en janvier 1968, une suite de
classiques, de
Suzanne à
So long Marianne, en passant bien
sûr par
Sister of Mercy. D'autres albums suivront,
New Skin for the old
ceremony, (
Lover lover lover
ou
Chelsea hotel),
Various positions,
I am
your man.
Il a écrit aussi pour le cinéma, tourné, et a d'autres activités
artistiques, il peint également.
Léonard Cohen est un adepte du bouddhisme zen qu'il pratique de longue
date. Entre 1994 et 1996, il passe l'essentiel de son temps à méditer
au centre du Mont Baldy en plein désert californien, avant de franchir
le pas et d'être ordonné officiellement moine bouddhiste le 9 août
1996, sous le nom de Jikan, "le silencieux".
De ses mots ressort un mélange étrange, de croyances, d'amour, de
religion.
Hallelujah a été
repris par Jeff Buckley...
27 novembre 00:07
Alain, de l'autre côté du miroir
Ne pas devenir un étranger de soit.
Ne pas dévier de ce que l'on veut être...
Ne pas dévier de ce que l'on veut être...
Ne pas dévier de ce que l'on veut être...
27 novembre 22:14
Who by fire ?
La musique est bien plus forte que l'écriture, pour fuir. Pour
compenser... Leonard Cohen composait en 1974
Who by fire... (LC 74 ! ).
Merci Leonard de m'accompagner depuis quelques jours. A cette chanson,
j'aurais bien rajouté...
"And who by Rohypnol, who by suicide,
who by cancer, who by capricorne,
who in secret, who by guilt,
who in the sweet sweet month of may,
who in these dreams of love,
and who shall I say is calling ?
And who by words, who by game,
who by life, who by love,
who in very strange fate,
who in these fears of love,
and who shall I say is calling ?
And who by secret, who by arms,
who by lie, who by faith,
who by men, who by women,
who by past, who in sacrifice,
and who shall I say is calling ?"
Who By Fire
And who by fire, who by water,
who in the sunshine, who in the night time,
who by high ordeal, who by common trial,
who in your merry merry month of may,
who by very slow decay,
and who shall I say is calling?
And who in her lonely slip, who by barbiturate,
who in these realms of love, who by something blunt,
and who by avalanche, who by powder,
who for his greed, who for his hunger,
and who shall I say is calling?
And who by brave assent, who by accident,
who in solitude, who in this mirror,
who by his lady's command, who by his own hand,
who in mortal chains, who in power,
and who shall I say is calling?
And who by my will ?
28 novembre 20:23
69, département érotique
Alain et son LC73
Ont pris la voiture,
De l'A46 par la vitre
Il devine une côte,
Il l'aime et la traversée
Durera toute une journée*,
Ils vaincront les maléfices
Jusqu'en 2066.
69 département érotique,
69 département érotique.
Alain et son LC73
Vont rejoindre Lyon,
Ils ont laissé derrière eux
L'étouffement et LC,
Il l'aime et la traversée
Durera toute une journée*,
Et que les dieux les bénissent
Jusqu'en 2066.
69 département érotique,
69 département érotique.
* exceptionnellement, cette fois, Alain et son LC73 font un détour par
le... 73.
-
03 décembre 22:43
La nuit du magicien
Fini
Microserfs, commencé un
autre livre... Voir les choses
différemment, toutes les choses. Me protège beaucoup plus ces derniers
temps.
Protection. La
frontière entre la naïveté et l'ignorance est des
fois aussi claire qu'une route départementale dans le brouillard la
nuit... Pour peu qu'on navigue au abord de l'irrationnel... Est-ce que
je me sens mieux ce soir ? Sans doute. Entrer dans l'hiver, dans
quelques jours, je m'y prépare pour que cela se fasse dans la force et
la sérénité. Sûr de certaines certitudes. De mes sentiments. D'une
stabilité du coeur, forte, profonde.
Beaucoup de choses tournent autour de la magie ces derniers temps. Ces
dernières nuits...
04 décembre 22:25
J'embrasse pas
Vu les premières neiges le week-end dernier. Merci Aline, pour la
visite du 73, et un peu du 74 et pour les
photos prises à Annecy.
Vu
Zazie en
sortant du métro lundi, et très drôle, on a mangé à midi
dans un bouchon qui jouxtait le restaurant mexicain d'il y a quelques
semaines.
