Alain Crozier

accueil  livres  arts  musique  journal  agenda  photos  videos  bio  shop


LC73 journal  > archives > novembre à décembre 2003


Novembre 2003


04 novembre 21:32
Eclairs de chaleur
Jeudi soir, mon cerveau a du prendre un bain trop chaud, les neurones étaient déjà partis tous faire le pont. J'ai oublié de télécharger sur ce site, les deux photos, composants uniques du texte du 30 octobre 23:37 Pourquoi pas nous ? C'est réparé.
Les jours qui arrivent vont peut-être amener de grands bouleversements dans mon quotidien. Je ferais les comptes dans 48 heures. Je reste d'ici là dans les beaux instants partagés, échangés, aujourd'hui. Un bel après-midi ensoleillé d'automne.
Masser par la musique de Moon Safari cet après-midi. J'ai trouvé le mot pour décrire cette sensation en moi, sentant les muscles du corps se décontracter. Masser...
Après ? Ondes simultanées de chaleur parcourant les corps... Le temps a semblé s'arrêté, dans un échange de regards, profond, profond, profond... profonde et grande chaleur...
Me sens dans un état... endorphine, frissons, chaud au coeur...
Un nouveau "Peau M"...

Note sur la notoriété : avoir la côte auprès d'un petit club de gens influents, et non en rapport avec le talent pur. Triste réalité.

Notes sur l'art : les marchands pressent les artistes. Il faut vendre, provoquer des émotions alors qu'elles doivent venir d'elles même. L'art, ça doit être le dépassement permanent de soi. Comme le reste. Tout le reste...


06 novembre 22:01
En vogue
Parlé hier soir avec l'assistant d'espagnol du lycée. Il vient du Mexique. Pensé au resto mexicain de lundi soir. Je l'emmène dès que je peux, voir le FC Gueugnon.
Spamé aujourd'hui mais pas pour offrir des services pornographiques ni faire croire à des millions qui tendent les bras, ce qu'est un spam en général. Seulement pour trouver un autre boulot. Parce que mon contrat de travail actuel est si merdique qu'il vient de m'empêcher de donner suite à une entrevue favorable pour un poste intéressant. Si merdique que si j'avais dit oui pour du travail, j'aurai été sur la paille à la fin du contrat... La complexité de l'administration n'est pas une légende, je l'ai pris en pleine tronche... Donc, une opportunité vient de me glisser d'entre les mains (sensation désagréable). Ca m'a provoqué un sentiment inommable. Pas vraiment découragé, pas vraiment atteint, pas vraiment de la haine, pas vraiment une injustice, pas vraiment un dégoût, pas vraiment un blues. Plutôt un mélange complexe (on revient toujours à la complexité) de tout ça. J'ai fait les comptes : si rien ne bouge, gros et rude changement climatique à la fin de l'hiver.

Pulvérisé le record du monde de démontage de toit, celui de Lola, avec sa belle-soeur et son beau-père. Au lieu d'aller travailler. Je n'ai pas hésité à prendre mon après-midi. Bonne chaîne de démontage, bonne productivité, poste intéressant (mi chef de chantier, un peu de baby sitting). Efficacité, rendement terrible. Des tuiles comme s'il en pleuvait, sans double sens. Pas si physique que ça ou j'ai de l'énergie à revendre (à EDF?). Me suis demandé si je ferais pas mieux de faire un travail manuel et en plein air. On se croyait en Irlande. Dépaysement.

Toujours pas posé mes congés. Je suis imbattable pour ça.

Mes "Peau M" ont repris. Et encore des nouvelles photos, du lac, du Salon Elodie, du Salon Alain (pas peu fier du titre de la dernière photo)...




Mit die grande Berliner Photograph* à la Vogue de la Croix-Rousse - 1er novembre

* avec la grande photographe berlinoise

Tiens, ça me donne envie de récouter The Cure...



Staring at the sea, standing on the beach...



07 novembre 20:18
Dans la peau de Dan...
Eu un mal fou à m'endormir. Des tuiles passaient encore dans ma tête. C'était la nuit des tuiles... Aujourd'hui, je me serais cru dans Microserfs. Comme Dan(iel), le narateur/diariste/Douglas_Coupland_en fait, j'ai réglé divers problèmes informatiques tout l'après-midi (trojan, virus, etc...) par mail et téléphone. Ca a fait des petites phrases très drôles pour ceux qui ont l'esprit fin et qui sont un peu dans l'informatique, du genre :
>Je crois que elle et moi on est en cinch...<
Lolo est vraiment un crack de l'informatique. Ai aussi éclairci des messages sombres. Finalement, démonter un toit ou réparer un ordinateur, c'est exactement la même chose.
A la deuxième vision d'un film, on aperçoit de choses qu'on avait pas vu la première fois. Petite relecture ce soir. Pas un aveu de manque d'imagination, bien au contraire...

LC73 (Buffalo'66)

LC73 est un remake français de Buffalo'66 de Vincent Gallo, (chef d' )oeuvre d'un autre "narcisse polyvalent". L'auteur/réalisateur/acteur s'est permis quelques différences et variations importantes. L'histoire peut paraître anodine. Remake troublant, parfois édifiant.
Depuis un an, le héros, tous les jours, sort d'une prison pour en rejoindre une autre, le soir. Le héros est stressé à souhait, grand enfant un peu perdu, qui a grandi avec un poids de culpabilité. A deux doigts de la catastrophe. Le mal à l'aise d'un paumé face à sa vie. Un caractère bourré de principes. Colères aussi injustifiées que passagères. Chien fou, tête brûlée, écorché vif. Victime d'égoïsme et/ou de décalage parmi ses proches. Certaines absences "peuvent imprégner un gosse pour la vie. Après soit il s'enlise, soit il s'en sort", dixit Gallo. Sentiment d'incompréhension, qu'on ne l'écoute pas. Qu'on ne sait pas ce qu'il aime manger. Les scénarios se chevauchent.
Avancer sur le fil du rasoir. MAIS toujours décidé de ne pas se laisser tomber. S'inventer une vie, des vies, pour s'adapter à soi avant d'attaquer les autres. Pourtant dans tout cela, on trouve des choses aussi incertaines qu'une rose poussant sur une poubelle. Elégance, pudeur, présence, rage adolescente. Tendresse concrète et retenue. Union de la gentillesse et de la simplicité.
La grosse différence dans LC73, avec Buffalo'66 est qu'il peut s'évader de temps en temps, avec des amis, et avec l'être qu'il aime. Grâce à elle, ou grâce plus simplement à lui-même. Par exemple aujourd'hui, il est allé voir sa grande soeur Lola dont c'était l'anniversaire et c'était un bon moment. Comme chaque fois qu'il revoit la fille de cette dernière, Fafa, qu'il adore et qui le rempli de joie. Ce soir, il a vu chez Lola le début d'Arizona Dream, l'un de ces dix films cultes. Il a écouté sur la route, en rentrant chez lui, la musique du film. Des instants comme ça sont presque nuls dans Buffalo'66. Vincent Gallo est déjà très fort dans Arizona Dream, on sent que pour lui, être acteur, c'est presque tout, c'est dans son sang, c'est sa vie... d'acteur. Après avoir fini ce texte, le héros de LC73 va aller voir la fin d'Arizona Dream. Logique...
Le héros aime des noms comme Chantmerle qui évoque à la fois une partie du patrimoine de sa ville, LC, et la dernière direction à prendre avant de rejoindre sa complice d'évasion.
Le héros de LC73 commence à bien canaliser son énergie. Il a même écrit aujourd'hui à Vincent Gallo. Le même héros lit beaucoup et il est d'accord avec cette pensée suivante : "la patience est une vertu prolétarienne". Il aime bien l'expression "narcissisme de minorité" pour décrire des petits réseaux qu'il déteste. Il se cultive aussi tous les jours. Aujourd'hui, il a appris que Alain, le philosophe, l'autre, pas le héros, pas moi, et bien cet Alain avait travaillé sur... l'inconscience corporelle..! La chimie ? Je n'invente rien...

