Décembre 2019
31 décembre 00:48
L'archipel
Mon envie d’évasion atteint son paroxysme… Le voyage est au cœur de mes
travaux d’édition. Entre numéros de la revue
Cabaret
et nom du
salon
du livre que nos organisons ici… cela trahit quelque chose de
bien profond. Tout tourne autour du voyage…
Je me suis bien évadé pendant une trentaine d’heures à Lyon ces
derniers jours, mais fracassé contre la réalité qu’est
l’archipel français…
Naviguer avec toujours à bord beaucoup de circonspection et
pragmatisme, pour ne pas s'échouer lamentablement sur un misérable
rivage ...
Et comme j'aime encore assez les gens, je navigue
d’une île à une autre, j’accoste souvent, et reste sur mon bateau
parfois, quand je vois le drapeau du sectarisme qui flotte sur la
marmite…
Je suis en quelque sorte un voyageur, un explorateur de la société
fracturée, divisée, qui ne se parle pas, qui s’ignore.
Je pense aussi à
l’archipel sur le lac et à son fondateur qui vient de partir
pour un dernier voyage, pour rejoindre sa muse.
Je voyage… comme la plongée dans les années « bénies »
2002-
2005.
Voyage agréable dans le passé…
C’est pour ça que je repense beaucoup à M en ce moment.
Et à ce propos, j’ai reçu tant de beaux compliments sur
Nuit Marine,
sur ces mots de l’Amour… qu’est-ce que cela peut faire du bien…
Je repense à elle, pour l’évasion, l’excitation de la vie, l’amour, la
liberté…
Partir ... avant de partir...
29 janvier 00:07
Le château
Sécurité. Le château, ses tours, ses douves…
Rassurant du fait qu'il est immuable.
On est sûr de le retrouver. De se retrouver… de s’y retrouver…
07 février 00:04
Temps-énergie
Il est préférable de mon point de vue, aussi bien pour la revue
Cabaret,
que pour le salon
Voyage
en Livres, de donner son
Temps-Energie,
et de promouvoir, ceux qui ont une « belle humanité » plutôt que ceux
surcentrés sur eux-mêmes, et qui ne s’intéressent pas à ce que vous
produisez, sauf quand cela les concerne…
Cela vaut pour tous et jusqu’à
la nuit des temps…
La qualité humaine prime avant tout…
Y voir un échange de bonnes ondes…
Mais,
il y a un mais, toujours... sur ses ondes, cette énergie, je voudrais
vraiment du partage et des échanges... et y passer du temps...
Et
je voudrais que
quelqu’un m’attende quelque part…
22 février 12:32
Propos sur le bonheur
Je me
rappelle ce jour, sous le soleil, ce samedi 22
février… 2003.
Je me souviens souvent de ce jour, notamment quand on est samedi et
qu’il fait soleil. Encore plus aujourd’hui car on est un … 22 février…
sous le soleil. Dix-sept ans déjà, mais c’est comme si c’était hier… ou
aujourd’hui.
Retrouver
M
à
Chalon. D’habitude on se retrouvait le vendredi, et ce report de
quelques heures était à la fois long et excitant. Manger dans petit
restaurant place Saint Vincent. Après je ne me rappelle plus tout, et
je crois qu’il a fait un peu gris pour notre rendez vous avec Lola au
carnaval… Mais je ne sais plus trop. Quand on est amoureux il fait
toujours soleil.
Et c’était une belle journée surtout, ou donc,
quand Lola rencontra M
(cf
22/02/2003)
... je m’étais réveillé avant l'aube, et j’étais descendu dans le
hall...
C'est
bien la première fois que je rédige ce journal au petit matin. Mais
quel matin ! Celui du jour où Lola rencontre M... Ceux sont les deux
personnes qui comptent le plus pour moi. (…). Ca me fera peut-être une
impression bizarre dans quelques heures, d'être avec ces deux
personnes. La réunion de l'avant et de l'après. Pour effacer l'entre ?
(…). La journée s'annonce belle.
