Alain Crozier

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LC73 journal  > archives > janvier à mai 2008



Janvier 2008


01 janvier 22:11
A vos souhaits !
C'est vrai que finalement, "elle" a pas bien changé la France depuis que Renaud a écrit ce texte… elle aurait pu changer cette nuit, à minuit ! Même pas !

Ils s'embrassent au mois de Janvier
Car une nouvelle année commence
Mais depuis des éternités
L'a pas tell'ment changé la France
Passent les jours et les semaines,
Y a qu'le décor qui évolue,
La mentalité est la même
Tous des tocards tous des faux culs

Ils sont pas lourds, en février
A se souvenir de Charonne
Des matraqueurs assermentés
Qui fignolèrent leur besogne,
La France est un pays de flics,
A tous les coins d'rue y'en a 100,
Pour faire règner l'ordre public
Ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d'mars,
De l'autre côté des Pyrénées,
Un arnachiste du Pays basque,
Pour lui apprendre à s'révolter,
Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort,
Mais ils oublient qu'la guillotine
Chez nous aussi fonctionne encore.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
C'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
Et le roi des cons, sur son trône,
J'parierai pas qu'il est allemand.

On leur a dit, au mois d'avril,
A la télé, dans les journaux,
De pas se découvrir d'un fil,
Que l'printemps c'était pour bientôt,
Les vieux principes du seizième siècle,
Et les vieilles traditions débiles,
Ils les appliquent tous à la lettre,
Y m'font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
D'un sang qui coula rouge et noir,
D'une révolution manquée
Qui faillit renverser l'Histoire,
J'me souviens surtout d'ces moutons,
Effrayés par la Liberté,
S'en allant voter par millions
Pour l'ordre et la sécurité.

Ils commémorent au mois de juin
Le débarquement d'Normandie,
Ils pensent au brave soldat ricain
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
Ils oublient qu'à l'abri des bombes,
Les Francais criaient "Vive Pétain",
Qu'ils étaient bien planqués à Londres,
Qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
C'est pas la gloire, en vérité,
Et le roi des cons, sur son trône,
Me dites pas qu'il est portugais.

Ils font la fête au mois d'juillet,
En souvenir d'une révolution,
Qui n'a jamais éliminé
La misère et l'exploitation,
Ils s'abreuvent de bals populaires,
D'feux d'artifice et de flonflons,
Ils pensent oublier dans la bière
Qu'ils sont gourvernés comme des pions.

Au mois d'août c'est la liberté,
Après une longue année d'usine,
Ils crient : "Vive les congés payés",
Ils oublient un peu la machine,
En Espagne, en Grèce ou en France,
Ils vont polluer toutes les plages,
Et par leur unique présence,
Abîmer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
Un peuple et une liberté,
Au cœur de l'Amérique latine,
Ils sont pas nombreux à gueuler,
Un ambassadeur se ramène,
Bras ouverts il est accueilli,
Le fascisme c'est la gangrène
A Santiago comme à Paris.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
C'est vraiment pas une sinécure,
Et le roi des cons, sur son trône,
Il est français, ça j'en suis sûr.

Finies les vendanges en octobre,
Le raisin fermente en tonneaux,
Ils sont très fiers de leurs vignobles,
Leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
Ils exportent le sang de la terre
Un peu partout à l'étranger,
Leur pinard et leur camenbert
C'est leur seule gloire à ces tarrés.

En Novembre, au salon d'l'auto,
Ils vont admirer par milliers
Le dernier modèle de chez Peugeot,
Qu'ils pourront jamais se payer,
La bagnole, la télé, l'tiercé,
C'est l'opium du peuple de France,
Lui supprimer c'est le tuer,
C'est une drogue à accoutumance.

En décembre c'est l'apothéose,
La grande bouffe et les p'tits cadeaux,
Ils sont toujours aussi moroses,
Mais y a d'la joie dans les ghettos,
La Terre peut s'arrêter d'tourner,
Ils rat'ront pas leur réveillon;
Moi j'voudrais tous les voir crever,
Etouffés de dinde aux marrons.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
On peut pas dire qu'ca soit bandant
Si l'roi des cons perdait son trône,
Y aurait 50 millions de prétendants.



(Renaud Séchan - Hexagone 1975)

Sans commentaires...


02 janvier 21:10
Trois jours à vivre
L'interdiction de fumer dans les bars... l'info fait plus de tabac que la mise en place de franchises sur les boites de médicaments. L'année commence de manière sournoise, comme souvent, quand il s'agit de "rigueur".
Depuis que je ne fume plus, je ressens de manière plus importante la plupart des odeurs, et avec viennent des souvenirs perdus depuis une dizaine d'années... J'ai hâte d'être au printemps ( pour des plaisirs de redécouvertes) , un peu moins d'être dans les grandes villes ( et pourtant... j'ai besoin de m'y rendre, m'y abandonner). Oui, depuis que j'ai arrêté de fumer, je respire mieux... les gaz d'échappements.
Décidé de boycotter tout commerce en janvier à part Read & smoke, et LaPoste pour le courrier.

Trois jours disponibles avant la rentrée. Maigre, face à une montagne de bricoles...

 
?
   


03 janvier 21:29
Avec vue imprenable
Si je devais succomber aux charmes du libéralisme, je sais où j'irais... Je sais quel est l'endroit idéal...

Une apologie de New York



Hampshire House...



Fameux building, fameuse résidence, au bord de Central Park, avec un toit vert, vert de gris, "patina"...


par ici l'entrée




Entre 1,5 et 2 millions de $ le F2...



mais la vue est imprenable...



quand la nuit tombe...



les lumières de la ville renaissent chaque soir...


07 janvier 20:52
Interférences
Au deux-tiers de Plus encore, c'est pas que je deviens de droite (le clivage ne veut plus rien dire depuis longtemps), mais ça me rassure, paradoxalement, je sais pas comment dire.... Je cherche les liens avec Le grand bond en arrière
Samedi, portes ouvertes à salle des fêtes de LC. Comme je le craignais on a supprimé les balcons, et avec, le cachet de la salle. Viol. Envolé un pan du passé, le Mamba, c'était mieux....

Ce soir flotte la gravité, il y a une lourdeur dans l'air.


09 janvier 21:50
La Main noire
Réalisé "enfin" Inter girl. Après des mois de blocage, c'est encore en écoutant de la musique pas comme les autres, à la radio, que c'est arrivé près de chez moi. En quelques minutes l'affaire de la vision de la fille bohémienne au visage anguleux du CDI était pliée. Et je suis content du résultat.
Je me dis que les traits sont plus puissants quand c'est fait avec l'énergie de la folie plutôt qu'avec la lenteur de l'inquiétude. Quand c'est fait en quelques minutes plutôt qu'en dizaines heures.
Vive le post-moderne

D'une lourdeur, l'autre…


 

12 janvier 19:40
La possibilité du Nil
Maintenant, je bloque sur mes noces paysannes… Recherche d'inspiration, de voie d'aspiration, une implication… mais, comme le lycéen que j'étais, au pied du mur le dimanche soir face à sa dissertation à rendre le lendemain… Hier soir, dans la crise ambiante, Fred m'a dit qu'il faisait bien le salon de Paris et que je pouvais y mettre quelques toiles.

Je ne suis vraiment pas sur la même planète que les pipe hole pipe all pipe hall pipe Paul...




15 janvier 20:57
La possibilité du Nul
Avant quelques voyages au long court, un simple cabotage dans le monde/milieu de l'art contemporain français, synthétisé par d'autres, car j'ai de plus en plus de mal à le faire moi-même. La Biennale de Lyon ou le milieu tout simplement ? Pas le même point de vue général avec Cat… embêtant. Mais je me sens moins seul après quelques lectures…
Un journaliste, Olivier Cena, dans Telerama n° 3012 du 06 octobre 2007 :
Au départ est cette idée saugrenue des organisateurs de demander à 49 commissaires d'exposition : « Quel est selon vous l'artiste essentiel de cette décennie ? » Evidemment chacun prêche pour sa chapelle et pousse en avant un compatriote. Mais ça encore, cette mesquinerie, serait supportable si les oeuvres présentaient un quelconque intérêt. Or les salles des différents lieux (quatre répartis aux quatre coins de la ville !) montrent une succession de travaux scolaires sous influences, pour la plupart de piètres plagiats de quelques mouvements du siècle passé, du dadaïsme à Fluxus en passant par le pop art. Dans cet ensemble affligeant - et pour le spectateur lassant et déprimant - le pompon du cynisme mondain pourrait revenir soit au commissaire français Eric Troncy ressortant de la naphtaline les photographies insignifiantes des nymphettes de David Hamilton, soit à Michel Houellebecq (lui-même) exposant les décors grand-guignolesques du premier film qu'il réalise à partir de son livre La Possibilité d'une île, décors conçus par Rosemarie Trockel et Thea Djordjadze. Mais la concurrence est féroce (...) la traditionnelle tente militaire, la jeune femme qui fait un strip-tease en live, ou la balançoire pour jardin d'enfants en version géante (...) .

