Juin 2004
04 juin 22:25
Life Expérience
Mardi ? Du mal à me lever, comme la plupart des jours depuis deux mois.
Comme si rien ne me pousser à me sortir du lit. Frôler accident de
voiture au rond point du McDo, tête à queue de la voiture qui me
précédait, heureusement, on roulait pas vite et je l'ai évité. Gros
changement au boulot. Un investissement va partir au feu.
A 13 heures, je change de trottoir pour pas être sur le même que
Virginie. Et je repense à la femme blonde d'hier après-midi quand
j'étais à la terrasse du Central. Etait-ce N, la femme fatale de Venise
en 1993 ? Le type qui était avec fut mon dernier succeseur connu...
Jenny, doit venir en France bientôt, je serais content de la revoir.
Les jours de boulot sans pause sont plus longs... Et puis le soir, j'ai
eu une nouvelle discussion avec Aline.
Aline : driiiinnnggg !!!
Alain : c'est qui ?
Aline : c'est pour un sondage...
Aline : voyons voyons ; que pensez
vous des femmes ?
Alain : vaste question
Alain : du bien
Alain : mais que les hommes les font
trop souffrir.
Alain : je pensais à une idée de
dessins animés dans la voiture.
Alain : un prince recherchait sa
princesse
Alain : il y avait plein de
princesses dans le ciel,
Alain : et puis un faux prince en
approchait une
Alain : elle avait l'air heureuse...
Alain : mais ca n'a pas duré
Alain : la princesse s'est
transformée en fille triste, déçue
Alain : et puis
Alain : une à une
Alain : les princesses devenaient des
filles tristes
Alain : comme des
étoiles qui s'éteignent une à une dans le ciel
Alain : et notre prince,
Alain : le bon prince
Alain : voyait cela, subissait cette
vision horrible
Alain : il etait impuissant,
arrivait trop tard
Alain : il se demandait s'il y
aurait pour lui une princesse
Aline : donc tu
penses que ces princesses devenaient tristes à cause de lui
Aline : alors ce n'était pas un bon
prince
Alain :à cause du mauvais prince
Aline : voilà
Alain : qui les décevait
Aline : oui mais tous les hommes ne
sont pas des mauvais princes !
Alain :j'ai l'impression qu'il y en
a beaucoup qui traînent en ville
Aline : eh oui, alors évidemment on
ne voit que les goujats ! on perd confiance à en trouver un bon, c'est
bien dommage ; moi je veux encore m'accrocher
Alain : moi aussi
Alain : les bons princes, sont
casés, ils sont rares
Alain : comme les princesses qui
elles sont bien
Alain : presque
toutes
Aline : pffff
j'espère bien en trouver un qui ne soit pas casé ! rien que pour moi !
j'ai tant envie de donner
Alain : si j'en
connaissais un...
Alain :mes
dernières connaissances masculines, amicales, sont tous bien, mais...
Alain : sont
tous homos!
Aline : rheeeeee
quel gâchis !!!
Alain : c'est sur
Aline : et pourquoi homos ? déçus
par les femmes ?
Alain : en plus ils sont beaux
Aline :waaaaaaaaa
Alain : je leur ai pas demandé
Alain : je leur demanderai
Aline : je criiiiiiiiiiiiise
Aline : tu oserais demander ?
Alain : après la matinée moyenne que
j'ai passé ca fait du bien de parler avec toi
Alain : oui, je peux leur demander
Alain : c'est tant que je change de
boulot car à la bibliothèque, voir des jeunes mères avec leur enfant,
ca me fait repenser à ma précarité
Aline : ne montre pas trop que tu
veux le bonheur à deux, parfois ça peut faire peur
Aline :c'est une leçon de vie que
de n'avoir pas été méfiant ; chaque épreuve fait grandir, ça tu l'as
écrit d'ailleurs
Alain : c'est comme les matchs de
haut niveau : à la moindre erreur, tu paye cash, tu prends un but
Les femmes rendent-elles certains hommes homo ?
Pluie toute la journée
Cigarettes : trop
Alcool : un verre de blanc pêche
Mercredi ? Cauchemar... mon chat noir est venu me donner des coups de
pattes pour m'aider à sortir du lit. C'était sympa. Un message de Jenny
au boulot. Très heureuse pour elle.
4 heures passées à chasser un cheval de Troie. 10 minutes à parler à un
futur cinéaste, sur un thème très philosophique. Il était
impressionnant dans son argumentaire ! Est-ce que ma première période
d'écriture (hors lyrics) est finie ? J'essaye de desserré l'étau dans
ma bouche.
Reparlé avec Aline ce soir : pour cet été, on va agir en gang des
romantiques. Des grandes fêtes de jardin avec que des gens biens, des
real people.