J'embrasse pas. J'embrase pas. Je couche même pas. J'aime pas faire
l'amour. J'ai pas envie de le prouver... Et puis, je suis avec
l'exception qui confirme la règle... Et puis je suis bien comme ça...
07 décembre 21:34
La fusion dans tous ses états...
Au courrier, le dernier
Cholïambe,
avec deux de mes poèmes. Ca me fait
penser que je devrais envoyer
1991 aux revues qui m'ont déjà
publié.
Les 24 dernières heures furent remplies de bons moments. Une soirée
sympa, comme je les aime. La nuit fut trop indicible pour que je puisse
en parler. Et j'ai envie de garder pour moi ces moments tellement
intenses, tellement bien, les mots échangés, les états générés. De le
garder en moi, au fonds de mon esprit. Notre Histoire...
Le soleil est parti de LC peu de temps après le départ des deux
personnes qui m'apportent le plus, dont j'ai besoin le plus, qui me
font le plus de bien.
Comme il est écrit dans la dernière phrase de
Avant
1989, dans la
partie I de
Avant LC73, "Quand on est avec
des gens bien on y prend
goût"...
08 décembre 21:28
Plastic passion
Je vais être référencer à ma grande surprise dans l'
ADACB. Comme...
plasticien. J'ai parlé à leur président de Sylvie, qui est (plus) douée
(que moi) pour la peinture, et d'autres formes d'arts plastiques. Je
repense de ce fait à ce que m'avait dit le grand directeur de la
galerie
Pikinasso, que je
devrais peut-être développer
certaines de mes
oeuvres, que je pourrais les vendre... Je
repense...
De toute façon, ma
prochaine expo sera différente de la dernière (qui était aussi la
première), et pour être sûr de ne pas exposer les mêmes choses, je suis
en train de donner les oeuvres de la première exposition aux personnes
qui m'ont aidé dans ce projet, et aux personnes qui me sont chères.
Bidot a eut la sienne, Lola celle qui lui était dédié... Il m'en reste
encore 7 à donner. Pas forcément à 7 personnes. Ca peut-être moins...
Alors que je voulais acheter du chocolat à la vanille, le même que
j'avais découvert il y a quelques semaines, je n'ai pas réussi à en
trouver. Je me suis dit, qu'il devait encore en avoir dans le magasin
où je l'avais pris. Et bien non ! Les gens sont vraiment cons de
n'avoir pas adorer cela, même si on dit que les goûts et les couleurs
ne se discutent pas ! Je me dis que ce chocolat a du être un flop
commercial et qu'il a été supprimé des rayons. J'ai découvert alors un
autre chocolat, encore pire que le précédent... j'ose même pas parler
de sa composition... Je me promets de tenir jusqu'au week-end prochain
pour le goûter, le savourer, le déguster... Je tiendrais, j'ai acheté
d'autres chocolats pour tenir le coup.
Mis en page un nouveau texte de John,
Black
and white kop. Je
traduirais prochainement ce texte ainsi que celui de la
page
people.
Fabio, lui, me parle d'un ami, Antonio Di Gennaro, ancien joueur
professionnel italien avec qui il a sympathisé et à qui il confie ses
idées sur les espoirs du football mondial. Un journal que j'aurai du
mettre dans les autres journaux à lire depuis longtemps,
Les Echos de
Valclair et sur lequel je suis retombé la semaine passée, et
dans
lequel j'ai envie de m'évader.
En partant du boulot, j'ai croisé pour la seconde fois en une semaine,
la réalité du fantôme de cette cité grise où je travaille et où j'ai du
mal à respirer. C'était près du lycée, j'étais en voiture et elle était
en vélo. Elle avait l'air d'aller bien, meilleure mine que quand je la
connaissais. Nos regards ne se sont pas croisés. Je me suis dit
bêtement que c'était peut-être la dernière fois que je la voyais,
presque deux ans jour pour jour après l'avoir rencontré. Ca ne m'a pas
perturbé de l'apercevoir, comme ça me le faisait il y a un peu plus
d'un an. Je pensais au week-end dernier et ma tête était aussi au
prochain.
Je dois partir d'ici pour tourner définitivement cette page et parce
que ma vie n'est pas là, en aucun cas. Je suis guéri à 99% de cette
sale histoire, mais il reste 1% qui ne partira quand même temps que moi
d'ici.