Les artistes ici présentés sont donc des pions que les joueurs manipulent dans le grand jeu - difficile d'être avec eux plus méprisant. Avec eux, mais aussi avec le public exclu de cette manifestation refermée sur elle-même (les fameux professionnels de la profession, pour paraphraser Godard), et qui ressemble à ces « pestacles » enfantins s'éternisant et n'amusant plus que les participants. Alors se pose la question, la véritable question de cette Biennale : quel type de relation ces commissaires entretiennent-ils avec l'art pour avoir accepté un jeu aussi stupide et dédaigneux ? Ils exposent l'impuissance, l'ignorance, la prétention, la vanité, à tel point que l'enthousiasme initial du spectateur commençant sa visite se transforme en colère, puis en tristesse, puis en ennui. Alors, face à tant de cuistrerie vient en dernier ressort le mot : ridicule, comme une espèce de bouclier, parce qu'il faut bien se défendre et tenter de garder intacts son plaisir, sa passion, son amour de la vie et de l'art. Ridicule comme ce groupe de nihilistes sans envergure que Dostoïevski décrit dans Les Démons, en se moquant de leur idéalisme de façade sous lequel se cache pour certains la perversion, pour d'autres le goût du pouvoir, pour d'autres encore la haine d'eux-mêmes - pour tous l'envie et la jalousie. Oui, il faudrait avoir le talent de Dostoïevski pour décrire avec humour cette microsociété-là, qui se fiche de l'art et des artistes - en espérant qu'elle ne porte pas en elle, comme dans Les Démons, le germe d'un nouveau totalitarisme.


Des lecteurs / réactifs à cette articles:

1- C'est pas facile pour un étudiant des Beaux-Arts à qui une poignée de profs (artistes de 4ème zone) enseigne avec cynisme ou bêtise (voire les 2) que c'est cela qu'il faut faire pour être appelé un artiste et qu'ensuite un petit milieu très frileux (les critiques d'art) n'ose s'écarter de la doxa du tout-génial de la CREATION, surtout quand, cerise sur le gâteau, le politique démago finance ...

2 - La biennale d’art contemporain de Lyon est l’illustration de l’épuisement intellectuel de l’art des BOBOS. Quel mépris pour le simple visiteur qui assiste à l’auto gratulation d’un milieu endogame. De consanguinités en réseaux de copinages, les maitres du jeu contrôlent en France l’art d’aujourd’hui, malheur à celui qui ne pensent pas comme eux. Cette biennale est d’une vacuité affligeante.

3 - Soyons clairs : j'adore l'art contemporain et je pourrais parler pendant des heures de certaines oeuvres qui m'ont enthousiasmée (ah l'expo sur la nouvelle scène chinoise au Musée d'Art contemporain de Lyon il y a quelques années). Et pourtant je ne peux que souscrire à chaque ligne d'Olivier Cena. A la sortie de la Sucrière, un seul mot : inepte. Le visiteur est complètement ignoré.

4 - Entièrement d'accord avec O. Cena Je fréquente les biennales depuis un certains temps. Depuis qu'elles ont quitté la Halle Tony Garnier, elles n'ont cessé de devenir plus en plus médiocres.

5 - Ce que j'ai vu à la Sucrière n'est que le résultat de subventions et de copinages ; et est de plus très mal agencé. Il existe,heureusement, un art contemporain mais c'est ailleurs qu'il nous le faudra chercher. (un peu comme pour les livres et surtout la musique où on trouvera plein de bons groupes, dans plein de petits concerts.

Et le mail de François :

salut Alain,

pour l'article sur la Biennale, c'est ce que je pense de pas mal d'expos : les "artistes" ou les organisateurs ou les 2 à la fois se font plaisir, mais je ne sais pas où est le public dans toute l'histoire ? pour ce qui est de la biennale en particulier, il me semble que ça fait la 3ème biennale de suite que les critiques sont plutôt négatives ! et puis, il semble que la France en général ne soit plus du tout le phare au niveau de la création artistique "moderne"...
par contre, soyons un peu méchant (si, si !) HP aurait pu être commissaire à la biennale, ça aurait été autant le "foutage de gueule" du public !!!

après, pour ma part, je ne fonctionne qu'aux sentiments et à la nouveauté et je suis déjà trop âgé pour créer un nouveau courant, donc, je n'essaie, aussi bien au niveau de l'écriture que des arts plastiques, de me faire plaisir et de faire "plaisir" aux autres... donc je ne pourrai jamais être "classé" dans les "modernes" !
pour l'article "caca", je comprends bien la révolte contre l'industrie du disque ou d'autre chose, mais c'est du bizness et la seule façon de ne pas avoir à s'en plaindre, c'est de ne pas y participer, aussi bien en tant qu' "artiste" qu'en tant que "consommateur" et se méfier, évidemment, des envieux (ceux qui ne peuvent pas profiter du système), enfin, bon, je pense qu'il faut découvrir un autre moyen de se faire plaisir de chaque côté de "l'art" (auteur/public), peut-être comme pour certains au niveau de l'internet, mais ça ne durera pas longtemps, trop de temps pour chercher et tellement de merdes dans le lot, ce qui fait que beaucoup arrêtent tout simplement de chercher sur le net et ce ne sont pas les moteurs de recherche qui aident vraiment....
enfin, voila
à +
françois

Bon, heureusement il y a le Baaoumm ... !!!


20 janvier 21:20
Et si c'était vrai ?
Fini le Plus encore... Un grand père communiste, un cousin trotskiste... je suis pire, je suis cynique et réaliste.
Mon livre à la BM de LC ? Du travail ici ? Des fois, je me demande s'il ny' a pas un complot à LC, une sorte de Truman Show... du mal, beaucoup, à être prophète... tant mieux, tant pis.
Mais d'une manière plus globale...

Parfois je me dis que ma façon de voir mon environnement est assez mauvaise. Je me demande s'il ne faudrait pas que je vois un psy (...) j'ai une vision assez négative de la société, de mon pays, des gens qui peuplent ce pays et en gros du système tout entier. Je me demande parfois si je ne suis pas complètement parano (se poser la question est déjà un signe flagrant).
J'ai le sentiment que le système police/justice n'est pas fait pour me protéger. Je me fait l'idée, sans doute fausse, mais j'ai du mal à penser autrement, que si on me vole ou on m'agresse dans la rue, l'affaire sera systématiquement classée sans suite. Je sais que si mon opérateur téléphonique décide de m'arnaquer de 10-20 euros par ci par là, je ne pourrais pas faire valoir mes droits. (...). Si je me fait agresser et que je me défends avec ce que j'ai sous la main, je sais que je pourrais être accusé d'agression à mon tour. (...). Je sais aussi que de très nombreuses catégories de la population, appelons les « les notables », peuvent me faire subir n'importe quoi n'importe comment, à part me perdre comme client, ils sont pratiquement inattaquables. Un avocat peut m'arnaquer, un médecin peut me rendre malade, ma banque peut m'imposer des frais cachés, mon assureur peut me tromper sur ses contrats, mon opérateur téléphonique peut biaiser toutes les règles du commerce, un huissier peut me spolier, un notaire peut se servir, un politicien peut favoriser ses amis, etc... et face à ça, il m'est pratiquement impossible de faire valoir mes droits (coûteux, long, compliqué), et je sais que je me retrouverais isolé face à des institutions ultra puissantes, et si la faute est reconnue, les réparations seront faibles. Etc, etc, etc.

J'ai d'autre part l'impression que le système est complètement verrouillé à tous les niveaux. Économiquement toutes les places me semblent prises et il me semble qu'il faut demander des autorisations à tous les niveaux pour créer quelque chose, toutes les activités humaines me semblent complètement encadrées. Ne serait ce que d'installer un étal sur un marché (...). Au niveau politique c'est aussi complètement hermétique, si on a pas fait l'ENA ou Science Po (...) . Dans le milieu des médias ou du show business tout me semble fonctionner à coup de renvoie d'ascenseur, de copinage, de coucherie, de népotisme. Au niveau du partage du territoire, les endroits sympas sont hors de prix pratiquement inaccessible à la classe moyenne, quand on veut construire c'est toute une prise de tête juridique, et quand on est pauvre on se retrouve coincé dans des cités dortoirs multiraciales. Louer est extrêmement compliqué en raison des garanties demandées si bien que changer de logement est une affaire très difficile pour beaucoup. Etc, etc, etc.

