Alain Crozier

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LC73 journal  > archives > Avant LC73 parties V et VI (2001 à 2002)


PARTIE V


 
A la recherche du temps perdu


  2001

Janvier (1er). La soirée d'hier s'annonçait bien, donc. Nous mangeons vers 20 heures. Nous avons un peu de retard, nous arrivons chez Éric vers 22 heures. Nando est en très petite forme. Il y a beaucoup de monde. Il y a beaucoup à boire, au moins pour un mois. Mais j'ai l'impression que l'excitation se dissipe peu à peu dans l'alcool. L'ambiance est moins forte qu'hier. Minuit arrive sans que l'on s'en rende compte.
La soirée, après minuit, a été décevante. Je suis allé avec Pierrette à la boite à 1h15. Il y avait beaucoup moins de monde que pour les autres jour de l'an. Il n'y avait pas Steffy. Il n'y avait pas non plus le disc-jockey initial de la boite. Il n'y avait pas José, qui devait venir avec des copines. Par contre, j'ai revu Nicolas, avec qui j'étais allé en Allemagne l'été dernier.
J'ai eu du mal à me lever, à 13 heures, pour le repas de famille. J'ai passé le début de soirée avec ma Pierrette, histoire qu'on se remémore celle d'hier. On est retourné devant la boite. On a imaginé la reprendre, la modifier, récupérer la clientèle. J'ai écris New York Days, que j'avais commencé il y a dix ans. Je ne sais pas si j'en fais un texte ou un flash de vie.
Je vais relire Le journal secret de Laura Palmer que Pierrette m'a rendu. Je vais lui passer les Nouveaux contes de la folie ordinaire et Arizona Dream. Je dois lui faire lire des livres, lui faire découvrir le bon cinéma.

Janvier (2). J'ai finalisé New York Days à l'instant. J'en suis fier parce que je retrouve peu à peu mes marques pour ce type d'écriture. J'ai fait une version flash de vie.
La journée à été dense. J'ai pris deux livres à la bibliothèque de LC. J'ai revu Nicolas, il m'a payé un verre au Central. Je suis allé dans mon appartement avec Oliver en début d'après-midi, parce que j'ai beaucoup de choses à ramener et que je préfère le faire en deux fois. Enfin, je suis aller prendre Pierrette pour qu'on aille voir Christophe. Ca devient de plus en plus mon pote. Du coup, je n'ai pas le temps d'écouter l'album de Kraftwerk que j'ai reçu ce matin. Ca attendra samedi soir, chez Éric. J'ai eu aussi un appel de JC qui passe demain soir chez moi avec Fab.
Je considère Pierrette comme une sœur, quelqu'un de proche, à qui je peux me confier. Mais ça, j'ai déjà dû le dire. Voilà, les vacances sont terminées. Mais j'ai tellement de boulot qui m'attend à la bibliothèque, que ça passera vite.

Janvier (3). Avec ce temps gris, j'ai eu un spleen. Le seul travail intellectuel du jour a été un peu de déco à l'appartement. Fab et JC sont passé manger chez moi. On a bu un verre dans le dancing en face de chez moi. La piste de danse est hélas en réfection.
Pierrette a du passer à la maison pour ramener les vidéos que je lui ai passé hier. Elle a du prendre en échange, Les Nouveaux contes de la folie ordinaire. Bonne lecture. J'ai hâte de recevoir le premier volume que j'ai commandé la semaine dernière. J'ai vraiment la volonté de lui donner le goût de la lecture et du bon cinéma.

Janvier (4). Encore de la déco, mais aussi des idées pour mon roman de fiction sur le football. Et puis un flash de vie, un des derniers qui date de quelques semaines. Bref, depuis trois jours, j'ai été productif, suffisamment pour cette semaine. Je vais pouvoir faire mes débuts de journaliste officiel. J'ai le droit, et le rédacteur en chef m'attend pour lundi prochain.
Encore un spleen, me retrouvant seul au boulot cet après-midi. Je me suis senti seul ce soir. Déprimé. J'ai appelé Pierrette à 16 heures pour savoir si elle avait bien pris le livre de Bukowski. Un spleen et puis tout d'un coup, ça a l'air d'aller mieux. Je dois faire des rencontres ce week-end. Aller au thé dansant. Mon spleen est-il en rapport avec la fin psychique au Mamba ? Ma Pierrette doit en ce moment avoir commencé la lecture des Nouveaux contes de la folie ordinaire.

Janvier (7). Je me sens vraiment entré dans une vie d'artiste écrivain. Je pense tous les jours à ces deux pôles d'activité. Grâce à mon carnet, je note tout ce qui peut me venir à l'esprit. Je trouve que la couleur de cheveux de Pierrette lui va bien. Je ne l'imagine plus autrement. Je crois que c'est peut-être la seule femme qui ne m'ai jamais trahi. C'est pour ça que je tiens tant à elle.
Finalement, plus personne ne voulait aller au thé dansant hier soir. Pourtant il faudrait bien que j'y aille, la semaine prochaine J'ai eu vendredi une idée d'architecture. J'en ai parlé hier soir avec Laurent au café de France. Je suis encore allé à la boite hier soir, après, où j'ai emprunté un verre comme avant. Un de plus pour mon bar. Aussi ivre que pour le jour de l'an. Encore moins de monde. J'ai fait encore un peu de déco à l'appartement vendredi. Je dois finir ça au plus vite pour pouvoir commencer mes arts plastiques.
Je dis ça en plaisantant à peine, mais je dois trouver une secrétaire pour me seconder dans toutes mes activités intellectuelles. Une assistante de vie intellectuelle.

Janvier (8). Je suis amoureux. Enfin, j'en ai tous les symptômes. Manque d'appétit, goût à rien. Le constat est là. Je ne croyais pas que cela m'arriverait, mais je dois m'en rendre compte. Depuis ce matin, mais il y avait des prémisses depuis quelques jours. Aujourd'hui, j'ai atteint le paroxysme de cet état. Enfin, j'espère. Le problème, c'est que celle que j'aime, je ne suis pas sûr du tout que ce soit réciproque. Je ne suis pas sûr non plus que cela soit de l'amour, peut-être un état dû à une accumulation de spleen cette semaine. Elle me manque. Je pense beaucoup à elle. On s'est déjà embrassé, fortement, il y a des années.
Je vais à Lyon dans 10 jours. On va se faire une soirée vidéo avec Pierrette. J'amènerai du gin et du foie gras. Je regrette déjà d'avoir donné mon accord pour être pigiste pour le journal local. Car j'ai envie de passer tous mes week-ends à Lyon. J'ai même envie de quitter mon emploi. Je vais me mettre à la recherche d'un emploi sur Lyon.

Janvier (9). Envie de vomissement. État stationnaire mais élevé. J'essais de me dire que mes pensées, mes sentiments ne sont pas bons. Jour après jours, semaines après semaines, j'en arrive à cette conclusion : mon idole c'est Kurt Cobain. Je lis en ce moment un livre sur lui, Romance sans sens, ainsi que deux autres livres de chevet, An american prayer de Jim Morrison, et La nouvelle pornographie de Marie Nimier.

Janvier (10). Pierrette, je l'ai appelé ce soir. Les 15 minutes passées au bout du fil m'ont fait le plus grand bien. J'avais un début de bronchite. Ce coup de fil m'a guéri. J'ai commencé à chercher un autre travail. A Lyon. J'ai noté trois annonces dont une dans une radio. Je lui ai parlé de ça. Elle connaît cette radio. Elle m'a dit que c'est une radio black. J'ai éclaté de rire. J'ai retrouvé le sourire. Elle est prête à m'héberger quand je le veux. On s'est dit que j'étais con de ne pas avoir passé plus de séjours chez elle quand j'étais au chômage ou en contrat précaire, pour trouver un boulot. Je suis honteux. En quatre ans qu'elle est à Lyon, je ne lui ai rendu visite que 4 ou 5 fois. Je ne suis pas allé à son dernier anniversaire, à sa dernière crémaillère, prétextant à juste titre mon manque de temps, d'envie de me taper de la route avec ma voiture. Alors qu'elle fait le même effort pour venir régulièrement au bled. J'ai honte, j'ai honte que cela soit toujours à elle de venir me prendre pour sortir rejoindre les autres. Pourquoi avoir agi comme ça, dans ce confort ? Oui, je me plaisais dans ce confort, ne voyant pas que ça ne mène à rien Tour à tour, beaucoup de choses comme ça sont entrain de tomber. Je suis en train de changer, de passer enfin la vitesse supérieure.

Janvier (11). J'ai toujours l'impression que le 11 janvier tombe un jeudi. C'est le cas cette année. Elodie m'a téléphoné pour me souhaiter un bon anniversaire, avant que ne le fasse Pierrette. Elodie devient peu à peu un très bonne copine. Ca va de mieux en mieux, le spleen baisse. Mais plus ça va, plus j'ai envie de partir de cette cité triste qu'est Digoin. Je reviens sur tout ce que j'ai pu dire sur Lyon. De toute façon, vu mes projets, je suis obligé d'y aller.

Janvier (14). Je viens de faire l'effort de sortir de chez moi pour acheter des cigarettes, pour ne pas être à sec. J'ai pris des Royal Menthol Légères. Les cigarettes qu'Hélène et moi fumions, quand nous étions grippés, quand l'hiver régnait. Me suis-je vraiment remis de sa disparition ? J'essaye de répondre par "oui". Hier soir, je suis enfin allé au dancing qui se situe à 300 mètres de chez moi. Finalement, je préfère le thé dansant roannais. On ne m'y reprendra pas. Je crois que je suis en train de finir mon auto-analyse. Pour trouver l'âme sœur, je dois plutôt aller dans une ville plus grande, Lyon. Je dois aller dans les salons, musées, endroits culturels. Au rayon de tel ou tel artiste dans un magasin, aussi. In Utero, l'album si je devais n'en garder qu'un.

Janvier (16). J'ai encore relevé une annonce intéressante pour un job à Lyon, j'ai répondu à plusieurs la semaine dernière. J'écrirais demain, je posterai jeudi. Je ne dois pas agir sur un coup de tête. Me précipiter. Mon spleen est peut-être du à mon anniversaire, le temps qui passe. J'ai continué d'envoyer des mini messages à Pierrette. Ca a l'air de lui plaire. Au moins, ça l'occupe lors de sa pose de midi. Je lui envoi en ce moment les paroles de Moby. Elle m'a appelé ce soir. Elle sortait d'une réunion de travail. Elle attendait son bus. Elle voulait en savoir plus sur des mini messages où je parlais d'un projet sérieux de romans photos avec Nando, lequel m'a envoyé hier ses premiers clichés de son appareil numérique, pris la veille de réveillon. On a échangé des courriels ce midi. Je me propose pour les scénarii. Une idée à creuser. Encore une.
J'ai commencé à préparer la soirée de samedi. Je fais des paquets cadeaux. J'ai le temps d'aller chercher mon livre de Bukowski à la librairie.

Janvier (17). Je reçois une première réponse, négative, pour mes recherches d'emploi sur Lyon. J'écris une nouvelle candidature à une autre annonce, pour une société de lunette dans le deuxième.

Janvier (20). Je suis rentré à la maison hier soir. À peine le temps de manger, de finir de faire mon sac pour Lyon, de prendre un bain, que Pol m'appelle pour boire un coup au café. Où je suis tombé sur Odile, vielle connaissance. Elle part bientôt pour l'Afrique. Surtout, j'apprends qu'elle traînait lors de sa jeunesse avec mes cousins et cousines, notamment Patrick, l'artiste. Je lui file son numéro mais elle voulait l'appeler de suite, alors je lui ai passé mon téléphone. Ca devait faire au moins une dizaine d'année qu'ils n'avaient pas été en contact. J'ai rendu au moins une femme heureuse cette semaine. J'ai parlé un peu à mon cousin, je lui ai demandé quand est-ce qu'il venait nous voir. Je lui ai parlé enfin de mes projets d'arts plastiques.
Ce matin, à la gare, dans le train, j'ai fait un nouveau poème. J'ai aussi eu une idée de documentaire. Après avoir récupérer les clés de l'appartement au salon de Pierrette, j'ai déjeuner à midi chez Pierre G. Il habite un home faisant un angle de rue, il dispose du rez-de-chaussée, un ancien magasin d'antiquité qu'il veut transformer en atelier de sculpture. On parle de musique, d'écriture. Il me dit être réceptif à mes recherches de musiciens pour mettre en musique mes textes. Je suis allé rendre visite à mon parrain et à son père, j'ai pris un café, mangé un gâteau. Je suis victime d'une telle indigestion que je me croirais le 1er janvier.
Je me suis perdu plusieurs fois dans les rues de Lyon, je ne suis allé que dans des endroits que je ne connaissais pas. Je ne pouvais pas me repérer avec le soleil, il faisait un bon brouillard. Pierrette est rentrée vers 18 heures.
Fatiguée. Toujours pareil, inchangée. Je ne veux pas qu'elle change. On a mangé le foie gras, on a commencé le gin, des amis à elle nous ont rejoint. Nous avons fini dans une boite du premier arrondissement. Pas encore un souvenir impérissable. Celui qui mettait la musique était encore plus nul que les trois derniers du Mamba réunis.

Janvier (21). J'ai revu Pierre G. Je lui ai fait écouter les démos de 1996. Je quitte Lyon, je quitte Pierrette plus tôt que prévu. Je me sens mal. Mal au ventre. Ulcère ? Vivre à Lyon ? Peut-être me faudrait-il un temps d'adaptation. J'ai encore plus l'impression dans ce train d'être le 1er janvier. Je vais faire un tableau à Pierrette pour son appartement. Je suis en train d'y réfléchir, j'ai pris les mesure. La seule échappatoire reste l'écriture, l'expression artistique. Je m'échappe dans les livres, je m'échappe dans des livres. J'écris de nouveaux poèmes.

Janvier (22). Le soleil se couche un peu plus tard, aujourd'hui à 17h30. J'ai revu Laurent, il viendra avec moi à la soirée infirmière de jeudi. Je fais une nouvelle carte de visite. Elle est morbide et dix fois plus forte que les précédentes. Elle est symbolique.

Janvier (23). Mon spleen a disparu. Je dois rester cependant encore vigilant. Ce n'était donc pas ma solitude. Je pense de plus en plus à la soirée infirmière de jeudi. Déjà, je suis sûr de ne pas y aller seul puisque Fab vient avec moi. J'ai trouvé une idée pour la commande en décoration de Pierrette.

Janvier (24). J'ai trouvé le titre du tableau pour Pierrette. J'ai commencé les essais de collage. Des idées de finitions. Ne vaudrait-il pas mieux attendre les beaux jours et profiter d'un peu plus de lumière ? Non !

Janvier (26). Ce soir, je crois que spleen est revenu. Déjà. Ma solitude en est bien la cause. Bien sûr. Bien évidemment. La soirée d'hier était sympa, j'ai retrouvé des potes, ma collègue de boulot, Manue, sa copine. Tous se connaissaient, c'était un peu une soirée de corporation, comme dans les soirées étudiantes dijonnaises. D'ailleurs, ces dernières me manquent tant que si j'ai quelques jours, je monterai en faire une, histoire de voir l'évolution des choses.
J'ai un rendez-vous pour une formation à Lyon, le 12 février. J'ai envoyé des mini messages aux Lyonnaises et Lyonnais, Pierrette, Steffy, Pierre G, Pierrot.
Ca ira mieux demain. Je dois pendant ce week-end faire mon programme de mes activités. Je dois surtout voir ce que je ferai dans mon appartement et dans ma maison. Cette recherche d'âme sœur commence à me mettre de la pression. C'est peut-être un bien. Demain, je vais aller au Mamba, à la boite ? Je suis presque à sec. Est-ce que cela en vaut le coup ? Je n'ai pas d'autres véritables perspectives à courts termes…

Janvier (27). Hier soir, c'était mon procès. À cause de ma candidature aux élections. Parce que sur ma liste figure des personnes soit disant bien à droite. Tout ça m'a bien fait rire, j'aime l'autodérision, c'est en train de devenir une force, une qualité. Car ce n'est pas pour moi une question de politique au sens où ils l'entendent. Il n'y a pas de couleur politique. Tout le monde est plus ou moins à droite. Je reconsidère déjà mon envie de quitter cet endroit. Lyon, entre en parenthèses…
J'ai encore vu Odile au café ce soir. Elle trouve, elle, que c'est bien que je sois sur une liste. Pour temporiser tout le monde. Elle a beaucoup changé depuis les premières fois où je la voyais, du temps de Nadège. Elle va organiser les retrouvailles des anciens du collège, dans lesquels figurent quelques cousins et cousines.
Sinon, j'ai eu une réunion pour Sainte-Avoye au cours de laquelle le correspondant local m'a dit qu'il fallait attendre la fin des élections pour que je fasse des piges. Demain, je me remets à l'écriture.

Janvier (29). Journée blanche. Tout juste commencer à classer mes moutures de textes, dont certaines remontent à dix ans. Il y en a environ soixante-dix ! Appelons ça des lyriques. Deux nouveaux poèmes. Beaucoup de questions sur la cyclothymie. J'ai enfin fini la décoration de mon appartement. Au moins l'impression d'avoir été productif aujourd'hui.

Janvier (30). J'assiste à une conférence débat sur l'aide aux filles des rues. Enfin, je me décide à bouger un peu le soir, à sortir un peu de ma tanière. Je vois du monde en dehors de mon boulot. C'est bon. Je finis le rangement de mon atelier, plus rien ne traîne par terre. Je mets sur papier mes idées extra artistiques.

Février (1er). Je commence et achève la finition d'un collage tiré d'une bande dessiné se déroulant à Dijon. Forcement masochiste. Je regarde tous les jours l'éphéméride. Trop important l'heure où le soleil se couche.

Février (2). Depuis une semaine, je pense à une femme. Sa beauté me rappelle je ne sais qui. Elodie m'a appelé pour savoir si on pouvait se voir ce week-end. Gros m'invite demain à une soirée crêpe. Je trie mes moutures de chansons.

Février (3). Je note que Nirvana et Portishead vont très bien pour la relecture et le tri de mes moutures de lyriques. En les relisant, je trouve qu'ils sont pour la plupart meilleurs que les lyriques déjà achevés. Je crois que je dois tout reprendre.

Février (4). La soirée d'hier s'est passé. J'avais un dimanche trop chargé pour l'apprécier. J'ai fait tout ce que j'avais à faire et j'ai vu celle que je voulais voir. Elle semble vraiment bien. Je sens…

Février (5). Je ne veux plus parler d'ambitions sexuelles dans ce journal. J'ai écrit un nouveau poème. Je crois que j'écris avec mes tripes. Je finis de trier mes moutures. Cela demande de fouiller au plus profond de ma mémoire. J'ai beaucoup de livres à lire. Alors j'essaye de voir quel livre irait le mieux avec quel film ou documentaire passant à la télévision. Pour gagner du temps. Ce soir c'est un dictionnaire des rêves en regardant Blue Velvet. Nuit fantastique.

Février (7). Une nouvelle citation. Il y a longtemps que je n'en avais plus trouvé. J'ai repris la correction de mes journaux. Je dois le faire de temps en temps, et non pas d'un seul coup. Je reprends aussi une mouture des lyriques que j'ai triés. Je vais faire série par série, chronologiquement, mais dans chaque série, je commence par celle qui m'inspire le plus.

Février (9). J'apprends par une collègue, qu'il y a une soirée infirmière jeudi et vendredi prochain. Au même dates, il y a un spectacle à la bibliothèque, plus tôt dans la soirée. Comme j'ai une réunion publique jeudi soir, c'est le vendredi soir que je ferais le doublé spectacle et soirée. Le mois de février, comme je me l'étais dit, passera très vite.