Plein de choses à faire en ce moment. Je devrais agir comme je l'avais
fait il y a un peu plus de deux ans. Dire "j'ai fait" et non "je vais
faire". Quitte à moins en dire. Peut-être que j'en ferais plus ?
J'ai emprunté à la bibliothèque des livres sur le massage et la
réflexothérapie. J'ai envie de passer la vitesse supérieure dans ce
domaine là... J'en ai très envie...
I drive my car up to the lake...
10 décembre 16:42
Corps vibrant
Suis bloqué dans ma chambre par la grippe ! Pourtant, je m'étais fait
vacciner... elle avait bien visé mes fesses... Je cherche depuis cette
nuit la chaleur. En pensée, il y a aussi une chaleur qui est près de
moi...
J'ai pris du retard dans mes recherches, et la grippe tombe au mauvais
moment. Le tableau de marche de cette semaine sera-t-il respecté ?
Cependant, mon
cv fait peau neuve.
J'ai hyper froid, je retourne à ma chaleur et à mes pensées...
11 décembre 16:55
Musique de chambre
Toujours bloqué, toujours froid, etc. Mais j'ai quand même réussi à
envoyer quelques candidatures... Malgré la
grippe, j'avance dans
mes
projets, surtout ne pas rester inactif.
La musique m'est vitale, pourtant, je ne me soucis pas de ce que
deviennent des groupes, les groupes que j'écoutais dans les années 90.
J'en suis resté à écouter leurs albums de cette époque. Ultra
conservateur ou nostalgique ? Simplement, j'écoute ce que j'aime, peut
importe la date.
Toute cette semaine, j'écoute de la musique, à la recherche de celle
qui pourrait se joindre aux prochaines effusions de parfum de
phéromone...
11 décembre 20:54
Hommes femmes, mode d'emploi
Si l'amour est un champ d'étude sans limites, il en est de même pour
les rapports hommes femmes. Déjà, selon si l'on est un homme ou une
femme, la vision des choses peut être différente. Etant un homme avec
un peu de féminité dans ma philosophie (féminisme ?), j'ai bien tenté
parfois de me mettre à la place de la femme. Des fois, d'ailleurs, je
propose volontiers de laisser la domination venir. Mais je l'ai déjà
dit il y a bien des fois : si j'étais une équipe de football, je serais
l'Italie. J'endors l'adversaire et opère en contre, par frappes
chirurgicales. Mais bon, je m'égare du sujet initial.
J'ai noté bien des choses, par forcément de moi, mais que... j'ai noté.
Le grand mythe de l'usure du sentiment amoureux est une question. Mais
il faut se poser aussi d'autres questions. Hélas, je n'ai pas toutes
les réponses. Si c'était le cas, j'ouvrirais un cabinet et je serais
riche, très riche.
Est-ce si difficile de rester soi quand on vit à deux ? Pourquoi
change-t on ? S'adapter à l'autre mais en restant soit même. Concession
? Non, compromis. La vie est faite de compromis.
L'autonomie affective ? Pour ne pas s'étouffer. Etre heureux sans que
cela soit dépendant uniquement de l'autre, de sa présence.
Pourquoi l'Amour est-il devenu si précaire de nos jours ? A cause de sa
représentation, sa fabrication, par le roman ? Les deux formes
essentielles de l'Amour ne sont-elles pas le choc amoureux et
l'attachement ? L'attachement, c'est la découverte progressive de
l'autre, corps et âme. Il rentre peu à peu dans mon "moi". Au lieu de
l'usure du sentiment, il est des fois, un Amour conjugal. Sa forme est
discrète... fait d'apaisements, d'un fort sentiment affectueux, d'une
complicité, de soutien et générosité mutuelle, de tendresse, de petits
plaisirs pouvant paraître anodins mais qui sont si agréables.
On exige trop du couple, c'est sûr. On voudrait tout, l'idéal, sans
l'avouer. L'idéalisation du couple est la cause de sa fragilité. Il
devient de plus en plus complexe à construire. L'autre jour, au journal
de 13h sur la Une, des résidents d'une maison de retraite disaient qu'à
leur époque, l'Amour était la priorité, le fondement du couple. Ils
disent que maintenant, cela passe après la carrière.
Pour info, j'ai toujours aussi peu de considération pour les hommes...