Je crois de plus que la puissance créatrice et productrice des individus est méthodiquement annihilée. La force de la France était ses créateurs, ses artistes, ses auteurs, ses artisans, ses inventeurs, ses cuistos, etc. Tous ces gens indépendants dont le principale talent consistait à avoir de l'imagination et du savoir faire et de l'exercer librement, de manière indépendante. Aujourd'hui, le créatif travaille dans la communication et est beaucoup moins bien payé que le vendeur. Celui qui sait écrire est pigiste aux ordres, circule en métro et vit dans un studio tandis que le représentant en espace pub gagne 5 fois son salaire. L'ingénieur bac+5 débutant gagne autant que la secrétaire, et ne dépassera jamais le salaire du vendeur moyen. Le créateur de logiciel fait le boulot ingrat , est bien moins payé que celui qui exploite le logiciel. L'artisan d'art gagne moins que son négociant. L'inventeur se fait dépouiller. Le cuisto devient salarié dans l'industrie alimentaire. Tout ce petit monde oscille entre chômage et job sous payés ou dans l'univers ingrat des free-lance. Et alors que les métiers créatifs et productifs sont dévalués, les métiers improductifs et non-créatifs de juristes, financiers, vendeurs, pute etc. ne connaissant pas la crise. La créativité n'est plus reconnue et l'indépendance est découragée.

Je considère les hommes politiques et le pouvoir en France en général comme étant complètement corrompu. La corruption est même arrivé à un tel niveau en France qu'elle est devenue légale. Les grosses affaires de corruption/favoritisme/enrichissement n'aboutissent pratiquement jamais. D'autre part, le favoritisme, le placement d'amis, la remise de postes dans les conseils d'administration et aux têtes de grandes entreprises des fonctionnaires d'Etat (affaire Jaffré, Messier...) sont considérés comme des faits normaux. J'en suis par ailleurs venu à penser que pratiquement aucun appel d'offre ne repose sur des critères qualité/prix mais font l'objet de tractations occultes. (...) .

Je considère aussi que le monde des idées est totalement sclérosé en France, que le milieu intellectuel est entre les mains d'un petit groupe d'éditeurs, d'hommes de médias et d'hommes de réseaux, d'un coté des idées sans intérêts, voir consternantes de connerie, très peu partagées dans le peuple, obtiennent un écho démesuré, jusqu'à ce que le peuple les adoptent, et d'autre part, tout un pan de la pensé est bloqué par ces mêmes intervenants. Il y a un refus de débattre en France, c'est le phénomène « pensée unique » dont on arrive pas à se débarrasser. Ajouté à cela le phénomène « politiquement correct ». Le moindre penseur qui dévie se fait dégommer par les médias et l'intelligentsia en place. Pour accéder au milieu intello parisien, où tout se fait, il faut faire toutes sortes de compromissions. Enfin, un certain nombre « d'intellectuels » ayant à peut près tous les mêmes idées monopolisent quasiment tout les médias et ont une certaine puissance dans le monde politique, économique et médiatique (BHL, Minc, Attali, Sollers, Adler, Rufin, Beigbeder ...), et ceux qui ont des idées opposées sont souvent considérés comme des ennemis à abattre et sont interdits d'antenne et d'édition. Etc, etc, etc.

Je pense aussi que le milieu de la création et de la culture en France est complètement dépendant du système en place. Le cinéma ne fonctionne qu'avec des subventions d' État et le financement des chaînes de télévisions proches du pouvoir. Les distributeurs sont aussi très liés au pouvoir en place (Gaumont= Seydoux, Bolloré, Dassault=contrats d'Etat, UGC= Vivendi=contrats d'état, MK2=Marin Karmitz=militant de gauche). Le milieu de l'art est complètement sous perfusion du ministère de la culture. Il n'y a pratiquement pas de musées ou de fondations privées en France. La création télé est dépendante de la télévision d' État et même les chaînes privées sont dépendantes de l'État pour les autorisations d'émettre. Tout ce qui est journaux/magazine/livre est entre les mains de sociétés liées à l'État. Même le milieu de la musique se retrouve dépendant de majores qui sont dépendantes d'actionnaires qui ont comme client principal l'État. Bref, aucune expression réellement contestataire ne peut émerger de ce cloaque là, un créateur, pour percer, devra d'abord apprendre à plaire à ce milieu , ceci expliquant je pense la platitude de la création française, tous domaines confondus. Par exemple, je pense qu'en France des auteurs comme Manson, Eminem, Bret Easton Ellis, James Ellroy auraient été empêché de s'exprimer dès le début, ou relégué à la marge, sans relais dans les médias. Des émissions de télé comme X file, South Park et autres séries américaine décalées qu'on a aujourd'hui auraient été complètement dénaturées par « les impératifs de production ».Cameron, Carpenter ou Verhoven n'auraient jamais pu sortir leurs premiers films. Etc, etc, etc. (...)

Je crois aussi que le pouvoir en place est ultra-puissant, qu'il est impossible de lui échapper, qu'il est impossible de le renverser aussi. Il est omniprésent partout, ses dogmes sont rappelés en permanence. Il intervient à tous les niveaux de l'existence. Il s'occupe de la naissance, de la mort, des unions, de la sexualité, de tout. De plus l'expérience révolutionnaire et contestataire en France fait qu'aujourd'hui l'État s'est complètement blindé à tous les niveaux. Un mai 68 serait impossible aujourd'hui (cf grèves étudiantes depuis 1986). L'interruption du service militaire , l'interdiction des armes , la pénalisation de l'autodéfense et en parallèle l'ultra-professionnalisation des forces de maintiens de l'ordre et l'omniprésence des sécurités privées fait que la confrontation avec le pouvoir est devenue impossible. Il ne reste que les élections pour changer les choses, mais les différents partis ne proposent pas de vrais alternatives.

Je crois qu'il n'y a pas de vrais contre-pouvoir en France. UMP ou PS ont à peu prêt le même programme et passer d'un parti à l'autre ne change rien. Les petits partis sont là pour donner l'illusion de la démocratie et au mieux se contentent de miettes (...) .
Je crois que la doctrine républicaine est devenue une sorte de religion. C'est devenu la religion officielle. Elle vient en concurrence avec les autres religions. C'est une religion intolérante, ne pas croire en elle fait de vous un hérétique et c'est sévèrement puni (...).

Les médias expriment à peu prêt les même idées et la même vision sur tous les sujets importants. Tout ces médias sont dépendants du système politique et économique, n'assument plus leur rôle de contre pouvoir depuis belle lurette, ne cherchent pas à exposer la réalité d'un pays, mais à influencer le peuple par la manipulation, le mensonge ou l'omission, empêchent les dissidents d' avoir une visibilité, mettent en avant les collabos, donnent une image favorable des tenants du pouvoir. Etc, etc, etc.

par Chctype

Ah… les complexités protectrices !
Et la fils-de-cratie, sauf pour moi, surtout pas pour moi.



Rien a changé...


(à part un peu Daniel Darc)


24 janvier 21:45
Géants avant la lettre
Une nouvelle vague rock britannique déferle. D'abord sur la côte parisienne (sic). Wombats, The Hoosiers, 1990's… Je me remets de plus en plus à l'écoute de Lenoir, je remets mes oreilles dans ses mains, bien que j'aime pas tout dans le bonhomme, mais j'y reviendrais plus tard (à moins que cela soit déjà fait sous d'autres formes, du moins avec des personnes à la pensée un peu comme la sienne…) .
Il y avait, il y a quelques soirs, une white session de Tue Loup. Je les avais oublié. Ca revient comme un point de fixation, qui rassure pour se dire qu'on peut sortir de nulle part en France, de la campagne, pas des beaux quartiers ou des belles banlieues, et "réussir". Je suis passé dans ma vie musicale de Tesche à Flair/Austin, c'est comme passer de Tue Loup (même origine dans la toponomie ) à Phœnix (même...). Maintenant, j'en suis à un point critique...
Pourquoi Tue Loup est moins connu que Naast, BB Brunes (burnes?) et leurs c(l)ônes/clowns, alors qu'ils sont meilleurs ? Le Fric et le "show bizz"!
On est dans une société où l'on a tendance à mettre la charrue avant les boeufs et des pseudo-stars, via le marketing, sur un trône. Quel que soit le pays, l'activité. Remarquez, un trône ça peut servir à leurs productions...

Passé devant Roger dans Yahoo. Je sais pas ce qu'est devenu Alex de Flair. Aux dernières et lointaines nouvelles, il était à HK.