Perso, je crois que la différence entre les deux héros s'agrandit, car Buffalo'66 n'est qu'un film, donc figé, tandis que LC73 a une vie. Tout peut changer, rien n'est... figé.


11 novembre 21:35
Voyage au fil des rêves...
C'est drôle, mais en corrigeant mes anciens journaux, j'ai noté que le dernier film que j'ai vu avant de commencer mon emploi actuel, le 7 septembre 2000, était... Buffalo'66...
Le monde du rêve reste un domaine excitant, un monde sans frontière, sans limites physiques ou immatérielles. Je suis de retour dans une période où je rêve aussi la nuit.
Les rêves sont parfois des pense bête. Par exemple, j'avais rêvé la semaine dernière que je récupérais mes sacs que j'avais laissé à Sylvie pour l'exposition. Je les ai récupéré hier soir.
Il est des cauchemars que j'aurai pu faire. Il y avait assez de matière pour. Par chance, je ne les ai pas fait. J'aurai eu trop peur qu'ils soient prémonitoires, et j'aurais vécu avec l'idée qu'une chose grave allait arriver. C'était quand je sortais de l'enfer, il y un peu plus d'un an.
Je rêve beaucoup la journée, je suis comme on dit à Liverpool, un daydreamer. Peut-être que c'est pour cela que je fais si peu de mauvais rêves. Les pensées de la journée, surtout si elles sont intenses, fortes, stressantes, peuvent revenir hanter nos nuits.
J'ai dormi plus de 12 heures cette nuit. Comme le disait si bien hier soir Sylvie à la fin de notre petite soirée philo psycho, le sommeil est réparateur. Il l'est. Je sens encore ce soir le besoin de dormir, longtemps.
J'ai fait un rêve durant cette longue nuit. Un rêve extraordinaire, extraordinairement fou. Il est des fois, où les rêves remplace la réalité, où il se passe des choses qui aurait du se passer au même moment, dans la réalité. Même en rêve, c'était bien de faire l'amour avec celle avec qui je le fais dans la réalité.
Une pointe de cauchemar dans ce rêve, mais j'en connais la cause et j'essayerai de moins y penser pour que cela ne se reproduise dans un autre rêve. De peur d'une prémonition.
Mais que ce rêve était bien ! On mettait à l'eau un catamaran, pour emmener des jeunes en traversée... Je reconnaissais la ville de Sète, elle paraissait grande comme Lyon et certains endroits ressemblaient à LC. Il y avait tellement longtemps que je n'avais pas rêvé qu'on faisait l'amour. Ca tombait bien que ça soit la nuit dernière.

Faut-il tuer ses obsessions pour vivre mieux ? Faut-il mettre entre parenthèses ses ambitions ? Je dois moins y penser, du moins. Rester zen, me dire que ça finira par se décanter. Etre patient.
Merci Pierrette, pour son appel. Merci Lola pour son écoute. Merci Aline pour ses mots.



... Merci...


15 novembre 00:02
Cher Kurt
De l'au-delà, tu avais vu donc mon journal, le texte de ce soir, quand on s'était vu à la fin de mois d'août. Tu n'avais pas compris ce que je vais écrire, ce que je t'écris. Et pourtant. Pas très important finalement...
Par chance, je ne suis jamais tombé sur une fille comme Courtney. Par contre, je suis tombé une fois sur une fille qui a voulu faire comme toi, s'épargner une vie trop longue, en plus, elle avait choisi la même date que toi ! Evidement pas la même année. Ca fait toujours du bien d'en reparler. Une thérapie, expurger. Ca fait longtemps que j'en avais pas parlé. Je ne peux pas oublier ça, mais je n'y pense plus. Heureusement que je ne rêve pas qu'elle réussi son coup ! Tu imagines l'angoisse au réveil ! Coup de bol quand même que je crois encore en l'Amour après cela. On te dit "je t'aime", "Alain, je veux vivre avec toi..."... Ce fut un sacré travail sur soit. Sur moi.
J'ai commencé mardi soir la lecture de Prolongations d'enfer, l'autobiographie de José Touré, ex star du foot système. Quel poing dans la gueule de sa part ! Quelle claque ! Quel courage surtout. Il dit lui aussi que se livrer (le terme dans ce cas prends toute sa signification, il peut avoir 3 sens) et écrire, fut sa thérapie.
Il faut rêver pour rêver. Peut-être que comme certains immigrés, je supporte mon quotidien, parfois âpre, car je sais d'où je viens, et que je rêve très fort à ce que je veux devenir.
J'ai peut-être aussi un côté... africain. Je qualifie souvent certaines personnes avec qui j'ai une forte amitié, complicité, de cousin, de frère, de soeur... Agrandir sa famille, idée aussi de chaleur humaine. Oui, ça me correspond. Par contre, je ne suis pas polygame, je n'ai pas l'âme à ça.
Quand j'avais 7 ou 8 ans, j'ai perdu coup sur coup mes deux grandes copines d'enfance. Ca a du me faire quelque chose, insconsciemment. Elles étaient... Comblaient-elles un vide ou étaient-elles un complément à mon bonheur ? "On dit que" c'est jusqu'à cet âge là que se forme ce qui sera la personnalité. Ben pour moi, ça devait vouloir dire que j'avais pas de bol !
Ce paragraphe pourrait être une belle introduction à Avant LC73, mon gros projet depuis quelques temps, qui LUI, aboutira à coup sûr, car il ne dépend que de moi, personne ne me mettra de bâtons dans les roues. Je dois m'occuper un peu de moi. Faire des choses pour moi. En relisant mes vieux journaux, je me suis souvenue qu'à une époque, je savais que je ne pouvais vivre seul, bien que déjà, la solitude était difficile à vivre. Paradoxe. Peut-être pas. C'était quand je cohabitais avec Stéf, aussi quand j'allais rendre visite à une amie. Il me fallait plus d'espace, plus d'air, au bout d'un certain temps... Mais je réalise aussi, qu'à cette époque, ma préoccupation était de trouver une situation, ça me minais trop l'esprit. Une fois cela trouver, j'ai commencé à sentir la solitude lourde.
Je ne sais pas si tu as lu Microserfs de Douglas Coupland, l'auteur de Génération X, la génération qui t'a vénérée, la génération perdue des ados américain ? Tout ça pour dire qu'à la page 294, j'ai noté un truc très drôle. Les héros ont trouvé une technique pour gagner du temps en regardant les films : voir que des films en version originale et en accéléré ! Viser que les sous-titres. Ca m'a rappelé une certaine époque où je regardais une dizaine de films par semaine, le soir. Des soirs, je devais me faire plusieurs films et moi aussi je mettais la vitesse rapide pour gagner du temps... Quand j'y repense, c'était n'importe quoi.
Ce que je fais à la bibliothèque où je travaille, suffirait à remplir ce journal. C'est tellement varié. Mais ce n'est pas le but de ce journal. Et puis ça tomberai assez mal, parce que j'ai plein de congés à poser, preuve que j'ai pas du en poser beaucoup avant. Je n'ai pas senti que j'étais fatigué. Mes yeux sont lourds.