à part mes copains et potes. Toujours ce dégoût de ces machos qui
méprisent et font souffrir les femmes. Je sens bien si un homme peut
devenir un pote à moi ou non. Et oui ! On parle de l'intuition
féminine, mais l'intuition masculine existe. Aucune femme ne pourra me
contredire là-dessus : il faut être un homme pour la comprendre. Un
homme avec une certaine dose de philosophie féminine...
C'est tout pour ce soir, vu que c'est un sujet inépuisable. Si je note
des trucs intéressant durant la suite de ma vie, je ne manquerai pas de
les noter dans ce journal. Le sujet est sérieux, même si certains mots
mettent un ton plaisant à ce que j'écris.
J'avais dévié dans le premier paragraphe du sujet initial. Je finis ma
déviance... J'attaque ma seconde année de chimie (corporelle). Elève
brillant mais qui veut peut-être toujours en faire plus, ne sais pas
s'arrêter. Ne juge pas ses limites. Elève un peu fou, genre grand fan
d'expérience, sur l'endurance. Qui a l'idée, donc un peu folle, de
pousser les limites de la chimie aux limites de la physique corporelle.
Genre faire des travaux pratiques sur plusieurs jours, et surtout sur
plusieurs nuits. J'espère bien aller jusqu'au doctorat et faire ensuite
de la recherche jusqu'à la fin de ma vie... affectueusement.
12 décembre 22:42
Catharsis
J'ai fini d'écrire sur l'An pire, de fouiller mon passé. Il fallait le
faire. Libération et soulagement de ne plus avoir à y revenir, tous les
mots ont été posé pour décrire l'histoire. Est-ce cela qui me fait
retrouver dans mes rêves des personnes dont je ne veux plus entendre
parler ou ma fièvre ?
Ce que j'ai écrit est dédié à
M.
Elle est toujours présente dans mes
rêves quand il y a un danger potentiel, comme un signe, qu'elle est là,
que je ne dois pas l'oublier.
J'aurais bien voulu écrire une nouvelle un peu plus sensuelle, mais
apparemment, je n'y arriverais pas ce soir. La machine à écrire est
grippée quand la machine qui la commande est grippée. Même si la grippe
s'éloigne enfin. Pas assez détendu pour écrire cette nouvelle, qui se
passe entre une masseuse et un massé... En plus, j'ai des livres sur le
massage... Hum... j'ai bien trop fait de théorie à ce sujet depuis
hier. Place à la pratique...
Je voudrais tout faire. Lire, écrire, masser...
13 décembre 15:01
Mes nuits sont plus belles que vos
jours
J'ai écrit hier soir la nouvelle de la masseuse et du massé... C'était
comme un défi au départ, je ne me sentais pas apte à écrire, et
finalement, ce fut comme un jeu, comme l'histoire de cette nouvelle. Et
ça m'a fait penser à des choses très agréables.
Il y a quelques semaines, je me suis arrêté à l'aire de Mionnay, et
posé quelques minutes sur le pont enjambant l'A46. J'aime ces instants
d'observation, du trafic, du passage, de la vie, comme quelques heures
plus tard dans la grande gare artificielle de la Part Dieu. La nuit
tombait. La nuit peut être source de blues ou de beauté.
Cette pause était aussi pour apprécier seul, les derniers instants
avant de la retrouver, avant de passer des moments tendres. Me dire,
que ça va être bien, que j'ai de la chance. Savourer, saliver. J'aime
de plus en plus retarder de quelques minutes les retrouvailles. Fermer
un peu les yeux en pensant à elle. A la nuit...
Lorsque la lumière s'éteint et que... la musique commence. Avec ou sans
encens. Avec ou sans huile. Une autre chose transformera
l'atmosphère... quand la grande chaleur nous traverse... transperce...
envie de donner tout ce que j'ai à donner, pour elle, toujours plus,
toujours mieux, atteindre et se stabiliser dans des états orbitaux.
Mais qu'est-ce que c'est bon aussi d'être serré contre elle toute la
nuit ! La nuit ne fait qu'un de nous... Qu'est-ce c'est beau de voir
son visage endormis, les yeux fermés. Qu'est-ce que c'est beau de voir
ses yeux, de voir surtout ce qu'il y a au fond. Elle.
Mes nuits sont plus belles que vos jours...
16 décembre 20:41
Sleeping with angel
No angel, pour me souvenir,
même si je n'ai pas besoin d'écouter pour
m'en rappeler. C'est tellement frais, c'était tellement brûlant...