The truth be told, the truth be told
I'm worried about the future holds, the future holds
I'm starting to worry about Ray

The truth be told, the truth be told
I'm worried about the future holds, the future holds
I'm seriously worried about Ray

They say the future's out to get you
You know that I won't let you fall
They say the future's out to get you
You know that I won't let you fall

The truth be told, the truth be told
I'm treading on my tippy toes, my tippy toes
I'm starting to worry about Ray

The truth be told, the truth be told
I'm treading on my tippy toes, my tippy toes
I'm painfully so worried about Ray

They say the future's out to get you
You know that I won't let you fall
They say the future's out to get you
You know that I won't let you fall
No!

They say the future's out to get you
You know that I won't let you fall
They say the future's out to get you
You know that I won't let you fall

The future's out to get you, the future's out to get you, oh
The future's out to get you, the future's out to get you, oh

The truth be told, the truth be told
I'm worried what the future holds, the future holds
I'm so tired of being worried about Ray

(The Hoosiers - "Worried About Ray" 2007)


 

31 janvier 21:27
L'âge de glace
Ca y est, j'ai trouvé à qui me faisait penser la voix de Damon Gough : Morrissey. La voie, par contre, me semble unique… barbe, bonnet & mélodies...
Du mal à écrire, lire, chanter, réfléchir, construire. Je me suis trop endormi. Mon cerveau n'arrive plus à plier... c'est comme quand on a un membre immobilisé pendant plusieurs jours. Obligé d'aller au kiné pour le rééduquer....
Me remettre à l'action m'a fait du bien. Envoyer un nouveau manuscrit à d'autres maisons, tenter... depuis cinq ans, beaucoup de choses ont changé, à commencer par moi. Pourtant...

Se mettre en valeur sans tomber dans le narcissisme… pas facile, le juste milieu. J'y suis jamais arrivé. Ni à me mettre en valeur, ni à pas être narcissique. Tout faux.


Février 2008


02 février 20:40
Silent sigh
NY est revenu dans mes rêves cette nuit. Rêve long, rêves longs, en plusieurs séquences, plein de choses, plein de gens…
Je suis avec un groupe de personnes, on "visite", on suit un parcours. Un couloir…. On passe devant un gymnase…. C'est celui de UCLA ! Je rentre sur le terrain, voit le mur où est inscrit le palmarès du club… il y a de plus en plus de monde qui passe devant le mur…. Il y a même Fred. Et aussi une jeune femme, toute petite, (plus petite que Sakozy, c'est dire) qui a perdu quelques 25 exemplaires de son manuscrit un peu plus tôt dans le rêve, lors d'une équipée sauvage (souvent sauvages les équipées) et qu'on a retrouvé dans un sale état. Je reste avec elle. On va dehors. Superbe panorama sur NY, du haut de la butte où nous sommes. On reconnaît l'île de Manhattan, les buildings, les fumées… UCLA à NY ?!?!?!
Et je me rappelle pas avoir pris l'avion… ou si peu…

Fred = expo à préparer pour début mars.
Jeune Fille + manuscrit = écrivain = moi, ceux que je viens d'envoyer à des maisons d'édition.
Salle de basket = j'ai vu les dernières minutes d'un match hier soir, dans la vieille salle de Cholet.

L'atmosphère de lycée-école est à rapprocher de 21 Jump street que je revois depuis le début de l'année...

 


15 février 16:26
Amour, quand tu nous tiens…
Plongé hier avec Pol dans de vieux ordinateurs, pré-windows95... Les fameux C / dir cd.. et des "jeux cultes" genre GP et Pacman... des rétro-façons de tuer le temps en perspectives...
Du compromis à la compromission, des fois c'est pas loin. Concessions ? La Saint-Valentin d'hier m'a finalement fait du bien... Bien

What if there is nothing else for us after all this
I don't care, I don't mind, just as long as we find sometime
Just come back and I'll stay out of the way
An be all the things you need
Another mouth to feed

How can I be sure again, once more
How can I find time to be with you again?

How can I give you the answers you need
When all I possess is a melody?
Yeah, how can I take up the air that you breathe
When all I possess is a melody?

How can I be sure, again, once more?
I don't care, I don't mind, just as long as we find some time
When you come back I'll go out of my way to be all the things you need
Another mouth to feed

How can I give you the answers you need
When all I possess is a melody?
Yeah, how can I take up the air that you breathe
When all I possess is a melody?

How can I find time to be with you again?
When you come back I go out of my way
And be all the things you need
Another mouth to feed


(Damon Gough - How ? – 2002)

Mais "Syd" est mort... j'ai appris ça.


16 février 16:45
Water pistols
Cat m'a dit d'aller seul aux Etats-Unis. On partira peut être ensemble vivre quelque temps au Canada pour son boulot. Crys m'a trouvé un plan intéressant pour NY. Je demanderai conseils à Dido. J'ai trop rêvé pour ne pas y aller. C'est dans mon destin. Au revoir Simone a réveillé les clichés de fausse plénitude... Virgin Suicides, soleil sur arrière-cour de maisons de quartier résidentiel… paysages de 21 jump street et routes de Broken flowers... j'y suis déjà... depuis longtemps ! Indes, Brésil, ou USA, à chacun sa culture.

Central fermé depuis jeudi… stores baissés depuis hier.

Voilà. Le Sid Vicious local est mort et a rejoint le Johnny Rotten local, pour reformer les Pistols au Paradis. Enterrement entraînant…
Un après-midi gris. Un après-midi à écouter du grunge ou du son nord-américain. Not if you were the last punk on Earth... the last punk-junky on Earth and LC. Jacky the junky...

So we restore harmony
Smooth the lines on the face of an old enemy
But there's no wood on the fire again
We could meet in a place you know where
I know when to go
Skimmed like a stone on the water
Fall with no trace to lie permanently
Ooh

Into the valley we roam, where we fumble around
Till we find our way home
Yet all we have is an old ball of string
Will it reach to the end of this dark labyrinth
No

Skimmed like a stone on the water
Fall with no trace to lie permanently


( Damon Gough - Stone on the Water )


21 février 21:10
L'ordre des choses
Commence à sentir la pression. Comme d'habitude, je l'attends pour me mettre avec concentration au boulot. Deux tableaux à faire d'ici une semaine. Mais j'ai du mal... depuis presque un an, entre Sarkoland et le Forum, j'ai beaucoup perdu intellectuellement. Je me laisse abrutir au lieu de me consacrer à ce que j'aime, au lieu d'écouter ce que j'aime. Et je suis trop dans le passé. Futur trop incertain dans un présent grippé.
21 Jump Street début années 90 et les vieux PC qui vont avec... un peu de ceux que j'ai redécouvert en vrai il y a peu. Début 90, pas d'internet, pas de téléphone portable... un autre monde.

Dubuffet n'aimait pas les normes, ça me rassure… sortir des codes, rester avec l'innocence, y a pas que moi ! Pollution des réseaux "officiels" et la politique, l'académisme… art des marginaux = art brut = opposition à art culturel institutionnel des bien-pensants. Forcement ce que je fais ne pourra aller dans le sens des snobs, intéressés par le succès et l'argent… vu que je ne pense pas aux normes.
La créativité se trouve plutôt, et souvent, chez les marginaux, les vrais fous, qui créent pour eux et pour un public imaginaire, pas pour un public précis.
L'éducation nationale ne prend en compte qu'une forme d'intelligence, et pas de mélange, ne pas aller au-delà de ce qu'on a appris, et l'on doit dire que Racine est bien sinon on ne pense pas bien. Ne pas être soi-même. Art fin de race, cinéma fin de race, culture fin de race… en France. Time a peut-être raison, mais ce n'est pas les médias français qui diront que la culture française est morte. Un certain nationalisme est né il y a peu, qui se veut tout à la fois moderne, mondialiste, le tout en gardant des défauts bien français, du conservatisme (gauche et droite) minable et sans éducation. Politique de caste en France : si tu n'es pas d'une grande école tu n'as pas de droits : aux USA on met à l'honneur ceux qui partent du bas et arrivent en haut.

PC à formater. Grrrr…. Pourquoi ça vient à la fin des vacances et pas au début ? Ca attendra bien les prochaines, tant pis pour la lenteur.


28 février 20:49
Soleil et brouillard
Trouvé L'amour est un chien de l'enfer tome 1 … j'irai le chercher samedi prochain en allant faire un tour à Paris au Salon du foot. Au bout de plusieurs semaines de confrontations d'images dans ma tête, Football rivalries a pris forme. Deux tableaux pour l'instant, peut-être trois. La technique du crachat et du torchon conséquente d'un travail mal aimé de ma part (+ énervement) a transformé en quelques minutes le tableau d'hier soir de "mauvais" à "pas mal". Je serai prêt pour l'expo au salon.
"Ils" ont arrêté la diffusion de 21 jump street comme ça, en plein milieu de la dernière saison, pendant les vacances des "petits parisiens"… Reste la saison 1, au rythme d'un épisode par semaine le dimanche soir…

Deux vendredis de suite où le ciel est étrange, partagé entre soleil et brouillard. Comment sera demain ?