Février (10). Je devais aller à un spectacle, ce soir, pour les restos du cœur, à Digoin. Mais j'étais hésitant, ayant toujours des choses à faire. Un appel d'Elodie a fini de me convaincre de rester au bled pour la soirée. Elle venait de perdre sa grand-mère. Elle voulait sortir, ne pas rester seule, elle voulait voir du monde. Alors, je suis allé la prendre chez elle, nous avons bu un verre au Cheval Blanc. Elle m'a dit qu'elle avait vu à son boulot cet après-midi, la belle fille aux lèvres. Elle voulait presque lui demander son numéro de téléphone…

Février (11). Forcement, je pense à des lèvres, j'avais dit que je parlais plus de ça, mais ça fait trois mois aujourd'hui que je l'ai vu pour la première et dernière fois. Je crois que je dois aller au bal.
Je vais avoir du mal à dormir. Je pars demain très tôt pour Lyon, via Roanne, en voiture puis en train. Je dois achever Pigheaded avant de dormir.
J'ai laissé des messages à Pierrette, Pierre, Pierrot et Steffy. Seule Pierrette m'a téléphoné. Elle est en formation demain. Je ne pense pas qu'on pourra se voir.

Février (12). J'ai donc fait un bref aller-retour à Lyon, via la gare de Roanne. Ma consultation pour une formation s'est bien passée même si je ne suis guère plus avancé dans mes démarches, quant à mon avenir. Sur les quatre personnes que j'ai contactées hier, Pierrette hier et encore ce matin, ainsi que Pierrot alors que je venais juste de rentrer chez moi, m'ont appelé. Je pense que Pierre ne pouvait pas me voir vu qu'il travaille. Pour Steffy, c'est plutôt à désespérer.
J'ai vu une ancienne de Wittmer à la gare. Je l'ai accompagné quelques instants au centre commercial. Puis, je l'ai laissé. J'ai fait un peu de rangement ce soir, dans ma chambre. Demain, une nouvelle semaine de travail commence, j'ai le moral gonflé à bloc.
Je commence une seconde nouvelle. Je vais prendre la liste chronologique de mes idées. Ca doit toujours être chronologique, comme pour les lyriques. Ce seront mes principales occupations intellectuelles, pour plusieurs mois. Je dois faire au moins deux chansons par semaines, et au moins deux nouvelles. Autant les lyriques ne demandent pas de conditionnement, autant les nouvelles doivent être écrites tard le soir, directement sur l'ordinateur. Je ne sais pourquoi, mais c'est comme ça. Il y a presque autant de lyriques que de nouvelles à faire, environ 80. C'est pour cela que je pense en avoir pour des mois, mais je devrais dire en fait un an. Si je me tiens à mon rythme de deux par semaines. Parce qu'il n'y a pas que ça dans ma vie, il y a aussi les arts plastiques, pour ma déco personnelle, ainsi que de la restauration via la récupération, qui sera aussi de la déco. Cela fait des années que je suis actif comme cela, mais maintenant, je dois finaliser tout ça.

Février (13). Correction de la première nouvelle écrite il y a quelques semaines. Un nouveau flash de vie. Bel échange de courriels avec Nando.

Février (14). Je continue la correction de journaux. Je m'arrête au 1er janvier 1993. J'aurai besoin de souffler avant d'attaquer cette année-là. Je commence de penser de plus en plus au meeting électoral de demain.
Je débute la finition d'un nouveau texte de chanson, The sea princess.

Février (16). Le meeting d'hier soir c'est bien passé pour moi. Une grosse épine d'enlevée. Ce soir aussi, le spectacle c'est bien passé, j'ai bossé jusqu'à 22h30, j'ai discuté art avec une femme d'art. Mais ça m'a trop fatigué pour que je sorte à la soirée infirmière. Elle était mal placée cette soirée. Je suis passé chez Gros, il est passé chez moi, je l'ai initié au russe blanc. Sur fond de Doors et Nirvana.

Février (18). J'ai retrouvé Pierrette hier soir. Pas changée, toujours aussi désabusée et désabusante. Elle sort de moins en moins, même à Lyon. Par contre, pas de nouvelles de Christophe et Elodie. J'ai passé une bonne soirée chez Éric, bien qu'ayant reçu une bonne charge d'entrée. Bref, j'ai bien rigolé, mais plus assez de forces et d'envie pour aller à la boite à deux heures du matin. Encore un week-end blanc en rencontres. Laurent était malade.

Février (19). Il fallait absolument que je profite du beau temps et de ma journée de repos pour faire un tour à la campagne. Ce que je fis, avec Nat et Oliver. J'ai fini ma seconde nouvelle.

Février (20). Encore productif, et en peu de temps. J'avance à grands pas dans mes premiers collages. Ce midi, je retrouve enfin la configuration du montage photo fait à Dijon en 96-97. Je lui trouve un titre, Tales of 5 countries, ainsi qu'au collage effectué il y a quelques semaines à partir d'une bande dessinée sur Dijon, Blue days and night in Dijon.
Poèmes, lyriques, nouvelles, arts plastiques, j'ai été productif dans tous mes domaines ces derniers temps.

Février (21). Un nouveau flash de vie. La productivité continue. Au moins une seule réalisation, lyriques ou nouvelles, par jour me suffit. Plusieurs serait un risque parfois d'interférence.

Février (22). Encore un flash de vie et encore une réunion. Je frôle la saturation pour la seconde chose. Pour la première, il ne peut y avoir de saturation, seulement de la satisfaction. Demain, je dois manger à midi avec deux collègues. J'ai rencontré hier Jean-Michel qui travaille à la mairie et qui fait de la musique électronique. Il a l'air d'être sérieux. Il faudrait que je le voie en dehors du boulot pour voir s'il voudrait, s'il pourrait me composer de la musique. Il a l'air d'aimer Air. C'est déjà ça.

Février (23). A midi, je mange avec deux de mes collègues, au restaurant chinois. C'est la seconde fois que je vais dans un établissement de cette nature. Pour la seconde fois j'ai la digestion difficile pour le dessert, en l'occurrence cette fois des beignets aux fruits. Le soir, je les invite à boire un verre chez moi. Je leur montre mon collage sur Dijon. Après avoir mangé encore chinois pour parfaire ma maîtrise des baguettes, je finis un nouveau lyrique, The sun is gone. Il me reste encore sept textes pour en terminer avec la première période d'écriture de texte, celle sur une fille connue dans cette ville.
Elodie me pose un problème. Elle a un eu pété les plombs, je dois l'aider, c'est une amie…

Février (24). Je commence à influencer mes collègues. La semaine prochaine, je vais leur prêter Arizona Dream et Deadman, ainsi que les trois premiers albums de Radiohead. Gros m'a enregistré An american prayer, lecture de poèmes par Morrison sur musique des Doors. J'ai passé trois heures au boulot à chercher des sites de musées d'art contemporain pour notre rubrique culturelle.
Je suis allé au Mamba. J'ai rétabli mes relations avec les poivrots, en parlant des élections. Il a un peu neigé. Je n'ai fait de rencontre à la boite.

Février (25). Il neige encore. Si seulement j'avais un appartement au bled, ça serait plus facile pour inviter les jeunes femmes que je (ne) vois (pas) le samedi soir en boite. Il faut que je téléphone à Laurent pour qu'on retourne au thé dansant à Roanne. Je fais un nouveau poème.

Février (26). J'ai vu Laurent. Il avait le goût à rien. Je reprends le taf demain pour une semaine exceptionnelle, jusqu'à dimanche 14h30. En revanche, je n'ai pas de réunion, pour la première fois depuis un mois. Je ne vais pas revenir au bled avant dimanche en fin d'après-midi, pour voir la fin du match de mon ancien club de foot. J'aurais le week-end d'après, un grand week-end.
Deux nouvelles citations, deux nouveaux poèmes, et la suite de la correction de mes journaux. Enfin, l'écriture d'une troisième nouvelle. Encore très productif aujourd'hui. Demain un lyrique.

Février (27). Mes soirées sont consacrées à l'écriture et à la lecture. J'ai bien cette habitude en moi maintenant. Je suis vraiment en pleine période de créativité. Aujourd'hui, j'écris deux poèmes, un flash de vie, et un lyrique, Out of something.

Février (28). Encore trois nouveaux flashs de vie, une citation, un lyrique. Je finis le montage photo Tales of 5 countries. En fait, ce lyrique n'est pas dans la première série, je l'ai mal classé. En le faisant, je me suis rendu compte qu'il était plus récent, remontant à 1993, donc à N. To tell me that. J'ai aussi repris la correction de mes journaux, à l'année 1993.

Mars (1er). Je me remets à lire Charles Bukowski. C'est tout de même un peu différent de mon style d'écriture de nouvelle. Mais c'est toujours aussi poilant. J'ai travaillé jusqu'à deux heures du matin pour écrire un nouveau lyrique, Laxative dream, et pour ébaucher le tableau pour Pierrette. Dans ce sens, le livre sur l'Art américain emprunté à la bibliothèque, m'a quelque peu aiguillé.

Mars (2). J'ai encore travaillé jusqu'à deux heures trente du matin cette fois-ci. Eyes light, un lyrique. Il ne m'en reste plus que quatre à faire sur la première période. En même temps, je suivais les soirées hommage à Serge Gainsbourg à la radio et à la télévision.

Mars (3). J'ai fini le boulot, l'officiel, à une heure du matin. J'ai invité deux collègues à boire un verre à l'appartement. J'ai bien discuté avec eux. J'ai revu aussi Jean-Michel, ainsi qu'une animatrice radio.
Les choses vont un petit peu mieux pour Elodie. Mais elle est malade, et Christophe aussi. Mais il viendra me voir demain matin.

Mars (4). Christophe m'a bien tenu compagnie jusqu'à la fin de mon taf. Après, je lui ai présenté Jean-Michel. Ils ont pu discuter musique électronique. Ca c'est bien moi ! Faire se rencontrer des gens. J'ai revu l'animatrice radio, je lui ai filé ma carte de visite.

Mars (5). En faisant les courses ce matin, je suis tombé sur Nicolas, qui est au bled pour quelques jours pour passer son permis de conduire. Il m'invite à manger à midi chez les amis qui lui ont prêté une maison de campagne. On boit ensuite un verre au Central. Il va peut-être aller à Avignon pour du travail, et m'invite à passer le voir cet été. Ca tombe bien, je comptais y aller pour voir de la famille.
Du coup, j'ai eu un peu de retard dans mon travail. J'ai travaillé jusqu'à 1h30 du matin. J'avais à taper mes quatre lyriques de la semaine, six poèmes, une citation, et à imprimer des paroles de chansons inédites d'Oasis, notamment Sad song, ma préférée. J'en suis pour l'instant à 51 lyriques de finis et à 37 poèmes. Il y a en plus 208 citations, et des dizaines d'autres citations, notes, ainsi que quelques impressions. Deux idées de scénarii de court-métrage, trois nouvelles, des journaux, des idées de romans, de fictions.
Je lis Buck et Jim, toujours dans cet ordre. Je reporte à vendredi la rédaction d'une nouvelle. Je décide que j'irai me faire couper les cheveux samedi, pour marquer le coup, pour marquer un changement. Je n'ai toujours pas eu le temps de regarder les deux derniers films que j'ai enregistrés, il y a quelques semaines, La neuvième porte et Conte d'été. Je commence à sentir l'excitation des élections

Mars (6). Deux nouveaux flashs de vie et une citation. Pour ne pas connaître une journée sans.

Mars (7). Pierrette m'a appelé vers 21 heures. Pour prendre des nouvelles du futur conseiller municipal. Pour savoir quand est-ce que je prenais mes vacances cet été. J'ai écrit un nouveau lyrique, Strange night.

Mars (8). Dernière réunion de ma liste avant l'élection. Comme à chaque fois, je ne regrette pas mon déplacement, apprenant des choses incroyables. J'ai de plus en plus la sensation d'avoir fait le bon choix.
Un nouveau flash de vie. J'en suis à 40 avec les visions et sensations.

Mars (9). Je suis déjà en week-end. J'ai déjà reçu chez moi Deadman. Je commence à l'écouter, c'est le pied, encore une musique pour travailler. Je ne suis pas loin de penser que c'est ce qu'il y a de mieux pour lire le livre de William Blake que j'ai emprunté à la bibliothèque. Les élections sont dans deux jours. Je ne me suis jamais senti aussi serein. Je n'échangerai pas ma sérénité contre quoi que ce soit.

Mars (10). Je repense à ma carrière de correspondant local. Après les élections. J'ai commandé Lords and new creatures, de Jim Morrison. L'après-midi, je suis allé fouiner à Emmaüs, où j'ai trouvé neuf livres et sept 45 tours, le tout pour 36 francs, plus une table basse à 50 francs.
J'ai écrit trois flashs et une citation. J'ai dépassé le nombre de chansons écrites par Jim Morrison. J'en suis à 52, et je bloque depuis deux jours à ce chiffre. J'ai fini ma soirée au Mamba. J'y suis en tant que meuble, nostalgique. Je regarde sans cesse le faux plafond cachant les balcons, en me disant qu'il faudrait bien le détruire un jour pour faire une salle exceptionnelle.

Mars (11). On a gagné ! 13 à 1, c'est une déculotté. Bon, je ne vais quand même pas faire une analyse politique, ce n'est pas le but de ce journal, mais il fallait quand même en parler. Je ne suis pas élu au premier tour, je ne sais pas encore si je me présente à second. Nous étudierons la tactique demain soir. Cette journée a été stressante. Moi qui penser que cela ne me pèserait pas sur le système. Du coup, je n'ai pas fait de lyrique du week-end, ce n'est pas le moment, trop excité pour faire quelque chose de bien. Peut-être demain soir pour une nouvelle.

Mars (12). C'est officiel, je ne serais pas présent au second tour. J'ai écrit un nouveau lyrique, Labyrinth. Plus que deux et j'en aurai enfin fini cette série. Je note quelques idées sur une nouvelle.

Mars (13). Jean-Michel m'a appelé pour qu'on prenne rendez-vous, histoire de discuter de l'idée dont je lui ai vaguement parlé. Je l'invite à venir manger jeudi soir. J'imprime mes poèmes. Je vais en faire lire à des collègues, dont Jean-Michel.

Mars (14). Un nouveau lyrique, Supremely. Je fais lire à une collègue, que j'ai invité à manger à la maison, mes poèmes. Je finis la correction de l'année 1993 dans mes journaux.

Mars (15). Une citation, un lyrique, Last song, ce qui marque la fin de la première série de mes lyriques. Je fais lire à Jean-Michel, que j'ai invité à manger à la maison, mes poèmes. Nous parlons, nous étudions une possible collaboration, lui avec sa musique et moi avec mes lyriques et poèmes, puisqu'il a dit qu'il en verrait bien quelques-uns uns avec de la musique.

Mars (16). Je mange chez une collègue car nous avions une réunion de travail à 20h30. Deux flashs de vie.

Mars (18). Mal de tête. Je suis sorti hier. J'ai réussi, avec Laurent, à bouger Pol au bal. Avant, nous avions bu des pressions au bar en face du château. Ca m'a fait du bien de revoir du monde au bal qui avait lieu dans la banlieue sud de LC. Je ferais mieux d'aller dans les soirées culturelles ou à la messe. Me voilà encore un dimanche, à me poser des questions existentielles, à rêver d'un prochain samedi soir riche de rencontres.
Elodie et Christophe n'ont pas bougé hier soir. Je suis allé les voir chez eux. On a bien rigolé. Ensuite, je suis rentré, j'ai mangé en vitesse, quand je suis arrivé au dépouillement du second tour des municipales, c'était déjà fini. Ca comptait pour du beurre. Après, le futur nouveau maire nous a payé le champagne, dans le café où nous étions hier soir. Mon ventre n'était pas encore remis des excès d'hier.
J'ai donc fini la première série de mes lyriques, dite série de Gaëlle. J'emmène dans mes affaires la seconde, série post-Gaëlle, qui comporte 24 moutures, ce qui une fois finie, portera mon total de lyrique à 79. J'ai encore de l'avance sur Jean-Michel qui a lui, une trentaine de morceaux.

Mars (19). J'ai pris rendez-vous avec Jean-Michel pour demain. J'ai eu Pierrette au téléphone. Elle s'ennuie toujours autant. Pour son tableau, je pense qu'il aura une influence de Jean-Michel Basquiat. Le lyrique du jour s'appelle Flower in the wall.

Mars (20). Ce matin, j'avais rendez-vous avec une collègue de boulot, au bar dancing en face de chez moi. Il vient d'être restauré. Quelle classe ! Une vraie boite de nuit. A cent mètres de chez moi.
J'ai eu des idées : pour mon site et pour ma compilation d'acoustiques d'Oasis. Gros m’a gravé Sad song. Le lyrique fait ce soir est Opening my eyes. J'ai aussi fait un flash.

Mars (21). Le printemps commence sous la pluie. Il pleut depuis trois jours. J'ai eu une nouvelle idée de nouvelle. C'est tout pour aujourd'hui.

Mars (22). J'avais aujourd'hui rendez-vous avec un voisin, poète, pour parler de notre passion commune. Il m'a donné trois recueils et des adresses pour envoyer mes poèmes, des pistes pour publier. Je dois lui montrer la semaine prochaine ce que j'ai écrit et lui passer un livre de Jim Morrison. Je l'ai prévenu de mon style particulier, proche du maître des Portes.
Je suis passé chez Jean-Michel en catastrophe pour qu'il m'enregistre un documentaire à la télévision sur Kurt Cobain. Je lui ai aussi passé la vidéo de Paris S.G.- FC Gueugnon, pour qu'il commence à travailler dessus, s'il a des inspirations.
Un autre projet me tente en ce moment : le dancing en face de chez moi, que j'ai visité mardi matin avec Dominique. Je me verrai bien y organiser des soirées, être le disc-jockey. Côté écriture, le lyrique du jour s'appelle Missed dance.

Mars (24). On a élu hier notre nouveau maire. Ca va me faire bizarre de connaître tout le conseil. J'ai rejoint Nando à l'Aire. On a fini chez les grands-parents de sa copine. Aujourd'hui, j'ai encore beaucoup de travail et des problèmes à régler. Je ne sais pas encore ce que je fais ce soir. Laurent ne peut pas venir. Je vais encore téléphoner à Christophe.
Je suis allé chercher le livre que j'avais commandé à la librairie, Lords and new creatures. J'ai presque fini An american prayer. Je vais me mettre à la composition de la pochette pour ma compilation d'acoustiques d'Oasis.

Mars (25). Encore un samedi soir improductif. De mon point de vue. Resté bloqué jusqu'à trois heures du matin chez Éric F. Ca va bien cinq minutes, mais je crois qu'hier, c'était la fois de trop. La semaine prochaine, j'espère que Pierrette descendra ou ira à Roanne. Mais il faudra que je bouge samedi soir, dans un endroit où il y a du monde. Christophe et Elodie ne sont pas sortis, pas plus qu'aujourd'hui, bien que Christophe, que j'ai eu au téléphone, m’ait dit qu'il viendrait boire un coup au café de France. J'ai passé mon après-midi sur la mise en page de mon site. Surtout des photos. Et je dois reconnaître que je fus bien inspiré aujourd'hui.
Pour ce qui est du reste, j'ai encore une idée de nouvelle.

Mars (27). J'ai achevé la lecture de An american prayer et débuté celle de Lords and new creatures. Et c'est à peut près tout. Enfin non. J'ai passé tout mon temps disponible entre la construction de mon site et l'oxygénation dans la nature.

Mars (28). Je me force depuis des semaines à écrire chaque soir un lyrique à partir des vieilles moutures. Ce soir, j'ai un peu plus de mérite vu que je suis rentré très tard chez moi. Je suis allé au match à Gueugnon avec le copain d'une collègue. J’ai mangé chez eux après, jusqu'à minuit et demi. La lyrique se nomme I suppose, I fear, I believe.

Mars (29). Je suis rentré hier à la maison pour continuer mon site et récupérer par le biais d'Oliver, des photos que j'ai prises et qu'il doit avoir chez lui depuis des années. En ce moment, mon site se résume à une galerie de photos. Je suis envahi par le travail, ces activités annexes nécessaires. J'ai aussi créé une nouvelle série d'œuvres artistiques, Girls near dustbins, deux photos d'anciennes égéries.
J'ai encore écrit deux nouveaux lyriques depuis mardi : Summer storm mercredi, et Tokyo dream aujourd'hui. Cette dernière a été conçue sous l'effet de deux bières consommées au dancing en face de chez moi avec Gros. Ce dancing est vraiment sympa, tout comme son patron. Gros m'aide techniquement à faire la compilation de chansons acoustiques et semi-acoustiques d'Oasis, ou plutôt de Noël Gallagher, sur CD.