1 - I didn't hear
you leave, I wonder how am I still here...
... I cannot
be, until you're resing with me... |
2 - With one light
on in one room, I know you're up when I get home...
... to take a
chance on life again, so let me go... |
3 - So you're with
her, and not with me...
... oh it's
too late, oh it's to bad, don't think of me... |
4 - My lover's gone,
his boots no longer by my door...
... bring him home again... |
5 - I'd like to
watch you sleep at night, to hear you breathe by my side...
...
all you want is right there in this room, all you want... |
6 - My tea's gone
cold, I'm wondering why I got out of bed at all...
... oh just
to be with you is having the best day of my life... |
7 - I just want to
feel safe in my own skin...
... I just
want to be happy again... |
8 - Even on a day
like this when you're crawling on the floor...
... don't
slide... don't slide... don't slide... don't slide... don't slide...
don't slide... |
9 - I thought it was
funny when you missed the train...
... when it's
last day leaving, and I'm helping it pass, by loving you more... |
10 - If you gave me
just a coin for everytime we say goodbye...
... I'm no
angel, but does that mean that I won't fly... |
11 - What I choose
to do is of no concern to you and to your friends...
... 'cause
it's me, and my life, it's my life, it's my life... |
12 - Touch my skin
and tell me what you're thinking, take my hand and show me where we're
going...
... take your time and
if I'm lying to you, I know you'll find that you believe me, you
believe me... you believe me... you believe me...
18 décembre 20:43
La reconnaissance du ventre
Pas mal d'activité depuis hier, je vais finir la semaine, sur les
rotules... Beaucoup d'activité en perspective pendant les congés de fin
d'année. Mais les affaires reprennent vraiment doucement. Toujours au
front, en première ligne. Je sens déjà une défection, je suis déjà un
peu plus isolé... Pas bien grave, finalement, il n'y aura pas de choc.
Je fais déjà avec.
Côté musique, lundi semble être la journée idéale pour m'acheter un
synthétiseur. Ca sera mon cadeau de Noël. Après, une fois dessus, ça
sera comme faire l'amour en continu. J'oublierai les mauvaises choses,
en pensant aux bonnes...
Côté édition,
1991 devrait
être publié prochainement dans une revue. Je
vais bombarder des revues de mes écrits les prochains jours, car je ne
dois occulter cet autre front qu'est la publication. C'est beaucoup
trop important, et c'est surtout pas pour l'argent, mais juste pour une
reconnaissance. Pour bien des choses, je suis obligé d'atteindre la
perfection, même si elle n'existe pas. Je ne suis pas assez serein pour
retravailler certains de mes écrits. Je dois attendre.
Mieux vaut-il être cupide ou, en apparence, narcissique ?
Ai eu des nouvelles de Pat et JC. Pat mon cousin qui a bien de la
chance d'avoir trouver une stabilité pour sa création artistique. JC
mon pote de Paris a pas mal correspondu avec moi cette semaine, et j'en
ai appris des bien bonnes. Content d'avoir parler à Lyne, ça faisait
longtemps, et je me dis qu'elle me fait penser à moi, capricorne
insaisissable.
La reconnaissance du ventre peut vouloir aussi dire "reconnaître une
zone stratégique"... Hier soir quand je me suis couché, j'étais bien,
je pensais aux deux personnes qui me font le plus de bien... j'avais
une énorme envie de serré très fort dans mes bras... c'est ce que mes
petites larmes voulaient dire...
I wanna contact with your skin
I just wanna feel your skin
I need to feel your skin...
19 décembre 23:11
Le fabuleux destin de...
Est-ce que je n'ai pas eu mon premier cadeau de Noël aujourd'hui ? J'ai
rencontré un musicien qui est prêt à m'enseigner gracieusement la
guitare, et même qui viendrait avec moi en acheter une la semaine
prochaine. Il venait pour apprendre ce que j'enseigne. On va faire un
échange de connaissances. Cette perspective a sérieusement coloré ma
journée. Et puis à midi, j'ai eu une prenante discussion sur l'histoire
précolombienne avec l'assistant d'espagnol du lycée et une compatriote
à lui.
Etait-ce vraiment troublant ce que j'ai senti, ressenti, hier soir ?