Ploutocratie ou autocratie ?

Baby tell me please
Is this a dream
Spending the night with you
Beneath the cherry trees
Just make a wish and everything comes true

Out the windows of my bedroom
Through the backyards of our neighbors
But I didn't leave you waiting
There was endless concentration

Then the moon swept down to greet us
It was warm and made of flowers
Into vines that barely reached us
Climbing higher than forever

Baby help me please
In knowing this
'Cause showing never tells
Was it just a breeze
Was it a kiss
Breathless exquisite chills


(Au revoir Simone - Through The Backyards Of Our Neighbors )



Mars 2008


01 mars 16:55
L'économe et le sens de l'histoire
Nouveau mois. Il y a un emménagement à côté, dans feue la maison transformée des grands-parents… Cat va en aménager une qui aurait pu être celle-ci (au niveau des travaux, de l'ancienneté, de "l'histoire"…). J'ai vraiment raté ma vie immobilière...
Mon genou me fait mal depuis plusieurs mois malgré un repos et des médicaments. Forcement je repense à l'opération de 1994…

Fini le troisième tableau pour l'expo…

Une semaine pour refaire mon site. Le temps d'un nouveau lifting du site est venu. Après avoir été inspiré par FCBarcelona.com et VincentGallo.com, le nouveau visage (forcement je pense à 1993....) sera sous la cyber influence de Coupland.com. Toujours à la recherche de la perfection au seuil du minimalisme. Dans cette quête, je suis tombé sur 1ère page web de l'Histoire...

Le vent pousse déjà au sol les feuilles blanche du cerisier… Ca serait mieux avec un peu de soleil, comme dans une ritournelle d'Au revoir Simone…

Ce soir, on va au Jardingue avec ma bande d'artistes.

 

I saw it coming
I just thought that you should know
I'm feeling better every day
I'm only waiting if you stay
So don't feel bad
Your faith was an illusion
And you're as loyal as your faith
Will let you be

Your expectation
It's not hard to live without
I'm feeling better every day
And emptiness still leaves a space
So don't feel bad
You lost all your emotion
And may you find all your relations
Will keep you free

A careless bird is complicated
An empty nest still leaves a space


(Au revoir Simone - Stay Golden)


 

04 mars 19:33
Neige brûlante
La neige est tombée un peu aujourd'hui. Ah oui… les giboulées de mars. Elle a vite fondu dans une journée speed d'une semaine folle.
Vu Fred cet après-midi pour lui passer les tableaux pour l'expo au salon. Pris des livres à la bibliothèque. Commencé d'ailleurs hier à lire Je vais bien ne t'en fais pas d'Olivier Adam. Ca fait des mois que je n'avais pas lu de roman. Celui-ci est "facile". Déjà atteint la moitié ! Un peu fade, plat, beaucoup de clichés de gauche, pourtant il y a quelque chose que j'aime. Probablement l'histoire banale et le fait que j'aurais pu l'écrire…
J'ai remarqué qu'il y avait de plus en plus de fautes à "haut-niveau" : sur le site de RTL2, dans la rubrique "fréquences", ils écrivent Villard-de-Lans "Villars de Lens"…. Bon à part ça le népotisme va bien. A force de se reproduire entre eux, ça fait forcement des erreurs…

Le kitsch est-il laid ou beau? : le kitsch est très intéressant car il correspond à une certaine classe. Je ne parlerai pas de classe sociale car je ne veux pas m'appuyer sur l'élément économique. Disons que le kitsch correspond à une certaine classe intellectuelle: une personne peut être très riche, économiquement, mais être, du point de vue intellectuel, un vrai prolétaire. Et vous pouvez trouver des paysans ou des ouvriers qui, intellectuellement, appartiennent à la classe dite supérieure. Ce qui est frappant, c'est que les classes intellectuellement inférieures trouvent beau un objet que les classes intellectuellement supérieures trouveront kitsch, c'est-à-dire laid mais d'une laideur tellement intéressante qu'elle est exposable: l'intellectuel new-yorkais peut aimer les nains en plastique de Walt Disney que l'employé de banque lui aussi trouve très beaux mais que le professeur d'université trouve très laids, et qui redeviennent beaux pour l'artiste homosexuel... Il y a là un cercle sans fin. (Umberto Eco - Lire Magazine n°361 janvier février 2008)


09 mars 20:43
Paris blues
Le train part de la gare de Lyon. Une nouvelle nuit s'étend sur Paris.
Le train me ramène vers mes chantiers perpétuels.
Pas de spleen de Paris, plutôt un blues quand je quitte la ville pour revenir ici.



Paris, un jour après Lyon…




Triangle Concorde-Madeleine-Opéra.
Mode plus récente… ou Lyon dans deux mois.

J'aime regarder ce grand cirque vivant où les formatages définissent le prévisible.
Indigènes et touristes ne se partagent pas les mêmes zones.
Je suis un oiseau de nuit et mes textes sont des chants d'un oiseau de nuit.

C'est à Paris que tout à commencé pour moi, insidieusement, pour l'écriture poétique, sur les traces de James Douglas Morrison, avant de rapidement m'émanciper.
Rapport entre baisse de l'inspiration et baisse de mes séjours à Paris ?
Ce qui me manque ici, ce sont les lumières de la ville de lumière, de la rue qui vit la nuit… la vie, ce cirque...

Hey mec ! c'est Paris…



P.A.R.I.S.

Paris





15 mars 22:07
Sous le signe du Taureau
Cet après-midi, je suis allé aux portes de Lyon, et j'ai rencontré André Velter qui faisait une dédicace à la Maison Jaune. Une semaine jour pour jour, heure pour heure, après le salon du foot… difficile de faire plus éclectique…
Fait dédicacer Zingaro pour l'anniversaire de Cat. C'est un peu ce livre qui m'avait lancé dans la poésie illustrée. Parlé du circuit du manuscrit entre autres après lui avoir indiqué que je lui avais envoyé La Cité des Clés et un manuscrit dans la même enveloppe, ce qui doit me distinguer de la masse des manuscrits reçus.


29 mars 18:25
Invalide mais pas incapable
L'hiver semble enfin toucher à sa fin, après un week-end de Pâques aux tisons. Il est temps d'écouter Homegrown de Dodgy : un samedi, un des premiers à être printanier.... Moins drôle quand on est assis dans un fauteuil derrière une fenêtre... Je n'ai jamais eu le regard sur les handicapés qu'on certaines personnes, car très tôt habitué... enfin bon, on est dans une société de tentation, d'exclusion et forcement de violence... une pétition à signer, ce n'est pas parce que c'est moins tendance et people que le Sidaction que ça n'existe pas. Je sais, on a pas beaucoup parlé de ce sans domicile fixe mort de froid dans son fauteuil cet hiver...

Discuté mardi avec un couple néerlandais habitué du Central et résidant dans la grande banlieue nord de LC. Chez eux, on juge les artistes sur leurs œuvres, pas sur leur parcours académique... c'est logique, je sais, pourtant en France, ça peut-être un peu "diffèrent"... L'été artistique sera chaud à LC et dans la région, entre ceux qui ont le bon goût et ceux qui n'ont pas eu la "chance" de faire les beaux arts... Des cliques et des claques...

Soirée lecture et musique d'Ivan très sympa, jeudi à Lyon. Ca fait du bien de roder dans les ruelles de Lyon la nuit. Ca nous a fait du bien avec Cat de passer la journée ensemble. Hier soir, on s'est regardé au lit Arizona Junior, retrouvant l'humour spécial des frères Coen. Ecrit le début de 2 textes. Toujours des villes ou des gens, NY ou LC… rédigé mon manifeste musical. Réemprunté à la bibliothèque La maison des feuilles, "lu" il y a quelques années en élcaireur de feu... Une qunizaine très littéraire. Loin des coteries mondaines…

Regardez toutes ces couleurs...

 

Beep beep beep beep beep beep beep
go the horns in the cars in the street
we walked away from the lover's leap
opposite directions
synchronized feet
wait wait wait wait wait wait wait
for the time it takes a heart to mend a break
how many moons are reflected in the lake
can you wait forever if time is all it takes
despite all the warnings
I landed like
a fallen star
in your arms
beat beat beat beat beat beat beat
goes my heart on the side of my sleeve
whispering something I can hardly believe
let me take the lead
cos love is all we need...