Avril (1er). Les traditions ne se perdent pas pour moi. J'en ai fait cette année par le biais de la toile. A part ça, j'ai profité un peu du beau temps. Un peu parce que j'ai beaucoup de tri à faire dans ma chambre. J'ai vraiment l'impression de ne pas avancer dans tout ce que j'entreprends. Aujourd'hui c'était le tri de photos. De celles qu'Oliver m'a redonnées, il en manque 10 qui était dans les journaux de l'association. Je verrai ça avec lui je ne sais quand car il part pour Dijon cette semaine.
J'ai programmé mes trois prochains week-ends. Presque. Tout dépend de Laurent. Je le vois demain. S'il est d'accord pour aller à Lyon le 21, Pierrette rentre le 14. Et le 7, je vais dans un bar américain à deux kilomètres de la Digoin où je travaille, pour un concert de musique électronique. Le 7, le 8 avril, ce sont des dates anniversaires. C'est une période de l'année qui m'a été favorable par le passé. Il y a 7 et 5 ans. J'ai commencé à y repenser cette semaine. Hier soir, je devais aller avec Laurent à la fameuse guinguette perdue dans la campagne à 30 kilomètres de chez moi. Depuis des années, je voulais y aller. La première tentative c'était soldé par un échec avec Oliver, c’était fermé. Hier échec aussi, 5 voitures devant l'entrée à 00h40, ce n'était pas motivant. Irais-je donc un jour dans cette boite ?

Avril (5). Grosse activité aujourd'hui. Je suis passé chez Gros pour finir la compilation de chansons acoustiques d'Oasis. Il m’annonce que Fati, attends des jumeaux J'ai vu Jean-Michel pour voir où il en était dans ses projets musicaux. J'ai lu la critique dans un magazine qu'achète Gros, de l'auto-production qu'il a envoyée à cette revue. Hier, j'ai écrit Rain song et trouvé un ajout à une des dernières idées de nouvelles. Ce soir, j'ai préparé le support pour le tableau de Pierrette. J'ai eu du mal, mais j'ai solutionné ce problème. Encore une petite couche et je pourrai peindre et dessiné. La semaine prochaine. Il ne me reste plus guère de jours. J'ai aussi écrit Cold as you.

Avril (6). Je suis partagé entre la joie de l'espoir et la crainte d'une nouvelle déception. J'ai reçu une lettre. J'ai cru reconnaître l'écriture sur l'enveloppe de Steffy, Silvia ou Stef, mais cela ne pouvait être aucune des trois. C'était une certaine L. Elle me donne rendez-vous pour demain. Comme je travaille, je ne pourrais y aller et j'ai laissé un message sur son répondeur. En tout cas, cela m'a mis de bonne humeur pour la journée.

Avril (7). Je retrouve mes sensations de l'époque de Silvia, 1995. Je me sens heureux de savoir qu'il y a peut-être quelqu'un qui m'attend. Surtout que L m'a appelé suite à mes messages. Je lui fixe rendez-vous mardi à 18 heures, devant un café à Roanne.
Il y avait une foire au livre à côté de la bibliothèque. J'y ai fait un saut, 5 minutes, le temps de tomber instantanément sur un livre de Bukowski, Au sud de nulle part. Un recueil de nouvelles. Pierrette m'appelle, ce soir on se retrouve chez Eric.

Avril (8). Sept ans déjà. J'écoute plein de titres de Nirvana. Journée finalement plus tranquille que prévue. Balade avec ma bande, avec qui j'ai passé une bonne soirée hier.

Avril (9). J'ai commencé et presque achevé le tableau pour Pierrette. Je ferai les finitions demain soir. Un lyrique, Old pictures.

Avril (11). Mon rendez-vous d'hier ne m'a pas rempli de joie. Mais pas décevant. Enrichissant. Je n'aurai pas le temps de gamberger, je préfère penser à Martina, connue depuis peu qui est curieuse de moi. Pas de spleen malgré le ciel gris. J'ai fini le tableau. Je fais chaque soir un lyrique : hier Sabine Clash, aujourd'hui Notebook 91. Sept ans qu'Oasis prenait le relais de Nirvana. Dix que Nevermind sortait.

Avril (13). J'ai eu hier soir Martina. Elle était à Monaco. Je suis allé à l'inauguration du dancing avec Jean-Michel. J'ai souhaité à Pierrette son anniversaire, avec deux jours de retard. Et j'ai écrit Suedecoat. Je suis passé chez Marion récupéré un outil pour mon site. Je suis rentré tard au bled. A peine le temps de sortir mes affaires qu'il fallait préparer celle pour mon voyage de demain à Lyon.

Avril (15). Mon séjour à Lyon n'aura duré qu'une journée. J'ai pris un Québécois en stop, un boulanger très cool. Pierrette était un peu malade. De toute façon, je n'avais pas envie de sortir si c'était pour aller dans une boite classique. J'ai verni "son" tableau. J'ai acheté du verni en spray, j'ai pris quelques conseils pour mes prochains supports de tableaux. J'ai repensé à L. Faire une bonne action pour elle, pour moi, ça m'aiderait peut-être à avancer. J'ai un peu le spleen devant le chacun pour soi de ce qu'il reste de la bande. Je me sens à nouveau isolé, dans mes différences.

Avril (16). Je suis allé me balader dans un centre spirituel pour retrouver un peu de sérénité après la triste soirée d'hier. J'ai appelé Martina et L. Laissé des messages.

Avril (17). Martina m'a appelé alors que j'arrivais à mon appartement. 13 minutes 30 de bonheur. Nous avons déjà trouvé un sujet de discussion : la peinture. Coquine, dynamique, plutôt joyeuse, heureuse de la vie. Elle rentre de vacances sur la Côte d'Azur. J'ai rendez-vous avec elle mardi soir, dans une semaine.
L ne m'a pas rappelé. Pierrette m'a téléphoné pour me donner des nouvelles. Je réécoute les albums de Cure. Pour me remettre dans l'ambiance de l'époque pour la série de lyriques que je suis en train de faire. J'ai encore acheté du matériel pour la peinture, de la peinture acrylique, pour faire mes futurs supports.

Avril (19). Une pensée, moins philosophique qu'hier, humoristique. J'ai maintenant la hantise d'avoir un vide lorsque j'aurais fini de reprendre toutes mes moutures des lyriques. On verra bien… Hier ce fut Cathy hazel eyes.
La journée finie bien. Liverpool se qualifie pour la finale de la coupe de l'UEFA et je ne marcherai jamais seul.

Avril (20). Avec mes collègues, nous programmons de nouveau le restaurant asiatique pour vendredi prochain, lors de notre sortie mensuelle au restaurant. Nous parlons aussi des jours de congés. En fait, j'en ai beaucoup plus que prévue. Je ne travaillerai qu'une semaine au mois d'août. J'espère partir avec quelqu'un, pour faire le tour d'une partie de ma famille. Sandy m'invite à la fête qu'elle organise le 11 août avec son copain. Je réussis à lire une revue et trois livres en regardant la télévision. Un poème et un lyrique, Today and tonight.

Avril (21). Elodie m'a enfin appelé. Elle est retournée chez ses parents. Problèmes de famille de santé. Je suis allé la chercher, nous sommes allés boire un verre au café de France, qui va bientôt mettre en place le coin cyber. Nous nous sommes amusés à chercher un nom pour mon groupe. Pendant trente minutes. Quel jeu intéressant ! Mais cela demande vraiment une profonde réflexion. Je pense à Martina. Je pense à mon rendez-vous de mardi. Je dois essayer de finir la seconde série de lyrique avant le 1er mai. Il m'en reste 9.
Et je lis toujours autant : un livre sur les albums de Tintin, Les contes de la folie ordinaire, et Lords and new creatures. Il y a un an, c'était la finale de la coupe de la ligue au Stade de France. Nostalgie d'un moment, d'une soirée que je ne vivrai sûrement plus jamais.

Avril (22). J'ai vu Oliver à midi. Il n'a pas eut le temps de me chercher les photos que je lui ai demandées. Il est en stage à Dijon. J'ai un après-midi chargé en informatique mais j'essayerai de trouver le temps pour sortir dans la nature avec lui et Nat. Gros leur a dit pour l'heureux événement.

Avril (23). Journée intense. Un petit point informatique avec mon oncle, emmener les chats au vétérinaire, finir la pochette de ma compilation d'Oasis, voir Oliver pour qu'il me donne les photographies manquantes, réunion de la commission communication et culture de la ville. Je n'ai pas le temps encore ce week-end de poursuivre la conception de mon site. Je n'ai même pas su trouver le temps d'appeler Martina. Tout juste laisser un message. Il faut que je l'appelle demain vers 12 heures.
Oliver m'a passé un carton avec tout ce qui concernait la bande, notre feu local et le journal. Je vais me délecter cette semaine de la fouille de ce carton. Je l'ai chargé dans le coffre de la voiture.
Hier, je suis allé faire un tour avec Elodie et Pol. On a trouvé un café sympa avec vue sur la plaine, un peu en hauteur, le beau compromis quoi !

Avril (24). Le rendez-vous avec Martina a été annulé. Isa m'a écrit. Je lui réponds, ça à l'air sincère, mais je me méfie quand même. Demain, je téléphone à L. J'ai repris la correction de mes journaux, avril à juin 1994, j'écris Trough the window en écoutant Pornography de Cure. Au boulot, j'ai vu une fille qui m'a fait penser à Steffy, période blonde, même yeux et même lèvres. Qui de plus aime Nirvana !

Avril (25). J'ai fait des essais de blanchissage de support. Pas satisfaisant. J'ai déballé de carton d'Oliver. Beaucoup de souvenirs me sont revenus en mémoire. Des lettres de Steffy. J'ai écrit un flash et Ride in forest. Encore vu une fille faisant penser à Steffy.

Avril (26). En me levant ce matin, j'ai forcement pensé à Steffy. Pierrette avait bien raison à son sujet. J'ai fini le carton d'Oliver. Je n'ai finalement pas trouvé ce que je cherchais. Juste retrouvé une revue, des citations, une illustration. Avec L aussi c'est fini. Trop loin, trop occupé. Un lyrique nommé The run around the world.

Avril (27). Je suis retourné avec des collègues au restaurant asiatique. Nous avons bien ri. J'ai payé à manger à Gros le soir, chez moi. Puis nous sommes allés au dancing en face de chez moi. Où nous avons vu un travesti et pas mal de gens pas très net. Un lyrique Two things make one.

Avril (29). Je suis retourné au Mamba hier soir. J'ai fait la fermeture. C'était sympa.

Avril (30). Oliver et Nat sont passés me voir hier soir, pour aller boire un coup au PMU. Nous avons essentiellement parlé bouquin. Comme Oliver travaille maintenant comme vendeur dans une grande librairie de Dijon, je suis au fait de ce qui se vend et de ce qui ne se vend pas. En cumulant lyriques, flashs et visions, j'atteins le chiffre de 122 œuvres, ce qui serait suffisant, si je le désirais, pour me faire publier.
Quelle soirée morne ! Rien à faire au bled si ce n'est retourné au Mamba. Mais bon. Il n'y avait que les voitures d'habitués sur le parking de la boite. Heureusement Martina m'a appelé à 17h36. Elle voulait qu'on se voie ce soir, mais c'était trop juste en temps. Alors, comme c'était convenu, on se verra demain après-midi à 14h30. Je lui téléphone avant de partir.

Mercredi 2 mai. J'écoute The Smiths. Souvenirs. Je liquide la règle d'un lyrique par soirée, dans mon appartement : trois nouveaux, Break for the last time, Ice bomb, Brown virgin. Plus qu'un et j'en aurais terminé de la seconde série de textes. Martina a encore repoussé ma visite chez elle. Alors j'ai fini l'architecture de mon site.
Je vais peut-être aller à Lyon ce week-end. Nando y va samedi après-midi et reviens le lendemain vers 16 heures. C'est tout à fait mes horaires, et l'occasion de retourner dans cette boite où j'étais allé avec Oliver dans la nuit du réveillon de l'an 2000.

Mai (3). Endless night marque donc la fin de la série de lyrique, période lycée, avant ma rencontre avec N. Je l'ai écrite non pas à l'appartement mais à la maison, histoire une seconde fois en 24 heures de cesser ces stupides règles d'écritures. En résumé, j'ai écrit deux fois plus de lyriques que prévu, je devrais donc pouvoir arriver à la fin de tout ça plus tôt, et je peux écrire partout.

Mai (5). Je vérifie et j'imprime les quatre lyriques de la semaine. La série en comporte 22. Il reste 43 moutures à faire. La troisième série est en faite déjà entièrement écrite. Il n'y a que deux textes, sur Claire. La quatrième série, sur N comporte trois lyriques faits et quatre à faire.
Je pense à la finale de la coupe de la Ligue de l'an dernier. Et dire que je vais à Lyon ce soir, dans la ville du peut-être futur vainqueur.

Mai (6). Mal à la tête. J'ai passé une bonne soirée avec Pierrette hier soir. Tous les deux. Ce n'est finalement pas à beaucoup qu'on s'amuse le plus. Nous avons commencé par nous faire une auto-analyse à travers un livre emprunté à la bibliothèque. Puis nous sommes allés chercher à manger dans un fast-food. Puis nous avons bien apprécié le gin avant d'aller dans la boite où je tenais absolument à retourner. J'en avais parlé à Pierrette au téléphone. C'était la condition sine qua non pour que je revienne si vite à Lyon. Elle m'a forcé à mettre sur petit pull marin et m'a ciré les cheveux, pour rire. Car la boite est une boite gay. Je savais aussi que la musique me plairait. Ce fut le cas. Plus ça va et plus je me dis que la musique rétro m'intéresse. Avouer son hétérosexualité aux gays et ils partent. Dire qu'ils prônent la libération des mœurs ! C'est bien la confirmation d'une certaine hypocrisie dans leur milieu. Un sexisme. Par contre pas beaucoup de filles, de femmes. Elles rentraient toutes par deux.
Aujourd'hui, je suis allé à la gare à l'heure de l'arrivée des héros locaux, les successeurs de Gueugnon. Et quand je vis au loin deux bras tendant la coupe, perdu au milieu de la foule, je sentis un profond dégoût. La fin de l'épopée des forgerons, je réalisais que c'est maintenant bien fini. Je quittais de suite cette gare.
Je commence une nouvelle, la quatrième.

Mai (7). J'ai passé la journée, presque, avec Elodie, et au café de France. Elle n'avait pas l'air d'aller bien, à cause de Christophe. Le temps toujours mauvais me mine encore le moral, à force, en tout cas, il me démotive assez pour ne pas sortir. Encore une fois. Je préfère attendre les beaux jours.

Mai (8). Elodie m'a laissé un message pour me dire qu'elle a retrouvé son copain et que tout va bien. J'ai appelé Pierrette pour savoir de quelle couleur est sa nouvelle voiture. Comme je le pressentais, elle est fuchsia. Comme celle de Christophe…
J'ai fait du rangement dans mes affaires. Mais j'ai encore l'impression de n'avoir rien fait ce week-end, même si ce n'est pas tout à fait le cas. Je dois vraiment bien gérer mon temps de travail. Vivement ce week-end. Pierrette sera en vacances, et elle devrait venir me voir à mon appartement.

Mai (9). J'ai enfin trouvé le nom pour le "groupe" que je vais faire avec Jean-Michel. Ithaque. Un nom mais aussi un concept. Les rêves, les voyages, la mythologie. Un lieu, une île. Un lyrique, Train story.

Mai (11). Je suis allé chez Jean-Michel pour lui parler d'Ithaque. Il n'a pas l'air contre. J'ai fini la série de texte sur N : Sonic bus, One more time, Line out.

Mai (13). Encore un petit procès contre moi hier soir par mes "amis". Ca commence à faire beaucoup. Je pense qu'il est grand temps de m'émanciper. De toute façon, nous n'aurons plus de lieu pour nous retrouver en septembre. Depuis quelques mois, je ne vais plus régulièrement au rassemblement le samedi soir. Je ne serais pas aussi perturbé que lors de la fermeture du local.
J'ai découvert la nouvelle voiture de Pierrette. Elodie m'a appelé alors que j'étais avec Pierrette. Il a fallu aller la chercher chez Christophe. Elle a craqué. Pierrette m'a accompagné, il fallait une femme pour lui dire des paroles de femme. Elles ont commencé à parler des hommes en général. Tout ça a fini par me donner le spleen.
Je vais finir la quatrième nouvelle avant de me coucher.

Mai (14). J'ai sorti le meilleur des photos souvenirs de la bande, du local, pour Pierrette. Je ne sais pas si c'est cela, si c'est le temps ou si c'est une confirmation, je n'ai jamais été aussi nostalgique que ce soir. Je me sens si jeune, les autres ont vieilli.
Bonne nouvelle, Nando a retrouvé mon album de Deadman. Je fais le point dans mes lyriques à faire : plus que 39 ! Je me donne deux mois pour les finir. Et après ? Les mettre en musique avec Jean-Michel. Il devrait y en avoir environ 120. J'ai écrit un nouveau poème. Le spleen aidant sans doute.
Et puis j'apprends que la maison que loue mes parents va se libérer dans environ deux mois. Ça renforce également ma nostalgie. Vais-je pouvoir enfin assouvir certain de mes rêves ? Si seulement j'avais un boulot ici, les moyens, une compagne, j'y habiterai tout de suite et ce serait le bonheur, le paradis terrestre. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimerai finir tous les lyriques avant de pouvoir retourner humer l'atmosphère de ma maison d'enfance. 57 ou 78 jours pour 39 lyriques, c'est possible. Le compte à rebours a commencé. Cette semaine, je fais la série des jumelles de Dijon.

Mai (15). Pierrette et Elodie sont venues ce soir à l'appartement. La soirée a été donc bien agréable, sortant un peu de l'ordinaire. Pour finir, nous sommes allés boire un verre en face chez moi au dancing. J'écris deux visions et un lyrique, So young.

Mai (16). Manue est venue manger chez moi à midi. Le soir, nous sommes allés chercher de la nourriture dans un fast-food, pour suivre tranquillement le grand retour des Reds de Liverpool. J'attendais cela depuis mon enfance, depuis 1985, revivre cet instant la magie de Liverpool. Frissons éternels aux chants des Walk on, walk with the hope in your heart, And you'll never walk alone, You'll never walk alone…
J'écris un lyrique, mais j'ai du mal à déterminer la série à qui il appartient. Another rainy day.

Mai (17). J'essaye des fonds de tableau, j'attends que cela sèche. Cela me bloque pour la suite des activités d'arts plastiques. Quoique, je pourrai bien reprendre mes anciens collages.
Je m'étais vraiment trompé dans mes calculs. Des quatre lyriques que j'avais emmenées, en pensant finir la série des jumelles de Dijon, seule deux iront rejoindre celles déjà écrite : celle d'hier, Another rainy day, n'en fait probablement pas partie, et aujourd'hui deux n'en faisait qu'une : la même en anglais et en français. Je connais bien cette version en français, la seule que j’eus écrite dans mon ère moderne. Je savais que je voulais la faire en anglais et je pensais l'avoir fait déjà. Je l'ai fait donc ce soir, April sire. Je vais céder la version française à Jean-Michel, ainsi que des titres.

Mai (18). Une idée philosophique, un flash et un lyrique, Summer story. La série des jumelles de Dijon, qui comporte 10 textes, est achevée, à moins que j'en retrouve d'autres s'y rapportant parmi celles que j'ai mises à la fin du classeur, ne savant plus trop à qui elles étaient destinées.