Je ne veux pas vivre avec quelqu'un pour ne pas vivre seul, mais j'ai
peur d'aimer n'importe qui, le premier sourire qui s'offre à moi.
La syntaxe est une faculté de l'âme, dit Valéry. J'aime bien le "dit",
il fait toujours vivre les morts...
Pluie jusqu'à 15h
Clope : deux de plus qu'hier
Alcool : zéro
Jeudi ? Rêve bizarre. Grosse déception à midi. Je vis sur les bonnes
critiques de mes poèmes. J'ai bien géré ma déception. Je pense profiter
des 10 jours qui viennent pour réfléchir à la suite de ma vie.
Refait le monde le soir au Central avec un Arabe, un Espagnol, un
Portugais, un Turc et un Français. La société va mal (mais elle nous
fait du mal). Un peu les boules si je pense trop au futur, d'un point
de vue travail pour tous.
Peu de pluie
Peuclo : deux de moins
Alcool : zéro
Aujourd'hui : Rêve... très significatif. Préfère ne pas en parler. Je
me suis remis à la lecture de revues de littérature et d'art. En fait,
je me remets à la littérature et à l'art. Je note des idées, des
contacts. Je dois faire plusieurs expositions, je dois faire de la
matière. Je dois envoyer des nouvelles rapidement à quelques revues, me
rendre chez un éditeur, voir des expos, aller à des vernissages. Dès
dimanche, dès demain, dès ce soir...
Dans certains articles lus, comme dans certaines visions de la culture
actuelle, beaucoup de mots pour pas grand chose... la fameuse
masturbation intellectuelle. La poésie est pourtant simple. C'est une
expression. On peut ne pas aimer toutes les expressions, mais on se
doit de les respecter quand elles viennent du plus profond de son
créateur.
Je rentre enfin dans la lecture du
Seigneur
des Anneaux. Une centaine de page déjà. Sur 1200, ce n'est pas
beaucoup.
Mes amis viennent des quatre coins du monde. Je rencontre de nouvelles
têtes souvent. J'en ressens de plus en plus l'envie, le besoin.
Encore un dernier coup reçu. Mais il ne m'a rien fait. J'en ai
tellement reçus en peu de temps. Je deviens insensible ? Je dois
surtout laisser passer les orages.
Doit-on changer de nature ? Peut-on ? Change-t-on de philosophie en
traversant le ruisseau ou la tempête ?
Je me questionne sur ce que c'est d'aimer et d'être aimé. Comment on le
voit, comment on le sent?
Le mot investissement me laisse songeur...
Temps voilé
Cibiches : encore le temps d'en fumer une ou deux avant de me coucher
Alcool : zéro
Beau temps pour ce week-end.
05 juin 21:07
Hunting high and low...
Des fois, il vaut mieux rester coucher. C'est pas l'envie qui me
manquait, mais des obligations me forçaient à me lever. J'ai ressenti
plusieurs fois en peu de jours ce sentiment de rester coucher, pour
éviter de parler et de faire quoique ce soit. Ma confiance dort.
Il faut toucher le fond pour remonter. Je viens de l'atteindre. Donc,
je remonte et je vais gérer seul...
06 juin 00:25
La fidélité (selon Saint-Miossec)
Et je sors
Et je drague comme on crève
Avec tellement de choses à regretter
Comme ta langue sur mes lèvres
Et mes mains sur tes poignets
Dis-moi que puis-je y faire
Si je ne sais faire que traîner
Car tu es loin et moi je crève
De ne pouvoir te toucher
Et je sors
Et je drague comme on crève
Avec tellement d'envie à ravaler
Mais si ma bite et mon cœur font grève
Je peux très bien me toucher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l'avaler
Car tu es loin et moi je crève
De ne pouvoir te baiser
Oh mon amour Oh mon amour Oh mon amour
Je crève de ne pouvoir t'enlasser
Oh mon amour Oh mon amour Oh mon amour
Je crève de ne pouvoir te baiser
Mais si un beau jour je cède
Pourras-tu me pardonner
Mais si un beau jour je m'achève
Dans l'infidélité
Penses-tu que l'on se relève
De tous ces corps si étrangers
Ou que l'on en crève
Ça me ferait tellement marrer
Et si l'envie m'envahit les lèvres
Je peux très bien me lècher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l'avaler
Oh mon amour Oh mon amour Oh mon amour
Je crève de ne pouvoir te toucher
Oh mon amour Oh mon amour Oh mon amour
Je crève de ne pouvoir te baiser
06 juin 21:55
Paroles, paroles...
Blablablablablablablablablablablablablablablablablablablblablablablablablablablablablablablablablabla
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07 juin 14:04
Solitudes enivrantes...