Es-tu mon Boddah ? Kurt ? Tu es là ?
Je... me couche

Alain


17 novembre 23:43
Real People
Le titre de ce soir aurait pu être "Comme un tacle de Claudio Gentile". Je me suis explosé le genou hier soir et je remonte 10 ans en arrière, quand je m'étais explosé l'autre, en même temps qu'explosait une histoire d'amour... je me dis que ce n'est rien, ne pas y voir un signe. D'où...
Comme sur un tacle de Claudio Gentile (prononcé "Gènetilé")
Je me suis, le genou, explosé,
Ou comme Goicoechea,
Sur la jambe de Maradona.
Je préfère en rire...
J'ai pris quelques jours de repos, j'espère vraiment me reposer. Enfin, ça commence plutôt mal avec ce genou qui va demain se faire radiographier. Beaucoup de choses remontent en ce moment dans ma tête, qui me rappelle à beaucoup de choses. J'ai beaucoup parlé ces derniers jours. Je suis détendu mais songeur... Beaucoup noté de témoignages, de critiques, sur bien des choses, et voir que des gens pensent comme moi, ou pas comme moi, que des critiques de ce journal sont des fois très très proches.
J'ai rencontré beaucoup de gens vrais ces derniers mois, mais Dieu que des fois, ces derniers jours, leurs mots touchant me gênent car je ne suis pas sur en ce moment, de pouvoir, en faire autant.
J'ai passé du bon temps avec des personnes différentes, des moments différents. Tiré les cartes à Eric et Aline, je me prends à des jeux qu'on me montre. J'ai aimé rire, j'ai aimé des sourires (Dieu que je ne me lasse pas de certains visages, de leur positivité). J'ai aimé allez voir André chez lui hier soir, pour parler, écouter. Le Sauvignon était pas mal non plus, dommage qu'il ait fini dans l'évier !
J'avance dans la correction de Avant LC73, et j'entre dans l'été 2001. Que de bons souvenirs avant d'aborder une saison en enfer. J'en profiterai pour écrire une partie de mon histoire, plus développée que dans ce journal, que dans ses journaux, une partie que je dédirai à la personne qui m'a fait oublier cet épisode maudit. Je vais donc encore explorer ce passé, déterrer des cadavres, croiser des fantômes...
Ce n'est pas que je suis en manque d'imagination en ce moment, j'ai plusieurs textes pour ce journal en vue, ce n'est pas que j'ai peur, mais je ne suis pas serein. J'ai la conscience tranquille mais pas l'esprit. J'aurai voulu, ou pu, parler de mon admiration pour Leonard Cohen, des fameux, fumeux, rapports hommes femmes, de la magie de certaines nuits, ça sera pour une autre fois. Peut-être que je suis sous l'emprise de la fatalité, pour prendre bien les prochains mauvais moments, s'il y en a. Idem pour les bons moments. C'est le contraire de la catharsis.
Je n'aime que les "gens vrais", je ne supporte plus les personnes de paroles et non d'action.
J'avais envie ce soir d'écrire quand même, juste pour remercier ces gens vrais qui partagent ma vie, les bons et mauvais moments, et dont je partage aussi un peu de leur vie.
Merci. Comme on dit, ils savent qui ils sont...


18 novembre 22:19
Haut, bas, fragile
Je viens d'achever de corriger ce qui sera Avant LC73. Je suis donc rentré dans la phase la plus dur de mon passé. Et je me suis même dit des choses insensées du genre "et si je revoyais Virginie pour savoir comment elle va maintenant ?". Non ça me donne des frissons de peur. Je jure les Grands Dieux que je ne me suis pas fait de mal à cela à lire tout cela. Au contraire, j'en ai profité pour écrire la suite de cette sorte de nouvelle, longue nouvelle, sur cet épisode de ma vie. Et puis comme je corrige mes journaux dans l'ordre chronologique, des événements font relativiser d'autres évènements...
Il y a un profond changement de style dans ces écrits, marqué par la disparition de l'innocence, peu avant l'été 2002. Je le sens rien que dans les mots. Ecrire c'est aussi évacuer ce qu'il y a dans la tête et qui veut en sortir. Je vais bientôt me mettre à nu, mais je n'ai rien à cacher.
Des choses drôles dans cette ultime relecture quand même, comme cette exposition sur Klimt, début août 2002, un mois avant que je réalise le tableau du Baiser en grandeur nature, le 8 septembre au matin...
Comme toujours, creuser en soit et il ressort quelque chose. Pour ce soir, la seule chose qui ressorte, c'est de dire que quand je protège quelqu'un de mes affres, de mon anxiété, c'est que je l'aime, par-dessus tout, que ce soit ma soeur de coeur ou mon aimée.
Je creuserai une dernière fois ce passé pour finir cette nouvelle. Et pour moi.
Le seul risque que je prends avec tout ça, c'est d'en rêver cette nuit.




21 novembre 15:27
Let's push things forward
Tout ce que je dirais sur la musique est à comprendre dans le sens de "création de musique".
J'aimais lire les Inrockuptibles, découvrir la vie de petits groupes, principalement anglais, des gens comme moi. Pas les groupes d'étudiants, non, loin du rock universitaire. Des groupes fait de personnes à la rue, vendeur dans une épicerie, laveur de toilettes dans un fast-food, des faiseurs de petits boulots, comme moi. Beaucoup de groupes de Liverpool. Un groupe, deux frères, John et Mickael Head, Pale Foutains puis Shack... Des gens comme ça m'ont toujours fait rêver.
Comme il était si bien écrit dans un petit article sur les frères Head, enlevez leurs guitares carbonisées et ils se laissent mourir. Ils sont si vrais quand ils jouent. Jouer les yeux mi-clos, ça veut dire qu'on respire ce que l'on joue.
Un documentaire sur leur ville était passé sur Arte en 1992, intitulé facilement You'll never walk alone, où il n'y avait que des musiciens, grands (dans le sens intègre), comme Ian Mc Culloch, Edgar Summertime (The Stairs)... Chaque fois que je regarde ce documentaire, je rêve devant cette simplicité (guitare acoustique), cette révolte, cet engagement. Des fredonnements si beaux. Des gens très sérieux, très professionnels.
Le dernier musicien qui m'a redonné ces sensations agréables de "oui c'est possible" est Mike Skinner (The Street). J'ai bien aimé sa remarque sur toutes les filles qui lui ont fait du mal et de la fuite dans la musique que cela engendra...
J'aimerai bien rencontrer des gens aussi sérieux qu'eux. Un groupe dans la campagne roannaise en 1991, c'était sympa comme première expérience, des répétitions seulement, des reprises seulement. En 1996, à Dijon, si nous avions étais tous motivés, on aurait pu faire quelques choses. On avait fait 4 compositions assez facilement... On aurait pu faire des premières parties de groupes anglais, on faisait parti du milieu rock dijonnais... Diverses petites expériences musicales sans lendemain. Un autre "groupe" en 1995 à Dijon.
Trouver des personnes autant obsédées que moi par le travail de composition, pour éviter la décomposition. Etre un peu monarque, despote. J'ai l'impression de sacrifier mon talent, de perdre mon temps. Je sentirais à ma place quand je serais dans un petit studio de création, comme je me sens bien dans mon actuelle chambre bunker. Je sais aussi que je ne peux compter que sur moi, que je devrais presque tout faire tout seul. Je suis ultra exigeant avec moi-même.
J'ai toujours considéré les relations avec un groupe assez proche de ceux qu'on peut avoir avec une femme. Dans les deux cas, ça a toujours mal fini. Et si ça changez ?
La musique est bien moins engageante que l'amour. Indépendance totale. La musique procure autant de frissons, aussi facilement que l'amour... et qu'une contre-attaque d'Arsenal à Highbury.
Seul drogue aussi forte que l'amour. Anti corps. Seul maître à bord. Bonheur propre, individuel. La musique est une échappatoire. Surtout à Liverpool ou à LC.
Qui n'avance pas recule. Qui ne s'échappe pas se laisse rattraper...
Let's my scouser side go outside...
..........

