Juillet 2005
01 juillet 23:04
Panne d'électricité
Je manque cruellement d'énergie depuis hier et forcément les idées ne
sont pas très claires. Ce qui ne veut pas dire qu'elles soient sombres.
Cette lourde fatigue vient régulièrement tous les trois mois. C'est
vrai que ces trois derniers mois ont été chargés. Mais il y a toujours
de riches lumières pour m'éclairer, me guider. Comme un groupe
électrogène dans un hôpital, il y a toujours quelqu'un pour me
réactiver... le temps de réparer. Même si cette énergie ne peux être
aussi puissante que la fusion.
Demain soir, ce sera un quatrième samedi de suite avec un concert,
celui-ci étant bien imprévu jusqu'à ce matin. J'ai trouvé des
partenaires de sortie. Le moins fatigué conduira...
L'imprévu est souvent source de surprises...
02 juillet 23:39
Et l'amour...
Pourquoi j'écrirais ce qui l'a été par quelqu'un d'autre ? Quand c'est
tout à fait ça. C'est super d'avoir des lecteurs qui vous écrivent et
échangent des idées avec vous. Merci Anne-Laure.
Je ne crois pas que les gens qui se ressemblent trop peuvent nouer des
relations durables ils avancent plutôt en parallèle et sont heureux de
se rencontrer à un moment donné pour repartir vers de nouveaux
horizons. Je crois que dans une rencontre ce ne sont pas les points
communs ou les différences qui sont déterminants mais le potentiel de
mystère qu'inspire l'autre. Potentiel qui doit toujours être alimenté
pour qu'une relation dure longtemps. Ce potentiel ne peut se calculer
ou s'anticiper c'est pour cela qu'une rencontre arrive toujours par
hasard et qu'elle est souvent magique. Le physique (beauté charme), le
caractère, la philosophie de vie, les projets, ne sont alors que des
composantes de ce potentiel "mystère". Ce qui explique tous les
paradoxes que l'on peut trouver en amour et aussi pourquoi des gens
beaux bien dans leur vie restent célibataire ...
On théorise sur certain sujet à l'infini, bien que se dise sans cesse
qu'on en a fait le tour. L'Amour c'est ce qu'il y a de plus simple.
Faut juste avoir les idées claires.
Mystérieuses attractions...
03 juillet 22:16
Badly drawn boy
J'en fait beaucoup trop. Je vais en faire bien moins. Beaucoup moins.
Je gère mon énergie à la goutte près. L'essence a tellement augmenté.
Je ne relance plus à corps perdu.
Cette semaine s'est moins bien passée que la précédente. Pourquoi une
semaine peut-elle être pleine de de sourires, de surprises, et la
suivante pleine de plomb. Je sais qui m'a plombé sans le vouloir. Mais
après, on a l'impression d'attirer que des personnes à qui il manque un
bras ou la tête... une malédiction.
Je supporte de moins en moins les week-ends où je suis (le) seul à
(vouloir) bouger. Après une semaine à ne pas trop s'amuser, ça devient
important de sortir.
Cela devait arriver. Pour la première fois, une personne qui a vu l'une
de mes expositions m'a dit que cela lui faisait penser à Wahrol.
Pourtant, je n'y avais pas montré
M,
mon mythe, mon Elizabeth Taylor. Tiens, pourquoi dit-on "mon" Elizabeth
d'ailleurs ? c'est pourtant féminin ?
J'ai pu enfin écouter ce soir
Badly
Drawn Boy
grâce à Crys. Je n'avais pas eu une telle envie de découvrir un groupe
ou un artiste depuis les Stone Roses en 1990... Je ne connais rien de
Damon Gough et pourtant je sens de grands points communs. Etrange.
Sentir des points communs veut au moins dire qu'on sait qui l'on est.
Plus on grandit, plus le monde rapetissit.
Badly, drawn, boy, cela me caractérise bien.
Je suis un badly drawn boy.
Et si finalement la bande son de l'été 2005 était ce vent venu de
Bolton ?
04 juillet 23:13
L'école est finie
Repris mon rythme d'il y a six mois, maintenant que mon stage est fini
et que je suis à la bibliothèque toute la semaine. Les lundis, la
bibliothèque est fermée. C'est un jour dans un grand vaisseau vide.
Entre mon stage et certaines lectures, j'en ai appris des vertes et des
pas mures. Je sais même comment on fabrique du terrorisme, de la
violence, des marginaux. Je sais comment on construit de la pauvreté.
Bientôt le Live 8 pourra concerner la France. Je comprends pourquoi
certains prennent une année sabbatique, ce qu'il peut y avoir derrière
se besoin de faire le point sur soi.
Avec l'accumulation des épreuves au cours des trois dernières années,
je ne vois plus trop ce que la vie pourrait m'apporter en expérience
sur les travers... de la vie.
Plus grand chose à apprendre. Si ce n'est la musique.
La personne qui m'a le plus influencé par ce qu'elle m'a donné et
enseigné, c'était M. J'ai encore rêvé d'elle cette nuit, pourtant hier,
je n'ai pas plus pensé à elle que les autres jours... c'est à dire un
peu quand même, mais sans pic émotionnel. Il y a deux ans, quand je
rêvais d'elle, c'était d'amour. J'en avais de la chance avec ces rêves
si facilement prémonitoires. Maintenant, quand je rêve d'elle, c'est
juste de retrouvailles. Je regardais dans ce rêve Lou, comme elle avait
pu grandir depuis un an...
Rassuré en voyant dans le journal que des plus vieux que moi se
marient... et semble heureux. On se rassure comme on peut...
Imprimé aujourd'hui mes deux premiers recueils pour les refondre dans
une grande marmite cet été. A la recherche des bonnes vieille
thématiques apprisent à l'école...
Quand j'aurais fini Gregory Corso,
Je m'attaquerai à Valérie Rouzeau,
Et après, seulement après, je fonderai...
Faut que je découpe encore plus, j'ai un titre de Beat Generation à
défendre...
05 juillet 09:04
Un jour sans fin
Comme si tous les jours étaient le même au matin. La conjoncture, dans
la glace, ne me réchauffe pas.
Avec leur "oui" constitutionnel, certains ont touché les limites de
leur rébellion... Les grilles d'été avec leurs jeunes préformatés ont
pris place...
La société ne veut pas de moi ? Qu'elle se rassure, je ne veux pas
d'elle.
05 juillet 23:27
Quitte ou double
Bu un verre ce soir avec JS, à la Belle Epoque, en en face du château.
Il part huit mois exporter l'Ecole de LC à Houston. Que serais-je dans
huit mois ? C'est environ le temps que je me donne pour... moi.
Je suis à la fois celui qui fait donne beaucoup pour les autres et
celui qui ne reçoit pas grand chose. Celui qui irait la moitié de
l'année dans les grandes villes pour gagner sa vie et celui qui
retournait au vert vivre la belle saison, à LC. Mais...
J'ai l'impression que cette ville n'est plus la mienne. Plus de Cheval
Blanc le samedi soir, de Mamba. Les choses ont évolué certes, mais pas
dans le bon sens.
Je partirais peut-être pour Bordeaux, Londres, et peut-être ne pas en
revenir. Je ne vais pas prospecter ici. Juste respirer et souffler.
Ce n'est pas moi qui sera blasé de voyages, de découvertes, de choses
simples.
Ma chambre est refaite. Ca ne sera plus la même, des nouveaux...
repères. Le blockhaus a fait peau neuve. Je vais progressivement le
réaménager. Et me lancer à corps et âmes dans la création. Que
serais-je dans huit mois ? A quitte ou double...
06 juillet 22:00
London Calling
Le journal de ce soir, une fois n'est pas coutume, est en phase avec
l'actualité (ce n'est pas un "blog", c'est un journal). Pauvre France.
A force de ne pas voir les choses en face et de se regarder dans la
glace...
Comment la France pouvait-elle gagner ? Avec une telle équipe de bras
cassés ? Chirac (le looser aux déclarations gaffeuses), Luc Besson
(auteur de
Jeanne d'Arc et du
film de présentation de la candidature de Paris avec des stars du passé
comme Deneuve et Halliday), Flessel (dope) Perec (pas l'écrivain hélas
mais l'athlète sans tête) et des personnes sans charisme flagrant
(Delanoë, Blanc...) ? Avec toutes ces casseroles (Chirac toujours,
affaire Barthez, l'esprit de Coubertin et sa fameuse devise, la plus
catastrophique de l'Histoire... ) ?
La Grande-Bretagne n'avait pas tout ça. Mais Beckham and Coe. Regardant
devant avec dynamisme. London calling...