Mai (20). Je n'ai même pas rappelé Martina. Je ne la sens pas. J'ai parlé à Gros de ma maison à louer. Il ne dit pas non. Cela serait merveilleux pour moi que cela soit lui qui la loue. Je pourrais un peu plus me replongé dans mon enfance. Et puis, et puis, je l'ai vu ! Revu N. Elle a descendu à vive allure la rue qui plonge sur le Central bar. Elle ne m'a pas vu ou elle n'a pas voulu. Il n'empêche que cela m'a foutu un choc. Je l'avais oublié en dehors de mes textes qui lui sont consacrés. Toute création est bloquée jusqu'à que cela aille mieux.
J'ai inséré Another rainy day dans la série de Silvia et So young dans celle des jumelles de Dijon

Mai (21). J'attaque donc, enfin, la série de Silvia. Nouveau problème : Another rainy day est le nom d'une des moutures. C'est aussi le nom d'un lyrique fait la semaine dernière, celui qui est justement allé dans la série de Silvia. Je dois trouver un autre nom à ce lyrique, car les mots sur la mouture vont trop bien avec ce titre, plus que les vers de l'ancien Another rainy day. Ce sera Days without you. J'ai écrit ce soir le nouveau Another rainy day et unique, ainsi que Arsenal girl. Toujours la même méthode de travail pour faire ces paroles : écouter ce que j'écoutais à l'époque. Forcement, j'ai beaucoup pensé à Silvia. C'était le but. Pour écrire cela.
J'ai retravaillé des essais de fonds pour mes toiles. Cela commence à m'énerver, je me noie dans les multiples techniques possibles. J'ai besoin de consulter quelqu'un.

Mai (24). Je crois que j'ai encore raté une occasion hier soir, lors de ma seconde venue au Thé dansant. Plus ça va, plus j'y repense. Cette jeune femme en fin de soirée, qui avait l'air triste, je n'ai même pas osé lui proposer une danse. Peur ou manque de motivation. J'ai quelques jours de repos, je dois en profiter pour à la fois vivre et travailler mes textes et mes nouvelles. Ce soir, je dois écrire une nouvelle.

Mai (25). Je suis retourné à ma maison d'enfance. Trois ans déjà qu'elle était louée. Je l'ai fait visiter à Gros. Ah ! Si j'avais un emploi au bled et une compagne, sûr que je serais le prochain locataire. Mais c'est sûr, la prochaine fois, dans quelques années maintenant, ce sera moi. Je finirai dans quelques mois les moutures de lyriques écrites, pensées depuis 11 ans. Je pourrai quitter sans crainte de perte spirituelle, la maison de mes parents. J'espère que ce n'est que cela qui me bloque psychologiquement.
Thierry m'a appelé pour confirmer la fête de demain soir. Elodie n'est finalement pas intéressée. Pierrette ? Elle vient de m'envoyer un message comme quoi elle rentre demain soir, avec sa copine. J'ai le choix entre deux soirées. Elle ne veut pas aller chez Thierry. Comme je me connais, je vais cogiter pour ce douloureux choix.
Heureusement, je lis un livre pour savoir gérer les personnalités difficiles. J'apprends des choses essentielles sur moi, sur les autres. Je suis "obsessionnel", schizoïde", mais ni parano ou narcissique. Ce soir, j’ai coupé les ponts avec certaines personnes de mon entourage.

Mai (26). J'ai commandé les deux derniers recueils de poèmes de Jim Morrison, Far Arden et The american night. Je suis allé acheter pour 100 francs de livres et disque d'occasion à Emmaüs. 17 disques et 12 livres. Certain sont interdis de casinos. Moi, il faudrait m'interdire de librairies, bouquineries. J'ai déjà plein d'œuvres, de documentaires, de revue à lire, de choses à écrire, à faire. J'en ai au moins pour plusieurs années de travail.
J'ai commencé ma soirée chez Thierry, je l'ai fini chez Pierrette. Rien de neuf, tout était prévisible, fatigant. Encore un week-end blanc. Le week-end prochain, j'explorerai la région où je travaille. Avec Jean-Michel. L'été est là, à nos pieds.

Mai (27). J'ai beaucoup lu aujourd'hui. Pierrette et sa copine se sont fait bronzer.

Mai (28). J'ai enfin réussi à trouver le temps ce soir pour commencer une nouvelle. Je me suis octroyer quelques jours de repos pour mon travail intellectuel. Résultat : je n'ai pas étudié les fonds de tableau. Mieux vaut attendre le retour d'Oliver, qui me conseillera. Le week-end prochain sera très manuel. Je dois poncer les étagères que m'a données Oliver. Je dois en effet réorganiser le classement de mes cassettes et disques.

Mai (29). Pour les bienfaits de la nouvelle que je suis en train d'écrire, je survole Roméo et Juliette. Je n'ai jamais été aussi content de l'écriture d'un lyrique que ce soir. Silvia love song. Comme je le pensais, les meilleurs textes sont pour la fin. Je pense beaucoup à une femme avec qui j'échange des messages depuis quelques jours.

Mai (30). Je viens d'écrire Nice love story. Ma relation avec la femme avec qui je communique à distance devient de plus en plus proche. Nous avons donné à l'autre nos numéros de cellulaire pour s'envoyer des messages.

Juin (1er). Je viens de finir la série de Silvia. Sous réserve d'en trouver d'autres plus tard. What have you done these nights? et Definitely.
Elle m'a envoyé un message sur mon cellulaire. Elle aurait voulu me parler hier soir…

Juin (2). Elle s'appelle Rafaële. On commence à se faire des bises, et des bisous. J'ai l'impression de l'avoir vraiment séduit. On serait presque en manque l'un et l'autre. Elle me propose de nous voir samedi prochain. Je crois en effet que nous ne pourrions pas tenir plus.

Juin (3). Elle m'inspire déjà. Les mots sortent d'un seul coup et je fais deux poèmes. Mais j'hésite à les classer avec les autres. Ils sont issus d'une nouvelle donne. Nous aurions pu nous parler au téléphone, mais je suis tombé sur son répondeur.

Juin (4). J'ai entendu sa voix. 13 minutes, 27 secondes. J'aime bien sa voix. Notre dialogue a été bon. Je l'appelle demain. Belle fin de journée. Belle discussion avec Pol et Elodie. Sur le livre traitant des types de personnalité. Demain, je vais attaquer la série de lyrique sur Hélène. La terrible série.

Juin (10). Je reprends ce journal après une pose d'une semaine. Une semaine à la fois belle et éprouvante. Perte et déception, bonheur et rajeunissement. Je me suis reposé intellectuellement. Je n'ai rien écrit. Tout juste entrepris de poursuivre la correction de mes journaux, histoire d'arriver demain soir au moment où je rencontre Hélène. Il doit me rester encore une dizaine de pages. J'ai fait deux poèmes pour Rafaële et un flash. J'ai quelques flashs de vie dans la tête. Mais ce soir, je suis encore plongé en plein doute, au bord d'un nouveau spleen.

Juin (11). Un lyrique Radio free Helen, deux flashs, un poème pour Rafaële, une idée philosophique et une citation. Avec elle, c'est fini. Gros spleen au boulot mais je crois que le déclic qui tue le spleen s'est produit. Et je suis donc à nouveau en pleine phase de création. Je change les titres de mes recueils, je trouve des noms pour les séries, je finis mon 4ème Morrison et commence mon 1er Sade. Je vais mettre tout ça au propre demain. J'ai repris la conception de mon site. Je crois que c'est la correction de mes journaux qui a débloqué la situation. 1995 à 1996. J'arrive à la rencontre avec Hélène.

Juin (13). Je revis les moments avec Hélène. C'est terrible. Et une question qui me tue. Pourquoi est-ce que cela n'a pas marché ? Tous ces moments passés tous les deux, dans nos bars préférés, ces joies intimes, cette progression dans notre relation, et ces cassures. Cela me rend à la fois fort et triste. Hier, 4 flashs de vie, aujourd'hui une vision, et un Lyrique, Chelsea in the sun.

Juin (14). Une idée, une citation, et un lyrique White russian. Je suis donc en pleine année 1996 depuis hier, et pour environ deux semaine encore. Mais ça me fait tellement de bien. Je me guéris, je l'ai déjà écrit, ça me permettra d'oublier toutes les mauvaises choses qui sont dans ma tête. Je paye un verre à Manue, nous parlons de la fête de la musique, dans laquelle de nos deux villes se rendre pour cette fête.

Juin (15). Soirée agréable avec Laurent et Pol. Seconde discussion très enrichissante sur les types de personnalité. Ils ont tous les deux lu assidûment le livre que j'ai pris à la bibliothèque sur ce thème. Plus les jours passent et plus je me sens bien. Nous cherchons la sérénité, pas les conflits.
Demain, nous allons peut-être aller à une Nuit des étoiles. Pour la fête de la musique, je suis sur le point de changer d'avis et de ne pas me rendre au bled.

Juin (16). J'innove en matière de nouvelle puisque je trouve, je sors, naturellement de mon esprit des dialogues pour une nouvelle. Je dois profiter de mon long week-end pour finir une de ces petites œuvres.
Nous avons encore bougé ce soir. Depuis que je ne vais plus chez m'enfumer les poumons dans un appart, je me sens mieux, je vois plus de monde. Ce soir j'ai vu la fille de… Soirée des étoiles puis concert devant le bar où nous étions hier soir avec Pol et Laurent. Oliver et Nathalie sont venus nous rejoindre. Il y a longtemps que je n'avais pu parlé avec Oliver. J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de concerts, du moins que ça devient à la mode, et que cela remplace d'autres types de manifestation.

Juin (17). J'ai refait la liste des nouvelles. Il pourrait en avoir 116, mais je pense en regrouper beaucoup, en fusionner. Je vais enfin lire le livre de Jean Guitton, Le travail intellectuel.

Juin (18). Journée très chargée. Je n'ai même pas eu le temps de me mettre à la conception de mon site. J'ai eu en plus des nouvelles idées d'images à intégrer : des dessins d'architecte de ma maison. Ce qui devrait accentuer l'originalité, et l'effet de surprise. Résultat de cette journée, je n'ai pas achevé les deux nouvelles entamées. Embêtant.

Juin (19). J'ai donc commencé à lire Le travail intellectuel. Pour l'instant, c'est surtout du récit. Je fume des Royal Menthol pour revenir en 1996. Je poursuis la correction des journaux, à dose homéopathique, pour épouser la durée de la conception de la série de texte sur Hélène. Le lyrique de ce soir était New world room. Et voilà qu'il m'est venu l'idée d'un roman. Un titre traversant mes pensées. L'histoire d'un jeune artiste incompris, qui meure…

Juin (20). J'essaye un nouveau fonds de toile, en bleu acrylique sur un petit carton. Je crois que je vais peindre sur ce support, une copie du design de la série Twin Peaks. Je fais aussi la liste de toutes mes idées de peinture, collage, sculpture, une quinzaine environ. Je rajoute des nouveaux éléments à un très long collage débuté il y a déjà plus d'un an, mais dont l'unique matière première ne dépend pas de moi : de l'entourage de timbres. Je tri des découpages sur le cinéma, pour d'autres collages ou pour ma vidéothèque. J'envisage les schémas d'une série de deux petits tableaux sur Venise. Enfin, j'écris le lyrique Day one.

Juin (21). Voilà une bien étrange soirée. Je suis finalement allé à la fête de la musique à LC. Manue m'avait convaincu. Je me suis laissé tenter par l'idée de découvrir sa meilleure amie, qui vient de rentrer d'Angleterre. Incroyable. Je tombe d'abord sur Geronimo, à peine arrivé sur les lieux de la fête, où il devait y avoir environ une dizaine de personnes. Je ne l'avais pas vu depuis septembre 1999. J'ai retrouvé par la suite Elodie. Et puis. Et puis il s'est passé une chose que je n'aurai jamais imaginé. Jamais pu imaginer. Je ne sais pas quoi en penser. Manue m'a présenté à sa copine. Je ne m'en suis pas aperçu tout de suite. Deux minutes après. Elle me faisait penser à Hélène. Un peu, physiquement. Je suis allé faire un tour au centre avec Elodie, pour voir les groupes qui joués devant les cafés. Nous avons vu Oliver et Nat, puis Gros et sa copine, dont les jumeaux en prévision commencent sérieusement à lui faire prendre du volume. Nous sommes remontés vers la grande scène à la fin, j'avais rendez-vous avec Manue vers 23h30. Je l'ai revu, C. La ressemblance avec Hélène était devenue plus par rapport à la démarche, l'attitude générale. C'était terrible ! Elle a aussi quelques traits communs au niveau du visage, le profil peut-être. Heureusement, pas les yeux. On a discuté un peu. Trop peu. Elle a souri. Serait-ce une bonne idée de la revoir ? Vraiment, j'étais pollué. Je l'ai tout de suite signalé à Manue, en rentrant dans notre seconde ville. Si je n'avais pas travaillé demain, je serais bien resté ici. Cette pollution tombe mal, puisque je suis en pleine série de lyriques à Hélène. C'est sûr, ni ce soir, ni ce week-end, je ne pourrais écrire quoi que ce soit. Demain, je dois décider de quelque chose. Je dois affiner ma pensée. C'est sûr, C, est le genre de fille que j'ai toujours rêvé. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Pour moi. Pour elle. Situation impensable, horrible et belle. J'oublie tout le reste, notamment une relation commencée il y a quelques semaines avec une jeune femme. Je me soulagerai demain. Évacuer cela au plus vite. Régler cela rapidement.

Juin (22). Ca va mieux. Dans ma tête. Enfin, disons que j'ai étais capable d'écrire un lyrique ce soir, Drug for me.

Juin (24). La soirée était très belle. Pizzas avec Pierrette au bord d'un beau lac. Après, nous avons pris de la hauteur pour aller à un bal.
A propos de C, j'ai une nouvelle réflexion, plus positive. Si elle me fait tant penser à Hélène, c'est peut-être tout simplement parce que je n'avais plus croisé la route d'une fille comme elle. Elle n'était pas unique. Oui, je crois que c'est cela. Je viens de rencontrer le genre de fille qui me plait, celle qui a toutes les qualités pour me séduire. J'ai senti ce soir le besoin d'aller au sud de LC ce soir, besoin de sortir, de rouler en voiture. Avec Oliver. Comme au bon vieux temps !
Je semble rajeunir. Des potes sont en train de vieillir méchamment dans leur monde à eux. Je me garde bien de les suivre. Je suis pris jusqu'au 21 juillet pour mes week-ends. Thierry m'a appelé hier pour me dire qu'il fêtait à cette date son anniversaire.

Juin (26). En corrigeant mes journaux, j'écoute en principe des compilations annuelles. J'en ai deux pour 1996. La seconde est le meilleur de ce que je passais avec Hélène dans notre feu émission de radio. J'arrive à la fin de la face A. Je réentends cette voix. Seul souvenir sonore d'elle. Des mots stupides. Un lyrique, quand même, très ambitieux, See the stars.

Juin (27). Je suis passé chez Gros hier soir, malgré l'orage. Il a finalement réfléchi et serait prêt à prendre la maison des mes parents. J'ai été contacté par l'hebdomadaire local pour m'occuper des pages de LC. Je dois les rappeler demain. Lyrique, Black october.

Juin (28). J'ai rendez-vous mardi prochain pour l'hebdomadaire, mais je crois que ce ne serait pas très raisonnable, faute de temps, de moyens techniques et à cause aussi des distances. J'écris ce soir Under the sign of 11, ma 100ème lyrique !

Juin (29). Grosse fatigue. La chaleur au boulot, un rendez-vous annulé avec une amie qui devenait chère à cause d'un double décès dans sa famille. Et puis cette série de lyriques à Hélène. En relisant mes journaux, de mai à octobre 1996, j'avais à la fin les larmes aux yeux. La dernière lyrique de cette série est Stone love, mais je pense en trouver d'autres parmi les moutures qu'il me reste à transformer en texte. Peut-être vais-je en faire avec toutes les phrases que j'avais noté, il y a déjà maintenant longtemps, en même temps que ces moutures.

Juillet (1er). Une idée philosophique. Il me reste encore 17 lyriques à écrire. En fait, ils se décomposent en deux séries : la série "après Hélène" et une série "floue". J'ai tapé de la matière rose pour mes nouvelles, également.
Hier soir, je suis allé avec Nat, Oliver et Elodie, au bal organisé pour le festival. Pas un franc succès. Fautes de communication. Je dois prendre les choses en main pour l'an prochain. Je pense déjà à l'émission de radio du 12 juillet. Les deux prochaines semaines vont passer à 200 à l'heure.

Juillet (2). A force d'écouter les Beach Boy dans ma voiture, toujours quand il fait beau en été, je trouve le titre de la série de lyriques sur Silvia : Beach girl. Je programme pour demain soir la réalisation du tableau copie de Twin Peaks. Je commence la lecture de Chroniques de jazz, de Boris Vian. Un flash et 2 lyriques, de la série "après Hélène", Lost tomorrow et Castle park.

Juillet (3). Ai-je fais une erreur en ne disant pas "non" à une offre de correspondance pour l'hebdomadaire local ? On m'a donné des pellicules. Cette nouvelle activité va me stresser. Je réalise le tableau de Twin Peaks en 45 minutes. Vernissage jeudi avec Sandy et Stef. Toujours pareil : en le faisant, je dis que je ne suis fait pour la peinture, mais une fois fini, j'en suis content. Je finis le livre de Jean Guitton, Le travail intellectuel. Deux lyriques, Girl in blue et Christmas morning. Encore trouvé des titres pour les séries. Il en manque deux.

Juillet (4). Je continue la lecture, le survol, des Chroniques de jazz, en écoutant l'émission de jazz de France Inter. Dans mes corrections de journaux, il ne me reste plus qu'une vingtaine de pages. Je pense finir cela en même temps que les lyriques, d'ici deux semaines. Deux lyriques, Capitulation et Haze hill.

Juillet (5). Un lyrique, Before may, le dernier de cette série. Plus qu'une série, plus que 10 lyriques ! On me passe commande lors de mon vernissage, un paysage de montagne. Et un autre pour ma supérieure.

Juillet (6). Je montre à mes collègues ma dernière production artistique : ça plait à ma supérieure. Je dois avoir un sens profond pour l'expression artistique et littéraire. Et puis, j'ai revu C, quinze jours après l'avoir rencontré. Je ne l'ai pas reconnu. A force de penser à elle, en pensant au visage d'Hélène. Elle s'est fait couper les cheveux. Elle ressemble encore moins à Hélène, mais il y a toujours un je ne sais quoi qui me fait penser à Hélène. Des barrières sans doute. J'avais rendez-vous avec Delphine, mais l'orage m'en a privé. Report à dimanche. Je repense à ma nouvelle activité de journaliste. Ca me stresse, il ne faut pas que cela me bouffe le peu de temps libre que j'ai.

Juillet (7). J'ai acheté ce matin un appareil photo. Et j'ai de suite fait une interview… pour le festival. C'est bon cette fois. Gros va louer la maison de mes parents. Ce soir, je vais avec Elodie à la fête de la bière dans un petit village, dans la région de Manue.

Juillet (8). Il faut que je reprenne le livre Comment gérer des personnalités difficiles à la bibliothèque. J'aimerai bien savoir ceux qu'ils disent sur l'introversion. Je ne me suis pas intéressé à ce trait lors de la première lecture. J'ai vu C à la fête. Je sais maintenant pourquoi elle me fait penser à Hélène. L'introversion. Les barrières. Je ne sais pas par quelle face accéder à elle. Je n'ai pas voulu trop lui parler hier soir, même si j'en mourais probablement d'envie. Je suis dans une situation délicate et qui me laisse assez songeur, je ne dois pas agir n'importe comment. La soirée a passé si vite que C était partie quand je me suis mis à la chercher. Introvertie qui met des barrières, c'était tout à fait Hélène. J'avais vu juste. Hélène a trop compté pour moi, pour que C ne me trouble pas. C'est juste un trouble, mais c'est quand même un trouble.
En rentrant de la fête, on a fait une étape chez Laurent. J'ai passé une super soirée. Content aussi qu'Elodie ai passé une super soirée parce qu'elle se remet doucement de sa rupture. Elle a besoin de moi comme ami et inversement. N'empêche que samedi soir on se croyait loin et en vacances, vu qu'on connaissait pas grand monde. C'était vraiment sympa comme ambiance. Elle m'a fait une promo d'enfer pour le festival.
J'avais rendez-vous aujourd'hui avec une amie intime, Delphine. Mais un nouveau contretemps familial repousse l'échéance. Et c'est compréhensible. Moralement, vis-à-vis d'elle, surtout dans les moments qu'elle vit en ce moment, il m'était difficile hier soir de parler avec une autre. Parce que je ne sais pas dans quel état psychologique je vais la trouver. Je marche sur des œufs. Mais je reste zen malgré situation. Même si je risque de devenir nerveux à l'approche du festival. Je commence à y penser de plus en plus à mon festival. Il ne reste plus guère de place dans mon cerveau pour penser.
J'ai commencé mon travail pour l'hebdomadaire.