...
You're surprising,
No denying,
Undecided, make your mind up
There she goes, then she goes
Everyone knows she goes

Beautiful, beautiful
And you can meet somebody
It's got to be like sticking a needle
In your arm when you're sleeping
And the you can be somebody

Bad you timing
No denying,
Undecided
When it's like butterflies
Everything seems alright
When it's nice it's all right
Everything's out of sight

Beautiful, beautiful
And you can feed somebody
It's got to be like sticking a needle
In your arm when you're sleeping
And the you can be somebody
What's it like to feel somebody
Everyone knows she goes
There she goes, then she goes
Everyone knows she goes
Undecided
Undecided
Undecided
Beautiful

(Shack - Undecided - Michael Head)


22 novembre 19:45
Chanteur cherche musiciens
Chanteur cherche musiciens, pour faire des compo, concerts... style : tout sauf le rap (rock, pop, elctro, mélange...)
J'aime bien : Air, Depeche Mode, Garbage, Jay-Jay Johanson, Kraftwerk, Lush, Miossec, Moby, Pet Shop Boys, Pierre Henry, Portishead, Radiohead, Shack, Spain, The Stairs, The Street...
J'étudie toutes les propositions.
Je cherche (pour augmenter mes chances et car je ne me vois pas vivre à Paris) sur la région de Lyon (ou autre département on me trouve me trouve du boulot + un poste d'assistante commerciale pour quelqu'un qui a pris enormement de place dans mon coeur + un logement pas loin d'une école marternelle.).
Pas sérieux s'abstenir. Car c'est hyper sérieux pour moi.
C'EST HYPER IMPORTANT
in english :
Well, I search musicians, all kind of music, near Lyon or other area if you find me too a job for me and for the only one I love + home near a school for a girl of 5 years old.
Best regards...

CONTACT : ici

Je part manger avec Pierrette au resto, puis on passe chez Sylvie, et après, je reviens (me) livrer... sur l'avant...


23 novembre 01:16
Avant LC73 : la naissance des fantômes... et autres parties
Fin de soirée cool chez Sylvie, super discussion avec Pierrette. Je viens de rentrer en esquivant dans la pénombre, les formes suspectes au sol, dans l'étroit couloir entre le préfa de la Poste et le bâtiment de l'EDF. Et maintenant, j'écoute Harvest de Neil Young, que j'écoutais aussi chez Sylvie. Fin de soirée donc vraiment hyper cool...
Tempête de vent et de sable sur LC, cette nuit. Avant que le vent emporte le câble du téléphone... je vous écris ces quelques lignes.
Travailler sur son soit, en revisitant le passé, l'introspection, engendre une double sensation. Cela fait à la fois du bien, mais c'est très fatiguant. J'ai une dernière fois à revisiter mon passé, pour finir une nouvelle. Ca serait génial que je le fasse avant de revoir la personne à qui cela est dédié... M.
Si j'étais riche, j'achèterai le Baiser. Ce tableau a, pour vous dire, une valeur... sentimentale. Il est à moi, il est à celle qui était sur mon épaule. Ca m'embête de le voir traîner dans un musée...
Visiter son passé, visité son avenir...
Depuis un an, ma vie a beaucoup changé. J'apprends beaucoup. Sur la vie. Comme jamais. Des fois les cours sur dur à assimiler. Des fois, le disciple dépasse le maître. C'était quoi ma vie avant ? Avant LC73 ? C'était Avant LC73.



22 au 23-11-03 cette nuit là
Ode à M... (Un jour dans la vie)
Ma définition du bonheur pourrait être la sensation, inlassable, qui me traverse quand je suis allongé à côté de M et que je regarde au plus profond de ses yeux... son sourire. Ca serait la définition la plus agréable du bonheur. C'est inlassable, comme toute la chimie. Rien à y faire. C'est toujours la découverte, la première fois. C'est... magique.
Depuis un an, je suis amoureux.

Ce matin, quand je me suis levé, quelque chose avait disparue. Un mal. Je me sens mieux. Beaucoup mieux. Alors, j'ai ouvert une enquête...

Je t'M

... c'est pas ça l'enquête, ça c'est une vérité...


23 novembre 22:25
Quand la lumière est éteinte...
En attendant de trouver des musiciens, je vais... écrire. Au moins, je n'ai besoin que de moi. Je vais continuer à écrire mes nouvelles d'amour.

"Viens te serrer contre moi...
- J'éteins la lumière ?
- Oui..."

(from lips to lips I sing hallelujah... hallelujah...hallelujah...hallelujah...)


24 novembre 21:22
J'ai engagé un tueur ( LC Gang... bang bang...)
Ce matin, il faisait un temps à écouter la B.O. de Trainspotting, alors j'ai écouté la B.O. de Trainspotting ! Et le soir aussi, il faisait le même temps.
Je me suis dit il y a deux jours que ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé avec David à midi et aujourd'hui, il m'a appelé pour ça ! Divin, non ?.. Et puis, à midi donc, on était tous chaud et bavard, avec Titi, genre "refaire un peu ce qui ne va pas dans le monde" . On démarrait tous au 1/4 de tour, mais on était tous du même côté. Et puis Lola m'avait appelé avant, je passerai la voir mercredi en 3.
Filé après le boulot à Gueugnon, chercher mon écharpe des Ultras Gueugnon, et surtout boire et rire avec Olivier, leur créateur. Cette ville allait bien avec la B.O. de Trainspotting, la nuit. Comme un lointain faubourg du Grand Londres.
Repris mes recherches, prospections de revues, ce qui me donne l'impression d'avoir fait quelque chose pour que ça avance. Valérian, agent spatio-temporel vous connaissez ? Il a la tête d'Hugues Aufray, vous saviez pas ? Merci Zazie pour l'info.
Une journée sympa. C'est comme ça depuis hier quand...

Hier en fin d'après-midi, chez Sylvie, j'ai pris un bain d'onde positive, j'étais la base d'un triangle formé par Sylvie en face moi, Elodie à ma droite, et Pierrette à ma gauche. On se sentait bien, on était comme un gang... Faut dire que j'avais bien besoin de ce bain après les 90 minutes passé chez quelqu'un qui m'avait un peu refilé ses ondes négatives lors d'un match âpre. Quand je suis rentré chez moi, j'ai pris un autre bain, un vrai, à l'eau, et en brûlant une bougie à la vanille.
J'avais oublié que je de vais fuir des états contaminateurs. Pourquoi me suis-je imposé des prolongations infernales ? Et pourquoi depuis si longtemps ?

Note sur l'Amour : aimer "mieux" peut vouloir aussi dire aimer d'une autre manière.

Ayez ! les frissons commencent, je vais écrire... je suis repassé à Grace de Jeff Buckley.

Je m'engage beaucoup en ce moment...


25 novembre 00:51
New Order
Ce soir, j'ai fini le livre de José Touré, Prolongations d'enfer. Niveau musique, j'hésite encore et toujours entre électronique, rock, acoustique, dance. Sûrement le double effet Trainspotting... Un nouveau New Order ?

On ne refait pas l'histoire
Mais des fois, il faut éviter qu'elle se répète...

Maintenant, quand les vieux démons ressurgissent, je sais les reconnaître...

... et les éliminer.

... Je voulais écrire une nouvelle ce soir, mais, humainement, ce n'était plus possible après avoir était surpris et arraché à cette envie par Hallelujah. C'était l'énième fois que je l'écoutais, je l'écoute encore en ce moment, mais ce soir, il y a eu comme une adoration, une communion. J'avais beaucoup trop envie de la chanter, de la respirer, les yeux mi-clos, mi-humides. Quand je dis que j'ai envie de faire de la musique, ce n'est pas du cinéma... Il me reste cinq jours, cinq nuits, pour écrire cette nouvelle, et pour connaître Hallelujah...

I heard there was a secret chord
That david played and it pleased the lord
But you don't really care for music, do you
Well it goes like this the fourth, the fifth
The minor fall and the major lift
The baffled king composing hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah ....

Well your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight overthrew you
She tied you to her kitchen chair
She broke your throne and she cut your hair
And from your lips she drew the hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah .... .