( Simone White - Beep beep song )


 

30 mars 01:36 (l'heure perdue)
Venetian dream
Il y a quinze ans à peine, je m'embarquais dans un train avec une dizaine de jeunes du lycée pour un voyage onirique vers Venise...

Il y a quinze ans à peine... il y a quinze déjà...
ma mémoire est certaine et ma tête elle ne ment pas... un truc comme ça pour la 1ère fois... des histoires de porcelaine.... j'en ai connu.... après ça...



Ah... Venise... Lido Campanile...

Ivresse du rêve éveillé...

j'y repense, je recherche... j'y retournerai...





31 mars 00:29
Faites de beaux rêves
Les petites affaires continuent au fil du temps. Hologram est devenu Hollowave à cause d'un, ou grâce à un groupe vulgaire japonais… je suis presque jaloux de pas avoir trouvé ce nom… je me suis souvent dit que ça ne serait pas moi qui trouverai car je suis trop perfectionniste. Ca avance…

Pas mal de lectures en ce moment. Poid léger d'Olivier Adam (bof), Verso n°132, Poèmes Epars n°42, des livres sur Dada.
Discussion hier soir sur nos rapports à l'écriture avec François.
Pas mal d'écritures en ce moment…

Cat est partie une semaine sur la côte…
Et moi je rêve de Venise…

1993 – 2008 = 15 ans !!!
2003 – 2008 = 5 ans…

Retourner… après Sète…

Au bout de la nuit…
Je jette des bouteilles dans l'océan du passé…


31 mars 23:09
Devenir aigri
Je ne sais pas si c'est l'odeur du printemps qui se pointe, avec des narines propres depuis que je ne fume plus, depuis sept mois.. je me rappelle à ces parfums de jeunesse… découvertes, thés, Nadège, Nadia, etc.

Est-ce une crise de la trente-cinqu-(h)aine vieillesse qui commence, la ? La stagnation depuis des mois ? La sensation d'avoir perdu mon inspiration, mon côté beat génération, comme dirais Alain Wexler, qui s'évanouit… je sens que je m'encrasse, m'engourdis…. Lentement et dangereusement.
J'ai pourtant des dizaines d'années pleines de bonnes choses devant moi…
Je deviens de plus en plus aigri depuis quelque temps. Mais je sais que ça ira mieux bientôt.

Sentants moult odeurs... mon odorat s'est re-développé. Le moindre bois coupé me remplit de vie.

Devenir gris
Devenir gris

One man on a lonely platform
One case sitting by his side
Two eyes staring cold and silent
Show fear as he turns to hide

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)

Un homme dans une gare isolée
Une valise a ses cotés
Des yeux fixes et froids
Montre de la peur lorsqu'il
Se tourne pour se cacher

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)

Sent la pluie comme un été anglais
Entends les notes d'une chanson lointaine
Sortant de derrière d'un poster
Espérant que la vie ne fut aussi longue

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)

Feel the rain like an English summer
Hear the notes from a distant song
Stepping out from a backdrop poster
Wishing life wouldn't be so long

Devenir gris

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Devenir gris

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Devenir gris

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Devenir gris

Aaah, we fade to grey (fade to grey)
Aaah, we fade to grey (fade to grey)

(Visage - Fade to grey - 1980)





Avril 2008


01 avril 23:39
Poisson d'avril
Après trois ans et demi de vide, j'ai appelé aujourd'hui M. Elle a peut-être cru à un poisson d'avril. Je lui ai dit que tout allait bien. J'ai demandé si elle allait "bien". Elle m'a demandé où en étaient mes projets. Je lui ai dit que j'étais de plus en plus le pire businessman de la Terre et qu'on pouvait pas être à la fois businessman et artiste, qu'il fallait choisir, et que ceux qui paraissent l'être jouaient un peu sur les apparences. Je lui ai dit qu'Andy Warhol était l'exception qui confirmait la règle.
On s'est demandé et dit plein de choses, vu qu'on a communiqué que par quelques mails ici et là depuis septembre 2004. Ensuite, comme j'en avais pas fini avec mon passé, j'ai essayé de retrouver la fille de la boulangerie d'à coté…
J'attends des nouvelles du passé… enfin j'espère.
Ca faisait longtemps que le titre de l'article n'avait pas été si juste…


 

03 avril 00:46
You're supposed to be my friend
Hier, mon imprimante a enfin lâché après presque 10 années de service. Peut-être pas au meilleur moment, puisque d'importants investissements et charges fixes vont bientôt pointer leur nez. Rechanger du code dans mon site. Un demi-après-midi de perdu.
Fait enfin les bios qui me bloquaient depuis des semaines. Si je regarde devant moi, j'ai un peu plus de liberté.
Ce qui rend les gens si attractifs, si mystérieux, dans les villes, c'est leur éphémérité.

Je crois que ça m'a fait du bien de lire des textes de Lune et Louve l'autre soir à Lyon. Une autre lecture bientôt, avec François en co-guest star.

Je refais du sport depuis lundi. Au diable mon genou et ses douleurs. Pour l'instant ça va.

Avril est sans doute mon mois préféré… il s'y est déjà passé beaucoup d'événements marquants dans ma vie, souvent entre romance et tragique…

La vie, la mort…

Des fois, je me dis qu'à force, ma motivation de venir à bout de mon projet musical finira par mourir, et que ce jour là, une partie de moi sera morte…

Damon Gough a certaines tonalités dans la voix qui me rappelle John Lennon.

Printemps
Mystère
...



04 avril 23:34
Un ado en désinto
Ecrire en réduisant, en résumant, est plus dur, plus tortueux, que de rallonger la sauce. Faire aussi des choix politiques, stratégiques, ne pas trop parler de Moi... à travers les autres… j'ai fait l'impasse sur les actes manqués et sur des faits qui m'ont marqué mais qui peuvent apparaître mineurs.
Que je baigne chez mes cousins cousines dans Renaud et Brassens vers 5 ans, en même temps que je découvre les Beatles à la radio. Que je me suis intéressé à The Cure et Depeche Mode au collège. Commencé d'écrire au lycée des chansons en anglais puis des nouvelles. Après avoir vu mon premier concert, un groupe local au nom de Fawl's Gag, et s’être ouvert à d’autres musiques, j'intègre le groupe Tesche, et vogue en période noisy. Comme pour Tue Loup, le nom groupe venait du lieu-dit où l'on répétait… Parallèlement, je me suis mis à peindre et dessiner après un cours expérimental sur Dada.

Je suis monté à la fac, et j'y sombre haut, mais j'ai le temps de faire mille choses. Animer une émission sur Radio Campus et écrire dans des fanzines. Assister à de nombreux concerts, aller à quelques festivals accrédité, rencontrer et interviewer des artistes comme les Bluetones, Shed Seven, Philippe Katerine, Dominique A, Levellers, Boo Radleys, Louis-Philippe.
Un accident de sport m'immobilise et m'éloigne des études. Les livres me permettent alors de m'enfuir. Demande à la poussière et des Contes de la folie ordinaire font naître en moi une âme d’écrivain.
Monter un autre groupe, Flair, qui deviendra Austin. Quelques compositions laissent entrevoir des possibilités de premières parties, comme celle de Kelly Deal 6000… dommage. J'y repense de fois… Des petits boulots, mais avec des côtés intéressants, je m'arrange pour être entouré de livres. Ayant accès à nombre d’ouvrages, je laisse les cours trop classiques d'arts plastiques, pour apprendre par d’autres supports le Pop Art, les nouveaux réalistes et la peinture américaine.

En 2003, cherchant un éditeur, je rencontre Louis Dubost, responsable du Dé Bleu, qui me guide dans le monde de l'édition… je fais mon réseau… j'invente, je crée, j'innove, je me jette l'eau…

On en est à 2008. La vie est dense de mes projets. Y a qu'en musique où je me sens pas vraiment lancé…

Impression forte avérée de refuser l'environnement. En même temps, je commence à réfléchir à une reconversion professionnelle, j'en ai marre des ordinateurs. Je préfère me rendre vraiment utile. Travailler pour des personnes qui n'ont pas eu la même chance que moi d'être bien portant ou bien né. Dois voir Dido pour lui demander des conseils.