Juillet (10). J'ai mangé ce soir chez Manue, repas sympa, où on évoqua un sujet qui me brûlait les lèvres. J'ai emprunté donc, le livre sur les personnalités difficiles. Mais je n'ai rien trouvé de précis sur l'introversion. Je m'attaque à la dernière série de lyriques, 10 moutures. Je crois que cette série va exploser dans tous les sens : Hélène, N, Silvia, poèmes, ajouts aux phrases notés dans un carnet. Je me fixe comme objectif de finir cette série avant vendredi. Je n'ai que trois soirées pour y arriver. Le bilan de la soirée est d'un poème et de 2 lyriques, The hideaway, post Hélène et A girl of Chanel, N.

Juillet (11). J'en suis maintenant dans mes journaux à mars 1999, et mon retour au lycée. Encore 10 pages et j'aurai fini cette première correction. Je bats tous les records de productivité en ce moment. Quatre lyriques ce soir, When the night is over, association de 2 moutures, Silvia, Go far, N, The love letter et Learning something new, Hélène.

Juillet (12). Journée des fins. Fin avec Delphine, fin de la correction des journaux, fin de l'écriture des lyriques. Un travail de 5 mois, le plus dur que j'avais à faire. Mes dernières lyriques sont End of the road, N, Coast monster et The day where I lost you, Hélène. J'ai des frissons de plaisir l'instant après avoir écrire cette dernière phrase de ce dernier lyrique, I'll go to take the World this morning.

Juillet (13). Je me sens en super forme. J'ai eu un peu de mal à me lever ce matin, mais le repas chez Sandy à midi et une bonne douche plus tard, plus deux kiwis, et je suis éclatant, souriant. Le fait d'avoir mis à fin à un travail de 11 ans, à un flou causé par ces moutures inachevées, ce fait me transforme. Quelque chose a changé en moi. Je suis déchargé d'un poids, d'une épine au pied. Je suis souriant toute la journée, je reste zen, je ne noirci rien. Je craignais de tomber dans l'angoisse du vide, de ne plus rien avoir à dire. Je nage dans la sérénité. Ce soir, s'il ne peut pas, je vais voir sortir à une fête, voir du monde. Je guette le ciel toute la journée.

Juillet (14). J'ai donc revu C. Je l'ai cherché dès mon arrivée dans la salle des fêtes de la ville voisine au sud de LC. J'étais venu avec Elodie et d'autres, mais ils sont partis chez un ami. N'étant pas venus pour ça, je suis resté avec Laurent qui m'a présenté à son frère. Et puis, alors que je venais de m'asseoir dans les fauteuils de la salle, j'ai vu une fille passée dans l'allée, entre deux lignes de fauteuils, semblant chercher quelqu'un. J'ai encore eu un doute, mais presque infime. C'était C. Je me suis levé, l'ai suivie jusqu'au balcon. C'était bien elle. Elle s'était arrêtée pour scruter la foule et s'est retournée quand je suis arrivé à sa hauteur. On a retrouvé plus tard Manue et d'autres. Et puis plus tard, quand C était, déjà, encore, partie, j'ai discuté avec ma confidente du soir. Parce que je ne sentais pas C, parce que sans doute qu'elle me fait penser à Hélène quand je lui ai parlé, quand elle parlait. Et encore plus quand ma confidente m'annonça qu'elle était très méfiante vis-à-vis des garçons, à cause du divorce des ses parents. Ces Énormes points communs avec Hélène m'ont à la fois abasourdis et réconforté. Je connais un peu plus C après cette soirée. Je pense qu'elle est d'un point de vu psychologique proche d'Hélène. Dire que je pensais en avoir fini avec Hélène en finissant ces lyriques !
Je suis retourné chez Éric pour la première fois depuis presque deux mois. J'y ai rencontré une artiste, Sylvie, celle qui devait me conseiller pour la peinture de la poterie faite en Allemagne, en août 1999. Elle m'a donné ses coordonnées pour que je passe la voir la semaine prochaine. Sinon, j'ai passé l'après-midi avec Elodie et sa copine Gaëlle, à la grande braderie de LC et à la terrasse du Central bar. J'ai encore acheté 8 livres d'occasion pour 30 francs : 2 Conan Doyle, Souvenirs de Sherlock Holmes et Histoires et messages de l'au-delà, Le spleen de Paris, du Walt Whitman en bilingue, Leaves of grass, Premier de cordée, L'orange mécanique et un livre d'Albert Jacquard. Je suis allé à la boite, mais c'est toujours aussi zolaesque. La misère humaine.

Juillet (15). Je commence à prendre des rendez-vous pour faire des articles pour le journal. Cette nouvelle activité me prend quand même plus de temps que ce que j'avais prévu. Mais ça me permet de voir plein de gens, d'aller dans plein d'endroit.

Juillet (16). Sylvie m'invite à manger chez elle, je rentre à minuit et je m'écroule sur cet ordinateur. Du jamais vu ! Sylvie a beaucoup de points communs avec moi. Artistiques notamment. Elle aimerait monter un atelier, Pierre et Laurent m'ont proposé la même chose en écriture, mais j'ai plus besoin de conseils en arts plastiques.

Juillet (17). Suis retourné chez Sylvie pour lui offrir un humble présent et lui demander quelques conseils techniques. Avons surtout parlé de plantes. Je finis la mise en page des lyriques. Cette fois c'est bien terminé. Je pense que mon bien être vient aussi du souci permanent que j'avais à l'idée que des idées non achevées pouvaient disparaître en flamme, devenant alors définitivement consumées. Maintenant, elles sont finies, et en plusieurs exemplaires. Sinon, j'ai fait mes articles et photos. Ca m'a pris beaucoup de temps, ce week-end de 4 jours a été très studieux.

Juillet (18). J'ai fait un jogging ce soir, ce qui permis de mettre un terme dans ma tête au sosie de Hélène. C'était un amour voué à l'échec. C'était impossible. Je commence la correction de l'An 2000 dans mes journaux. J'essaye de trouver des titres pour les séries. Et j'en ai trouvé pour toutes. Nouvelle lecture, Fever pitch de Nick Hornby.

Juillet (19). Une pensée philosophique, un poème. J'ai vu Jean-Michel. Il est sur la même longueur d'onde que moi. Il veut faire exactement ce que je voudrais comme musique. Quelque chose de différent de ce qu'il fait pour son projet personnel. Il veut me faire de la musique plus variée, plus classique, mélodieuse. C'est merveilleux. Cette nouvelle renforce mon bonheur, mon bien être.

Juillet (21). Le festival, mon festival, dont je suis le père biologique, était hier soir. Il s'est bien passé. C'était plus grand que l'an dernier. Je vois encore la progression que l'on peut réaliser.

Juillet (22). Laurence. Je l'ai rencontré hier à la soirée anniversaire de Thierry. C'est, comme je viens de lui transmettre sur son cellulaire, quelqu'un de bien. Je crois. Il y a longtemps que je n'avais pas forcé comme ça d'un point de vue alcool. Et puis, surtout, une idée, un flash, en voyant, enfin, après 11 années d'attente, le film que nous avions tourné en 1990. Oui, et j'en parlerai à Thierry quand je le verrai à l'occasion d'un prochain déplacement professionnel, dans 10 jours, ce film m'a donné envie de l'utiliser pour un clip. Ride in the forest.
Je continue l'écriture d'une nouvelle commencée il y a quelque temps. J'en fais une page. Je suis inspiré.

Juillet (23). J'ai téléphoné à Laurence. Je peux envisager quelques jours à Paris pour les vacances. Sinon, j'ai encore passé un lundi à faire mes articles. Le bilan du festival est excellent.

Juillet (24). J'ai noté pas mal de choses pour mes nouvelles alimentaires. Je suis rassuré par le fait que je peux écrire ces nouvelles sans être sur mon ordinateur. Je trouve qu'il commence à avoir un style. La rédaction de mes journaux est un bon exercice pour cela. J'ai mis sur papier les titres des séries de lyriques pour Jean-Michel, ainsi que les atmosphères souhaitées.
Le magasin en face de chez moi vends des sous-verre et des toiles. Cela devrait me pousser à avancer dans ma production d'art. Une journée placée sous le signe du sexe. Chaud, très chaud.

Juillet (25). J'ai fini de lire Exercices de style de Raymond Queneau. J'ai passé la première couche d'acrylique pour des fonds de tableau. Comme je ne sais pas encore quel format utiliser pour la série de deux tableaux sur Venise, j'en ai fait deux tailles. En écrivant des nouvelles, j'éprouve un sentiment de liberté totale d'action. Je ne dépends de personne. Tout dépend de moi. Ma production avance selon mes envies, et les objectifs à atteindre sont jugés non-urgents.

Juillet (26). Je suis passé voir Jean-Michel seulement aujourd'hui car il est malade. Il m'invite pour sa soirée d'anniversaire. Sinon, une nouvelle pensée, un ajout à une nouvelle. Je lis beaucoup de livres en ce moment. C'est aussi cela qui dessine mon style. Et comme ce sont des livres au style tellement diffèrent, je ne copie pas un style, mais j'en construis un à partir de plusieurs. J'ai passé la seconde couche pour mes fonds de tableaux. J'estime que la moitié du tableau a été fait. Vu que le fond est bleu ciel et vu qu'il y a l'Adriatique dans les tableaux. En plus, il y a des nuances de bleu. Je dois aussi, essayer de les faire pour la semaine prochaine.

Juillet (28). J'ai livré hier avec difficulté une œuvre à ma supérieure. Avec l'explication du tableau. Je suis sorti voir Laurent et Pol, hier soir. On a fait la tournée des pubs. Pas beaucoup de monde intéressant. Mais ce soir, c'est le bal sous le plus grand chapiteau de la région. Je ne sais pas encore avec qui j'y vais.
Mais surtout, j'ai trouvé le mot qui résume ma situation depuis que j'ai fini d'écrire mes lyriques : catharsis.

Juillet (29). Je suis donc allé hier soir avec Elodie, Pol, Laurent et Fabrice, un ami de Laurent, au plus grand bal de l'année. Très belle soirée, surtout pour Laurent. J'ai revu plein de personnes. J'ai parlé affaire avec Jean-Sébastien. Mais la femme de ma vie n'était pas là.
Deux nouveaux flashes de vie. J'ai enfin assisté le soir au son et lumière dans le château. Un instant de magie où j'ai oublié la réalité.

Juillet (30). David, un fan de musique qui vient souvent à la bibliothèque m'a appelé. On va se revoir pour parler de musique en dehors du boulot. Laurence m'a appelé cet après-midi. Pour prendre de mes nouvelles. Ca m'a fait plaisir. Je ne sais pas encore si je vais chez elle, à Paris pour les vacances. C'est bien tentant.
J'ai trouvé quelqu'un pour me remplacer au journal. Je ne peux pas, faute de temps et de rentabilité, continuer à passer mes lundis et une partie du dimanche à ces articles. Comme j'ai fini plus tôt mes articles cette semaine, je suis allé voir Elodie chez elle ce soir. Il y avait là-bas une charmante jeune fille, 16 ans.
Aussi, le plus important émotionnellement, je suis retourné à ma maison d'enfance. États des lieux. Je finis Far Arden de Jim Morrison. Je n'ai plus que The american night à lire.

Juillet (31). Dès ce matin, j'ai vu dans le journal des photos de mariages où je reconnais d'anciens du lycée. C'est de plus en plus fréquent. J'ai appelé Laurence. Pour lui parler de tout et de rien. De ma prochaine arrivée chez elle à Paris. Je suis un peu malade, un début d'angine, je suis obligé de reporter mes prévisions de tableaux de Venise. J'ai cependant une idée pour un tableau sur Montréal.

Août (2). Je fais une cure de film français. Deux mardis et deux ce soir, notamment Coup de tête, avec Patrick. Comme dans Adieu poulet, il porte ma veste kaki. Sinon, une idée de chanson de soutient au FC Gueugnon après la vue de ce film excellent. Je finis la lecture de Carton jaune. Je n'ai plus de stress, c'est toujours la catharsis. Je chasse vite le moindre souci qui se profile à l'horizon.

Août (3). J'ai écrit à Nick Hornby pour lui dire qu'avec la victoire de Gueugnon en coupe de la ligue j'avais ressenti la même chose que lui quand Arsenal fut champion la dernière journée en allant battre Liverpool. J'ai dit au revoir à Carl, un étudiant canadien qui retourne dans son pays après un stage d'un moins en France. Il venait souvent à la bibliothèque pour lire son courrier électronique. Je l'ai questionné sur sa belle province, car je prépare une expo sur le Canada à la bibliothèque en octobre. J'ai été commissionné pour cela.

Août (5). Je suis bien allé à l'anniversaire de Jean-Michel, mais je ne les ai pas suivis en boite. Je ne suis pas encore totalement remis. J'ai trouvé rapidement ce que j'allais offrir à Sandy et son copain pour leur anniversaire, samedi prochain. Deux disques. Et par miracle, en cherchant un cadeau pour Jean-Michel dans une grande surface, je suis tombé sur les deux disques, le dernier Depeche Mode et Meddle de Pink Floyd.

Août (6). Coup de téléphone de Laurence. Elle est toujours aussi douce au bout du fil. Je sens son impatience de me revoir. Moi aussi. Je fonds. Je planifie ma semaine. Je vais à Dijon mercredi et à Cluny pour une exposition de Nikki de Saint-Phalle jeudi.

Août (7). Oliver a changé son jour de congé. C'est vendredi. Donc je monte vendredi à Dijon. Je vais revoir aussi Philou. Ce soir, j'ai amené à Sylvie des aromatiques. Elle m'a présenté à une amie. On doit vendredi soir, aller à une veillée spirituelle. Je suis allé à la gare pour voir les trains pour Paris. Je suis aussi allé au garage pour voir les occasions qu'il y avait. Je crois que je vais bientôt changer de voiture.
Au niveau du boulot, j'ai fait un peu de tri. Je dois faire cette liste d'idées de tableaux, et finir quelques nouvelles. Je dois faire surtout du rangement dans mes classeurs.

Août (9). Beaucoup de coups de fil pour préparer les voyages à Dijon et à Paris. Demain Dijon, j'y vais surtout pour prendre des photos. Oliver que je rejoins là-bas, va aussi en faire. J'ai encore appelé Laurence, et puis JC. Peut-être qu'on va aller le 15 à Deauville. Delphine m'a écrit, ça va mieux, elle pense qu'on pourrait bientôt se voir, à l'occasion d'un match de Gueugnon. En revanche Pierrette vient de me planter à 2 jour de l'anniversaire de Sandy. Est-ce que Elodie pourra la remplacer ? Enfin, pour Paris, je devrais revoir Patrick, mon cousin artiste.
Dans tout ça, je n'avance pas dans tout ce que j'ai à faire.

Août (10). Elodie me sauve la mise en m'accompagnant à l'anniversaire de demain soir. Belle journée où je suis retourné à Dijon. Ca devenait mauvais sur la fin car je ne pensais qu'à revoir tous mes endroits d'avec Hélène. J'ai passé une pellicule de photos sur ce passé. Le soir, je suis allé chez Sylvie, puis son amie m'a emmené à une veillée de prières. Enrichissant plus que spirituel. J'ai passé une bonne soirée.

Août (12). Je suis allé manger une pizza à Dun avec Elodie. On est passé prendre Pierrette. Oliver et Nat nous ont rejoint. On a fait un tour à la fête, puis au club. Pas grand monde mis à part la fille aux lèvres. J'étais trop entouré, elle a dut penser que je n'étais pas libre. Quoique, ma tête est tournée de plus en plus vers Paris.

Août (13). Je n'ai toujours pas fait certaines choses après une semaine de vacances. J'ai bien sur trop de choses à faire. Mais il serait bien que je le fasse avant de reprendre le boulot, certes pour une semaine, mais comme ça je passerai ma dernière semaine de vacances tranquillement, sans être pressé.
J’ai eu Laurence plusieurs fois au téléphone. Elle vient me chercher à la gare. On a rit au téléphone. Ce séjour s'annonce vraiment bien. Même si je ne verrai peut-être pas mon cousin.

Septembre (10). Presque un mois s'est écoulé, je sais. Ce journal a pris des vacances. Je n'avais pas l'envie d'écrire dedans. Ce mois a été un mois de repos. Le résumé est le réduire à cette relation qui naît entre Laurence, que j'appelle Lola, et moi. Relation spéciale, unique, indéfinissable. Elle m'a d'ailleurs chargée de trouver un nom pour définir ce lien, plus fort que l'amitié, comme aucun de nous deux croit beaucoup en l'amour et qu'on refuse toute passion…
Je me suis reposé comme jamais à Paris. J'ai été inspiré par les lieux, par Lola, j'ai écrit 15 poèmes depuis. D'ailleurs j'ai passé la seconde, pour ce qui est de leur protection. Ma chef va me conseiller pour la sélection de ceux à envoyer aux concours, pour les maisons d'éditions.
Côté musique avec Jean-Michel, on doit se voir cette semaine pour faire le tri dans la première série de texte. Il y en a 26, on va couper la série en deux, un côté gai, enfantin, et un autre hyper mélancolique. On doit sentir l'atmosphère à donner à notre musique.
A Paris, je n'ai pas vu mon cousin. Je n’ai rencontré que des gens biens. Des amis de Laurence, de ma Lola, évidemment et clairement son petit ange vient en premier, Fafa, avec qui j'ai passé une journée de joie, lundi dernier. Elle me manque, comme sa maman. Avec Nathan, son "frère", on a su se trouver tout de suite, des discussions. Henry, l'autre grand ami de Lola. Didier, qui vient méditer vers Jim Morrison, dont j'ai déjà pris des mimiques. Laïla, trop amoureuse de Morrison pour être raisonnable. Des amis de JC avec qui Lola et moi avons passé de bons moments. J'en oublie. Des Alain et des Fabrice, des bons des moins bons.
J'entretiens avec Lola, qui sera la première personne sur Terre à lire ne serait-ce qu'un extrait de ce journal, une correspondance presque journalière. Téléphonique ou écrite. Une drogue, car je ressens un manque. Lola est venue passer le week-end dans mon appartement. Lola a fait 400 km, amené par JC. Même si j'ai du mal à nouer une amitié avec les hommes, il est bien dans mes 10 copains, avec aussi David. Je suis d'ailleurs aller manger avec David et Sandy vendredi. Je crois que ça va se faire tous les vendredis. J'ai besoin de voir du monde. Je vais de plus en plus souvent chez Elodie et Sylvie. Elles, Gros et des copains deviennent peu à peu mes seuls intérêts à venir à LC. Je ressens depuis que j'ai appris la vente de la maison de mes grands-parents comme un profond dégoût. Fini un tas de projet ! Comme je suis tombé amoureux de Paris, il n'y a que Jean-Michel qui me retient dans la région. Mais s'il monte à Paris, je monte avec lui. Je sens les choses, je sens les gens, je sens que j'ai trop perdu de temps. Je sens que ça va marcher.
Pas un jour, je crois sans entendre la voix de Lola. Notre lien est trop irréel pour être détruit comme ça. Mes problèmes sentimentaux, l'incroyance en l'amour, me posent des problèmes de toutes sortes dans cette relation. Mais, mon Dieu que le temps passe vite quand on tous les deux. On est attaché, comme des siamois. On sent et ressent l'autre. Je n'ai jamais connu une chose pareille. J'avais dis que je parlais plus de ce genre de chose dans mon journal. Mais vu que ça fait un mois que je n'ai rien fait d'autre que des poèmes, me reposer, et communiquer avec Lola, que ces trois choses sont liés, j'écris.
J'ai honte d'avoir oublié de dire que Fati avait accouché dimanche, de jumeaux. Quentin et Thibault. Je n'ai vu que la mère.