Baby i've been here before
I've seen this room and i've walked this floor
I used to live alone before i knew you
I've seen your flag on the marble arch
But love is not a victory march
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah ....

Well there was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show that to me do you
But remember when i moved in you
And the holy dove was moving too
And every breath we drew was hallelujah

Well, maybe there's a god above
But all i've ever learned from love
Was how to shoot somebody who outdrew you
It's not a cry that you hear at night
It's not somebody who's seen the light
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah ....


25 novembre 20:25
Leonard Cohen addiction : comment j'en suis arrivé là
Polyvalence, poésie, chanson, musique, peinture, écritures diverses, devant et derrière la caméra. Il s'est mis à la chanson car la poésie ne payait pas assez... Et puis il est zen, séduisant... enfin, que des qualités appréciables...
Au début des années 90, quand les Inrockuptibles étaient encore les Inrockuptibles, quand ils parlaient de rock notamment, quand il n'y avait pas de pub pour Calvin Klein toutes les 3 pages, et bien quand il y avait tout ça, il y eut une fois un long, un très long article sur Leonard Cohen. Le numéro 30, juillet-août 1991. Plus de 2 heures pour lire la vingtaine de pages. Un beau voyage. Au même moment sortait un album de reprise en son hommage, I'm your fan. Pour une expo sur le Canada, septembre, j'avais réussir à faire tenir en une page une biographie sur lui. Ca donnait cela...
Léonard Cohen est né en 1934 dans un quartier anglophone de Montréal. Il est très tôt passionné par la littérature et la poésie où ses goûts ne se limitent pas uniquement aux auteurs anglo-saxons. A 17 ans, Léonard Cohen entreprend des études d'histoire à l'Université de Mc Gill, tout en écrivant ses premiers poèmes. Parallèlement, il s'intéresse déjà à la musique.
Il a publié des recueils de poèmes Let Us Compare Mythologies, Flowers for Hitler, The Energy of Slaves, des romans, The Favorite Game, Beautiful Losers, un recueil de psaumes Le Livre de Miséricorde.
Pour gagner sa vie, il décide de faire de la musique. Le premier album, Songs of Leonard Cohen, paraît en janvier 1968, une suite de classiques, de Suzanne à So long Marianne, en passant bien sûr par Sister of Mercy. D'autres albums suivront, New Skin for the old ceremony, (Lover lover lover ou Chelsea hotel), Various positions, I am your man.
Il a écrit aussi pour le cinéma, tourné, et a d'autres activités artistiques, il peint également.
Léonard Cohen est un adepte du bouddhisme zen qu'il pratique de longue date. Entre 1994 et 1996, il passe l'essentiel de son temps à méditer au centre du Mont Baldy en plein désert californien, avant de franchir le pas et d'être ordonné officiellement moine bouddhiste le 9 août 1996, sous le nom de Jikan, "le silencieux".
De ses mots ressort un mélange étrange, de croyances, d'amour, de religion. Hallelujah a été repris par Jeff Buckley...


27 novembre 00:07
Alain, de l'autre côté du miroir
Ne pas devenir un étranger de soit.
Ne pas dévier de ce que l'on veut être...

Ne pas dévier de ce que l'on veut être...

Ne pas dévier de ce que l'on veut être...



27 novembre 22:14
Who by fire ?
La musique est bien plus forte que l'écriture, pour fuir. Pour compenser... Leonard Cohen composait en 1974 Who by fire... (LC 74 ! ). Merci Leonard de m'accompagner depuis quelques jours. A cette chanson, j'aurais bien rajouté...

"And who by Rohypnol, who by suicide,
who by cancer, who by capricorne,
who in secret, who by guilt,
who in the sweet sweet month of may,
who in these dreams of love,
and who shall I say is calling ?

And who by words, who by game,
who by life, who by love,
who in very strange fate,
who in these fears of love,
and who shall I say is calling ?

And who by secret, who by arms,
who by lie, who by faith,
who by men, who by women,
who by past, who in sacrifice,
and who shall I say is calling ?"

Who By Fire

And who by fire, who by water,
who in the sunshine, who in the night time,
who by high ordeal, who by common trial,
who in your merry merry month of may,
who by very slow decay,
and who shall I say is calling?

And who in her lonely slip, who by barbiturate,
who in these realms of love, who by something blunt,
and who by avalanche, who by powder,
who for his greed, who for his hunger,
and who shall I say is calling?

And who by brave assent, who by accident,
who in solitude, who in this mirror,
who by his lady's command, who by his own hand,
who in mortal chains, who in power,
and who shall I say is calling?



And who by my will ?


28 novembre 20:23
69, département érotique
Alain et son LC73
Ont pris la voiture,
De l'A46 par la vitre
Il devine une côte,
Il l'aime et la traversée
Durera toute une journée*,
Ils vaincront les maléfices
Jusqu'en 2066.
69 département érotique,
69 département érotique.
Alain et son LC73
Vont rejoindre Lyon,
Ils ont laissé derrière eux
L'étouffement et LC,
Il l'aime et la traversée
Durera toute une journée*,
Et que les dieux les bénissent
Jusqu'en 2066.
69 département érotique,
69 département érotique.

* exceptionnellement, cette fois, Alain et son LC73 font un détour par le... 73.

-



Décembre 2003


03 décembre 22:43
La nuit du magicien
Fini Microserfs, commencé un autre livre... Voir les choses différemment, toutes les choses. Me protège beaucoup plus ces derniers temps. Protection. La frontière entre la naïveté et l'ignorance est des fois aussi claire qu'une route départementale dans le brouillard la nuit... Pour peu qu'on navigue au abord de l'irrationnel... Est-ce que je me sens mieux ce soir ? Sans doute. Entrer dans l'hiver, dans quelques jours, je m'y prépare pour que cela se fasse dans la force et la sérénité. Sûr de certaines certitudes. De mes sentiments. D'une stabilité du coeur, forte, profonde.
Beaucoup de choses tournent autour de la magie ces derniers temps. Ces dernières nuits...




04 décembre 22:25
J'embrasse pas
Vu les premières neiges le week-end dernier. Merci Aline, pour la visite du 73, et un peu du 74 et pour les photos prises à Annecy.
Vu Zazie en sortant du métro lundi, et très drôle, on a mangé à midi dans un bouchon qui jouxtait le restaurant mexicain d'il y a quelques semaines.
J'embrasse pas. J'embrase pas. Je couche même pas. J'aime pas faire l'amour. J'ai pas envie de le prouver... Et puis, je suis avec l'exception qui confirme la règle... Et puis je suis bien comme ça...


07 décembre 21:34
La fusion dans tous ses états...
Au courrier, le dernier Cholïambe, avec deux de mes poèmes. Ca me fait penser que je devrais envoyer 1991 aux revues qui m'ont déjà publié.
Les 24 dernières heures furent remplies de bons moments. Une soirée sympa, comme je les aime. La nuit fut trop indicible pour que je puisse en parler. Et j'ai envie de garder pour moi ces moments tellement intenses, tellement bien, les mots échangés, les états générés. De le garder en moi, au fonds de mon esprit. Notre Histoire...
Le soleil est parti de LC peu de temps après le départ des deux personnes qui m'apportent le plus, dont j'ai besoin le plus, qui me font le plus de bien.
Comme il est écrit dans la dernière phrase de Avant 1989, dans la partie I de Avant LC73, "Quand on est avec des gens bien on y prend goût"...


08 décembre 21:28
Plastic passion
Je vais être référencer à ma grande surprise dans l'ADACB. Comme... plasticien. J'ai parlé à leur président de Sylvie, qui est (plus) douée (que moi) pour la peinture, et d'autres formes d'arts plastiques. Je repense de ce fait à ce que m'avait dit le grand directeur de la galerie Pikinasso, que je devrais peut-être développer certaines de mes oeuvres, que je pourrais les vendre... Je repense... De toute façon, ma prochaine expo sera différente de la dernière (qui était aussi la première), et pour être sûr de ne pas exposer les mêmes choses, je suis en train de donner les oeuvres de la première exposition aux personnes qui m'ont aidé dans ce projet, et aux personnes qui me sont chères. Bidot a eut la sienne, Lola celle qui lui était dédié... Il m'en reste encore 7 à donner. Pas forcément à 7 personnes. Ca peut-être moins...