C'est l'adjectif que j'employais au début de la soirée, mais vers la
fin, juste avant de commencer à coucher des mots, ces mots, avant de me
coucher, je savais déjà que ce que je prenais, sentais, ressentais
comme un trouble, n'en était pas un. Je sais pourquoi, pour quelle
raison. En deux ans, des choses ont changé. Le regard sur la vie a
changé. Les couleurs ont changé. Et quelque chose à laquelle je n'avais
pas accroché il y a deux ans m'a fait songer à ce que la vie est belle,
bien que je me le dise souvent. Même si une partie de cette sensation
reste indicible, je l'ai respiré et j'ai envie, très envie de la
respirer. Avec toutes ses couleurs.
Ce qui c'est passé hier n'était pas programmé mais j'ai senti peu avant
qu'elle allait arriver, que je ne devais pas rater cette chance, celle
de me juger, de me tester et d'apprécier.
J'ai juste regardé un film, en imaginant souvent au long de ce film les
réactions qu'aurait eu M, si elle avait été là.
Mes derniers rêves sont comme un grog. Ils étaient présents, dans mon
inconscient, pour faire sortir de moi des mauvaises choses. Je les
prends comme ça. Je les prends bien.
J'attends. J'ai le temps. Je reverrai M, je sais que ça sera bien, que
ça sera des merveilleux moments. Que c'est fabuleux...
23 décembre 22:47
Smell like teen spirit
Depuis samedi et le début des vacances, mon corps est pris d'une
fatigue. La faute à ma tête. Je sais ce que je dois faire, ne plus
faire, moins faire. Je suis très conscient que je dois partir quelque
temps me reposer, seul, quand j'en aurai l'opportunité. J'aurai du le
faire depuis l'été 2002. C'est si évident et si compliqué. Et
pourtant...
L'année se termine en roue libre, je regarde les avancées depuis un an.
Avec la traduction de l'
article de John sur sa ville de Liverpool, ce
site est maintenant entièrement en français. J'ai fait ma première
exposition en octobre et suis inscrit dans un annuaire de plasticien.
Quatre
publications
dans des revues, deux autres à venir, dont une pour
une nouvelle, 1991. Essuyé pas mal de refus de maisons mais j'ai aussi
su dire non deux fois à des éditeurs. Me suis mis au roller et depuis
ce matin à la guitare... J'ai appris à dire non, j'ai appris à faire
moins de sentiments.
Trouvé hier
Scala on the rocks
et ce fut un grand moment d'émotion à la
première écoute, avec en premier
Smell
like teen spirit parce que j'en
avais trop envie. J'ai eu ce matin mon premier cours de guitare, et ça
semble déjà moins compliqué. Avec mes cheveux en bataille, en tenant ma
guitare, je ressemble de plus en plus à John Head... Comme le disaient
les Boo Radleys, autres monstres de Liverpool, dans une chanson,
"everyone can play guitar it's fucking easy". Mais bien trop juste pour
chanter
Hallelujah demain
soir pour la messe de Noël. Je mise plutôt
sur les célébrations des dix ans de la disparition de
Kurt Cobain,
le
8
avril prochain. Avec Paulo, j'ai trouvé un prof vraiment
formidable,
qui m'a compris, qui a compris pourquoi je voulais apprendre et jouer.
Il dit que pour une première, j'avais déjà des bonnes attitudes. Je me
dis, me référant à ma théorie sur les rapports entre les formes d'arts,
qu'il n'y a pas de raison pour que je ne trouve pas le feeling avec un
instrument de musique. A vrai dire, je n'ai pas pensé à la peinture,
l'écriture ou la cuisine. J'ai surtout pensé à l'amour. A coordonner
plusieurs actions, plusieurs doigts, les deux mains, la bouche... Au
don qu'il peut exister pour cela, cette autonomie innée. Que la musique
et l'amour sont tellement proches, que c'est la même expression...
Est-ce qu'il y aura de la neige à Noël ? Comme dans le film ? Je crois
que oui. Il neige sur LC...
La chorale de Scala recommence... shuuutttt....
Load up on
guns and brings your friends
It's fun to lose and to pretend
She's over bored and self assured
Oh no, I know a dirty word
Hello, hello, hello, how low ?
Hello, hello, hello...
I'm worse at what I do the best
And for this gift I feel blessed
Our little group has always been
And always will until the end
Hello, hello, hello, how low ?
Hello, hello, hello...