Septembre (18). Une semaine déjà que je n'ai pas écrit dans ce journal. Les délais se réduisent. A vrai dire, je me limiterai dorénavant à des "résumés de la semaine". Avec toutes ces lettres avec Lola, je me limiterai aussi à un contenu uniquement artistique ou littéraire dans ces pages. Disons qu'avec Lola, je parle plus de relation humaine.
Donc, toujours pas de nouveaux poèmes, de nouvelles, d'idées de tableau, de pensées. Pas de gravité à cela. Ca vient, tant mieux, ça ne vient pas, tant pis. Je vais essayer de finir deux nouvelles commencées il y a quelques semaines, histoire de les lires à Lola. Elle m'a dit que ça serait bien que d'avoir un avis féminin sur la chose.
Mardi dernier, chez Jean-Michel, on a trié dans la Série de Gaëlle, les chansons relativement positives et les chansons franchement dépressives. Ce qui fait respectivement des nombres de 11 et 15. On va en faire sauter 2 ou 3, qui seront reversées dans des recueils de poèmes. Le frère de Jean-Michel devrait donner un coup de main pour les corrections. Vendredi, j'avais JC, et je suis allé avec lui chez Jean-Michel. Où l'on a décidé de commencer par May 29th, puisqu'il y a déjà une mélodie, un chant. Quel chant ! Autant en finir avec cette chanson, autant commencer par celle-ci. La chanson qui est devenue la chanson d'Hélène.
Lola !!! Plus facile d'arrêter les cigarettes que les coups de fils et autres correspondances. Des fois de très longs appels. J'ai un peu passé le week-end avec elle, à distance. Des fois, ces appels tombent bien, au bon moment, des fois ils font du bien. Mais j'ai la crève je sais de qui ça vient, Sandy, je sais à qui je vais la refiler, Elodie, je sais qui l'avaient, Pierrette et Laurent. La soirée de samedi a été ternie par nos nez pris.

Septembre (20). Juste avant de repartir à Paris, pour passer du bon temps avec ma Lola, un nouveau poème, sur le rêve de la nuit dernière, dont l'interprétation s'est révélée être exacte : ma grand-mère morte est venue me parler, signe de bonne nouvelle, d'héritage. La bonne nouvelle est que j'ai retrouvé mon dossier rouge qui contenait des documents sensibles. 48 heures d'angoisse. J'espère que Jean-Michel aura réglé ses problèmes d'ordinateur.
Il suffit que j'aille voir Lola pour que la veille mes problèmes s'arrangent ! Elle est un talisman. Ce qu'il y a entre nous est vraiment spécial, unique. C'est incassable. Je le sens comme ça. Elle sait que ce que je sens lui est aussi visible. J'ai l'impression que bien que sans être de l'amour classique, note relation nous rend gravement dépendant de l'autre. J'ai l'impression qu'on peut tout se permettre entre nous, qu'on peut tout se dire, ça ne changera rien à nos sentiments. On est au-dessus de tout ça, on est tellement bien ensemble.

Septembre (24). Encore de retour de Paris. Plus j'y vais, moins j'en fais. Tout juste sortis samedi soir à une petite fête, avec le recul, peut-être sympa. En effet, ma Lola via l'organisateur de la fête… j'ai dit que je ne parlerai plus de ce genre de chose. Elle s'appelle Françoise, et c'est un prénom que j'aime. Alain et Françoise, ça fait très années 70. Ma Lola m'a trouvé un surnom que seule elle peut utiliser, Lino. Comme seul moi peut l'appeler Lola ! On est vraiment très bien ensemble, ce qui ne nous empêche pas de souhaiter à l'autre de trouver l'âme sœur. J'avoue que sur ce coup, c'est moi qui ai lancé les recherches, mais c'est peut-être elle qui trouvera en premier. Si Didier était venu samedi…
A part ça, rien de nouveau côté projet. Je vais consacrer mon temps libre de cette semaine à la protection de mes poèmes.

Septembre (27). Je devais aller au cinéma ce soir avec Sylvie et une amie à elle, Cécile, mais c'est reporté de deux jours. Tant mieux car j'aurais plus le temps samedi. Et puis, je ne travaillerai pas le lendemain. On mangera des pizzas avant. Sylvie dors toujours aussi bien après chacun de mes passages. Mon expo fait que le temps passe très vite. Tant mieux. Parce que depuis hier midi, je m'inquiète beaucoup pour ma Lola. J'ai peur parce que je la comprends tellement et je sais qu'elle se fait du mal. J'ai écrit un poème sur mon dernier rêve, je crois qu'elle y était, on avait besoin de câlins.
J'ai les dernières photos, prises depuis le déjeuner chez moi avec Lola jusqu'au dernier départ de la gare de Lyon. Maintenant, certaines sont amères. Lola est en train de faire quelque chose qui m'inquiète beaucoup, pour elle, pour d'autres.

Octobre (1er). Voilà donc octobre qui est là, octobre qui m'a tant fait souffrir. J'ai passé une bonne soirée samedi soir avec Sylvie et Cécile. Nous sommes allés au cinéma, Sylvie m'a rassuré, elle n'a pas aimé le film, Amélie Poulain. J'ai dit à Lola de ne pas s'appeler pendant quelques jours, jusqu'à vendredi, j'en ai besoin, pour évacuer mon inquiétude. Et puis avec mon expo, je ne suis pas dans un état normal.

Octobre (4). Ma Lola m'a appelé ce soir. Ca va beaucoup mieux, j'avais tant peur de la perdre. Un mauvais pressentiment. Octobre. Mon expo est fini, presque. Je retrouve un état normal, je suis même très excité, dans le bon sens, positivement. Je suis très heureux ce soir.

Octobre (7). J'ai pris mon billet pour Paris. 23h01, vendredi, gare de Lyon. Je suis en pleine forme, même si j'ai ressenti hier un début potentiel de rhume. Je ne suis pas sorti. Je suis allé cet après-midi avec Elodie et Pol bronzer à la terrasse d'un café, au col le plus proche, voir passer ces foutus Lyonnais rentrés dans leur ville. J'ai dans la tête mon nouveau séjour à Paris, il s'annonce bien. Je serai encore très heureux, vendredi, à 23h01, quand j'aurais ma Lola dans mes bras. Que du bonheur en perspective !
Au niveau de mes créations, je n'ai pas peint depuis les vacances. Plus de poèmes depuis plus d'une semaine. Toujours pas repris mes nouvelles. J'attends pour Ithaque que Jean-Michel en ait fini avec ses problèmes informatiques. Ca retarde notre plan d'action, mais ce n'est pas grave, le principal est de parvenir à faire des morceaux.
Que c'est bon d'avoir des amis, de pouvoir compter sur eux, de les aider.

Octobre (8). J'ai bien listé les idées de peinture et d'autres arts plastiques. Je vais protéger mes poèmes et je demande des derniers conseils à Oliver. C'est tout ce que je peux faire, vu comme je suis malade.

Octobre (19). Je suis bien retourné à Paris, le week-end dernier mais, maintenant, ce n'est plus pareil. L'été est bien loin. Je lis beaucoup, toujours un recueil, un documentaire et un roman d'entamé. Récemment, ce fut, Les nuits fauves, L'orange mécanique, Walt Whitman. Je ne regarde presque plus la télévision, si ce n'est le football, et encore, de loin, d'un œil, et en lisant en même temps. J'attaque Alcool, d'Apollinaire. Bientôt, ce sera Léonard Cohen. Avec Jean-Michel, nous fixons au 15 novembre le début concret de notre collaboration à Ithaque. D'ici là, je dois avoir fini de ranger et classer toutes mes idées et régler tous mes problèmes. Françoise ? C'était une erreur de demander à ce qu'on l'invite. En plus, il y avait Charlotte, qui pourrait être ma psy !

Octobre (21). Deux nouveaux poèmes, après presque un mois de néant. Je pense à hier soir, bonne soirée passé avec Elodie, Pol et Nat au Cheval Blanc. Où était aussi présente la fille aux grosses lèvres. Que j'ai honte de la nommer ainsi, mais c'est la première fois que je ne sais rien d'une fille. Ni son nom, encore moins son prénom, où elle habite, que fait-elle… Cela fera déjà des questions à lui poser.
Dans tout ça, ma Lola attends mardi avec impatiente. Elle s'est suffisamment éloignée de moi, involontairement, aveuglement, pour que maintenant, pour que cela ne soit plus comme avant entre nous.

Octobre (22). Un nouveau poème. Vais-je attendre d'en avoir 100 pour les protéger ? J'ai beaucoup de choses diverses à faire quand je rentre à la maison. J'ai listé tout ce qui urge, tout ce qui est déco, arts, rangements divers… je me sens en train de me disperser dans divers corps. Depuis quelques jours, je ne sais plus où donner de la tête. Sylvie a passé une bonne partie de l'après-midi avec moi. Elle est venue chercher des bibelots, nous sommes allés faire des courses, elle m'a invité à manger. Elle m'a offert un livre extraordinaire de William Blake, poèmes et illustrations. C'est un superbe ouvrage. Enfin, j'ai fini tard d'écouter les 45 tours achetés de mai à septembre.

Octobre (23). Pierrette m'a appelé, je l'ai rappelé. J'irai à Lyon pour le 3 novembre. Ca me fera drôle, après quatre voyages à Paris. Un peu de nouvelle matière pour mes poèmes, et aussi, j'ai revu ma professeur de philo au café jouxtant le lycée. Je lui ai parlé de mes poèmes, je lui ai recopié l'un de ceux figurant sur un carnet. Je lui ai dit que je voudrais bien avoir son avis, ainsi que ceux d'autres professeurs. Ce fut, rien que pour cela, une bonne journée.

Octobre (25). Ca va plutôt bien ce soir. J'ai vu un super film, Le journal de Bridget Jones. C'est marrant parce que Lola m'a appelé à midi, me disant que le livre est bien. Qu'elle est heureuse de le lire, en pensant à moi, parce que c'est un bon moment. Ce film m'a requinqué avant deux soirées de rencontres. Demain, il y a une réunion d'information pour du théâtre, et samedi, Manue m'invite à sa crémaillère.
Et puis, Charlotte m'a enfin écrit, au moment où je ne m'y attendais plus. Elle a "vraiment" envie de lire mes écrits. Ca me touche, ce "vraiment".
Qui est donc cette mystérieuse Mademoiselle Rosinski ? Je l'ai vu ce soir au cinéma. Je l'ai reconnu tout de suite sous son K-way bleu et jaune. Elle était venue à la bibliothèque il y a deux semaines. Elle semble venir de nulle part. Elle est partie sur une vieille mobylette.

Octobre (26). Première expérience de théâtre ce soir, avec Sandy. Intéressant, amusant, autres membres du groupe jeunes, et sympathiques. Celle qui jouait le rôle de ma maîtresse était mignonne. J'ai fini la soirée chez Sandy et Stef.

Octobre (28). La fête hier soir chez Manue était très bien, vraiment une bonne soirée. J'y ai revu C. J'y ai rencontré beaucoup d'autres filles sympas. J'étais souvent pris dans un enchevêtrement de corps divers.
Nick Hornby m'a écrit. Est-ce pour cela que je n'arrête pas penser à l'idée d'écrire mon Fever Pitch en reprenant tous mes souvenirs de supporters du FC Gueugnon ?
Un 95ème poème écrit en cette fin d'après-midi, en revenant d'une sortie avec Elodie et Pol. Profitant des derniers rayons du soleil. Je l'ai envoyé déjà à Charlotte… Lola ne semble pas être au mieux. Vais-je remonter plus tôt que prévue à Paris ?

Octobre (29). J'ai eu une nouvelle idée de livre. Je crois avoir pris totalement conscience que j'aimerai écrire toute ma vie, sous-entendu, ne faire que cela, la musique n'étant que secondaire.
J'ai rangé mon atelier, listé mes idées d'arts plastiques, encore une fois. Il va falloir les synthétiser. En tout cas, c'est plus clair dans l'atelier et dans ma tête. J'ai donc fait un nouveau tableau, gouache sur carton, intitulé FCG-FCMB.

Novembre (1er). Hier soir, j'ai réussi à convaincre Pol de faire un tour avec moi au Cheval Blanc. La fille aux grosses lèvres y était avec ses amies. J'ai échangé des regards intéressés. C'était presque amusant. Je ne sais pas comment l'accoster, je préfère rester en position d'attente. Ca fait deux fois qu'elle se trouve dans ce café un soir. Je trouve que c'est le seul café que j'apprécie vraiment, le patron est le seul qui soit vraiment sympa. Bientôt, je lui ferai du rentre dedans, comme dit si bien Lola. A propos de Lola, je ne sais pas trop ce qu'elle a en ce moment. Ca n'a pas l'air d'aller aussi bien que pour moi. Charlotte a commencé à lire mes poèmes. J'ai enfin acheté les derniers Air et Depeche Mode. Écoute de façon éducative. Je dois faire se rencontrer Jean-michel et David, qui pourrait être son manager et le nôtre aussi.

Novembre (3). J'ai commencé Le journal de Bridget Jones. Je vais essayer de ne pas passer ma journée à comparer Paris et Lyon, chez Lola, chez Pierrette. Il y a plein de cons dans les deux villes. Pierrette a bien la même télécommande de télévision que Lola. Pierrette a une barre de rideau de douche plus haute. L'appartement est plus clair. La vue moins terrible. Le métro est plus près de 10 mètres. Pierrette a la même chasse de toilettes que moi.
3 novembre 2001. Il y a sept ans, déjà, dans cette même ville, c'était le choc tellurique, Oasis. Sept ans de malheurs ? De disette ? Que de déceptions ! Que des déceptions !
De grosses différences quand même entre Lyon et Paris : pas de super cybercafé à Lyon, mais le ticket de transports pour la journée est beaucoup moins cher. Aussi, mon cellulaire passe dans certains endroits du métro.
Ma femme idéale doit être très, très cérébrale. Je n'arrête pas de penser à la fille aux belles lèvres. Je ne sais toujours rien d'elle. Est-elle cérébrale ? Elle n'était pas où je pensais la trouver hier soir. J'ai erré à deux pas du blues.
Ai peut-être trouvé un endroit de pensées à Lyon : la cour du Musée des Beaux-Arts, jonchées de statues. Je crois même avoir rêvé d'un tel cadre dans une vision. En attendant Pierrette. Mais l'inspiration, elle ne vient pas. Je dois avoir un don pour l'écriture. Je pense que la prochaine fois, j'irai à l'intérieur du musée.

Novembre (4). Pour la première fois, je n'ai pas de blues en quittant Lyon. Le défilement du paysage dans la nuit débutante est moins mélancolique. J'ai appelé Lola quand j'étais au café de la gare avec Pierrette. Avant de raccrocher, elle m'a dit "tu me manques" pour la première fois depuis des semaines. Surprenant. Gare de Perrache, tous les TGV semblent aller à la gare de Lyon. J'ai donné les numéros de téléphone d'Elodie à Pierrette qui rentre le week-end prochain à LC.
J'ai écrit un nouveau flash dans le train. Soirée cool hier soir. J'ai découvert un endroit sympa, entre boite, salle de concert, restaurant et bar. Chez Pierrette, avant, nous étions 8, tout le monde ne connaissait pas tout le monde, loin s'en faut. Alors, pour détendre l'atmosphère, chacun a demander son CV à une personne qu'il ne connaissait pas : âge, profession, vie amoureuse, qualités, défauts… Idée géniale. A refaire.
Plein de bons plans pour mon prochain séjour lyonnais. Ce journal est vraiment un très bon entraînement pour l'écriture. De mieux en mieux, je trouve. Je crois que je vais écrire à Lola, d'ailleurs je commence. Et je vais lui envoyer cet extrait du journal des derniers jours. Fini Le journal de Bridget Jones.

Novembre (5). Je crois que ces quelques jours de repos à LC vont me faire du bien. Encore trois jours avant la reprise. Beaucoup de travaux, dont certains imprévus. Je dois débarrasser au plus vite la pièce ou j'entrepose des vieilleries. Je prévois aussi de sérieusement réaménager mon appartement. Je ne supporte plus la tapisserie du salon, et comme je n'ai pas envie de la refaire, je compte bien la recouvrir de drap. J'en ai parlé à Sylvie ce soir, qui m'a invité à manger pour sa fête. C'est un peu mon conseil artistique et psychologique permanent.
J'ai fini réellement ma 5ème nouvelle, qui je dois dire, n'est pas trop érotique. J'y insère des touches de poésie, presque. Cela a du style. Pas trop vulgaire pour un tel sujet. Périphrases et métaphores. Je dois courir demain acheter un recueil d'Apollinaire que je vais vu en vitrine de la bouquinerie. Ca tombe plutôt bien pour la suite de mes nouvelles…

Novembre (6). Journée assez productive. J'ai débarrassé une grosse partie des affaires, j'ai commencé à ranger les photos, en commençant par la fin, toutes les photos prises depuis cet été. Je commence avec un nouvel album, car depuis cet été justement, mes photos sont volontairement ou non calculés. Et l'ensemble doit être bourré d'interprétations, de significations. Et puis, c'est le début d'une autre façon de vivre depuis cet été et ma catharsis.
J'ai poursuivi deux nouvelles. Je les prends dans l'ordre où les idées me sont venues.
Lola m'a appelé à midi, je l'ai rappelé ce soir. C'est vrai que je lui manque. Je la crois. J'ai beaucoup pensé à elle cet après-midi, beaucoup plus que quand je la sentais s'éloignée. Alors que là, je sens qu'elle revient.

Novembre (11). Alors que les bombardements s'intensifient avec Lips, je reçois un courrier électronique de Charlotte, très contente à l'idée de me revoir pour les fêtes. J'espère bien pouvoir monter à Paris. Lips, semblant de blues du dimanche soir. Elle doit être étudiante, je ne la voie jamais à LC la semaine. Hier, j'ai vu Cécile qui m'a resserré mes lunettes, et pour la remercier, je lui ai offert un verre dans un bar où se trouvait Lips. Je suis entré seul dans le bar, en attendant que Cécile ai fini ses comptes, et Lips s'est retournée sur mon passage, de manière assez franche. Plus tard dans la soirée, je suis revenu dans le même bar, mais avec Pierrette. Qu'a pu penser Lips en me voyant attablé avec une autre que quelques heures plus tôt ? Encore cet après-midi, je me suis trouvé dans un bar où elle se trouvait. J'étais avec Pol. Mais elle partait. Il y eut encore un échange de regard. Ce qui me gêne, c'est qu'elle n'a pas l'air de sourire souvent. Je ne sais pas, mais elle n'a pas l'air souriante. Je devrais peut-être lui faire des petits sourires en plus des regards.
Aujourd'hui, aussi, je suis allé voir Sylvie.

Novembre (12). J'ai fait encore de bonnes affaires, avec Sylvie et Cécile, en achetant un manteau superbe et un pull superbe. L'après-midi m'a épuisé physiquement.

Novembre (14). J'ai réaménagé hier mon appartement. Le salon semble maintenant plus spacieux. Je suis allé chez Jean-Michel, commençant à poser les premiers jalons d'Ithaque. L'échange a été fructueux. J’y retourne demain soir. C'est le début de l'aventure musicale attendue depuis près de 10 ans, dans cette même ville.
Très beau courrier électronique de Charlotte, de princesse Charlotte. Elle a aimé mes derniers messages, elle aime notre relation qui se créée. J'ai pensé à elle aujourd'hui. Elle ou Lips. Demain, il y aura aussi les vins primeurs à goûter.

Novembre (16). Petite réunion de travail hier soir avec Jean-Michel. Ce soir, je relis la 1ère série pour voir si le découpage "positif" et "négatif" est bon. Au club "théâtre", "cinéma" devait-on dire, nous avons été filmés. Premiers essais devant la caméra. De bons moments.

Novembre (18). Les dimanches se ressemblent beaucoup trop. Les samedis soirs aussi, mais c'est beaucoup plus agréable. J'ai passé une très bonne soirée, avec Elodie, chez Gros, au bal, au café, comme convenu. J'ai épié, je me suis fait épier.
Je crois que je vais attendre d'atteindre le 100ème poème pour protéger ces écrits. Ou plutôt, attendre de finir mon petit carnet vert où je les note. Il y a encore la place pour quelqu'un.

