Les cités magnétiques
Jacques André Editeur - Lyon, 2010
70 pages, 12 € - ISBN ISBN 978-2-7570-0181-3
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Nouvelle édition janvier 2023.
critiques
L.C., vous connaissez ? Et L.A. ? Oui, L.A., c'est Los Angeles. Mais
L.C. ? Mais oui, c'est La Clayette, que Louis Dubost, le poète de la
région, définit, en page 4 de couverture, comme "une toute petite ville
du Brionnais, en Bourgogne du sud".
Alain Crozier est poète lui aussi, et auteur de la plaquette de vers.
Il est né à Roanne : c'est à deux pas. Il nous entraîne dans ce que
l'on appelle un road movie, une course à travers le monde, de ville en
ville, et nous fait visiter des "cités magnétiques" L.C., bien sûr,
mais aussi Venise, Turin, Liverpool. Et, bien plus encore, Paris, le
métro, Notre-Dame, le Père Lachaise, les Buttes-Chaumont. Et Lyon: "
O Lyon! J'aime les courbes de tes fleuves,
les bosses de tes cimes ".
Et puis des femmes, un peu partout : Claire, Sophie, Lola, Lolita
(est-ce ma même ?) Le livre leur est d'ailleurs dédié : "
A elles ". À moins que ce ne soit
aux villes.
Mais, au début, à la fin, et au centre de tout cela, il y a L.C.. Une
ville qui possède un château et un lac. Une petite ville "
carrée et grise ", vide le dimanche
soir, où, la veille de Noël, tous les bars sont fermés ; jamais elle
n'a été aussi glauque.
En quelques poèmes courts et vifs, Alain Crozier dit tout son désamour,
mais aussi tout son amour pour L.C..
S'enfuir, dans la nuit des temps ? Ou rêver à toutes ces villes
lointaines, vues ou simplement désirées ?
Et si, finalement, L.C. était la seule passion du poète ?
( Burgonde –
Journal de Sâone et
Loire
)
***
Alain Crozier n’en finit pas de décliner la ville, comme Henri 4 il
s’intéresse à Paris, n’offre pas une messe mais une poésie de tous les
instants. Ça vaut bien.
( Jean-Pierre Lesieur –
Comme en
poésie )
***
Venise, Lisbonne, Liverpool, New York - avec une attention particulière
accordée à Manhattan - Paris, Lyon, Sète, mais surtout L.C. - La
Clayette - autant de cités que le poète revisite à sa manière. A chaque
fois, la ville évoquée est prétexte à un amour : celui d'une femme,
connue ou inconnue, ou, plus simplement, amour du lieu visité et revu
par le poète.
Optant pour le vers libre, l'auteur n'hésite guère à torturer ses
phrases, afin de mieux restituer le blues qui habite son âme. Mais sa
nostalgie des lieux visités, puis quittés, ne saurait durer. Il voyage
toujours et encore, quitte à revenir sur le même lieu - c'est du moins
ce que laisse à penser l'agencement des poèmes, pour la plupart fort
brefs. Et la rencontre avec des filles, peut éventuellement, se
produite. Elles sont plus évoquées que décrites, peut-être par pudeur...
Dans les cités revues et corrigées par le poète, il y a aussi une large
place accordée à l'imagination du lecteur, et l'on ne saurait s'en
plaindre.
( Jean Grin –
Axolotl )
***
Des poèmes sur l'amour.
Fuir ou
retrouver mon amour.
Nous sommes dans le mouvement, celui de la mémoire et du rêve. Des
sentiments contradictoires comme vivre ou mourir avec Venise pour toile
de fond. D'un poème à lautre les lieux changent : New York, Lisbonne,
Glasgow, Lyon, Paris... Alain Crozier s'inscrit dans la mouvance des
poètes de la route. Des souvenirs de femmes, lycéennes le hantent au
point qu'il y en a une à chaque station de métro à Paris. A chaque coin
de rue, une femme de sa vie. L'expression :
s'enfuir dans la nuit des temps
peut être une approche de ce livre complexe. Les villes monumentales
par essence célèbrent des moments de l'histoire soit dans la pierre,
soit dans les noms des rues, des stations de métro. Comme un
gigantesque bloc-notes.
( Alain Wexler -
Verso )