J'ai
encore fini deux compilations hier. Encore pensé à l'image artistique
de Vincent Gallo. Un exemple à suivre. J'ai même fait un petit accord
au piano et la basse.
Beaucoup de choses indiquées dans ce
journal au 24 février…
Sur L’amour, mais
ça pouvait être sur le bonheur.
La
journée de samedi correspond de façon assez proche à ma définition du
bonheur. Le soleil, se sentir utile en aidant les autres, profiter de
la terrasse du café, des pains aux pralines, retrouver celle qu'on
aime, et d'autres personnes qui nous sont chères. Passer la journée
avec eux, passer la nuit avec elle, avec M. (…)
Le
soleil a encore dominé la journée, ça fait tellement de bien, comme ces
jours qui rallongent, j'ai l'impression que nous sommes déjà au
printemps.
Beaucoup d’éléments de ma philosophie,
fondamentaux et que j’ai tendance à oublier, sont entre 2002 et 2005,
le reste n’est que redit.
(cf .
27/06/2005)
Il
y a des périodes comme ça où on se sent transporté par quelque chose de
bien, où l'on sent que ça va être facile, que ça va être bien...
Comme je l’ai écrit ce
jour là : les personnes qui aiment Arizona Dream sont des rêveurs
Pour
avoir vécu des rêves, en avoir réalisé certains, les rêves sont des
images de choses qu'on souhaite connaître, qui semblent jusqu'alors
irréalisées, des fois elles semblent même irréalisable. Vivre un rêve,
c'est une chance, j'en étais conscient. Le temps semble arrêté, le
monde semble être coupé de soi. Ca fait plus d'un an que le temps ne
s'est pas arrêté. Au contraire il passe de plus en plus vite. La
solitude, je me l'impose ou je la subi. Très peu de juste milieu.
Ma chef me disait quelque jours avant ce jour de juin que j’avais le
contact facile… c’est vrai, quand je le veux.
Aujourd’hui,
ce samedi 22 février 2020 sous le soleil de LC, je travaille
ce
soir alors que j’aime plus que jamais m’évader…
Je ne suis pas amoureux mais il fait soleil…
Cette pensée du jour m’anesthésie, et me renvoie aux
rêves…
06 mars 00:35
Always on my mind
Je me
sécurise dans le passé car le présent est insatisfaisant. Je vivrais
mieux si j'acceptais de ne pas avoir réussi certaines choses qui me
tiennent à cœur...
Qui y a-t-il derrière cela ? Que signifie ce blocage temporel qui
semble s’accélérer avec le temps ?…
Cette prison enferme mes idées…
11 mars 00:33
Plongée sous marine
Je me
noie sous le travail. Alors pour remonter à la surface, je me plonge
dans une tonne de lectures en retard, et aussi des textes qu’on
m’envoie.
Il n’y a pas d’ordre de lecture, ce n'est pas par ordre d’arrivée. Je
laisse mon envie me guider.
Découvertes si belles parfois...
M
piscine
deadline
intrigue
working dead
block rockin' beat
generation
virus
29 avril 00:03
Jour(nal) d’après /
avant
Je
voulais écrire un journal de confinement de campagne, avec Aline et ses
poèmes urbains (une formidable rencontre littéraire pré-confinement),
mais tellement de gens ont aussi trouvé cette idée d’écrire leur
confinement, que finalement, et même si la teneur et la philosophie est
différente, je ne veux plus de ce projet sous cette forme banale, je ne
sais pas quoi en faire, mais… je ne jetterai pas cela. C’est très
philosophique, alors peut être sous forme d’étrange essai… au pire ici
comme un simple texte. Le mot
confinement
me sort par les trous de nez…
Juste signalé que le début date du 16 mars et commence comme
ça :
Hier on a perdu les élections,
et aujourd’hui j’annonce le report du salon du livre que j’organisais
ici à La Clayette…
Et je suis toujours bien vivant quarante jours après...