Novembre (19). Un flash de vie. J'ai aussi commencé un tableau. Encore une fois, c'était mal engagé mais finalement, je trouve que c'est génial. La répétition de ce soir est reportée à mercredi, j'en profite pour finir mon tri dans la première série.

Novembre (20). J'ai rêvé de Lips. C'est bizarre, normalement, cela aurait du me mettre un petit coup de cafard, ce genre de rêve, mais pas cette fois. C'était au milieu de mon rêve. Je dois trop penser à elle.

Novembre (21). 21 novembre 2001. Vrai début d'Ithaque. Nous avons commencé Dreamgirl like you. Des bribes de mélodies. Pas évident. Mais je crois que c'est bien parti. J'ai continué le tableau Montréal, Québec. Ne reste que la finition. Donc, encore une bonne journée de production.

Novembre (22). Première lettre de Lola depuis des lustres. Je l'ai perdu. J'ai perdu la fille que j'ai connu cet été. Deux poèmes et j'arrive au chiffre symbolique de 100. Je ne sais pas si j'ai fini le tableau. Il y en a trop ou pas assez. Une bonne semaine quand même de travail.

Novembre (23). Le vendredi, c'est club théâtre. J'ai trouvé le nom de mon rôle dans le film : Axel Lenoir, libraire. Un autre rôle, plus de composition, Ian Blake, musicien.

Novembre (25). Une vision hier, et un rêve. Enfin, je ne sais plus exactement, mais j'en suis maintenant à 102, même si Sylvie me reproche de trop compter. J'ai raté ma sortie hier soir. Je ne suis pas allé au bon endroit. Nous avons voté, mais le choix n'était pas le meilleur pour moi. Je laisse Lips de côté pour le moment, je n'ai pas arrêté de penser à Sophie, pourquoi ne lui-je pas sauté dessus la semaine dernière ? Parce que j'étais en amusement avec Lips. Vite, que samedi prochain vienne vite ! Soirée année 80 au Mamba, et bal à 1 km où sera sûrement Sophie.

Novembre (26). Grosse journée de travail à diverses tâches. C'était le grand ménage d'automne au jardin. J'ai commencé à laver des meubles que je dois restaurer pour mon appartement. J'ai nettoyé et enregistré les 10 livres et 54 vinyles acheté d'occasion samedi. Dans les disques, j'ai réussi à trouver des pièces rares. Et puis aussi beaucoup de rangement aujourd'hui, du reclassement dans les livres et les disques.
Je suis excité par la soirée de samedi, au Mamba. C'est une soirée année 80. Depuis le temps que j'attendais cela… S'il pouvait y avoir Sophie… La fête à Montceau qui devait avoir lieu ce week-end a été annulé. Je vois JC et Fab vendredi soir, peut-être avec Thierry. Mercredi soir c'est la répétition avec Jean-Michel, et demain soir je dois aller voir Strasbourg à Gueugnon.
Je vais passer mes vacances de fin d'années à LC, j'ai beaucoup de travail qui m'y attend. J'écoute Sidney Bechet, pour finir la soirée, avec également quelques vieux 45 tours.

Novembre (28). Un poème, dans les rêves et cauchemars. Nouvelles répétition avec Jean-Michel. Nous avançons à petits pas.

Novembre (29). Je constate en rangeant les livres de ma bibliothèque, que Jim Morrison et Vladimir Nabokov se suivent à la trace. Je dois avoir mon dictaphone toujours avec moi, pour pouvoir enregistrer une mélodie au cas où l'une d'entre elles me traverserait l'esprit. Celui-ci est de plus en plus occupé par Ithaque.
Je me sens seul ce soir.

Décembre (1er). On se rappelle toujours de ce que l'on faisait lorsque l'on a appris la mort de quelqu'un de très célèbre. J'écoutais le journal à la radio, parlant d'une personne malade, arrivée en phase terminale d'un cancer généralisé. Peu à peu des éléments : le mot "musique", le nombre "4". "Beatles". George Harrison. J'ai échangé des messages avec mon correspondant de Liverpool, John Williams. Je suis touché. Rien d'autre à dire sur ce sujet. C'était hier. On en parle encore aujourd'hui.
Encore une bonne production cette semaine. Une vision, une idée philosophique, un éclair. Je vais peut-être écrire un nouveau lyrique sur la série Gaëlle, très court, pour un morceau presque instrumental.
J'attends cette soirée année 80 depuis une semaine. C'est ce soir. J'ai envie de m'éclater…

Décembre (2). Quelle déception cette soirée ! On ne m'y reprendra pas de si tôt. Heureusement qu'il y avait Cécile. Je lui ai d'ailleurs proposé de lui faire découvrir les bals de la région prochainement. Je suis parti en même temps qu'elle vers 2h30. Elle m'a ramené. Aujourd'hui, Sylvie m'a donné un tableau. Lola m'a appelé.

Décembre (3). Je suis content pour Lola. J'ai passé un accord avec Elodie : elle dessinera chaque semaine sur mon agenda un dessin.

Décembre (5). Peut-être un changement de musique pour Dreamgirl like you. Celle déjà commencée devrait finalement servir à A secret to forget. Un poème dans les rêves et cauchemars.

Décembre (6). Une rencontre très troublante et un flash de vie.

Décembre (7). Je n'ai pas arrêté de tomber toute la journée sur ma troublante rencontre d'hier. Enfin, deux fois seulement. Trois flashes de vie, je ne dois pas être loin d'avoir fini mon fameux carnet vert. J'ai bien regardé les photos d'Hélène que j'ai fait faire agrandir. Peut-être que cela m'a aidé à écrire ? Je crois que je vais scanner une des photos, en faire un tableau. Je trouve depuis quelques jours qu'il y a de la Mona Lisa dans cette photo. Mona Lisa 1996

Décembre (8). D'abord, au saut du lit, transcription du dernier rêve. Encore un nouveau poème. Le carnet vert que j'ai laissé à la maison, et qui doit être encore plus fini qu'hier. Je verrai cela demain en recopiant.
Nous avons commencé à évoquer le réveillon.

Décembre (9). Même chose qu'hier, une transcription matinale. Bonne semaine, 7 poèmes, un vernissage, une rencontre…

Décembre (13). Lola m'a appelé hier. Je suis très content pour elle. Elle a l'air enfin d'être heureuse.
Des idées de collage en sous-verre pour un des agrandissements des photos d'Hélène, avec des billets de concerts et autres souvenirs dijonnais. Pour créer un patchwork. Je note aussi des idées de poèmes, flashes de vie, pour le nouveau recueil de poème, auquel je dois trouver un nom. Je ferais ces poèmes à partir de l'an prochain. Je fais une grosse avancée sur la reconstruction de mon site, avec l'architecture sur papier.

Décembre (15). Mangé ce soir chez Sylvie. Mardi, elle doit me couper les cheveux. Suite de soirée chez Gros.

Décembre (16). Une petite semaine tranquille. Superbe dimanche ensoleillé malgré le froid. Du monde dans les rues, discussion avec Elodie. J'ai eu Lola au téléphone, toujours aussi heureuse de la vie. Elle était avec Fab, aux Buttes de Chaumont. Elle doit descendre le week-end prochain avec sa fille. Cette nouvelle a favorisé une belle journée.

Décembre (17). Journée pleine, comme toutes celles qui suivront. Beaucoup de choses à faire et de personnes à voir. En même temps, je dois profiter de la vie et de ses bons côtés.

Décembre (20). Demain c’est l’hiver. Après-demain, Lola doit venir. Belle fin de semaine en perspective. J’ai pris des photos du lac gelé, pour mon album et pour mon site. J’ai rangé quelque peu des affaires. J’ai fini hier la lecture des recueils d’Apollinaire. J’ai presque fini Les valseuses.
Demain, j'essayerai enfin de corriger et d'imprimer mes poèmes, pour le protéger, ce qui aurait déjà du être fait depuis des mois. Je pense aussi à faire le sous-verre d'Hélène. Je suis heureux car j'ai reçu un coup de téléphone agréable vers 13h15. De Virginie, que j'ai rencontré au boulot et avec qui j’ai sympathisé.

Décembre (25). Je fais des sous-verre. Mon troisième en trois jours. Le premier représente les tartans des principaux clans écossais. Le second est un assemblage de souvenirs, tickets de concerts et écriture d'Hélène autour d'une photo agrandie d'elle. Aujourd'hui, le sous-verre était une page du NME, un article autographié par les Levellers, groupe dont j'avais fait l'interview avec Hélène. J'ai parlé du sous-verre d'Hélène à Lola, ce qui ne lui a pas fait plaisir. Elle pense que je me fais du mal, alors que c'est juste artistique. J'ai passé un après-midi merveilleux avec, par ordre d'apparition Lola, Raphaëlle, Fab, Elodie, Pol, Fati, les bébés, Gros… Vraiment de très bons moments.
Je vais échanger des livres avec la bouquiniste, c'est intéressant. J'ai vu Pierrette en coups de vent à midi, chacun devant aller dans ses repas familiaux de Noël. Le temps de prendre un café de prendre les disques qu'elle m'avait amené. J'avais d'ailleurs envie d'être amoureux, en attendant Pierrette au café. Je sais de qui, c'est venu par la suite, cet après-midi, comme souvent pour les repas de Noël. Une fille avec des bottes hautes. Et puis ce soir, un message d'une fille, dont je n'espérais déjà plus rien. Demain, je dois appeler Virginie. J'ai encore beaucoup de choses à faire demain…
J'ai vu Le Bal des vampires ce soir, et je crois avoir un air, une mélodie pour A secret to forget. A mélanger avec le premier élément matière qui devait être initialement pour Dreamgirl like you. A moins que cet élément serve finalement pour un autre texte…

Décembre (26). C’est Boxing day en Angleterre, donc une journée de football. Virginie m’a appelé pendant le match Arsenal - Chelsea. Je passe la voir vendredi après-midi, si je ne suis pas bloqué par la neige.

Décembre (31). J'ai fini de ranger toutes mes idées, de lister, de classer. Cela m'a fait du bien, comme je le pensais. Tout est plus clair, facile à trouver. J'ai commencé à réfléchir au titre du second recueil de poésie. Elodie m'a fait sa critique sur mes poèmes. J'ai eu une nouvelle idée d'art plastique, reste à définir sa catégorie : peinture, collage ou mixte ? D'ailleurs, pour ce qui est des arts plastiques, j'ai fait les listes des idées ou projets, et la liste de ce qui a déjà été fait, reprenant des dessins remontant au collège et au cours de peinture que je prenais il y a 4 ans.
Je ne suis pas au top physiquement pour ce dernier jour de l'année. J'attends qu'Elodie m'appelle. J'ai passé de bons moments cette semaine avec elle. Jeudi soir, j'ai fait ma soirée chocolat, comme promis à Sylvie et Cécile, chez Sylvie. Une soirée sympa, tranquille, sans polémique. J'ai passé un livre érotique à Cécile le lendemain. Je pense aussi à Virginie, chez qui je suis allé vendredi après-midi. Là aussi, j'ai passé vraiment un bon moment. J'ai beaucoup de chance en ce moment.
Voilà, il est 15h22 quand j'achève les dernières lignes de ce journal, pour cette année.


PARTIE VI


Une saison en enfer


2002

Janvier (1er). Les résolutions pour la nouvelle année sont différentes pour cette nouvelle année. Je ne me dis pas que je vais arrêter de fumer, ou d'autres choses du même style. Elles sont prises depuis quelques jours et elles concernent des choses plus concrètes : publier mon recueil de poèmes, je ne parle même pas des concours de poésie qui sont une évidence, faire assez de morceaux avec Jean-Michel pour pouvoir envoyer une maquette à des maisons de disque, et enfin, écrire assez de nouvelles pour aussi publier un recueil de nouvelles, avec aussi des concours et éventuellement des adaptations cinématographiques.
Le réveillon d'hier c'est bien passé, dommage que j'ai été un peu malade. Je ne suis pas sorti après le repas. J'ai eu le temps de passer chez Sylvie pour souhaiter la bonne année.

Janvier (21). J'ai trouvé mon âme sœur, depuis le 3 janvier. Cela ne cesse de se confirmer au fil des jours. Je suis amoureux, la réciprocité est là. Elle est ce que je cherchais depuis tant d'années. Je suis vraiment bien, avec elle. Le temps passe si vite contre elle. Je n'ai pas fais grand chose dans mes projets, mais j'étais malade, je le suis encore un peu, pas tout à fait en pleine forme. J'ai passé ma journée d'hier contre Virginie, trop courte journée. On se connaît un peu plus.
Jean-Michel m'a initié à son logiciel pour faire de la musique. J'y vois un peu plus clair maintenant dans la création musicale.
Ma vie devrait se résumer maintenant à Virginie et à mes projets. Le reste semble sans valeur. Je dois cependant trouver le temps de passer voir mes amis.

Janvier (29). Je suis sous l'influence d'Alexandre Jardin, dont je viens de lire Fanfan, que m'a prêté Virginie. Pendant que j'écris, elle lit. Une soirée comme j'en rêvais.

Février (3). Un mois que je suis avec Virginie. Fin de semaine agitée avec l'hospitalisation de son fils Lucas pour une appendicite. J'ai été présenté aux parents de Virginie. Lola est descendue de Paris. Une avancée dans la création musicale avec Jean-Michel. Initialement prévue pour Dreamgirl like you, la musique est finalement destinée à A secret to forget.

Février (11). Agréable après-midi de courses avec Virginie, pour las achats de la Saint-Valentin. Je corresponds beaucoup avec sa sœur de Paris

Février (14). J'ai écris un poème pour Virginie

Février (15). Virginie a fait un cauchemar, où je la quittais. J'écris une lettre d'amour et un poème pour nous faire du bien. Je vais pouvoir débuter mon second recueil de poèmes. Avec cette coupure de plusieurs semaines dans l'écriture de poèmes, il y a eut suffisamment de changements dans mon esprit pour qu'il y ait un découpage naturel entre les nouveaux poèmes et les anciens. J'ai 3 flashes de vie en gestation. J'ai enregistré chez Jean-Michel A secret to forget, pour pouvoir l'écouter en boucle, afin de trouver le chant et placer les paroles sur la musique.

Février (16). Troisième week-end de suite que Lola descends, cette fois avec sa fille. Je rencontre Séverine, la sœur parisienne de Virginie.

Février (17). Je me sens maintenant bien intégré à l'entourage de Virginie. J'aime bien aller boire le café chez sa mère le dimanche après-midi. Je m'y sens bien.

Février (19). Le lien qui nous unis n'arrête pas de croître depuis le début. Encore un peu plus depuis hier soir, depuis cette nuit, depuis ce matin. Une fin d'après-midi sympa chez Virginie, à l'heure du thé, avec la petite famille.

Février (23). J'ai retrouvé l'inspiration, un record de 7 poèmes écrit en une matinée, dans le lit de Virginie. 3 flashes et 4 nouvelles visions, exclusivement autour d'elle et moi.
J'ai présenté Virginie à Sylvie. Journée dure, car, j'ai du raconter à mon amour, mon histoire avec Hélène.

Février (25). Je me verrais bien enregistrer la lecture de mes poèmes sur un disque, avec une musique calme. Je dois quand même penser à m'inscrire à des concours de poésie. J'ai réalisé hier, 6 ans après, que ma liaison avec Hélène, était de la passion et non de l'amour.

Février (26). J'ai décidé de faire le préavis de départ de mon logement. Je chercherai quelque chose de moins grand, juste ce qu'il faut pour mon atelier, je dois réduire au maximum mes coûts de logements, à moins que j'emménage avec mon amour.

Mars (4). J'ai enfin envoyé une lettre pour participer à un concours. Hier, j'ai touché un peu à la musique, mais je sens une frustration devant mon impuissance à trouver des mélodies. En revanche, j'ai fini ce soir une nouvelle, et j'ai commencé à faire mon site.

Mars (5). Poursuite de mon site. Cela commence à ressembler à quelque chose. Deux hier pour la page d'accueil, encore plus d'une heure aujourd'hui pour le sommaire. Je lis beaucoup de livres de psychologie.

Mars (10). Deux nouveaux poèmes hier. Déjà 11 pour le second recueil. Au courrier, chez mes parents, les renseignements pour participer à un concours de poésie. Je verrai ça avec ma supérieure la semaine qui vient, ainsi que les adresses des maisons d'édition. Je crois que j'ai enfin décidé, grâce à Virginie, de me bouger les fesses pour me faire connaître.
Jean-Michel m'a fait écouter des dizaines de nouveaux sons, plus en rapport avec ce que je veux faire comme musique.

Mars (11). J'ai repris la correction de mes journaux.

Mars (13). Je viens de finir une nouvelle page de mon site.

Mars (15). Je voulais déménager, et puis, j'ai pris la décision de réaménager. Qu'est-ce qui m'a convaincu de changer d'avis ? Plusieurs choses, surtout la raison. Je vais amener au plus vite mon ordinateur dans mon atelier, pour que le temps sans Virginie passe plus vite, pour rester pas trop loin d'elle.

Mars (16). Très bon après-midi avec Virginie et Lucas. Sortie dans une ville voisine, à 20 kilomètres. Comme dit Lucas, nous formons une belle famille.

Mars (24). Toujours des angoisses, cette anxiété chronique qui n'a souvent pas lieu d'être. Malgré Virginie… Mais elle arrive toujours à me guérir. Elle a vraiment une bonne influence sur moi, elle me fait du bien.

Mars (25). Une journée de rêve. Du soleil, pas à aller au travail, Virginie, de midi à 19 heures. Moi travaillant à mes projets dans mon atelier, elle, se reposant dans la pièce d'à côté. Aller chercher Lucas à l'école. Boire le thé chez sa mère, que de bons moments.
Mes pensées, mes angoisses, sont tournées vers Virginie. En partant de chez elle ce soir, je me suis senti très amoureux, très heureux. Chanceux.
Je me remets à la correction de mes journaux, j'en suis à janvier 1994, et j'ai commencé à relire hier celui de 2001, un an avant la venue de Virginie. J'ai fais la sélection des poèmes pour mon premier concours.

Mars (26). J'ai enfin imprimé mon recueil pour participer à mon premier concours de poésie. Je posterai cela jeudi.

Avril (16). Encore beaucoup de jours de passés. Beaucoup d'événements. beaucoup de piment dans ma vie, d'inquiétudes, souvent sans fondement, mais ce soir ça va, et j'ai pris la décision réelle de me soigner. Comme ma chérie.
Hier, j'ai écris le prologue à mes journaux. J'ai de plus en plus dans la tête une idée de, j'en ai parlé avec Virginie et elle m'a donné des idées. Nous allons le faire à deux. Elle est géniale. Je me suis aperçu de plein de choses lors de l'écriture de mon prologue, hier. Je vais l'envoyer à la psychologue que je vais voir le 22 mai.
Je dois aussi veiller à la suite de mes projets musicaux avec Jean-Michel et à mon site internet, où j'ai déjà deux collaborateurs, Carl de Montréal et John de Liverpool.

Avril (23). Des hauts, des bas, plus de hauts que de bas en ce moment. Mais c'est dur. Je suis Virginie dans ses humeurs. J'ai écrit un nouveau poème, sur mon rêve de la nuit de samedi à dimanche. J'ai encore mangé chez les parents de Virginie. Je me suis encore un peu disputé avec elle à midi. Je suis encore passé de l'anxiété à la satisfaction. Grâce à elle, encore.

Mai (23). Ma relation avec Virginie est finie depuis 2 semaines. J'ai alors ressenti toute la fatigue accumulée depuis des semaines, depuis 2 mois, me tomber dessus, il y a 10 jours. J'ai essayé de me reposer à LC. J'ai bien été entouré par mes amis, surtout David, Sylvie, et par mes collègues. Je dois changer de travail, de lieu. J'ai revu Virginie ce soir. Je lui ai écrit pendant ma retraite tout ce que je n'avais pu lui dire. Maintenant ma tête se vide d'elle, mais avec la confiance en sa guérison, et la mienne aussi. Car j'ai vécu pour deux pendant 2 mois. Je me reposerai encore bien 1 mois. Je dois quitter, donc cette ville, et ce travail. Même si j'y ai rencontré David, mon meilleur ami. Je suis dans le deuil depuis hier après-midi, c'est bien, je dois y rester.
J'ai écrit pendant mon repos plusieurs poèmes et notes sur la sagesse. Ca restera un échec personnel, relatif, parce qu'elle s'en sortira. Je touche à des trucs pas très normaux en ce moment, je joue un peu avec le feu, mais ça m'excite. La vie reprends le cours normal, avec des semaines pimentées.