05 avril 01:53
Fragile

If blood will flow when flesh and steel are one Si le sang coulera, quand la peau et l'acier ne feront plus qu'un
Drying in the colour of the evening sun Séchant aux lueurs du soleil couchant
Tomorrow's rain will wash the stains away La pluie du lendemain effacera les traces
But something in our minds will always stay Mais il en restera toujours une dans nos esprits
Perhaps this final act was meant Peut-être que le but de ce dernier acte
To clinch a lifetime's argument Est de conclure la discussion de toute une vie
That nothing comes from violence Rien n'est engendré par la violence
and nothing ever could Et rien ne le sera jamais
For all those born beneath an angry star A tous ceux qui ont vu le jour sous une hostile étoile
Lest we forget how fragile we are A la mémoire de ceux qui nous ont quitté, nous sommes si fragiles

On and on the rain will fall La pluie tombera encore et encore
Like tears from a star Comme les larmes d’une étoile,
Like tears from a star Comme les larmes d’une étoile,
On and on the rain will say La pluie nous dira, encore et encore
How fragile we are how fragile we are Combien nous sommes fragiles.

( Fragile - Sting )



06 avril 01:51
Dance with fire
Quand on commence à trouver des annonces pour des postes de webmaster ou formateur payés au smic, il y a du souci à se faire et bien des questions à se poser…

J'en ai tellement marre de Yahoo et des informations à neuneu qui remplissent sa page d'accueil que je vais passer à Netvibes. Peut-être que ça me fera moins psychoter sur la société si je la transforme à mon image, que je la tourne ves mes intérêts ?

Because we are your friends,
You'll never be alone again
Well come on
Well come on
Well come on
Well come on...

justice pour tous ?


Do the L.U.S.T.
1, 2, 3, 4 Light!
Stick to the bay.E.80
Get ready to L.S.D.

You were such a B.I.T.C.H.
Catching all the nights
Just easy as N.B.C
That's how you make it right!

Do the C.B.G.B.
1, 2, 3, 4 Flash!
Stick to the B.E.A.T,
Get ready to ignite

You were such a P.B.S.
Catching all the lights
Just easy as D.N.A.
That's how you make it mighty!

Do the D.A.N.C.E,
Stick to the B.E.A.T,
Just easy as M.T. V.
Do the dance,
Do the dance

The way you move is THE factory,
Do the dance,
You're always there for music and me.
Do the dance,
The way you move is a chemistery,
Do the dance,
You're always there for music and me.

Under the spotlight,
Always black and blue,
It does not matter,
Do the dance,
Do the dance!

As strong as you might,
Working day or night,
8 hours a day,
Do the dance,
Do the dance!

The way you move is THE factory,
Do the dance,
You're always there for music and me.

The way you move is THE factory.

 

 

 

 

 

 




06 avril 18:52
Qui suis-je ?
Allé à l'expo Rock in the city de Catheine Dupire à Pikinasso. Le thème me plaisait, NY, le style aussi, des couleurs ni ternes ni trop criardes, du figuratif comme je l'aime, laissant un peu de place à l'abstrait Discuté un peu avec l'artiste, très charmante... et puis en rentrant un appel … ô...

Radioactivity
Is in the air for you and me

Radioactivity
Discovered by Madame Curie

Radioactivity
Tune in to the melody

Radioactivity
Is in the air for you and me

Radio Aktivitaet
Fuer dich und mich in All entsteht

Radio Aktivitaet
Strahlt Wellen zum Empfangsgeraet

Radio Aktivitaet
Wenn's um unsere Zukunft geht

Radioactivity
Is in the air for you and me

Radioactivity
Discovered by Madame Curie

Radioactivity
Tune in to the melody

Radioactivity
Is in the air for you and me

(Kraftwerk - 1975)

 

15 avril 00:33
L'enfer du Nord
Tentative de débarrasser mon bureau… au coeur de l'action, la couleur des grands espaces qui se dessine... Cet amas de papier avait trop duré. Envie de travailler mieux, avec plus ou moins d'air. Commencé la grande entreprise de transfert des cassettes vidéos en fichiers numériques… je craque en même temps pour des intégrales de séries qui ont intrigué ma jeunesse. Créé un fichier de lieux d'exposition possible aussi, ça me courrait dans la tête depuis trop longtemps et cela aurait pu finir par en sortir sans y revenir..

Les parkings autour du ciné étaient pleins. Au moins la quinzième séance du film phénomène… je dois être un des derniers LC qui n'est pas vu Bienvenue chez les ch'timis. Je devais être un des seuls à m'intéresser aux films du Nord il y a dix ans… De Dunkerque en festival, de La vie de Jesus à celle rêvée des anges… ça me parlait mieux.
Des fois je suis le seul à prêcher dans le désert… un peu comme pour des bio-carburant pas si cool, car ils prennent la place de cultures alimentaires…
Sous les pavés, la plage et encore…

En dehors de la subjectivité, un film culte, c'est un film qui a une influence… La vie est un long fleuve tranquille est un des films que je trouve le plus culte pour l'ensemble des répliques, valeur ajoutée de la satire sociale.. du plaisir à voir, entendre... et à revoir sans se lasser. C'est comme ça que je vois si un film est bon pour moi : il passe trop vite et on se laisse surprendre par l'histoire même si on la connaît par coeur.

Commencé aussi à re-lire La servante du seigneur… une relecture, donc.
15 avril et 15 ans…


16 avril 16:10
Le duel à travers les âges
Le temps qui passe me pèse de plus en plus. Vivre avec son temps est aussi une chose qui plombe l'air parfois, quand le temps est incertain. Je peux paraître très actif avec 15 ans de recul… j'ai du faire un pas si mauvais boulot de présentation. Reculer pour mieux sauter ? Retro stand-by...
Revu avec plaisir une bonne vieille copine… comme elle a dit, on n'a pas changé en quinze ans, on est toujours au même point… Ce qui est intéressant, c'est de voir que des personnes très différentes peuvent nous aimer, pas que l'on puisse aimer des personnes très différentes…
Je file à Roanne, montrer des récentes oeuvres à Pikinasso, et chercher Cat qui revient en train de Nantes. Ensuite ce sera 4 jours de routes aux 4 coins de la région. Entre travail alimentaire et projets personnels, le printemps bat son plein, malgré un fond d'air assez frais...



 

22 avril 19:10
On the road
Jeudi c’était Dijon.
Arrivé par le campus. Pris ensuite les transports en commun (la logique moderne en grande ville). Comme toujours, les bus de la STRD (devenue Divia) se croisent sur le Campus à l’arrêt R.U. Montmuzard… Passé là où j’ai travaillé, pendant 17 mois, au CEH / IHC de l’université. Je n’y avais pas remis les pieds depuis mon départ en 1996.
Dijon... L’hiver m’attendait…
Les transports en commun dijonnais sont toujours parmi les moins chers de France et le réseau de dessertes peut-être le meilleur. La gare Dijon-ville est en pleine transformation. Il y a bien longtemps déjà que le café à l’intérieur de la gare a fermé, et a été remplacé par une chaîne de café… (quelle plaie ces chaînes de cafés aseptisés !..)... A Dijon, il reste encore quelques repères (double-sens) comme le Petit Koumi…
Chaînes et franchises dévorent tous les indépendants et leur caché, leur authenticité…. Bientôt d’une ville à une autre, on aura les mêmes choses : des places centrales remplies de bancassurances avec à travers des chaines de café… on avait déjà des zones commerciales périurbaines formatées…. Les centre-ville commencent déjà à être atteint par ce mal qu’est la globalisation.

Visité pour la 1er fois Sainte-Bénigne. Dans chaque ville j’aime aller dans une église. C’est un lieu rassurant, mystique. Rentré ensuite dans une galerie d’art, attiré par une œuvre d’Arman. Le vendeur m’a expliqué que dans les villes où l’on travaille la terre, comme à Dijon ou Bordeaux, l’art contemporain ne représente que 20% des ventes… on préfère le classique. Logique en y réfléchissant. Appris le mot « multiple ».



De plus en plus de gens, de plus en plus de voitures…
De plus en plus de travaux... de moins en moins de places de parking…

Entretien pour de l'alimentaire, puis un autre pour le programme Cobain avec Wonk.

Dijon… une ville, ça peut-être comme une femme… quand on a passé quatre ans avec, difficile de rester insensible… de ne pas se laisser envahir par des réminiscences...



Là c’est le Relairoute à La Rochepot, quand Alain Delon dans Le cercle rouge… enfin bon… vous voyez…
moi j’ai rien vu, il faisait un temps de chien, un brouillard, un temps de fin du monde...