A
/ A
14 mai 23:33
Dance alone
Que deux entrées dans ce journal depuis le début d'un
confinement
qui a pris fin il y a quelques jours. Et celle-ci pour dire que je
pense en avoir terminé avec l’écriture de ce qui était à l’origine le
journal d’un confinement
de campagne…
encore une fois, j’ai trouvé un rebond face à une situation de mur
qu'était l'obligation de ne pas continuer sur ce chemin, car trop de
monde sur ce chemin. Donc en changer.
Alors, j'ai mangé des livres, me suis nourri de lectures, enfin, me
suis retrouvé et reperdu dans
la Maison des feuilles,
et ensuite écrire... sans oublier mon travail d'éditeur pour toujours
assouvir un peu cette envie de construire des choses...
Du côté de
ma
petite entreprise, je vois à l’horizon poindre quelques
possibilités de
développement.
Le visionnage de la série documentaire
Apocalypse m’aide beaucoup à
relativiser ce qui se passe. A rester à l'équilibe.
Bizarrement
je pense moins au passé en ce moment (le fait d’aller de l’avant sans
doute aussi)… même si certaines musiques m’emportent loin en arrière…
Mais j’aime me perdre dans ces airs, très variés de styles, d'époques,
de circonstances.
Again,
Tainted love,
Grassman et
beaucoup d’autres. Le premier album que j’ai acheté était je crois
Nothing like the sun,
à la sortie du collège… ça n’a pas pris une ride.
Again, again,
again, again…
et j’ai envie de danser, ça me manque, mais je ne peux pas danser seul…
30 juin 23:37
A la recherche du monde
perdu…
S’arrêter
devant le château de LC pour les 15341ème fois, et sentir des
sensations fraîches… conserver cette fraîcheur devant cette beauté.
Beaucoup seraient blasés, beaucoup le sont.
Ce Monde perdu, ce passé
où je voyais le futur comme une aventure excitante… mais je ne suis pas
à plaindre, même si je suis passé à côté de belles choses et à travers
d’autres…
Il y a des périodes comme ça où l’on éprouve une série
de coups de cœurs suite à des rencontres littéraires ou artistiques. Je
suis très gâté depuis quelques mois… Outre Aline avec qui on va
travailler sur notre livre à double histoire, accompagnés par
Valérie,
qui fait des dessins qui collent fantastiquement à l’esprit de la revue
Cabaret,
j’ai la chance d’avoir rencontré l’écriture de
Laurène
Duclaud
, qui m’a interpellé. Je sentais que ça me parlait à crever les yeux,
et pour cause, on a des influences communes et énormes : Fante, et Buk…
américanatitude... Et puis il y a
Atapa
pour la musique. En écoutant toutes ses musiques et tous ses mots hier,
j’ai travaillé sur l'incroyable
tour du monde en 80 textes,
a.k.a. hors série #7 de la revue
Cabaret,
que j'ai terminé ce soir. Et puis je découvre tout l’art d’
Elena Fedorovich, varié, mais une
force commune se dégage de ses différents aspects.
De
toutes ces ondes positives, un courrant porteur m'offre une agréable et
efficace navigation. Deux autres livres de poésie en
projet avancent concrètement… premières corrections faites par
une
très vieille amie de lycée, elle m'a boosté, et dans la foulée, premier
envoi d’extraits à ma chère revue
Verso.
Le
présent est long, c’était peut être mieux avant pour x raisons, peut
être parce qu'on était plus jeune… mais je ne suis pas à plaindre car
je ne peux pas être blasé…
Monde perdu… ou à réinviter à sa façon…
***
Open your eyes, time to
wake up
Enough is enough is
enough is enough
***
Nothing ever burns down
by itself
Every fire needs a
little bit of help
***
Give the anarchist a
cigarette
The times are changing,
but he just forgets
Chumbawamba
29 juillet 00:44
City lights
Quand je suis au
gymnase les samedis matin pour accompagner mon fils au tennis, je
repense au samedi soir idéal, forcement festif et entre amis, mais
celui auquel je pense en particulier n’a peut être jamais existé…
Le
temps avance. Je deviens le passé de quelque chose pour les plus
jeunes… Ma maison est entourée de maisons à parc, et il y a là les plus
grands arbres de LC. Qu’on les préserve le plus longtemps possible…
A la piscine, plus les années passent, et plus j’ai l’impression que
l’été dernier était hier… le temps avance vite...