Mai (24). Je suis guéri de ma dépression. Grâce à une nouvelle forme d'excitation. Il semblerait que David soit enfin la personne avec qui je dois faire de la musique. Nous allons en parler sérieusement la semaine prochaine. Je retrouve la joie de vivre, la confiance, en l'avenir. je suis passé du pire au meilleur en quelques jours. Le destin de ma rencontre était de l'aider comme elle m'a ouvert les yeux sur beaucoup de chose. J'ai beaucoup appris avec elle, j'ai apprécié plein de bons moments. Avec sa famille aussi. J'ai accompli mon destin aujourd'hui. Je peux, à la limite, mourir en paix. Mais j'ai trop de projets à mener, ce n'est pas encore le temps de partir.
Encore 2 nouveaux poèmes aujourd'hui.

Mai (27). J'ai toujours la forme, depuis 3 jours, comme jamais je ne l'ai eut ! J'ai repris mon site, les pages sur mes galeries de photos, et j'ai aussi repris la correction de mes journaux, en étant au 1er avril 1994. Je repense à une Nathalie. Regrets.
Je suis allé chez Laurent hier. Il habite dans une immense maison. Il y a de quoi faire de belle fête cet été. J'ai écrit hier à Virginie une dernière lettre, avec une fin à la Kurt Cobain, époque finale du héros. Je souhaite la revoir une dernière fois dans son appartement, ce vendredi. Histoire de repartir le soir à LC, symboliquement, tranquillement. Je voudrais lui transmettre ma confiance, ma force…

Mai (29). Bien productif dans la construction de mon site. J'ai fini la galerie d'art, et j'ai commencé les pages de poésies. Environ 2 heures de travail. Une fois pris dedans, j'ai du mal à m'arrêter.
Laurent est venu manger, je lui ai montré mon site et le logiciel de musique. J'en ai fait 30 minutes. Hier, David s'est amusé pendant une heure et a fait un petit morceau. Je crois qu'il est plus doué que moi pour la musique. Peut-être qu'il a plus d'idées que moi. Demain, Jean-Michel doit passer pour me donner un petit cours sur ce logiciel et sur la construction de mon site. Je me suis aussi remis à la lecture de Demande à la poussière, depuis lundi. 50 pages aujourd'hui. Le temps passe vite, je n'ai pas assez de 24 heures par jours. Demain, je dois aussi essayer de reprendre les corrections de mes journaux. Et écrire à Hélène, Roland…

Mai (30). La petite leçon de musique que m'a donné Jean-Michel ce soir me permet d'y voir beaucoup plus clair dans l'utilisation du logiciel. Je vois à peu près comment on construit un morceau. Reste toujours à trouver les mélodies. J'ai vu aussi David avec qui nous avons parlé de musique. Cette clarification dans mon esprit des méthodes de fabrication de musiques par mes soins me donne un regain d'énergie, de motivation. De la force, tout simplement. Mon week-end de 3 jours à LC me permettra de couper avec l'ordinateur. Entre la musique et mon site, j'y passe une partie importante de mes soirées, en plus du travail la journée à la bibliothèque. Je n'ai pas eu le temps de me remettre à l'écriture, aux corrections. Je dois planifier mes semaines de travail, mes soirées, pour pouvoir tout faire régulièrement. Je dois finir mon site au plus vite, cela fera une chose en moins. Depuis plus d'un an que cela traîne… ce soir, j'ai fait la page de poèmes sur le Père Lachaise. J'en suis satisfait.
J'avance aussi à grande pas dans le livre de Fante. J'arrive à retrouver les sensations que j'avais quand je l'ai lu la première fois, à l'automne 1994. Il faut que je reprenne aussi mes nouvelles, dans cette optique, j'ai un livre à lire, qui devrait me mettre sur le chemin de l'inspiration.
Dans mes projets d'écriture, je dois lister mes informations sur les éditeurs. J'écrirais à Hélène et Roland ce week-end. Je vais envoyer des poèmes à Hélène, elle qui aime tant Morrison.
Déjà quelques rendez la semaine prochaine, des personnes à voir. Demain, je revois Virginie…

Mai (31). Un peu déçu par l'accueil froid de Virginie. Comédie ? Si c'est le cas, c'était inutile. Le dossier est clos pour moi. Ce soir, j'ai enfin écrit à Roland. Et à Hélène. Sensation de soulagement. La France débute bien mal la Coupe du Monde. Et alors ?

Juin (4). David m'a appelé pour me dire qu'il a trouvé un logiciel de musique plus simple. Je me retrouve avec deux personnes pour mon projet musical. Du jamais vu. Trois livres et trois films pour ce long week-end. Fini Fante et Lao-tseu, bâclé Nothomb. Commencé un livre sur Cantona et le journal de ce cher Hank. Je me suis fait un cycle morbide de film avec Deadman, Ceux qui m'aiment prendront le train et Virgin suicides. Je n'ai peur de rien. Si j'avais eu le temps, j'aurais regardé Arizona Dream et La neuvième porte.
Semaine très culturelle. Hier théâtre au Mamba, avec Cécile, vendredi, vernissage d'un ami de Sylvie à Roanne. Comme elle ne pouvait pas venir, elle m'a donné son invitation. J'ai encore passé du bon temps avec elle ce week-end, malgré le rallye automobile à LC. On a vu Deadman vendredi soir, des antiquaires samedi après-midi. Brève descente à Lyon samedi soir pour accompagner Laurent. Beaucoup parlé "sexe à LC" avec Sylvie, dimanche soir. A croire que c'est un peu Sex City.
J'ai réfléchi à mon idée de roman et au récit de mes quatre mois d'enfer. La collision entre les deux me semble de plus en plus destinée. Le titre devrait être proche de Virgin suicides. Laissons mijoter mon cerveau quelques temps.

Juin (6). Je travaille dur sur mon site. Hier j'ai fait la page des poèmes sur Paris. Avec en plus les logiciels de musique, puis la lecture, je me couche souvent vers 1h30. Je retrouve mon rythme de l'an dernier. Mes trois gros postes de travail sont la publication de mon recueil de poèmes, le projet musical, et mon site. Ce dernier sera le premier terminé, cela me dégagera du temps pour les autres. Je dois trouver le temps de finir 2 nouvelles, déjà commencées il y a assez longtemps je trouve. Je lis beaucoup aussi. La naissance des fantômes, de Darrieussecq, et le journal de Hank.

Juin (7). L'Angleterre bat enfin l'Argentine en Coupe du Monde. J'étais trop jeune en 1966. Beaucoup trop jeune. Avant hier, j'ai fait une nouvelle œuvre artistique par ordinateur, Kung Fu, ce soir une autre, Café de la poste, créant en même temps une nouvelle série, Les saturations. Encore un peu de correction de journal, de site, mais pas le temps pour faire de la musique, même si je travaille un peu en écoutant des albums, j'analyse les morceaux, les notes, les accords, les instruments. Je suis allé au vernissage à Roanne, avec Lucie, une ancienne stagiaire de la bibliothèque. Enrichissant. J'ai aperçu Virginie passant en vélo devant la bibliothèque, ce matin à 9 heures. Choc. Fantômes.

Juin (11). 44 ans, c'est trop jeune pour mourir. Je viens de perdre un cousin, Jacky, c'est la première personne de ma génération que je perds dans mon cercle familial. Je pense surtout à Dorianne et Elodie, ses filles. Elles sont si jolies, elles n'ont plus de papa, si jeunes elles aussi. Je commence à peine en écrivant ces lignes à réaliser. Je relativise même, j'ai honte, ce décès familial, je ne suis pas abattu, mais choqué. J'ai trop été abattu ces dernières semaines, j'ai trop pleuré. Je suis maintenant très endurci, j'encaisserai toutes épreuves. Je resterai calme, même si je serai émotif jeudi à l'enterrement de mon cousin. Comme je le dis à la Terre entière, j'ai vécu le pire, qu'est-ce qu'il peut m'arriver d'encore pire. Journal, je t'ai caché que Virginie a fait une tentative de suicide, une TS, comme elle dit, le 4 avril dernier. Que je suis resté 14 heures à me demander si elle serait morte dans mes bras quand je me réveillerai le lendemain. Elle avait pris des médicaments. Ce fut un traumatisme. Je pensais que ce traumatisme quasiment encré à vie dans mon esprit, mais je suis guéri.
Un poème, sur ma guérison. J'en ai écrit 3 autres depuis vendredi. J'ai travaillé hier jusqu'à 2 heures du matin. J'ai fait 8 pages concernant mes poèmes. J'ai passé un bon dimanche avec Sylvie, David et sa copine. Nous sommes allés à une brocante, sur les terres de Sylvie : 11 singles vinyles, 2 albums, une cassette audio, et un livre de Hank, Hollywood, qui se trouve être le scénario de Barfly. Sylvie a apprécié David. Quand mes amis se rencontrent, cela se passe toujours bien.
Je me suis plongé dimanche soir dans les photos de famille, pour mon site. Ça me fait toujours du bien, en écoutant en plus les singles achetés l'après-midi. Je me sentais vraiment bien. J'ai vu Jacky, sa photo de mariage. Sans me douter de ce qui c'est passé aujourd'hui. J'aurai été différent si j'avais grandi avec des cousins de mon âge. J'ai trouvé sur ces photos, qu'on était tous beaux dans ma famille. Penser à fleurir la tombe de mes grands-parents. Peur de devenir narcissique.
Oui, ce soir j'ai vraiment rangé le livre Virginie. Le fiasco de l'équipe de France de football est… relatif. Maintenant, les mots me manquent…

Juin (13). Ce fut plus dur que je ne l'avais imaginé. J'ai pris conscience de l'immensité du deuil en voyant courir vers nous, moi et ma famille, Elodie et Dorianne, criant, pleurant. Mes seuls mots ont été "dégueulasse, c'est dégueulasse". Rien d'autres ne pouvait sortir de ma bouche. Si, que Jacky les aimera toujours. Leur chagrin était plus grand que tout, il m'a envahi. Que faire sinon pleurer, les serrer, essayer de leur faire sentir que je comprends, que je suis avec elles. Oui, c'est la chose la plus dégueulasse à ma connaissance. Le plus grand deuil de ma vie. Je relativise encore plus, même ce qui m'aidait à relativiser. La douleur d'Elodie et Dorianne est trop immense. Tout ça est trop fort. On a tous pleurer pendant la messe. Que leur dire en les quittant le soir, qu'elles sont courageuses, fortes, qu'il faut maintenant se battre pour Jacky.
J'aurais voulu revoir mes cousins et cousines dans d'autres circonstances. J'ai mis au courant de mes projets Patrick. Il est aussi touché que moi par la perte de notre cousin.

Juin (14). J'ai revu Patrick ce soir. Il a lu mon recueil de poèmes. Il m'encourage, me donne des pistes. Il m'aidera peut-être aussi dans ma recherche d'emploi sur Paris. Car c'est une évidence que je dois partir à Paris, pour réussir. A la terrasse d'un café en face du château de LC, nous avons remonté le temps…

Juin (15). J'ai appelé Patrick pour lui dire que je m'associe à son idée, très belle, pour Elodie et Dorianne. Je vais écrire deux poèmes. Il faut que cela soit les deux plus beaux que je n'ai jamais écris. Et ils resteront exclusivement pour elles.

Juin (17). La bouquiniste de LC a lu mon recueil. Que du bien… La chaleur est étouffante depuis mercredi.

Juin (18). Douce reprise de mes activités. Achevée, la page roman photo de mon site. Toujours pas écris les poèmes pour Elodie et Dorianne. Je dois corriger mon recueil avant de l'envoyer à Patrick, en plusieurs exemplaires. Il connaît du monde… Une semaine déjà…

Juin (19). Je connais maintenant mes deux témoins pour mon mariage. Peut-être même les deux prénoms de mes deux enfants.

Juin (22). Nous sommes vraiment gâtés à LC. En une semaine, trois fêtes sympas, avec du monde, une ambiance familiale. Après le festival celtique de Saint-Laurent, la fête de la musique hier soir à LC a été bien. Énormément de monde dans les rues du centre. Une centaine de personne à la terrasse du Central bar. On se serait cru dans une grande ville. Bien discuté avec Nando. Ce soir aussi. Pour le second samedi de suite, nous sommes allés manger des pizzas au lac de la planchette, avec Pol et Elodie. Il y avait aussi Cécile. Un endroit reposant, plein de souvenirs. Ce soir, la fête était les feux de la Saint-Jean sur la montagne de Dun. Nous avions récupéré Sylvie et son fils. Magnifique ! Nous avons fini tranquillement chez Sylvie.

Juin (24). Un peu déçu par l'expo hier à Chatenay. J'ai commencé et bien avancé dans les pages "écritures" et "musique" de mon site.

Juin (28). Avant hier, j'ai écrit le prologue de mon recueil de poèmes. Je travaille comme un fou tous les soirs, jusqu'à 1 heure du matin sur ce site. Un long week-end de trois jours s'annonce. Je vais faire le plein d'énergie, encore essayer de transmettre ma positivité à mes amis.

Juillet (6). Malade cette semaine, arrêté hier et aujourd'hui. Je n'ai travaillé que sur mon site. Je n'ai toujours pas écrit les poèmes, ni corrigé le recueil.

Juillet (8). J'ai écrit le poème pour Elodie et Dorianne. Il n'y en a qu'un finalement, car j'avais peur que l'un soit moins beau que l'autre. Il y avait Pierrette ce week-end, et l'on a passé du bon temps chez Sylvie avec Pol et Elodie. Je suis guéri.

Juillet (9). Je savais que tant que je n'avais pas écrit le poème pour mes deux petites cousines, je ne pouvais en écrire d'autres. J'en ai donc écris un autre ce soir, une nouvelle vision.

Juillet (12). Je suis en vacances pour une semaine, j'ai fini de corriger mon recueil, je l'ai imprimé, je l'enverrai demain à Patrick. Je dois partir dans le sud, voir ma famille, Avignon, Orange, Forcalquier, Montpellier. Mon site sera fini quand je rentrerai. J'ai commencé hier la 40ème page, la note de Kurt Cobain. Ce site prend beaucoup plus de temps que prévu.

Juillet (20). Durant cette semaine, j'ai fait tout ce que j'avais programmé. Restauration d'étagère, sport, prendre le temps de vivre, écouter des disques et lire. Ecrire un peu. Je commence la rédaction d'une idée de livre, j'ai fini la première correction du journal de 2001. J'ai écrit des pages pour mon site. J'ai repoussé à la fin août mes vacances dans le sud. J'ai vu cet après-midi en ville Dorianne et Elodie. Heureux de les voir avec le sourire.

Juillet (21). Cette messe de quarantaine fut dure.

Juillet (25). Je travaille presque exclusivement sur mon site, mais j'ai écrit un flash ce soir.

Juillet (28). Je suis allé à la première réunion des courses hippique de LC. J'ai beaucoup pensé à Bukowski.
Un autre rêve.

Juillet (30). J'ai fini la conception de mon site. J'ai du mal à le croire. Je reprends la correction des journaux au 15 avril 1994. La soirée malienne avec Stéf et Nat. Regrets. Une semaine après la mort de Kurt Cobain. Cette semaine avait été longue et riche en événements.

Juillet (31). Mon site est enfin en ligne. L'accouchement s'est bien passé grâce à Jean-Michel. Je me sens mis à nu. Je vais maintenant me consacrer à la recherche d'un nouvel emploi. J'ai vu une annonce pour un poste de journaliste. Mais ce n'est pas pour le quotidien. Je téléphonerai demain à l'hebdomadaire.

Août (1er). Une vision et un rêve. Me voilà à 32 poèmes depuis le début de l'année. Je ne peux m'empêcher de compter, même si ça irrite Sylvie. L'inspiration n'est jamais très loin, je suis rassuré. Par contre, rien de sûr pour le poste de journaliste, je ne sais toujours pas où c'est.

Août (3). J'ai reçu une carte postale de Pierrette. De Sousse. Elle rentre lundi. Je ne sais pas si je la verrai samedi prochain. Avec Sylvie, nous allons peut-être en méditation à Taizé. Je vais à Paris pour le 16 août.

Août (4). Deux visions. Exposition sur Klimt à Paray. J'ai retrouvé la capacité à méditer. Fête sympathique le soir à Oyé. Que j'aime ces dimanches soirs de fêtes estivales !

Août (6). J'ai commencé à travailler sur le référencement de mon site, à penser aux mots clés et au résumé de chaque page.

Août (13). J'ai pris ce matin mon billet de train pour Paris. Un an déjà, ce Paris été 2001, Lola… Le programme de mes vacances se dessine peu à peu. Ça commence demain.

Août (20). Mon séjour à Paris a pris fin hier. Productif, huit poèmes. Même inspiration dans les mêmes lieux comme Notre-Dame, le Père Lachaise, le café de l'Hôtel de Ville, le train… Je sens le besoin d'approfondir la méditation à Taizé, dès que le temps sera un peu plus clément. J'ai passé du bon temps avec Patrick et ses amis. Peut-être aurais-je des possibilités de travail sur Paris, je dois revenir fin septembre.

Août (27). L'inspiration ne fléchit pas. Deux nouveaux poèmes écris chez Sylvie. Elle est ma grande sœur.

Août (28). Un nouveau poème. Il y en a déjà 47 pour le second recueil.

Septembre (5). Mon déménagement se poursuit, progressivement mon logement se vide. Je me rends compte qu'il n'est pas plus mal ainsi. Si je devais déménager, je crois bien que j'emmènerai beaucoup moins d'affaires, et plus de mobilier moderne. Le minimum et ce qui prends le moins de place.
Mon esprit commence à se tourner vers l'anniversaire de Sylvie, samedi. Les cadeaux sont déjà faits, en concertation avec Elodie, Pierrette et Pol. La situation du FC Gueugnon devient préoccupante, six matches et autant de défaite. J'irai au prochain match mercredi prochain.

Septembre (27). Trois semaines que je t'ai laissé sans nouvelles. Comme l'an dernier lors des voyages à Paris, une cassure était nécessaire. Je m'étais arrêté à l'excitation que me provoqué l'anniversaire de Sylvie. J'ai rencontré M. Une très bonne soirée, une très belle nuit. La plus belle, jusqu'à la seconde avec elle, samedi dernier. Elle est la personne que je devais rencontrer. Elle est assez forte pour accepter mes faiblesses, elle est douce, câline, elle accepte toute mon affection… J'ai eu du mal à réaliser. Maintenant, je réalise que je ne suis pas totalement guéri de Virginie, je bloque sur beaucoup de choses. J'ai été violé psychologiquement. J'ai du mal à dire des choses à M. Je sais pourtant que mes réactions n'ont pas lieu d'être, car elle est tout le contraire de ce que j'avais connu avant. Elle respire la vie.
Le 9 septembre, Nando est devenu papa, puis, une heure après, je recevais un message très tendre de M. J'ai écrit 3 nouveaux poèmes, j'ai sérieusement commencé ma recherche concernant un nouvel emploi. Sur Paris ou sur Lyon. M habite justement à 15 minutes de Lyon. Mais, je ne peux pas, en ce moment, faire de projet sentimental, même si je ne demande que cela. Je ne demande qu'à aimer.
M est sportive, elle bouge beaucoup en ce moment. Elle fait de la plongée, du bateau, elle a traversé la Méditerranée, elle est descendue vers Marseille ce début de semaine. Puis aujourd'hui, elle a pris la direction de Munich pour une semaine. Je la trouve aventurière, avec admiration.
J'ai un bon jeu de carte, je dois maintenant m'occuper d'envoyer mon recueil à des maisons d'éditions. Côté musique, Jean-Michel a bien travaillé, A secret to forget a été sélectionné sur un site pour professionnel. Nous allons continuer de travailler, à distance.



suite
 
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