Même les journalistes français ne sont pas au niveau. Même ceux qui ont
fait leur école de journalisme : ils parlent d'Angleterre alors que
Londres est la capitale de la Grande-Bretagne.
Et oui ! Il y avait un indice dans mon texte d'hier soir...
Bon, c'est fini. Maintenant, les médias vont pouvoir reparler des vrais
problèmes de la France : le chômage, l'emploi, la pauvreté galopante...
comme en Grande-Bretagne. Je suis un cynique rêveur.
Beaucoup de parenthèses ce soir, c'est que j'ai toujours du mal à en
digérer certaines...
Que serais-je en 2012 ???
07 juillet 23:43
Ici Londres
Ici Paris, ici Moscou... Ici Londres. Au coeur de l'actualité depuis
hier après-midi, et puis il y a eu ce fait horrible ce matin. Alors que
j'échangeais des messages avec Howard, qui est mon correspondant de
Londres depuis quelques semaines. Un futur résident du grand LC aussi.
Je voulais juste le féliciter pour la victoire de Londres. Fair-play,
et à vrai dire, je m'en foutais un peu de Paris. Je ne savais pas qu'il
avait eu sa part dans la candidature... première surprise avant qu'il
me parle de certains de ses amis. Ce qu'il y a de bien avec les amis de
Howard, c'est que j'en connais certains... humoriste,
scénariste-réalisateur dont j'apprécie les productions... ou parmi mes
grosses influences musicales du moment. Enfin, il m'a juste parlé de
certains... Et puis il y a eu ces attentats.
Je suis comme Cantona, à deux doigts du ban national. L'Angleterre m'a
toujours plus correspondu que mon propre pays. Pas sûr que je trouve ce
que je veux à Lyon, et même en France.
Depuis ce matin, je n'ai que deux mots dans la tête, à la bouche :
PINK FLOYD !
09 juillet 01:56
Exil from LC
Hey ! Cinquième concert en cinq semaines... Surtout des reprises, mais
des reprises bien faites, c'est-à-dire pas des copies conformes, mais
originales. Pas folk-pop mais un peu folk, un peu pop. J'avais tout de
suite repéré le versant poète du chanteur. Original comme outil de
communication la distribution de préservatifs.
Encore du s'exiler de LC ce soir pour voir un concert...
Suite donc un été musical où se dessine peu à peu les contours de la
stratégie du plan. Je pense à ça la plupart du temps. Je me pose de
moins en moins de questions. Je bouche les doutes à coup de certitude.
Croire en son étoile. Ne pas être un homme pressé.
Ne pas se poser de questions même si je pourrais le faire...
Qui a
vidé la vase...?
10 juillet 00:45
Qui reconstruira le pont?
11 juillet 01:49
Une histoire simple
Des couples d'oiseaux s'embrassaient sur les toits d'en face, sur ceux
de l'usine à chocolat. Il y en avait plusieurs espèces. L'un était seul.
Les expériences passées font qu'une personne comme je l'idéalisais,
écrivaine, ne soit pas forcement la bonne. Ca, je le sais. L'écriture
n'est pas tout. Ce n'est pas le plus important, encore heureux. Que
l'autre me ressemble... non, ce n'est pas ça. Et puis l'idéal ne vaut
que s'il n'est pas atteint. Et puis, ce n'était pas du tout un idéal, à
part l'écriture...
Oui, je vais me poser la question : pourquoi je veux une âme soeur plus
ou moins artiste. Ca revient aussi à se poser la question de l'idéal,
mais je n'y crois pas, d'autant plus que je me suis déjà trompé.
D'où cette envie peut-elle venir ?
Toutes les artistes que j'ai rencontrées ne m'ont pas attiré, ça été
souvent le contraire d'ailleurs.
Je ne crois pas que j'ai peur qu'elle me change. Je ne vivrais pas en
étant un autre.
Je ne crois pas que je veuille qu'elle me ressemble. Ca serait pesant à
force, et puis j'utilise le miroir seulement le matin pour me laver.
Je ne pense pas que personne ne puisse m'accepter comme je suis.
Artiste, écrivain, il y a pire comme tare.
Qu'elle soit artiste ou non, peu importe, mais qu'elle s'intéressent
aux arts, aux livres.
Pourquoi alors une personne qui m'aime voudrait me changer. Pourquoi
alors ne pourrait-elle pas me supporter?
Je veux une rencontre définitive, celle qu'on m'a prédit. Une histoire
simple, parce qu'une histoire compliqué, je ne peux plus supporter.
Fini les complications. Célibataire, amoureuse, douce, sans enfant,
sans ex qui gâche le bon temps. Pas d'histoire à plus de 50 kilomètres.
Ou c'est moi qui me rapproche.
Je rêve d'une histoire simple, parce qu'en ce moment, je ne supporte
plus qu'on me touche.
Je serais tellement heureux d'une histoire simple.
Celles que je n'ai que vu et dont je ne sais rien sont des mystères...
Venus
You
could be from Venus
I
could be from Mars
We
would be together
Lovers
forever
Care
for each other
You
could live in the sea
And
I could be a bird
We
would be together
Lovers
forever
Care
for each other
If
you were an illusion
I
would make it real
We
would be together
Lovers
forever
Care
for each other
If
you walk in the sun
I
would be your shadow
We
would be together
Lovers
forever
Care
for each other
11 juillet 22:16
Le faucon d'Alger
Ecrire ce soir, pour une procuration, celle de l'envie de faire
l'amour... Ca m'arrive moins souvent qu'avant de sortir les mots pour
cette envie. Mais c'était toujours quand la nuit tombe et que la ville
est deserte.
Ce soir, je suis dans le désert. Et comme dans toute traversée du
désert, je médite...
Pour une fois que je voulais sortir boire un verre, tous les cafés du
centre sont fermés.
Juste parlé avec le faucon d'Alger, au coin de la rue, et confirme ma
pensée de partir d'ici pour ne pas m'enterrer.
15 juillet 14:56
Burn this flag
Desparation...
Aggravation...
I wanna fuck my nation...
doum doum doum doum...
17 juillet 01:10
Abymé
Revoir
The brown bunny serait
une mise en abyme personnelle.
Je pense encore à M.
Uniquement quand je suis seul.
18 juillet 22:36
Dernier envol
J'ai lu
L'Incal. Avant, j'ai
lu
Avant l'Incal, et après
Après l'Incal... Les
Mystères de l'Incal se lisent comme
se lit
Le Monde d'Hergé...
Comme on veut, comme un guide. CQFD. Dans quel ordre faut-il lire la
série de Moebius et Jodorowsky ? Pourquoi certains se posent la
question ? Suis-je si simple ou pas assez compliqué? Même si c'est vrai
que
L'Incal est plus prenant
que les séries qui en dérivent... Un goût de
Dune.
Les dernières BD traitaient de la puissance de la conscience...
Depuis un an, je me suis pas évadé. J'arrive quand même à maintenir mes
rêves en vie. Avant qu'il ne soit trop tard.
Je prends un long appel sur la planche, pour m'envoler. Le plus
dangereux, c'est la descente. Pour l'instant, ça va...
19 juillet 22:58
Les risques du métier
C'est un film surpuissant d'André Cayatte avec le grandissime Jacques
Brel. Un instit accusé d'attouchements... y avait que moi pour proposer
ce film à une future institutrice...
Ca pourrait être aussi l'histoire d'un gars qui dans son boulot, aide
les gens, et veut en aider une plus que les autres. Trop. Trop c'est
trop. A en perdre la raison. A ce point, ce n'était plus un boulot
d'aider les autres. Non, je dois maintenant m'aider. C'était l'histoire
d'un type qui avait un boulet, plein de boulets... prisonnier.
Ca va, en ce moment, ce n'est pas trop risqué, dans mon métier. Et dans
quelques temps, je changerai de métier.
J'aurais pu faire mieux pour la 600ème de ce soir, mais il y a des
jours où la plupart des nouvelles ne sont pas bonnes et ne font que
confirmer que je dois d'abord m'aider et enlever mes boulets.
Dans la vie, il n'y a pas deux jours qui sont pareils.
20 juillet 22:32
J'ai 32 ans
J'ai 32 ans
et enfin je fais mon âge, sinon plus.
Est-ce un bon visage, ce qui n'est plus un visage de gosse?
Il a l'air plus gras. Et mes cheveux,
ils ne frisent plus. Mon nez est-il gros?
Les lèvres sont les mêmes
Et les yeux, ah les yeux sont de mieux en mieux.
32 et pas de femme, pas de gosse, pas de souffrances-gosse,
mais j'ai le temps.
Je ne fais plus le con.
et à cause de cela je dois me laisser dire par mes soi-disant amis :
"Tu as changé. Autrefois tu étais fou, si génial."