La lune ne m’a jamais semblée aussi proche de la Terre que ces derniers
jours…
Les lumières de la ville, les lumières dans la nuit…
31 août 01:21
Love Like a Sunset
Une partie de l’été touche à sa fin. La partie oisive…
Embûche sauvage, nature… naturelle, vie, vitale…
Beaucoup nous rejoignent maintenant dans ces désirs…
Sunset … love like a sunset
It comes
A visible illusion
Oh, where it starts and ends
Love like a sunset
( Phoenix - Love
Like A Sunset Part II )
04 septembre 01:59
Wilderness
L(m)a
famille nucléaire est dénucléarisée depuis longtemps et pour toujours…
Je vis maintenant dans la nature… Le passé est une éternelle effluve
qui me maintient en bonne santé, qui fait partie de mon positivisme.
Riche passé, riche présent, le futur, je sais pas, j’espère…
07 septembre 22:18
Evasion marine
Je regardais
La
Moustache l'autre soir, une scène du film se
passe devant la télévision lors de la retransmission du match
France - Grèce
de l'euro 2004. Un
éclair
sur mon passé… ce soir-là, c’était le soir où avec M on
partait
vers sa nouvelle maison, dans le Sud, une île en pleine terre... on
avait dîné à l’heure de ce match dans un boui boui de Valence…
Et ce soir, aujourd'hui, c’est le 7 septembre... j'y repense à ce jour
béni de
2002, quand je vais chez
ma voisine Isa, vu qu'elle habite les lieux du "crime".
A la Sainte Reine, on avait semé une graine…
Mais échec à la Reine…
28 septembre 00:12
Pour un maillot
jaune
(Toujours)
Pas le temps de s’ennuyer et c’est bien là le problème, cerné depuis
longtemps… mais que faire ? Moins se divertir au risque de se fatiguer
?
Je suis toujours bien occupé depuis des années, entre mon fils,
ma maison, le job alimentaire, des projets professionnels plus
enrichissant, les idées en arts et lettres, la revue
Cabaret,
le
Petit
Rameur, le salon
Voyage en Livres
et ses poussières... tout ce qui s’est accumulé au fil du temps. Mais
je suis heureux de ça, c’est qui me permet de tenir face aux mauvais
esprits, extérieurs ou intérieurs.
Je suis heureux en même temps
que j’ai l’impression de croire de moins en moins à certaines choses…
la fatigue (quand même), la lassitude, les déceptions… il arrive quand
même un moment où trop c’est trop...
Qui (se) trompe, qui dit faux ?
Mieux vaut mettre la barre moins haute et vivre heureux… ? C’est peut
être ça… je mets lentement une vitesse plus cool...
A la Sainte Reine, sème ta graine…
31 octobre 18:39
Saints and
Monsters
Plus les années passent et plus la période de la Toussaint devient l’un
de mes moments des plus préférés et attendus de l’année. La famille,
les repas traditionnels.... bon, cette fois, il y a le soleil mais pas
tout le reste...
A l’aune d’un nouveau confinement, le plus important réapparaît en
pleine lumière, l’accessoire disparaît…
Dans cette triste société, où l’on ne peut rire de plus rien,
ou
presque, les étagères de livres et bibliothèques ont toujours un côté
rassurant pour moi.
26 novembre 23:08
Dress & dry
Je suis sec, sec, sec, sec, sec, sec, sec, sec....
Pas de mouillage en vue, ni de prévu…
You've come all this way
No hair out of place
You put it all on the
stage
You put right in my face
You leave me dry
You leave me dry
You leave me dry
(PJ Harvey -
Dry
1993)
(Dry in
Dress 1992)