Alors que je voulais acheter du chocolat à la vanille, le même que j'avais découvert il y a quelques semaines, je n'ai pas réussi à en trouver. Je me suis dit, qu'il devait encore en avoir dans le magasin où je l'avais pris. Et bien non ! Les gens sont vraiment cons de n'avoir pas adorer cela, même si on dit que les goûts et les couleurs ne se discutent pas ! Je me dis que ce chocolat a du être un flop commercial et qu'il a été supprimé des rayons. J'ai découvert alors un autre chocolat, encore pire que le précédent... j'ose même pas parler de sa composition... Je me promets de tenir jusqu'au week-end prochain pour le goûter, le savourer, le déguster... Je tiendrais, j'ai acheté d'autres chocolats pour tenir le coup.
Mis en page un nouveau texte de John, Black and white kop. Je traduirais prochainement ce texte ainsi que celui de la page people. Fabio, lui, me parle d'un ami, Antonio Di Gennaro, ancien joueur professionnel italien avec qui il a sympathisé et à qui il confie ses idées sur les espoirs du football mondial. Un journal que j'aurai du mettre dans les autres journaux à lire depuis longtemps, Les Echos de Valclair et sur lequel je suis retombé la semaine passée, et dans lequel j'ai envie de m'évader.
En partant du boulot, j'ai croisé pour la seconde fois en une semaine, la réalité du fantôme de cette cité grise où je travaille et où j'ai du mal à respirer. C'était près du lycée, j'étais en voiture et elle était en vélo. Elle avait l'air d'aller bien, meilleure mine que quand je la connaissais. Nos regards ne se sont pas croisés. Je me suis dit bêtement que c'était peut-être la dernière fois que je la voyais, presque deux ans jour pour jour après l'avoir rencontré. Ca ne m'a pas perturbé de l'apercevoir, comme ça me le faisait il y a un peu plus d'un an. Je pensais au week-end dernier et ma tête était aussi au prochain.
Je dois partir d'ici pour tourner définitivement cette page et parce que ma vie n'est pas là, en aucun cas. Je suis guéri à 99% de cette sale histoire, mais il reste 1% qui ne partira quand même temps que moi d'ici.
Plein de choses à faire en ce moment. Je devrais agir comme je l'avais fait il y a un peu plus de deux ans. Dire "j'ai fait" et non "je vais faire". Quitte à moins en dire. Peut-être que j'en ferais plus ?
J'ai emprunté à la bibliothèque des livres sur le massage et la réflexothérapie. J'ai envie de passer la vitesse supérieure dans ce domaine là... J'en ai très envie...



I drive my car up to the lake...


10 décembre 16:42
Corps vibrant
Suis bloqué dans ma chambre par la grippe ! Pourtant, je m'étais fait vacciner... elle avait bien visé mes fesses... Je cherche depuis cette nuit la chaleur. En pensée, il y a aussi une chaleur qui est près de moi...
J'ai pris du retard dans mes recherches, et la grippe tombe au mauvais moment. Le tableau de marche de cette semaine sera-t-il respecté ? Cependant, mon cv fait peau neuve.
J'ai hyper froid, je retourne à ma chaleur et à mes pensées...


11 décembre 16:55
Musique de chambre
Toujours bloqué, toujours froid, etc. Mais j'ai quand même réussi à envoyer quelques candidatures... Malgré la grippe, j'avance dans mes projets, surtout ne pas rester inactif.
La musique m'est vitale, pourtant, je ne me soucis pas de ce que deviennent des groupes, les groupes que j'écoutais dans les années 90. J'en suis resté à écouter leurs albums de cette époque. Ultra conservateur ou nostalgique ? Simplement, j'écoute ce que j'aime, peut importe la date.
Toute cette semaine, j'écoute de la musique, à la recherche de celle qui pourrait se joindre aux prochaines effusions de parfum de phéromone...


11 décembre 20:54
Hommes femmes, mode d'emploi
Si l'amour est un champ d'étude sans limites, il en est de même pour les rapports hommes femmes. Déjà, selon si l'on est un homme ou une femme, la vision des choses peut être différente. Etant un homme avec un peu de féminité dans ma philosophie (féminisme ?), j'ai bien tenté parfois de me mettre à la place de la femme. Des fois, d'ailleurs, je propose volontiers de laisser la domination venir. Mais je l'ai déjà dit il y a bien des fois : si j'étais une équipe de football, je serais l'Italie. J'endors l'adversaire et opère en contre, par frappes chirurgicales. Mais bon, je m'égare du sujet initial.
J'ai noté bien des choses, par forcément de moi, mais que... j'ai noté. Le grand mythe de l'usure du sentiment amoureux est une question. Mais il faut se poser aussi d'autres questions. Hélas, je n'ai pas toutes les réponses. Si c'était le cas, j'ouvrirais un cabinet et je serais riche, très riche.
Est-ce si difficile de rester soi quand on vit à deux ? Pourquoi change-t on ? S'adapter à l'autre mais en restant soit même. Concession ? Non, compromis. La vie est faite de compromis.
L'autonomie affective ? Pour ne pas s'étouffer. Etre heureux sans que cela soit dépendant uniquement de l'autre, de sa présence.
Pourquoi l'Amour est-il devenu si précaire de nos jours ? A cause de sa représentation, sa fabrication, par le roman ? Les deux formes essentielles de l'Amour ne sont-elles pas le choc amoureux et l'attachement ? L'attachement, c'est la découverte progressive de l'autre, corps et âme. Il rentre peu à peu dans mon "moi". Au lieu de l'usure du sentiment, il est des fois, un Amour conjugal. Sa forme est discrète... fait d'apaisements, d'un fort sentiment affectueux, d'une complicité, de soutien et générosité mutuelle, de tendresse, de petits plaisirs pouvant paraître anodins mais qui sont si agréables.
On exige trop du couple, c'est sûr. On voudrait tout, l'idéal, sans l'avouer. L'idéalisation du couple est la cause de sa fragilité. Il devient de plus en plus complexe à construire. L'autre jour, au journal de 13h sur la Une, des résidents d'une maison de retraite disaient qu'à leur époque, l'Amour était la priorité, le fondement du couple. Ils disent que maintenant, cela passe après la carrière.
Pour info, j'ai toujours aussi peu de considération pour les hommes... à part mes copains et potes. Toujours ce dégoût de ces machos qui méprisent et font souffrir les femmes. Je sens bien si un homme peut devenir un pote à moi ou non. Et oui ! On parle de l'intuition féminine, mais l'intuition masculine existe. Aucune femme ne pourra me contredire là-dessus : il faut être un homme pour la comprendre. Un homme avec une certaine dose de philosophie féminine...
C'est tout pour ce soir, vu que c'est un sujet inépuisable. Si je note des trucs intéressant durant la suite de ma vie, je ne manquerai pas de les noter dans ce journal. Le sujet est sérieux, même si certains mots mettent un ton plaisant à ce que j'écris.
J'avais dévié dans le premier paragraphe du sujet initial. Je finis ma déviance... J'attaque ma seconde année de chimie (corporelle). Elève brillant mais qui veut peut-être toujours en faire plus, ne sais pas s'arrêter. Ne juge pas ses limites. Elève un peu fou, genre grand fan d'expérience, sur l'endurance. Qui a l'idée, donc un peu folle, de pousser les limites de la chimie aux limites de la physique corporelle. Genre faire des travaux pratiques sur plusieurs jours, et surtout sur plusieurs nuits. J'espère bien aller jusqu'au doctorat et faire ensuite de la recherche jusqu'à la fin de ma vie... affectueusement.