Ils ne se sentent pas à l'aise quand je suis sérieux.
Qu'ils aillent à Radio City Music Hall.
32 ; j'ai vu toute l'Europe, j'ai rencontré des millions de gens ;
fus magnifique pour certains, horrible pour d'autres.
Je me souviens de ma 31ème année quand j'ai gueulé :
"et dire que je vais peut-être encore en avoir pour 31 ans !"
Cet anniversaire-ci c'est différent.
Je sens que je veux être sage avec des cheveux blancs dans une vaste
bibliothèque,
dans un fauteuil profond près d'une cheminée.
Encore une année de plus où je n'ai pas volé.
8 ans que je n'ai rien volé
Je ne vole plus !
Mais je mens encore parfois,
et je suis toujours effronté quoique honteux quand il s'agit
de demander de l'argent.
32 ans et quatre drôles durs tristes mauvais merveilleux
livres de poèmes
- le monde me doit un million de dollars.
Je pense que j'ai eu 32 ans vraiment bizarres.
Et ce n'est pas de ma faute, vraiment.
Pas de choix entre deux chemins ; s'il y en avait eu,
je suis sûr que je les aurais choisis tous les deux.
J'aime à penser que la
chance
a voulu que je sonne la cloche.
L'indice se trouve, peut-être, dans ma déclaration, aucunement ébranlée
:
"je suis un bon exemple qu'il y a une chose appelée âme."
J'aime la poésie parce que qu'elle me fait aimer
et me présente la vie.
Et de tous les feux qui meurent en moi,
il y en a un qui brûle comme un soleil ;
il n'éclaire peut-être pas ma vie personnelle,
mon association avec les gens,
ou ma conduite envers la société,
mais il m'assure que mon âme a une ombre.
Gregory Corso (in Les sentiments élégiaques américains)
21 juillet 23:55
Avec les damnés
Depuis hier, les rendez-vous s'additionnent... Je sens que ca va être
la course tout le week-end et ça m'énerve déjà, parce que j'ai vraiment
besoin de temps pour moi. Même les grands week-ends ne suffisent.
Je dévore plus que je devrais, livres, revues, disques... je réfléchis,
je note, j'exagère...
On peut soupçonner les parents des Emilie qui ont entre 15 et 30 d'ans,
d'avoir été, ou d'être, fans de Pink Floyd.
Ne pas confondre Agnès Sorel (maîtresse de Charles VII) et Agnès Soral
(comédienne), Julien Sorel (
Bel-ami)
et François Seurel (L
e Grand Meaulnes)...
Me suis fait piquer par un insecte dans la voiture à midi en rentrant
sur LC. Discuté cet après-midi avec deux peintres de LC, futurs
possibles membres de l'Ecole de LC. Demain, je vais rendre visite au
Syd Viscious local, il a l'air d'ailleurs d'être de plus en plus dans
l'esprit du vrai (ce qui veut dire qu'il est dans un autre monde...
comme Syd Barrett). LC est une ville où les artistes maudits se
rejoignent parfois. Une des peintres m'a prêté deux vinyles que
j'attendais, que je désirais écouter depuis un bon moment.
Oxygène de Jean-Michel Jarre, et
surtout l'atmosphérique, le lancinant
Ummagumma
de Pink Floyd. La B.O. de
Bilitis
est un bonus incitant.
Je fais quand même toujours des rencontres intellectuelles sympas...
j'apprends, je donne.
Me suis fait piquer par un insecte dans la voiture à midi et vu mon
dynamisme depuis la fin de l'après-midi, je me demande si ce n'était
pas la mouche tsé-tsé. Et puis c'est sûr qu'en écoutant
Ummagumma...
Mais ce soir c'est la pleine lune... alors... tout est permis...
23 juillet 03:19
Le bonheur est dans le pré
Une journée typique... comme elle peut l'être : visite au squat de
"under neurolepticman" l'après-midi pour qu'il me fasse écouter ses
créations musicales, puis cinéma en plein air à Bibracte le soir... le
tout entrecoupé de lectures, écritures, d'artistes croisés. On commence
en effet, un peu partout dans LC, à accrocher des oeuvres.
Les Arts en fête vont succéder en
un week-end au
Festival des mômes
et, depuis le 13 juillet, LC ne désemplit pas. J'ai fixé mon accrochage
à dimanche, et ferai le vernissage en même temps, comme c'est au
Central bar... Une journée typique, mais moins que celle de demain...
Un vrai squat, Personne ne sortirait d'ici vivant... à part moi.
J'avais dit que je m'emballerai moins mais... j'y ai entendu des choses
géniales... et inclassables.
J'aurai tendance à être cynique dans mon rapport avec le travail
alimentaire, ce qui permet de moins philosopher et de gagner du
temps... pour la création.
Côtoyer des mondes différents est source de richesse...
J'ai fini l'actuel calepin qui me suit partout. Je l'ai ouvert un
certain jour de novembre dernier, juste après la fin d'une histoire.
Parmi ses premiers mots, il y avait noté ma reconstruction. Ce calepin
fut celui d'une traversée en solitaire à travers je ne sais quelle mer.
Mais je suis arrivé à bon port, sans couler.
Je me rappelle très bien de cette fin d'août 2002 sous un ciel couvert,
dans une atmosphère pesante, juste avant M. De ces nuits fraternelles
contre Sylvie, de cette première visite à Bibracte, de Taizé, de
beaucoup de méditation.
J'ai refait une nuit chez Sylvie il y a quatre mois. Bibracte, c'était
ce soir. Taizé viendra bientôt. Je rentre déjà dans la méditation.
Bientôt le bout du tunnel ?
dent-de-faucon...
Bibracte, lieu de méditation. Durant la projection du film,
Le bonheur est dans le pré,
en voyant le décor naturel du cinéma, j'ai pensé même endroit il y a
près de 2000 ans, à cette capitale éduenne en lutte directe contre
César... à ce qu'ils pourraient se dire en nous voyant regarder une
comédie sur leur lieu de tragédie...
Je pressentais aussi que j'aurai en redescendant de la soirée, un signe
de bon augure... c'était écrit dans ma tête, mon instinct, mon destin,
la lune ou les étoiles... c'était et ce fut.
Tout fini et tout commence là-bas.
my
blood is mixed...
Je regardais la lune sur la route du retour. J'avais l'impression
qu'elle me surveillait, me guidait... et que je n'étais pas le seul à
la regarder.
Et voilà, je suis maintenant chez moi... et demain c'est une histoire...
Le bonheur était dans le pré... but I wish you were here...
24 juillet 01:32
Classe mannequin
Un grand week-end, loin d'être un long fleuve tranquille, encore moins
aujourd'hui... Des petits signes, comme si je devais être encore testé.
Dido hospitalisée la nuit dernière en urgence. Des écureuils qui
traversent la route devant moi... Une chemise bêtement salie. Mais ça
va. J'ai quand même rempli mon contrat.
Je continue de jouer le recruteur et à écumer les manifestations de la
région avec un concert par semaine (hey ! je tiens le coup depuis début
juin). Ce soir c'était un festival à Gueugnon où j'avais surtout noté
My Edelweiss. Power rock. Je crois que j'aurai toujours cette
frustration de ne pas faire de rock, même si je fais un truc assez pop.
Probablement la plus meilleure blague de l'été... sauf que c'est vrai.
J'ai fait mes débuts de mannequin. J'en avais parlé à personne, sauf à
une personne. J'avais soigneusement caché l'affaire. Equipe sympa,
partenaire sympa. A force d'avoir été pressé de faire attention à tout
ce que je disais, à réfléchir avant de parler, j'ai un mal fou à
improviser des discussions bidons...
Je rejoins encore un peu plus la polyvalence de Vincent Gallo :
musique, arts, écritures, réalisation vidéo. Mais je dois encore
apprendre la comédie, ou faire des rôles sur mesure. Par contre je suis
plus avancé en écriture que lui...
Je dépasse Leonard Cohen ! Mais comme lui, je commence vraiment la
musique à 32 ans, En profitant de l'expérience acquise dans les autres
domaines.
C'est ce que je disais hier et avant. Les expériences variées, les
mondes différents forment la richesse. C'est clair que certaines
expériences ne m'intéressent pas du tout car ce ne sont pas des
expériences mais une petite mort. C'est clair que je ne vis pas sur la
même planète que certains.
26 juillet 02:13
Alain et la chocolaterie
De l'écrit à l'écran... Depuis quelques déceptions, je lis toujours par
principe les livres avant de voir les films. Mais bon, même comme ça,
l'étonnement n'est pas exclu (
Le
Grand Meaulnes,
Hight fidelity
et
Fever pitch de Nick
Hornby).