With the lights out, it's less dangerous
Here were are now, entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now, entertain us
Hello, hello, hello, how low ?
Hello, hello, hello...
With the lights out, it's less dangerous
Here were are now, entertain us
I feel stupid and contagious
Here were are now, entertain us
A mulatto
An albino
A mosquito
My libido
A denial, a denial, a denial, a
denial, a denial...
...
24 décembre 20:42
Un coeur en hiver
Hier soir, j'avais du mal à m'endormir, j'avais envie de rependre la
guitare pour essayer de jouer. C'est aussi excitant que l'amour, quand
on est seul et qu'on a cela dans la tête. J'ai refait cet après-midi la
"trousse à pharmacie" de ma voiture, j'ai changé les albums du range
cassettes.
Je cherche depuis 1992, les paroles d'une chanson jouée par Edgar
Summertyme, du feu groupe The Stairs, lors du documentaire
You'll never
walk alone, passé sur Arte. Ce morceau est-il
Mad song ou un autre, ou
une reprise ? Je cherche en plus, maintenant, les tablatures. J'ai
toujours l'espoir fou de trouver cela. J'ai encore essayé cet
après-midi... un échec. J'ai juste la traduction d'un extrait.
L'argent que je claque
Ca veut pas dire que j'ai un endroit
où me planquer
Ca veut pas dire que j'ai perdu la
tête
Ca veut pas dire que je re reverrai
plus jamais
Ca veut dire rien du tout...
Des certitudes dans ma tête. Que je me sens vraiment proche des frères
Head, dans leur rapport avec la musique. Dans l'idée. Qu'il faut se
battre pour les idées auxquelles on croit. Que j'accepte aussi la
fatalité. Sans me battre ? Ca me fait moins cogiter, ça me fatigue
moins.
Il est des choses que j'aimerai vivre, connaître, mais c'est tellement
loin que même dans mes rêves ce n'est possible. A la place, je suis
capable de passer en 24 heures d'un beau rêve d'amour à un mauvais
rêve... Mon inconscient a besoin de faire l'amour aussi ? Les trois
derniers samedis soirs passés seul, le rêve de la nuit était qu'on
faisait l'amour. Comme si j'étais obligé de le faire en rêve ou dans la
réalité au moins une fois par semaine... Mais ça fait deux nuits de
suite que je fais des mauvais rêves, relevant des questions que je dois
me poser au plus profond de moi.
C'est fou comme une partie de moi a envie d'aller à la messe de Noël,
et que l'autre a envie de ne pas sortir et voudrait s'évader dans un
film puis se coucher.
Pour cette nuit de Noël, j'aimerai simplement rêver de M...
25 décembre 20:20
L'étrange Noël de "Buffalo" 73
Pas de rêve la nuit dernière. Une nuit "blanche" en rêve. Plus beaucoup
d'essence dans la machine, elle tourne au ralenti mais elle sait ce
qu'elle veut, elle sait ses objectifs, elle n'est pas sans buts dans la
vie. C'est pour ça que je suis bien dans ma peau. La fatigue est un
autre état. J'ai ouvert les yeux sur des réalités. Encore aujourd'hui.
Du plus profond de cette fatigue... Aussi trouvé un inconvénient au
fait que les hommes ne peuvent tomber enceinte...
Quand j'étais jeune, le lac de LC dans le brouillard me faisait croire
que j'étais aux portes de l'au-delà. Encore aujourd'hui, ce spectacle
est magnifique. Maintenant je sais que ce n'est pas le néant derrière
le brouillard, mais au contraire, la vie.
"Buffalo" 73, lapsus révélateur de deux personnes... unies.
Une envie, nocturne, matinale...
Note sur l'étrange : est-ce que tout ce qui prouve l'existence d'autres
savoirs que celui enseigné par notre culture occidentale, a été détruit
ou enfermé à la bibliothèque du Vatican ?
hello, hello,
hello... how low...
when the lights out...
30 décembre 22:40
Le mystère des profondeurs
Il était une fois... un mystère. Une inconnue. Le mystère des
profondeurs... Il réside dans l'inconnue qu'il y a après avoir franchi
la surface...
Avant, on se demande comment c'est fait, qu'est-ce que ça fait.
Excitant... Après, le mystère est cette éternelle ivresse, de cette
profondeur. Enivrant...
Cette nuit sera encore plus belle...