Vendredi c’était Saint-Etienne
C’est vraiment une ville de succession de places…galerie d’arcades rejoignant deux places... Les gens sont les mêmes qu’à Dijon… du moins les jeunes…. du moins certains… la franco-française tectonique… (1er phénomène de mode qui soit racheté par une chaîne de tv – TF1)... apparence et sous-culture…
Glandé dans les rues, juste visité une vieille église, la Grand’ Église. Trouvé un café-repère. Air du temps. La superficialité dans les discussions a remplacé les activités intellectuelles comme la lecture.
Comme ailleurs, les costumes cravates se demandent en marchant combien d’argent ils vont se faire sur le dos des exploités et de la Terre…



*Comme à Lyon peut-être



trip de nuit


Samedi, c’était Grenoble
Grenoble est située entre les massifs du Vercors (au Sud-Ouest), de la Chartreuse (au Nord) et la chaine de Belledonne (à l'Est). Elle est approximativement au centre de la partie française des Alpes et est à ce titre souvent considérée comme la « capitale des Alpes ». Grenoble vu depuis les hauteurs de Seyssinet-Pariset (pentes du Vercors) Grenoble vue depuis Chamrousse Vue de la Bastille depuis la ville de GrenobleLa ville est principalement bâtie au confluent de l'Isère avec le Drac. Située sur la plaine alluviale de l'Isère, jadis zone glaciaire, Grenoble est souvent considérée comme la ville la plus plate de France et d'Europe. Son altitude moyenne (avec très peu de différence d'un quartier à l'autre) est de 214 mètres, ce qui la rend propice au déplacement à vélo. La ville entourée de montagnes très proches faisait dire à Stendhal « Au bout de chaque rue, une montagne… ». Les sports de montagne et en particulier le ski donnent à Grenoble un attrait touristique certain : une vingtaine de stations de ski entourent la ville dont les plus proches ne sont qu'à trente minutes par la route...

CANCELLED

Dimanche c’était Lyon
Expo Keith Haring…. pote avec Basquiat, Vincent gallo, etc. New York année 80, comment a-t-on fait pour ne pas y (n')être ? Un peu réconcilié avec le MOCA et sa clique potentielle... Je nage dans un courant contraire : j'ai pas fais les beaux arts ; j'ai des idées mais aucune technique…

Récupéré le coffret d'Air que j'avais demandé à Pierrette d'acheter...
et puis... depuis le temps que Dido nous parle des Skatalites… je les ai vu en concert au Ninkasi. Bien que peu amateur de ska, reggae, j'ai bien aimé et passé un dimanche soir sympa ...


là c'est Ken, le seul blanc du groupe....


l'air de la ville, ça fait parfois du bien, mentalement...

Hier c’était lundi, jour de rentrée... après une courte nuit... doublement dur...

Aujourd'hui retour à la normale...


23 avril 20:25
Worried about Ray
Il est des fois, des événements qui font relativiser...
Même si ça fini pour l'instant sur une bonne nouvelle...

Marre des révolutionnaires à géométrie variable... de ce cirque médiatique, hypocrite.



George Clooney et Bill
Maison
temporalité

 

29 avril 23:44
Le souffle nouveau
Trié les dernières photos prises à Saint-Etienne il y a une semaine et trouvé des unités avec toutes celles accumulées depuis des années… un coup de reviens-y en photo ?.. des bonnes sensations en tout cas. Après-coup d'un questionnement personnel sur "mon" travail en arts plastiques ?.. Comme l'a dit le galeriste que j'ai vu, et c'est surtout ce que je retiens, et c'est surtout un gros point commun avec les autres disciplines (avec la vie ?) : je dois faire ce que j'ai envie, ne pas me laisser brider par des idées de formatage...

Fait un peu de prospection cet après-midi, mais que j'en ai marre !!!

Le printemps se fait parfois doubler par l'été, y a plus de saisons...



chant d'un oiseau....



Mai 2008


06 mai 21:27
L'armée des ombres
Pour exister, les "petits" artistes, qualifiés d'amateurs car non sortis d'une école, se groupent en petits réseaux de manière cool… C'était un peu l'idée de base de l'Ecole de LC... Exister autrement, penser autrement que le formatage de la pensée unique. Préparer ainsi une prochaine expo à Gueugnon.
Les concerts sont de plus en plus chers, car ils deviennent la principale source de profits d' "artistes"... heureusement ils restent des petits endroits, indépendants, où l'on a accès à des groupes neufs, pas connus, etc.

Copie K7 vidéo en DVD… je n'ose pas penser à toutes les K7 audio…

Oboken = on peut faire de la musique sans habiter dans la même ville que les autre membres.
Tue-Loup = on peut y arriver en sortant du bout du monde.

Valérie a son site : Verre Menthe

Espoirs...




Parti chercher cet arbre qui a 10 fois l'âge de l'ancienne retraitre   

600 ans !


j'ai marché jusqu'à une porte...  


que j'ai franchi...


15 mai 15:18
Le château de cartes
Cinq ans à peine, cinq ans déjà...





si j'existe...




I'm a deadman



l'appel de la foret est trop fort pour que je lui résiste

et puis pourquoi résister ???




dans les bras de Miss Mississippi...


22 mai 20:20
L'argile immortelle
La soirée spectacle au Jardingue avec François, Denis et Philippe s'est bien passée. Je suis un piètre lecteur qui se recentrera quand il a aura déménagé. Vivement ce changement. Je me sens sans chez moi. Je suis sans chez moi. J'en ai deux. Ca me pèse.

Pris en photo des tableaux de Chavignac chez des gens de LC. Ce peintre chez qui j'allais quand j'avais cinq ans. Peut-être qu'il m'a transmis quelque chose dans l'art. Mené une petite enquête sur lui. A vécu, outre chez mes grand-parents à l'hôtel de Bourgogne... Mort à l'hôpital local, sans doute de vieillesse.... enterrement et famille ??? mystère...



Clair du lune sur le château (1977)




Château dessiné pendant le concours hippique (1977)

En rangeant un papier qui sera intégré à un prochain collage, machinalement, je voulais en faire une copie de sauvegarde.


25 mai 21:40
Bandes et contrebandes
Encore reçu un courrier pour "sauver la culture"… Bien qu'étant dans la "culture", bien qu'ayant des convictions socialement situées à gauche (mais pas représentées par les bobos et la gauche caviar), j'ai du mal à me mobiliser totalement pour ces actions contre la baisse des subventions à la culture.

Cet argent profite tout le temps aux mêmes, à ceux qui sont dans les bons réseaux de cette microsociété endogame, refermée sur elle-même, qu'est l'art et la culture en France.

Je n'ai pas de temps libre pour me battre pour que d'autres reçoivent de l'argent alors que je galère et que je ne fais pas partie de ces réseaux subventionnés.

Sans aller dire comme Time Magazine que la culture française est morte, la France n'est plus du tout le phare au niveau de la création artistique "moderne", il y a un épuisement des idées.

L'art contemporain vit grâce des subventions de l'Etat et de copinages, alors que dans d'autres pays, le marché joue son rôle régulateur entre bon et mauvais artistes, on ne regarde pas le cv de l'artiste, mais seulement ce qu'il fait. Ici, si par malheur il n'a pas fait les beaux-arts, on est rien.

Il y a un profond mépris pour les gens… c'est le contraire de L'Art pour tous de Keith Haring. Lui, il pouvait utiliser le mot "citoyen", il ne rangeait pas les gens dans des cases selon leurs origines, ethniques, sociales, ou politiques.

Sauver la culture en changeant son système, en ouvrant les portes pour qu'un peu de fraîcheur rentre !

 

Bon à part ça JS à son site !



Fleurs par Chavignac


29 mai 16:00
Le Réseau brutus
Vu la semaine dernière mon conseiller Louis, qui m'a indiqué qu'il y avait des choses à revoir dans mon prochain livre. M'a parlé aussi d'une "black-list" de mots dans la poésie, dont le mot "amour"… c'est vrai, en y pensant, c'est lourd… "passion" aussi? Pourtant, hier soir je lisais le numéro 133 de Verso, il y avait le mot "amour" dans une page…. Peut-être qu'on me pousse à la perfection, et que je me sous-estime..?

Echangé un livre avec un auteur rencontré l'automne dernier lors d'un salon. Je vais le lire avant de passer à la relecture de La Maison des Feuilles, parce que La Maison des Feuilles, c'est... La Maison des Feuilles...

Cultur Café d'Ozolles, Jardingue de Chassigny, ADACB, il fleurit ici et là quelques lieux où l'on résiste à une certaine forme de formatage, où on se prend pas la tête, où tout le monde à la parole. Comme pour la Résistance, la campagne profonde n'est pas en reste, face à l'envahisseur. Des vraies personnes qui agissent, et on ne regarde pas qui est de gauche ou de droite. La différence avec de fausses personnes de gauches ou de droite, vraiment passives et sans idées.

Je courre après mon passé en sachant que je ne peux pas tout rattraper. Seul moyen que j'ai pour me faire du mal. Passage obligé avant grands changements. Un dernier coup d'oeil en arrière.

Tiens tiens, un 29 mai sans histoire....




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