Dernier exemple en date,
Charlie et
la chocolaterie.
Je me suis dépêché de lire le livre avant que le film passe à LC. Et
j'ai su ce matin qu'il y passait ce soir. Une première que de lire un
livre en presque une journée et de voir son adaptation à l'écran le
soir même. La formule Burton + Depp +Elfman déjà appliquée pour
Sleepy Hollow est bien...
Qu'est-ce que le commun ? Lire ce livre, surtout en ce moment.
Qu'est-ce que le fantastique ? C'est que j'habite en face d'une célèbre
chocolaterie, ancienne maison où résida Lamartine.
Perso : j'aurais sorti ce film pour les fêtes de fin d'année.
Ca m'étonne
de la part de Tim Burton.
29 juillet 22:49
Fearless
Puisque je sais comment fonctionnement pas mal de choses, je ne vais
sûrement pas me gêner pour dire ce que je pense à qui de droit quelque
soit son titre. J'ai du culot à revendre parfois. Je sais ce que moi,
j'ai fait pour les autres, gratuitement. . Sans craintes... et sans
reproches.. Quand tu marches sous l'orage...
J'ai joué à cache-cache avec les orages depuis quelques semaines...
Est-ce l'écoute des
Mystérieuses
Cités d'Or qui a fait fuir celui d'un récent dimanche alors
qu'il était si proche? Suis-je un fils du Soleil ?
A croire que je suis (dans) l'oeil du cyclone.
Mais depuis hier, les gros nuages noirs ne m'ont pas évité. Mais j'ai
rencontré une colombe blanche...
08 août 22:29
Dry
Depuis Bibracte, il s'est passé ce qu'il s'est passé... ou ce qui
devait se passer.
Comme un conte été... fantastique.
Perdu la notion de temp depuis un vernissage sec et arrosé. Je ne
m'étais lâché comme ça depuis des années. Vraiment très étrange cette
perte de réalité... C'était comme si ce soir-là, j'avais ouvert la
porte d'un autre monde, dans une autre dimension. Douze jours n'en
feront plus qu'un. Parfois le soleil se couchait, se levait, Nous, on
dormait.
La colombe blanche...
La blanche colombe était incroyable parfois.
Elle et moi étions le couple le plus people...
Impression ce matin de me réveiller d'un long rêve, d'atterrir...
Oh ! Déjà à la moitié de l'été... rencontré déjà des gens... hey !
c'était des gens extraordinaire. J'ai eu une chance incroyable. Avec le
grand vide ressenti hier soir, on aurait dit que l'hiver aller
commencer.
J'aimerai connaître la suite de
Lost
in translation. Est-ce qu'ils vont se revoir ?
On ne peut pas tout faire et on ne pas tout être à la fois.
Le passé ne doit pas dicter l'avenir.
Mais Dieu que j'ai l'air d'être à sec...
09 août 22:37
Haute protection
Avoir confiance en soi, pour avoir confiance en l'autre. Pas de
jalousie déplacée.
Ok.
Mais j'ai un problème (faux problème ?) d'intégrité avec moi.
J'affronte le poids du passé. Je suis en haute-protection. Comme
jamais. Trop pris dans la gueule. Je veux me protéger pour peut-être
protéger cette belle histoire. Elle...
13 août 01:05
Activités et dépendances
Je refais surface, je me remets au boulot, et j'en ai en perspective.
J'ai trouvé des nouvelles activités inattendues : agent artistique très
spécial et modèle. J'ai passé une partie de la journée à noter des
contacts pour plusieurs expos à venir.
Pris un rendez-vous pour une journée de formation au placement de la
voix, à la respiration. D'autres rendez-vous à prendre avec d'autres
personnes pour me conseiller en arts et lettres. J'ai préparé mes
cartons pour la brocante de dimanche avec Sylvie, en profitant pour me
remettre à mon déménagement. Je m'accorde des pauses forcées comme
demain avec Dido dans la piscine de son oncle. Les journées devraient
passer vite entre ceci et cela.
J'ai réussi à négocier un atelier dans les dépendances de la maison...
Parce que la chambre bunker est quand même limitée. Mais cet atelier,
je m'y sentirais aussi bien protégé et sécurisé que dans ma chambre qui
a toujours été mon petit nid créatif. Un bout de New York à LC.
J'ai toujours rêvé de faire l'acteur. Sortir de soit, pour jouer un
autre rôle. Etre un autre pour rire... ou dramatiser.
14 août 00 00
Corpus Christi
Uuuuhhhh.... Uuuuhhhh....
|
He bear her off, he bear
her down |
|
He bear her into an
orchard ground. |
Lu li lu lay lu li lu
lay. |
|
The falcon hath bourne my
mate away |
and in this orchard there
was a hold |
|
|
|
that was hanged with
purple |
and gold and in that hold
there was a bed |
|
|
and It was hanged with
gold so red. |
|
|
|
Lu li lu lay lu li lu
lay. |
|
The falcon hath bourne my
mate away |
|
|
|
and on this bed there
lyeth a knight |
|
|
|
His wound is bleeding day
and night |
by his bedside kneeleth
a maid |
|
|
and she weepeth both
night and day |
|
|
Lu li lu lay lu li lu
lay. |
|
|
The falcon hath bourne my
mate away |
by his bedside standeth
a stone |
|
Corpus Christi written
there on. |
Uuuuuhhhhh.....
Ooooohhhhhh..... |
|
|
(Lord Benjamin Britten)
|
peau... frissons...
écrire suite... sans fin
14 août 18:50
It's good to be home
Une semaine après elle, je rentre à la maison ce soir. Pas tout à fait
complètement. Pendant quelques jours, j'aurais encore mes affaires de
travail à l'appartement, ainsi que des livres, de la musique. Suis
entre deux lieux, deux mondes, deux périodes. Un peu partout et nulle
part à la fois. Et pourtant, je vais me mettre à un grand chantier dans
les heures qui viennent... le premier d'une longue série.
15 août 19:59
Un 15 août sur la terre
Jean-Michel m'a demandé aujourd'hui comment c'était passé le pot de
clôture des Arts en fêtes. Je lui ai répondu que je n'aimais pas les
pots de clôture, je m'y sens prisonnier. Le chlorure sans doute.
Avec Sylvie, on se surveille. Le coup de la fin de ces Arts en fêtes,
le vide, avec tout ça ça vibre moins. Faut qu'on se recentre dans nos
créations. Le travail, le travail... et pour ma part, inutile de croire
que je pourrais tout faire d'un coup. Retravailler mes recueils, puis
faire le tri des photos, des séries d'images retouchées, puis mes
collages, puis me mettre enfin à la peinture à l'huile. Comme
intermède, faire des nouveaux diaporamas et refaire les anciens aussi.
Et quand j'aurai fini tout ça ??? Quand???
Alors... J'ai lu des recueils de Valérie Rouzeau, pour m'imprégner de
cohérence, de qualité.
Pas revoir
est dur, pesant. Mais il fallait y passer. Comme une épreuve. Avant de
m'attaquer aux miens.
Refaire ces recueils, c'est comme opérer soit-même son propre enfant.
Angoissant, inévitable. Un moment aussi attendu depuis de longs mois...
Après trente minutes de somnolence sur
Arizona dream,
il était 18:51 aujourd'hui quand j'ai commencé l'opération. Un premier
tri. Je vois déjà quelques prises de tête sur le devenir de certains
textes. Je vois plus facilement les titres, les recueils, les
histoires. Le plus dur, c'est de trouver la recette. Une fois qu'on
l'obtient, on n'a plus qu'a choisir le moment voulu pour l'appliquer.
En ce moment, quand il fait morose, je suis morose. Quand il fait
soleil, je suis soleil. Je suis sorti faire un tour quand le soleil a
percé, mais je serais sorti quand même dans la grisaille. Le soleil est
revenu totalement pendant l'opération. Je n'ai plus envie d'être
morose. Seulement rose.
Limite envie de me bruler dans les lumières de la ville.
|
Envie de capter des instants.
|
16 août 23:35
Pris entre deux feux
Les journées qui viennent, devraient défiler à vive allure. J'ai moins
de deux semaines pour tout déménager, ça devient important face au
temps pour le faire qui diminue. Mais je suis aussi pris par ce que
j'ai commencé hier avec le travail de mes recueils. Je suis pris par
deux feux, difficile d'accorder une priorité. Je gère à l'instinct.
J'ai donc soulevé le couvercle de la grande marmite où marinaient mes
textes depuis plus d'un an. Il en sortira des choses plus tranchantes.