12 décembre 22:42
Catharsis
J'ai fini d'écrire sur l'An pire, de fouiller mon passé. Il fallait le faire. Libération et soulagement de ne plus avoir à y revenir, tous les mots ont été posé pour décrire l'histoire. Est-ce cela qui me fait retrouver dans mes rêves des personnes dont je ne veux plus entendre parler ou ma fièvre ?
Ce que j'ai écrit est dédié à M. Elle est toujours présente dans mes rêves quand il y a un danger potentiel, comme un signe, qu'elle est là, que je ne dois pas l'oublier.
J'aurais bien voulu écrire une nouvelle un peu plus sensuelle, mais apparemment, je n'y arriverais pas ce soir. La machine à écrire est grippée quand la machine qui la commande est grippée. Même si la grippe s'éloigne enfin. Pas assez détendu pour écrire cette nouvelle, qui se passe entre une masseuse et un massé... En plus, j'ai des livres sur le massage... Hum... j'ai bien trop fait de théorie à ce sujet depuis hier. Place à la pratique...
Je voudrais tout faire. Lire, écrire, masser...


13 décembre 15:01
Mes nuits sont plus belles que vos jours
J'ai écrit hier soir la nouvelle de la masseuse et du massé... C'était comme un défi au départ, je ne me sentais pas apte à écrire, et finalement, ce fut comme un jeu, comme l'histoire de cette nouvelle. Et ça m'a fait penser à des choses très agréables.
Il y a quelques semaines, je me suis arrêté à l'aire de Mionnay, et posé quelques minutes sur le pont enjambant l'A46. J'aime ces instants d'observation, du trafic, du passage, de la vie, comme quelques heures plus tard dans la grande gare artificielle de la Part Dieu. La nuit tombait. La nuit peut être source de blues ou de beauté.
Cette pause était aussi pour apprécier seul, les derniers instants avant de la retrouver, avant de passer des moments tendres. Me dire, que ça va être bien, que j'ai de la chance. Savourer, saliver. J'aime de plus en plus retarder de quelques minutes les retrouvailles. Fermer un peu les yeux en pensant à elle. A la nuit...
Lorsque la lumière s'éteint et que... la musique commence. Avec ou sans encens. Avec ou sans huile. Une autre chose transformera l'atmosphère... quand la grande chaleur nous traverse... transperce... envie de donner tout ce que j'ai à donner, pour elle, toujours plus, toujours mieux, atteindre et se stabiliser dans des états orbitaux. Mais qu'est-ce que c'est bon aussi d'être serré contre elle toute la nuit ! La nuit ne fait qu'un de nous... Qu'est-ce c'est beau de voir son visage endormis, les yeux fermés. Qu'est-ce que c'est beau de voir ses yeux, de voir surtout ce qu'il y a au fond. Elle.
Mes nuits sont plus belles que vos jours...




16 décembre 20:41
Sleeping with angel
No angel, pour me souvenir, même si je n'ai pas besoin d'écouter pour m'en rappeler. C'est tellement frais, c'était tellement brûlant...

1 - I didn't hear you leave, I wonder how am I still here...

... I cannot be, until you're resing with me...

2 - With one light on in one room, I know you're up when I get home...

... to take a chance on life again, so let me go...

3 - So you're with her, and not with me...

... oh it's too late, oh it's to bad, don't think of me...

4 - My lover's gone, his boots no longer by my door...

... bring him home again...

5 - I'd like to watch you sleep at night, to hear you breathe by my side...

... all you want is right there in this room, all you want...

6 - My tea's gone cold, I'm wondering why I got out of bed at all...

... oh just to be with you is having the best day of my life...

7 - I just want to feel safe in my own skin...

... I just want to be happy again...

8 - Even on a day like this when you're crawling on the floor...

... don't slide... don't slide... don't slide... don't slide... don't slide... don't slide...

9 - I thought it was funny when you missed the train...

... when it's last day leaving, and I'm helping it pass, by loving you more...

10 - If you gave me just a coin for everytime we say goodbye...

... I'm no angel, but does that mean that I won't fly...

11 - What I choose to do is of no concern to you and to your friends...

... 'cause it's me, and my life, it's my life, it's my life...

12 - Touch my skin and tell me what you're thinking, take my hand and show me where we're going...

... take your time and if I'm lying to you, I know you'll find that you believe me, you believe me... you believe me... you believe me...


18 décembre 20:43
La reconnaissance du ventre
Pas mal d'activité depuis hier, je vais finir la semaine, sur les rotules... Beaucoup d'activité en perspective pendant les congés de fin d'année. Mais les affaires reprennent vraiment doucement. Toujours au front, en première ligne. Je sens déjà une défection, je suis déjà un peu plus isolé... Pas bien grave, finalement, il n'y aura pas de choc. Je fais déjà avec.
Côté musique, lundi semble être la journée idéale pour m'acheter un synthétiseur. Ca sera mon cadeau de Noël. Après, une fois dessus, ça sera comme faire l'amour en continu. J'oublierai les mauvaises choses, en pensant aux bonnes...
Côté édition, 1991 devrait être publié prochainement dans une revue. Je vais bombarder des revues de mes écrits les prochains jours, car je ne dois occulter cet autre front qu'est la publication. C'est beaucoup trop important, et c'est surtout pas pour l'argent, mais juste pour une reconnaissance. Pour bien des choses, je suis obligé d'atteindre la perfection, même si elle n'existe pas. Je ne suis pas assez serein pour retravailler certains de mes écrits. Je dois attendre.
Mieux vaut-il être cupide ou, en apparence, narcissique ?
Ai eu des nouvelles de Pat et JC. Pat mon cousin qui a bien de la chance d'avoir trouver une stabilité pour sa création artistique. JC mon pote de Paris a pas mal correspondu avec moi cette semaine, et j'en ai appris des bien bonnes. Content d'avoir parler à Lyne, ça faisait longtemps, et je me dis qu'elle me fait penser à moi, capricorne insaisissable.
La reconnaissance du ventre peut vouloir aussi dire "reconnaître une zone stratégique"... Hier soir quand je me suis couché, j'étais bien, je pensais aux deux personnes qui me font le plus de bien... j'avais une énorme envie de serré très fort dans mes bras... c'est ce que mes petites larmes voulaient dire...

I wanna contact with your skin
I just wanna feel your skin
I need to feel your skin...


19 décembre 23:11
Le fabuleux destin de...
Est-ce que je n'ai pas eu mon premier cadeau de Noël aujourd'hui ? J'ai rencontré un musicien qui est prêt à m'enseigner gracieusement la guitare, et même qui viendrait avec moi en acheter une la semaine prochaine. Il venait pour apprendre ce que j'enseigne. On va faire un échange de connaissances. Cette perspective a sérieusement coloré ma journée. Et puis à midi, j'ai eu une prenante discussion sur l'histoire précolombienne avec l'assistant d'espagnol du lycée et une compatriote à lui.

Etait-ce vraiment troublant ce que j'ai senti, ressenti, hier soir ? C'est l'adjectif que j'employais au début de la soirée, mais vers la fin, juste avant de commencer à coucher des mots, ces mots, avant de me coucher, je savais déjà que ce que je prenais, sentais, ressentais comme un trouble, n'en était pas un. Je sais pourquoi, pour quelle raison. En deux ans, des choses ont changé. Le regard sur la vie a changé. Les couleurs ont changé. Et quelque chose à laquelle je n'avais pas accroché il y a deux ans m'a fait songer à ce que la vie est belle, bien que je me le dise souvent. Même si une partie de cette sensation reste indicible, je l'ai respiré et j'ai envie, très envie de la respirer. Avec toutes ses couleurs.
Ce qui c'est passé hier n'était pas programmé mais j'ai senti peu avant qu'elle allait arriver, que je ne devais pas rater cette chance, celle de me juger, de me tester et d'apprécier.
J'ai juste regardé un film, en imaginant souvent au long de ce film les réactions qu'aurait eu M, si elle avait été là.
Mes derniers rêves sont comme un grog. Ils étaient présents, dans mon inconscient, pour faire sortir de moi des mauvaises choses. Je les prends comme ça. Je les prends bien.
J'attends. J'ai le temps. Je reverrai M, je sais que ça sera bien, que ça sera des merveilleux moments. Que c'est fabuleux...


