Nuit marine
Jacques André Editeur - Lyon, 2019
84 pages, 12 € - ISBN
84 pages, 12 € - ISBN 978-2-7570-0406-7
Actuellement épuisé.
Nouvelle édition decembre 2025.
extraitD'abord une odeur,Un fond,Vanille.Un abcès dans le dosEt un bouton rose en bas.Une chaleur continuelle,Peau lissée,Corps humide.Toujours excitée,Peut-être paralysée.Chair de poule,Frissons,Évanouissement.Nuit marine.extrait de la préfaceLa
presque fin des Nuits marines fait penser à un des titres majeurs du
The Wall des Pink Floyds. Le poème concerné est sans doute un des plus
noirs du livre.
« Hé toi, / Ne dis pas que tout est gris, / Que tu
vas tomber comme ça, / Pas toi. / Hé nous, / Notre histoire va aussi
bien qu'une âme / Perdue dans des translations, / Dans le mur... ».
Mais
limiter ce livre à ce (beau) texte reviendrait à le dégager de sa
complexité et du feuilleté affectif de celui qui l’écrit. Crozier -
moins nocturne qu’il ne le pense - offre ici un apprentissage de la
sagesse amoureuse...
( Jean-Paul Gavard-Perret )
4ème de couverture
Comment prétendre à l’amour ? Comment comprendre ces « Mystérieux
moments quand… / Peut-être que… Quelqu’un m’aime » ? Pour cela, il faut
l’écoute, le partage, s’offrir à l’autre mais rien n’est acquis avec
facilité. Si l’amour est grand, l’amour est féroce. Mais Alain Crozier
« connait la couleur / De la guérison / Depuis quelques temps ». Et
malgré cela, il a « Encore besoin / D’être placé sous respiration
artificielle. ». On le percevra cet ouvrage, s’il se veut sérieux,
mélange le paradoxe de l’amour, celui de la grâce et celui de la
dérision. Pourtant « Une histoire / Qui se ferme / Sur une faim / Entre
ciel / Et montagne, / L’aventure avait pris de l’espace. / La lune est
revenue / Trop tôt. ». Il faut être là au moment ultime, celui de la
fusion, de la rencontre, du bonheur qui s’ouvre. Dans cette « Nuit
Marine », tout se cherche et se trouve, puis se sépare. Les mots ont
cette inconstance de l’amour, car « On s’est souvent manqué, / Surtout
moi. », écrit le poète avec lucidité. Est-ce le rêve d’une seule nuit
ou de toutes les nuits ? Alain Crozier n’a pas la réponse mais il
montre que « Quand des corps s’aiment, / L’écorce sème… ».
( Jean-Michel Bongiraud )
A lire :
- un
article sur
Nuit marine de Christine Durif-Bruckert dans Recours au poème.
- un
article sur
Nuit marine de Murielle Compère-Demarcy dans La Cause Littéraire.