J'admets que la première mouture n'était pas bonne Je vais même
rajouter à la grande marmite les textes écrits depuis 2004, ainsi que
des extraits poétiques de ce journal. Mais survoler
LC73
depuis son début, est lourd, pesant. Succession de nostalgie, ce qui
reste agréable à côté d'autres sentiments qui reviennent en lisant
cela. Ventre noué, du mal à respirer, regret d'avoir rencontré une
certaine personne, et les maux qui en on découlé . La guerre.
Si je commence à chanter "
Elle avait
des bagues à chaque doigt, des tas de bracelets autour des poignets .
Et puis elle chantait avec une voix, qui, sitôt, m'enjôla..." je
commence à pleurer... autant, que quand je lis "
Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne"...
Je suis bien le seul sur Terre pour qui l'écoute de la B.O. de
Deadman
chasse ces flammes. Car depuis un horrible mois de juin 2002, je me
sens protégé quand cette musique m'entoure. Comme un remède... mais un
remède qui marche.
Des fois, c'est bien de relire des choses qu'on a écrit... car c'est
toujours vrai. Outre une vingtaines de poèmes issus de ce journal et à
retravailler dès demain, j'ai mis en évidences quelques extraits de
textes datant, "bizarrement", d'à partir du 28 juin 2004.
28 juin 2004 :
Seuls les prisonniers ont besoin
de s'évader...
Il y avait récemment un
documentaire intitulé La ballade des
jeunes hommes tristes. Un
peu à l'écart du système, ils tentent d'exister à partir d'autres
repères que les valeurs dominantes.
22 novembre :
Amour et confusions : le père
explique à son fils que la chose la plus importante au monde, c'est
l'Amour, et que c'est grâce à cela qu'il est là, sur Terre. Qu'il
aimait sa maman, mais un jour, il ne l'aimait plus, et comme il ne
fallait pas tricher, ils se sont séparés. Pour que la maman est une
nouvelle chance, puisse refaire sa vie. Désabusé de ne pas recevoir un
appel d'une femme dont il s'est épris lors de leur première nuit
d'amour, le père, toujours lui, ne croit plus en l'idée de "femme de sa
vie". Il dit que c'est à cause des mecs qui ne pensent qu'au cul, et
que les femmes ont voulu leur indépendance, prouver qu'elles n'ont pas
besoin d'un homme, etc. Bref, il pense qu'il vit dans une société de
merde, que le romantisme n'a plus sa place.
24 décembre :
Il parait qu'un mec qui rompt,
c'est un salaud. Il parait qu'un mec qui rompt pas, c'est un lâche.
Bonjour la marge de manoeuvre pour la conscience. Ravi d'avoir été ces
deux sales types, un macho pourquoi pas... ben voyons !
11 janvier 2005 :
L'âme soeur, c'est la personne
avec qui on partage sa vie.
2 mars :
Les histoires sont toutes
différentes, heureusement pour ceux qui les partagent.
Ne pas vivre avec des menaces
fantômes.
19 avril :
Je me bats contre mon
conservatisme, et aussi contre les dernières traces de matérialisme. Je
prépare déjà mon prochain départ en triant et classant toutes mes
affaires. J'en ai fini pour ce qui est de tous mes papiers.
Aujourd'hui, je revisitais toute ma scolarité et, en passant par le
lycée, quand j'hésitais à jeter, je repensais à ce que m'avait dit M :
" Alain, ne garde que ce que tu n'est pas sûr de retrouver..."
Je suis toujours ce cavalier sans tête...
Il ne suffit pas de comprendre, de lire les livres. Il faut les sentir,
ils ont une odeur propre.
Je suis sur la bonne voie. J'ai eu du mal à m'endormir hier soir, mes
recueils dansaient dans ma tête. J'avais faim, plus sommeil. J'ai loupé
le train pour Morphée, le suivant est toujours deux heures après. Alors
j'ai regardé un documentaire sur la vie de Patrick Dewaere. Je m'y suis
vu parfois, à m'en faire peur.
Je ne veux pas louper le train ce soir...
17 août 19:13
Les histoires simples sont
compliquées... à trouver
On m'avait aidé à écrire ce que pouvait être une histoire simple. On a
synthétisé toutes mes pensées accumulées depuis sur ce sujet.
"La peur sentimentale est quelque chose de terrible, qui fait passer
beaucoup de gens à côté de leur histoire d’amour - la peur de souffrir,
du désordre que ça va créer, de la dépendance, de ne pas être à la
hauteur. On regarde des films d’amour, on lit des romans d’amour, on
rêve d’amour, mais quand il arrive, soudain on freine."
(Marc Lévy)
Vaincre cette peur sentimentale qui nuit à nos nuits, nous empêche de
profiter pleinement d'une histoire.
Avoir avec notre âme soeur des points communs sur les grandes lignes
importantes de la vie, et qu'il y ait des différences pour être
complémentaires, ne pas être avec un miroir mais avec une âme sœur.
Que les deux parties s'emboîtent comme pour ne faire qu'une... c'est ce
que je ressent, cette symbiose.
Les différences permettent de ne pas s'ennuyer avec des découvertes,
faire apprécier des choses.
Et comme je l'avais noté, on nous aime pour nos défauts et nos
qualités, pour qui on est vraiment, donc, ne pas changer...
Les histoires simples sont compliquées à trouver parce que, simplement,
on complique inutilement les choses... Je suis peut-être quelqu'un de
compliqué.
18 août 22:56
Bunker hotel
Vous trouvez pas ça bizarre que Zidane revienne en équipe de France au
moment où je rencontré une personne avec qui je me sens en symbiose ?
La campagne de l'Euro 2004 avait coïncidé avec une grande histoire pour
moi... bon, je dis tout ça pour rire, pour me détendre.
Entre le déménagement et les travaux sur les recueils, je suis cerné.
Sous pression.
Vu aujourd'hui Anne-Laure et ce fut enrichissant sur le plan littéraire
et personnel. J'ai pu à la fois me changer les idées tout en
travaillant pendant qu'elle lisait mes moutures de recueils. Une
avancée.
Des poèmes peuvent être dans deux thèmes... Les bons choix, sur ces
prises de tête, ça ne peut être que des visions personnelles.
L'instinct, la sensation ultime.
Travailler sur la précision ne me fait pas peur, j'aime plutôt cela.
Passer des heures sur des détails, pour que ça glisse le plus possible.
Il y aussi des questions éthiques. Ne pas mélanger les torchons et les
serviettes, le bon et l'amer... des histoires.
Je pensais qu'à la fin des Arts en fêtes et de longs mois de travail,
je sentirais une bonne catharsis, mais ce ne fut pas le cas. J'attends
la prochaine, mais elle n'est pas pour tout de suite.
Pas de répit.
Mais je suis à l'abris dans mon bunker.
19 août 23:12
Une semaine en enfer
Quand Claude m'avait proposé de venir un soir d'été réciter
Une saison en enfer, en blaguant,
j'avais dit que je commanderai un orage, que je le programmerai, parce
qu'
Une saison en enfer, je
la voyais sous l'orage... je l'avais lu au printemps 2002 dans une
tempête qui failli m'emporter.
Et l'orage se passa durant la soirée...
Rêve turbulent cette nuit. J'etais sur un navire en pleine tempête,
puis dans un véhicule terrestre encerclé de feux.
Je loupe systématiquement le train pour Morphée depuis quelques jours.
Je loupe tous les trains. Je dors mal, je mange peu, je fume beaucoup...
Ces feux, cette tempête, c'est le passé qui resurgi. Mais je me bats
depuis une semaine contre lui de toute mes forces. Pour que le navire
flotte toujours, pour continuer d'avancer et de vivre des choses sympas.
20 août 23:05
Avant qu'il ne soit trop tard
Ce soir, pour la dernière fois, j'ai réuni chez moi des amis, avant de
quitter l'appartement, où l'on a connu de bons moments, surtout moi,
récemment, peut-être mes meilleurs moments. Petite soirée avec Sylvie
et Lorent...
On a parlé de musiques, de poèmes, de logements, de chômage, de
travail, pas même d'amour.
Pour moi , il s'agit d'en finir avec une époque de ma vie. L'année la
plus dure psychologiquement des trois dernières.
Ca avait commencé avec une rupture, ca fini avec une rencontre... J'ai
mis des mois à encaisser un déchirement, à m'en remettre. J'ai pu
profiter un peu du printemps, de l'été.
Plus de mensonges, plus de faux-semblants, je ne supporte plus.
La soirée crêpes d'il y a trois semaines, c'était sympa...
21 août 14:46
Lover, you should've come over
Lover, you should've come over
Cause it's not too late
21 août 16:16
Trop belle pour moi
M m'écrivait il y a peu que malgré qu'elle ne veuille pas garder
contact avec moi, cependant, elle m'appellerai..! Alors, cette nuit,
j'ai rêvé de cet appel. Les rêves que je faisais ces dernières nuits ça
veux juste dire que je suis perturbé.