23 décembre 22:47
Smell like teen spirit
Depuis samedi et le début des vacances, mon corps est pris d'une fatigue. La faute à ma tête. Je sais ce que je dois faire, ne plus faire, moins faire. Je suis très conscient que je dois partir quelque temps me reposer, seul, quand j'en aurai l'opportunité. J'aurai du le faire depuis l'été 2002. C'est si évident et si compliqué. Et pourtant...
L'année se termine en roue libre, je regarde les avancées depuis un an. Avec la traduction de l'article de John sur sa ville de Liverpool, ce site est maintenant entièrement en français. J'ai fait ma première exposition en octobre et suis inscrit dans un annuaire de plasticien. Quatre publications dans des revues, deux autres à venir, dont une pour une nouvelle, 1991. Essuyé pas mal de refus de maisons mais j'ai aussi su dire non deux fois à des éditeurs. Me suis mis au roller et depuis ce matin à la guitare... J'ai appris à dire non, j'ai appris à faire moins de sentiments.
Trouvé hier Scala on the rocks et ce fut un grand moment d'émotion à la première écoute, avec en premier Smell like teen spirit parce que j'en avais trop envie. J'ai eu ce matin mon premier cours de guitare, et ça semble déjà moins compliqué. Avec mes cheveux en bataille, en tenant ma guitare, je ressemble de plus en plus à John Head... Comme le disaient les Boo Radleys, autres monstres de Liverpool, dans une chanson, "everyone can play guitar it's fucking easy". Mais bien trop juste pour chanter Hallelujah demain soir pour la messe de Noël. Je mise plutôt sur les célébrations des dix ans de la disparition de Kurt Cobain, le 8 avril prochain. Avec Paulo, j'ai trouvé un prof vraiment formidable, qui m'a compris, qui a compris pourquoi je voulais apprendre et jouer. Il dit que pour une première, j'avais déjà des bonnes attitudes. Je me dis, me référant à ma théorie sur les rapports entre les formes d'arts, qu'il n'y a pas de raison pour que je ne trouve pas le feeling avec un instrument de musique. A vrai dire, je n'ai pas pensé à la peinture, l'écriture ou la cuisine. J'ai surtout pensé à l'amour. A coordonner plusieurs actions, plusieurs doigts, les deux mains, la bouche... Au don qu'il peut exister pour cela, cette autonomie innée. Que la musique et l'amour sont tellement proches, que c'est la même expression...
Est-ce qu'il y aura de la neige à Noël ? Comme dans le film ? Je crois que oui. Il neige sur LC...
La chorale de Scala recommence... shuuutttt....

Load up on guns and brings your friends
It's fun to lose and to pretend
She's over bored and self assured
Oh no, I know a dirty word
Hello, hello, hello, how low ?
Hello, hello, hello...

I'm worse at what I do the best
And for this gift I feel blessed
Our little group has always been
And always will until the end
Hello, hello, hello, how low ?
Hello, hello, hello...

With the lights out, it's less dangerous
Here were are now, entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now, entertain us

Hello, hello, hello, how low ?
Hello, hello, hello...
With the lights out, it's less dangerous
Here were are now, entertain us
I feel stupid and contagious
Here were are now, entertain us
A mulatto
An albino
A mosquito
My libido
A denial, a denial, a denial, a denial, a denial...

...


24 décembre 20:42
Un coeur en hiver
Hier soir, j'avais du mal à m'endormir, j'avais envie de rependre la guitare pour essayer de jouer. C'est aussi excitant que l'amour, quand on est seul et qu'on a cela dans la tête. J'ai refait cet après-midi la "trousse à pharmacie" de ma voiture, j'ai changé les albums du range cassettes.
Je cherche depuis 1992, les paroles d'une chanson jouée par Edgar Summertyme, du feu groupe The Stairs, lors du documentaire You'll never walk alone, passé sur Arte. Ce morceau est-il Mad song ou un autre, ou une reprise ? Je cherche en plus, maintenant, les tablatures. J'ai toujours l'espoir fou de trouver cela. J'ai encore essayé cet après-midi... un échec. J'ai juste la traduction d'un extrait.

L'argent que je claque
Ca veut pas dire que j'ai un endroit où me planquer
Ca veut pas dire que j'ai perdu la tête
Ca veut pas dire que je re reverrai plus jamais
Ca veut dire rien du tout...

Des certitudes dans ma tête. Que je me sens vraiment proche des frères Head, dans leur rapport avec la musique. Dans l'idée. Qu'il faut se battre pour les idées auxquelles on croit. Que j'accepte aussi la fatalité. Sans me battre ? Ca me fait moins cogiter, ça me fatigue moins.
Il est des choses que j'aimerai vivre, connaître, mais c'est tellement loin que même dans mes rêves ce n'est possible. A la place, je suis capable de passer en 24 heures d'un beau rêve d'amour à un mauvais rêve... Mon inconscient a besoin de faire l'amour aussi ? Les trois derniers samedis soirs passés seul, le rêve de la nuit était qu'on faisait l'amour. Comme si j'étais obligé de le faire en rêve ou dans la réalité au moins une fois par semaine... Mais ça fait deux nuits de suite que je fais des mauvais rêves, relevant des questions que je dois me poser au plus profond de moi.
C'est fou comme une partie de moi a envie d'aller à la messe de Noël, et que l'autre a envie de ne pas sortir et voudrait s'évader dans un film puis se coucher.



Pour cette nuit de Noël, j'aimerai simplement rêver de M...


25 décembre 20:20
L'étrange Noël de "Buffalo" 73
Pas de rêve la nuit dernière. Une nuit "blanche" en rêve. Plus beaucoup d'essence dans la machine, elle tourne au ralenti mais elle sait ce qu'elle veut, elle sait ses objectifs, elle n'est pas sans buts dans la vie. C'est pour ça que je suis bien dans ma peau. La fatigue est un autre état. J'ai ouvert les yeux sur des réalités. Encore aujourd'hui. Du plus profond de cette fatigue... Aussi trouvé un inconvénient au fait que les hommes ne peuvent tomber enceinte...
Quand j'étais jeune, le lac de LC dans le brouillard me faisait croire que j'étais aux portes de l'au-delà. Encore aujourd'hui, ce spectacle est magnifique. Maintenant je sais que ce n'est pas le néant derrière le brouillard, mais au contraire, la vie.
"Buffalo" 73, lapsus révélateur de deux personnes... unies.
Une envie, nocturne, matinale...

Note sur l'étrange : est-ce que tout ce qui prouve l'existence d'autres savoirs que celui enseigné par notre culture occidentale, a été détruit ou enfermé à la bibliothèque du Vatican ?

hello, hello, hello... how low...
when the lights out...




30 décembre 22:40
Le mystère des profondeurs
Il était une fois... un mystère. Une inconnue. Le mystère des profondeurs... Il réside dans l'inconnue qu'il y a après avoir franchi la surface...
Avant, on se demande comment c'est fait, qu'est-ce que ça fait. Excitant... Après, le mystère est cette éternelle ivresse, de cette profondeur. Enivrant...
Cette nuit sera encore plus belle...



suite
 
EN - FR
© Alain Crozier 2016  - mentions légales - newsletter - contact
accueil  livres  arts  musique  journal  agenda  photos  videos  bio  shop