Et la symbiose bordel !?
Je me retrouve comme le canard a qui ont vient de couper la tête, mais
qui bouge toujours. Je "vais bien". Plein d'énergie. KO mais debout.
Je préfère écrire cela maintenant, pendant que c'est encore vrai.
Demain est un autre jour, surtout le matin. Peut-être pas assez de
clopes jusqu'à demain, à moins que je me couche tôt. Je rêve.
Bon, j'ai connu pire.
Oui, l'essentiel, doit-être de garder de bonnes relations, de bonnes
conditions.
La blanche colombe s'envole. L'histoire était trop belle... pour moi.
21 août 19:27
Lost in...
Lost
in..
Je (me)
suis
perdu
dans les marais du passés...
... mangé quelque chose de bon, mais il remonte des choses plus
indigestes, bien plus lointaines. Saturation...
Mais c'est rien.
Tout est rien.
Le présent?
Je tire sur la corde...
Je tiens
je me tiens à la corde
tire dessus
pas dessus moi...
craqué !
ça a craqué ?!
Ca passera.
Je me réveillerai
22 août 22:23
Perdant magnifique
Elle m'avait confirmé ce que j'avais remarqué, mais comme c'est une
chose que je ne peux vois que dans la glace, je n'y pense pas tout le
temps : mes yeux noirs deviennent parfois verts... Je ne sais pas
pourquoi je commence par ça ce soir. Peut-être parce que je ne sais pas.
Des fois, j'aimerai bien demander à certains couples que je vois
comment ils...
Loosing streak, série en cours. Break. Un court moment de raison et de
lucidité... non non non, je reste toujours lucide. C'est quand on perd
qu'il faut savoir rester digne.
Je cherche des sourires pour retrouver le miens. Le programme télé, des
soirs, vous reviens en pleine figure:
Dis
moi oui...
24 août 23:39
Cut the bridge
Il y a des soirs où l'on vous fait comprendre que vos rêves ne sont que
vos rêves... ca vous plonge, ça me plonge où je suis déjà.
Pas déplacements.
I don't feel my luck could come..
kill me M, kill again...
with love...?
Je ne crois plus à l'amitié après l'amour depuis longtemps, mais elle a
mit "amitiés" à la fin de son courrier hier. J'ai du mal à y croire...
Second message de suite avec une certaine contradiction... et j'ai du
mal à voir le positif.
C'est peut-être mieux de pas s'appeler si on est tous les deux pas en
forme... Je voulais juste savoir comment elle allait. Pas reprendre. La
page est tournée depuis un an. La savoir heureuse avec quelqu'un me
comblerais. Personne donc pour me croire? Trop gentil?
Après l'amour ? Avec le respect de chacun? J'arrête de m'embrouiller.
Le rêve est cette fois bien brisé. J'arrête. D'en parler. Et même d'y
penser tout court.
Surtout que...
Les nouvelles s'enchaînent vite depuis quelques jours... Vendredi,
dimanche, hier, ce matin, ce soir... grave...
Maintenant, je suis hyper philosophe sur la vie, sur tout.
25 août 21:59
Frangins
Où es-tu frère de lai ? Car c'est bien ça, c'est un frère de lai qu'il
me faut, que j'attend... pour la musique. Qu'importe si je dis "il
faut", qu'importe si je dis "j'attend"... Qu'emporte...
Où es-tu ? A Lyon ? En Angleterre ? Ailleurs ? Autant chercher une
aiguille dans une botte de foin... Pourtant je devrais te trouver. J'ai
autant besoin de toi que d'une âme soeur. Tu ne peux être les deux...
Ne sois pas comme tous ceux qui t'ont précédé. C'est toi que le monde
attend...
... Un enfant dort près de son jumeau, les
images se déchaînent dans un coup de vent. Cet ange noir qui se
rapproche, en les observant avec ses ailes de plumes noires déployées...
L'amour que tu as perdu avec sa peau si
claire est libre avec le vent dans ses cheveux bruns. Ses yeux verts
susurraient des aux revoirs, avec sa tête entre ses mains et ton baiser
sur les lèvres d'une autre... Frère Imaginaire avec tes larmes
dispersées sur le monde.
Ne sois pas comme celui qui m'a rendu si
vieux. Ne sois pas comme celui qui a laissé derrière son nom. Car ils
t'attendent comme j'ai attendu le mien. Et personne n'est jamais venu…
Je sens la peur et j'appelle ton nom.
J'aime ta voix et ta danse aliénée. J'entends tes mots et je comprends
ta douleur. Ta tête entre tes mains et son baiser sur les lèvres d'un
autre. Tes yeux vers le sol et le monde qui tournoie pour toujours,
endormi dans le sable avec le ressac de l'ocean…
(Dream
brother - Jeff Buckley)
08 septembre 21: 35
Deux semaines en ballon
Où comment j'ai vécu et survécu pendant ce temps...
Vendredi 26 août
Avec le recul, j'aurai appelé le texte de vendredi dernier
Une semaine au purgatoire. En
effet, les sept jours qui ont suivi méritaient mieux le titre de
Une semaine en enfer, Des
nouvelles, que mauvaises... Mais bon. Je ne pouvais pas savoir. Et puis
le récital que donnait Claude s'appelait
Une saison enfer.
Paradoxalement, j'ai mieux géré cette dernière semaine, bien que pire.
L'habitude sans doute. L'endurance sûrement.
Bu un verre avec des inconnus au Central, par opportunité, pour voir où
en est mon sens du relationnel. Que le Volnay était bon, mais le
Volnay, c'est toujours bon.
Un mois déjà, ce fameux vernissage... loin, proche.
Samedi 27 août
Enfin du soleil en terrasse, enfin de la détente. Revu des potes pas vu
depuis longtemps. Surtout revu Dido, elle est pas en forme, je l'ai pas
vu comme ça depuis des mois. Crise important dans sa vie.
Remise en question déjà commencée depuis quelques jours, mais une
grosse avancée aujourd'hui. Des changements sont nécessaires... mais
bon, je commence à avoir du mal à tout analyser.
Repris le classement thématique de mes poèmes. Je ne suis pas à une
contradiction près.
Dimanche 28 août
Visite privée... en toute décontraction. Crainte de casser certains
mythes... Revu après la bande de joyeux drilles.
Lundi 29 août
Fini de déménager, avec l'aide de Pascal. Dire qu'il y a quelques
semaines, j'étais prêt à lui en mettre une.... Je retrouve peu à peu
mes repères. Vu encore la bande de joyeux drilles.
Claude m'a donnée une claque, pas justifiée. On ne vit pas dans le même
monde. Je parlais d'éditeur et ça lui a coupé l'envie de dire un
texte... je ne pouvais pas savoir mais il m'a dit que maintenant, je le
saurais..!
Mardi 30 août
Fait le ménage dans mon ancien appartement. Fait aussi un vernissage,
loin de celui d'il y a un mois. Je pensais à Eddy ces derniers temps,
ça faisait longtemps que je ne l'avais plus vu, jusqu'à ce matin.
Trente minutes d'anglais intensif, ça fait du bien. Je pensais aussi
souvent, ces derniers temps à mon parrain et à son père, aller les voir
la prochaine fois que j'irai à Lyon. Mais je ne reverrai plus son père.
On est que mardi, mais la semaine est déjà partie sur des bases pas
sympa.
Mercredi 31 août
Un peu à bout de nerf, j'ai touché la limite sans la dépasser... De la
famille débarque pour une semaine, branche d'Orange et de Paris. Un peu
de vie.
Jeudi 1er septembre
Journée lourde. Dans tous les sens du terme.
Vendredi 2 septembre
Encore une claque, ce matin. Ca devait être pour voir ma réaction...
j'ai bien réagi. Seconde expo de la semaine. Je ne me suis pas senti
aussi bien depuis trois semaines.
ps : j'ai craqué sur un tableau.
Samedi 3 septembre
Les affaires reprennent. Des contrats en vue, une nouvelle publication.
C'est la rentrée.
Troisième expo de la semaine, cette fois à la médiathèque de Roanne.
Dimanche 4 septembre
L'expo du jour ma conforté dans mon envie de pratiquer essentiellement
les mélanges de matières, ce qui est finalement logique quand on a
toujours été attiré par les techniques mixtes. Je ne me vois pas faire
que de la peinture, seule.
Cette semaine, j'ai atteint l'autre versant de la montagne. Cette
semaine, c'était Quatre expos et un enterrement.
Lundi 5 septembre
Germinal ce soir reflétait
bien le temps qu'il a fait aujourd'hui et le climat social qui
s'annonce dans les prochaines années. Les usines qui ferment, les
salaires qui baissent...
Le vent a-t-il tourné ? Temps gris, avenir opaque, mais morosité
vaincue. Sensiblement moins sensibles aux pressions externes. Mieux
vaut-il être dur à l'extérieur et tendre à l'intérieur ? Ou l'inverse ?
Bien fait de prendre de la hauteur. Je pourrais redescendre mais je
veux encore rester un peux dans ce ballon.
Mardi 6 septembre
Dernière fois que je prends la route pour ce qui va suivre. Dernière
fois que je prendrais un café rallongé avant d'y aller. Dernière fois
où je vais tourner la clé, rentrer dans le grand vaisseau, seul.
Dernière fois où je vais dire bonjour à mes collègues, une à une.
Dernière fois où je vais allumer les postes. Ca fait deux semaines que
je dit des au revoir à tout ceux que j'ai connu. Chaque chose que je
fais est particulière, car c'est la dernière fois pour plein de faits
habituels. Aujourd'hui, atmosphère irréaliste. Il faudra quelques jours
pour que je je rende compte. Pour rendre compte. C'est la première fois
que je dois engendrer autant de tristesse à autant de gens. Cinq ans
d'une vie, ce n'est pas rien qui disparaît. Je rends mes clés comme
d'autres leur plaque. Je n'ai su que dire. Je ne sais que dire...
Dernière fois où je suis aller bosser à la bibliothèque.
Le vent...
Depuis quelques jours, la vie a encore un peu plus repris son cours
normal ici. Ca ne va pas durer. Heureusement. Dans un sens. Vraiment,
il y a un avant et un après "Arts en fêtes". L'après, c'est simplement
et souvent invivable. LC me sort par les yeux des fois.
Bon, en fait j'ai commencé depuis mardi soir à écrire un roman. L'idée
qui germait dans ma tête depuis trois ans a enfin éclos. Les lectures
des Nothomb, Nimier, Castilon, Darrieussecq servent, tout comme la
rédaction de ce journal...
Le vent a aussi peut-être, enfin, tourné pour mon projet musical. Trop
tôt pour en parler, simplement en rêver, excité.
Gros travail sur les pressions extérieures. Des vents contraires, mais
je n'ai pas dévié de ma route. Tous les feux paraissent être au vert...
09 septembre 11:39
Peindre ou faire l'amour
Je vais me faire plaisir... prendre soin de moi. Me faire une beauté.
Me parfurmer. Et acheter le tableau sur lequel j'ai craqué il y a une
semaine.
13 septembre 11:46
En attendant l'amour
Peindre ou faire l'amour, c'est la même chose...
13 septembre 16:55
La Loi du plus fort / Equal Protection
C'est l'histoire d'un mec... c'est l'histoire d'un mec... qui rencontre
une fille un été. Les deux sont libres... une harmonie naissante
grandie... Et puis la fille rencontre un autre mec deux semaines après
avoir rencontré le premier. Mais ce deuxième mec, c'est celui dont elle
était amoureuse depuis un an... elle avait réussi à l'oublier. Elle est
très perturbée...
Le plus heureux maintenant dans cette triste histoire à trois, c'est
celui qui a eu le moins de scrupules... à casser l'harmonie.
La protection n'est pas égale pour tous...
16 septembre 00:47
Une leçon d'humilité
La journée d'aujourd'hui a été providentielle. Ce qu'il fallait au
moment qu'il fallait. Et j'ai vérifié en quelques heures que j'avais
bien assimilé maintenant, vraiment au meilleur moment, une philosophie
qui me semblait dure à acquérir...
Je ne sais pas quand c'est produit le déclic. Je m'étais remis en
questions depuis quelques semaines... l'inconscient à sa part des
choses.
Avec une journée comme aujourd'hui, je reste dans l'hyperréalisme, et
renforce ce que je pensais hier soir. Je pourrais annoncer ma situation
de manière brute, ainsi qu'un petit résumé des trois, ou quatre,
dernières années. Ca ferait lourd comme passé et présent. Mais il y a
pire comme situation. Je ne laisserai, toujours pas, même aujourd'hui,
même ce soir, ma place à quelqu'un d'autre. Parce que même si à court
terme, ça sera parfois très dur, je sais qu'à long terme, les soucis
partiront en fumée.
Avec de la volonté, tout est possible. Par ma seule volonté, par mon
seul travail, quatre enfants défavorisés de LC partent en vacances.
C'était au-delà de mes espérances. Mais c'était facile à faire.
Beaucoup aurait pu le faire à ma place, surtout ceux qui sont payés
pour. On m'a beaucoup parlé de courage à propos de cela. Mais si le
courage, c'est d'avoir sacrifié du temps pour les autres, ce n'est
rien. Je n'ai pu partir en vacances pour diverses raisons mais ceux
sont elles qui sont venues à moi et d'autres qui sont partis pour moi.
"Je n'oublierai jamais cette défaite. Elle est très dur à
accepter. Mais elle n'est que sportive. On sort la tête haute et on
doit accepter" (Paolo Maldini - 26-05-2005)
...hold you head up high... and don't
be afraid
... of the dark...
16 septembre 20:40
Changement de leader
Reconnaître les mérites.
Complimenter en cela.
En restant soi-même.
Etre humain.
Humour. Confiance. Gagner.
Et voilà !
Les maisons de couleurs sont souvent sur les rues principales...
Magnétismes mystérieux.
17 septembre 13:55
Une école un peu spéciale
On m'a enseigné une technique qu'on apprend pas dans les écoles où les
profs sont trop coincés. Quelques exercices pour le placement de la
voix et la respiration... Le fondement se trouve dans nos fondements...
J'ai beaucoup de choses à apprendre pour mes projets, pour rendre
meilleur ce que je fais. Ce sera avec ce genre de profs, basé sur le
relationnel avant tout.
Cet après-midi, je vais aller observer un atelier de dessin. Sentir.
On a tous besoin des autres. Regardez-moi. Je dessine mal et suis
incapable de composer seul de la musique. J'ai rencontré des
illustratrices talentueuses qui feront ce que je ne peux faire. Je vais
recontrer des musiciens... on verra bien...Quinze ans d'attente, mais
ça vaut peut-être la peine.
Pour ce qui est de l'aide morale, d'un soutient, ça m'était souvent
arrivé d'avoir besoin de me confier aux autres. Cela arrive à beaucoup
de gens.
C'est peut-être bien un frère qu'il me fallait...
"Personne
n'est une île..."
18 septembre 13:30
Happy end
machi no hazure no
senobi shita roji wo
sanpo shitetara
shimi darake no
moya goshi ni okinuke no romen densha ga
umi wo wataru no ga
mieta n desu
sorede boku mo
kaze wo atsumete
kaze wo atsumete
kaze wo atsumete
aozora wo
kaketain desu
aozora wo
totemo suteki na
asaake doki wo
toorinuketetara
garan to shita
bouhatei goshi ni
hi'iro no ho wo kakageta toshi ga
teihaku shiteru no ga
mieta n desu
sorede boku mo
kaze wo atsumete
kaze wo atsumete
kaze wo atsumete
aozora wo
kaketain desu
aozora wo
hitoge no nai asa no
KO-HI-ya de
hima wo tsubushitetara
hibi wareta
GARASU goshi ni
matenrou no kinuzure ga
hodou wo hitasu no wo mita n desu
sorede boku mo
kaze wo atsumete
kaze wo atsumete
kaze wo atsumete
aozora wo
kaketain desu
aozora wo
by HAPPY END
19 septembre 23:36
Back to the old house
Sophie m'a dit que la maison que j'ai quitté était hantée. Elle y avait
habité il y a quelques années... et enfin, bon, bref, elle m'a dit des
trucs que je comprends...
Je ne l'avais pas senti. J'avais mes propres fantômes. Je n'avais pas
senti de bonnes ou mauvaises ondes. Les bruits que j'entendais la nuit,
me paraissaient normaux, je ne pensais pas que ça pouvait relever du
surnaturel...
Je suis dans la maison de famille depuis un presque un mois. Ici, je
suis sécurisé. Avant tout chez moi. Encore plus depuis aujourd'hui.
J'ai enfin rangé ma chambre, accroché mes tableaux. Mais pas de
vernissage pour cela.
Je suis bien comme ça, c'est très bien comme ça. Ca convient tout à
fait à ma vie actuelle.
Jeudi, j'installe enfin mon atelier.
La vie et le temps m'ont volé cet été. Je n'ai pas trouvé le temps en
trois mois de m'allonger à l'aire de loisirs, pour le sentir.
L'automne et l'hiver seront artistiques ou... ne seront pas.
Personne n'est une île donc, et...
les difficultés ne doivent pas
changer l'attitude...
20 septembre 13:07
Rise and fall of a decade
Si on laisse le temps, un fruit finit par pourrir...
21 septembre 19:45
Le retour de l'abominable Chris Simon
Quelques étoiles ont tiré leur révérence durant cette "longue"
intersaison... Marc Messier, Ron Francis, Al MacInnis, Vincent
Damphousse, Scott Stevens ne seront plus là. Mais après une saison
blanche, il en est un qui est de retour, le genre de type qu'il ne vaut
mieux pas croiser le soir dans une ruelle sombre... Chris Simon est de
retour et les premiers marrons tombent déjà.
Le hockey, c'est chaud. La glace est plus vite brisée.
>>à
suivre...>>
22 septembre 19:02
Ma sourcière bien aimée
La colombe que j'avais rencontré cet été, est aussi sourcière en
devenir. Nous avons discuté de longues heures aujourd'hui, ce n'était
pas prévu. La discussion a pris une tournure imprévue. Une complicité
naissante. Amitié ? Impossible.
Je me sens bizarre, comme si j'avais vu une magnétiseuse. C'est drôle,
je demandais du magnétisme à une personne qui doit illustrer mon
recueil...
Je me demande très sérieusement si ma sourcière bien-aimé ne dégage pas
du magnétisme...
24 septembre 14:20
Trop fragile
Le soleil aidant, je musarde beaucoup depuis mardi. Alors que beaucoup
de travaux m'attendent en commençant à taper du pied. J'ai passé
beaucoup de temps à discuté, à songer. Toujours pas installé mon
atelier, peut-être demain. Toujours pas commencé le second recueil, mas
cela sera pour aujourd'hui. Hier soir, je suis allé voir une
illustratrice, et deux heures à lui parler de mes recueils. Crystal m'a
envoyé la correction d'une première série de lyriques, que je dois
aussi travailler de toute urgence pour les renvoyer en Angleterre, en
vue de collaborations avec des compositeur du cru. Et ma sourcière bien
aimée a commencé à retoucher ma galerie de portrait, un travail
magnifique, une mise à jour qui s'imposait depuis quelques jours... Pis
elle dit que j'ai un côté pop ou rock star quand je le veux bien...
LC a peur.
JS,
le cofondateur de l'Ecole de LC est en stage depuis juin à Houston,
mais depuis hier, Houston n'est pas la destination la plus rêvée...
Tout doit sembler très, trop fragile... Il a commencé ses
Chroniques du
dimanche soir en concurrence directe avec
L'Equipe du Dimanche. Houston,
c'est aussi la ville où naquit, il n'y a pas si longtemps, ma sourcière
bien aimée...
Mon coeur est trop fragile pour supporter une autre fois une histoire
de... coeur. Fragile comme cette branche à laquelle je m'accroche. La
musique. J'ai l'impression de ne plus être très loin de toucher un
rêve... mais je suis déjà tombé de haut tellement de fois. Il n'y a pas
de bons ou mauvais risques. Il y a juste des risques. Sourcière ou
pas..?
Bizarre cette impression depuis deux jours qu'elle a voulu me refaire
croire à l'amour... et qu'elle est en passe d'y arriver. Magnétisme ou
pas..?
25 septembre 00:07
Cracker
Je n'arrive plus à employer le verbe "plaire" dans mes phrases. Les
filles craquantes ne craquent jamais...
Je vais partir en live dans la scène grunge de LC si ça continu...
Préférerai la scène anglaise pop des années 1990...
25 septembre 17:38
Once around the blog
Plonger dans mon monde hier soir, m'asseoir seul à la table de la
créativité pour n' en sortir que la quintessence... intellectualiser.
Trouver ce que je cherche quitte à pousser mes limites physiques pour
un soir... Alors hier soir, pour ma galerie, l'idée a été de nommer les
images retouchées par Guènn comme on nomme des chansons remixées. Une
image, c'est aussi une chanson.
Aujourd'hui, je me remets à mes recueils, (commencer à) mettre en page
le second pour voir ce que cela donne, avant de s'attaquer aux corps
des textes. Un peu de mal mais... comme un attaquant un peu fatigué
dans le money-time, trouver les ressources pour forcer la décision à
son avantage...
" Morrison sur l'aile droite... qui
donne à Blake, centre à Corso... ET C'EST GOAAAAALLLLLL ..."
26 septembre 23:26
La quadrature du cercle
Fini la mise en page du second recueil. Pensais faire le troisième mais
il est bien vite apparut que je devais y rajouter des adaptations de
mes fameux textes de chansons, concernant certaines personnes que j'ai
bien connu... avec tout ça, je sens que je pourrais être pris pour ce
que je ne suis pas...
Pour me cerner, il faut sans doute avoir compris le sens de quelques
films. Imaginer un univers avec quatre points cardinaux et une
attraction centrale. Des angles d'attaque mais surtout une attraction
centrale...
une excellent film sur gravité,
l'incompréhension.
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Buffalo'66
un excellent film sur l'enfance, la fragilité,
l'incompréhension.
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mais au
centre de tout cela
Arizona Dream
excellent film sur les rêves, pour les rêveurs.
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un excellent film sur le délaissement
Lost in translation
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un excellent film sur passé, la
fragilité, l'amour perdu et ses traumatismes
The Brown Bunny
|
Mais est-ce possible de cerner quelqu'un comme moi...
définitivement...?... entièrement...?
J'étais mon pire ennemi. Je me suis battu contre mon passé. Contre des
points précis. Contre moi. J'ai gagné.
Pour voir ce qu'aurait pu être les six prochains mois de ma vie,
imaginez Hugh Grant, le beau trentenaire incompréhensiblemment
célibataire, et un mélange entre
Quatre
mariages et un enterrement, et
Coup de foudre à Notting Hill...
La vie fait que vous avez rencontré
une personne, mais qui est vite repartie dans son lointain pays... une
longue errance quotidienne dans la rue, pendant que les saisons
défilent... mais on peut refuser cela.
Pour ceux qui se suicident
Il vaudrait mieux être en vie dans un univers de mort
Que mort dans un univers de vie ;
ils se tuent parce qu'ils craignent la mort ;
seuls les amants de la vie sont dignes de mourrir.
Gregory Corso (in Les sentiments
élégiaques américains)
27 septembre 16:35
Kidnapping et tendresse
Je me suis échappé du quotidien quelques jours, suffisamment pour ne
plus penser à poser les pieds sur Terre, le temps de la présence d'une
colombe cet été. Depuis octobre dernier, c'était une plongée dans la
réalité de la vie, celle dont les médias ne parlent pas. A faire peur
pour l'avenir de tous. Parce que pas d'avenir justement, pour beaucoup.
Alors oublier quelques jours tout cela, oublier quelque peu, moins y
penser, profiter de la vie quand elle offre de si bons moments.
Faire retrouver la tendresse à quelqu'un et se faire kidnapper cette
personne... je suis vite redescendu sur Terre...
C'est bien comme ça.
28 septembre 16:50
La route... avec le faucon d'Alger
Seconde fois en une semaine que je fais la route avec le faucon
d'Alger. Et comme c'est un bavard, on a beaucoup échanger. Surtout
lui...
Entretien sur le couple, l'indépendance minimum à avoir pour vivre bien
à deux. C'est certain que je n'aimerai pas qu'on me "colle au cul"
("colle aux couilles", comme dit le faucon) sans arrêt. Besoin d'espace
et de temps pour moi. On peut aimer, avoir confiance, et pas être
jaloux. Surtout pas être possessif avec l'autre. Chacun a une vie... à
mener. A eux, on construira ce que l'on construit à deux.
29 septembre 00:31
Gods and monsters
Un peu plus d'un mois à refondre mes recueils. Deux sur quatre peuvent
encore gonfler, avec l'ajout d'adaptations de lyriques, mais attention
à ne pas trop en faire, et celui à romancer. Celui sur l'absolu. Et
encore du travail. A travers ces centaines de pages, au détour d'une
phrase, j'ai croisé mes déesses, mais quelques monstres aussi.
Je dévore des livres sur l'abstraction et le contemporain, je digère
bien, j'assimile vite. Willem de Koonnig et Jackson Pollock, outre un
fort penchant pour l'alcool, partageaient le fait d'avoir eut une mère
possessive... je connais une troisième personne, voir une quatrième à
la limite de remplir ces conditions, pour être un génie.
A ceux qui doutent d'eux.
Il y a plus de génies inconnus que de génies connus.
C'est juste une histoire de porte qui ne s'ouvrent pas.