Je suis tombé amoureux l'an dernier des tableaux de chambre de Diane de
Valou. Ces dernières oeuvres, vues hier après-midi lors du vernissage
de l'exposition collective
Elles
à Pikinasso, n'ont fait que confirmer mon attirance pour ce qu'elle
produit.
Je suis tombé amoureux la semaine dernière des poèmes de Louve Mathieu.
Ces derniers mots exclusifs n'ont fait que confirmer mon attirance pour
ce qu'elle produit.
Le point commun entre Diane et Louve, est
Solitude, une de leurs oeuvres. Ce
n'est pas que je tombe facilement amoureux en ce moment. Je tombe juste
amoureux d'expressions.
Cet après-midi et ce soir, je vais m'enfuir dans mes projets d'art et
d'écritures. J'ai des idées, des choses à finir et pas mal de
correspondance à faire...
08 juin 00:00
Le pacte des loups
J'ai fait quelques essais d'art cet après-midi. J'ai du boulot pour
plusieurs mois. La chaleur étant déjà présente à LC, je vais prendre
mes quartiers d'été à la terrasse du Central bar.
Je n'ai plus le feu sacré dans mes mains. Je ne suis pas devenu
insensible mais certaines choses risquent l'évanescence. La dernière
grosse sensation que j'ai eu, c'est de lire les poèmes de
Louve.
On
m'avait prévenu à cela. Quel plaisir ! L'idéal, là ? Me lire ses poèmes
et ne rien faire d'autre. Juste écouter la voix. Je n'ai plus de feu
sacré, pourtant je sens qu'il peut revenir...
Mes yeux
la nuit passée, je me suis
couchée avec les cheveux mouillés.
et ce matin j'avais les
cheveux comme ca!
j'ai essayé de les faire
tenir avec une grosse pince au dessus de ma tête.
mais ils s'échappaient...
en mettant mon khôl, j'ai
été très surprise par la couleur de mes yeux.
c'était ceux d'une louve,
vraiment...
en les entourant de noir,
cela a fait encore plus ressortir le doré,
presque jaune.
j'ai eu peur.
dans le miroir, je
regardais une sauvage...
quand j'ai ce regard, les
gens sont mal à l'aise.
curieux, ils veulent
revoir mais ne peuvent soutenir mon regard.
j'ai fini par faire tenir
ma pince
et je suis allé à
l'épicerie.
c'est dans des endroits
comme celui-là que je m'apercois le plus de ma
beauté différente. la
facon qu'on me regarde, ces femmes qui sont blondes
brunes chataines toutes
pareilles pour moi...
mes cheveux ont beaucoup
poussé, ils vont dans le milieu de mon dos,
ils sont encore très noirs
très épais, trop...mais ils commencent à avoir
des reflets roux dedans,
ma tante qui a 50 ans m' a dit un jour que les cheveux indiens
roussissaient avec l'âge...
mon père a juste 3 ou 4
cheveux blancs! Lui, ils ont des reflets bleutés au
soleil, c'est magnifique!
moi aussi j'en ai quelques
uns...
mes sourcils sont très
noirs et mes cils aussi.
et ma figure de lune...
solitude
ce soir,
sur mon bateau de plumes,
je vole les mots tendres,
j'embrasse ma nuit à marée
haute,
voiles et volages boucles
noires.
ce soir,
je berce ma peau.
Louve
j'ai tiré la nuit
enfilé ma peau de femme
caresses sans bruit
une onde brisée de lames
au goût de pluie
dernier appel ...
dans ses yeux
mon reflet
Elle
elle
elle revient un peu
comme à chaque lune
toucher le sable
il
il est parfois ici, et là
du couchant au levé
à s'étendre sur l'ardoise
nous
nous nous sommes
peut-être vus, entendus
dans les feuilles
toujours l'attente
à l'infini
du jour et de la nuit
pourtant
ils se croisent entre
chien et loup
losque les ombres cotoient
la lumière
juste le temps
de s'aimer
au delà de la vie
et sur la mort
on aurait pu croire
on ne s'aurait dire
d'un baiser si chaste
qu'il fut immortel
Sur le
quai....
mots d'hier soir...sur le
quai....
je sais qu'elle viendra.
dans l'attente
le ciel se plie
les forges s'éteignent
on coule les étoiles...
le vent fait voler les
feuilles de mon calepin
les moustiques se débattent
l'eau vient vers moi
sans jamais m'atteindre
elle m'espère, me
demande...
la montagne se trouve
encore belle
dans son miroir
passent des frissons
ceux de l'amour, de la
complicité...
j'égare quelques mots
dans un coup de vent
m'entendra t'elle?
lui, il trace l'encre
ce soir,
un coup de pinceau
une courbe
il est heureux...
elle est là...
Lune
Entre-loup
bougeoir d'horizon
le loup s'hérisse pour
hurler
drame de lune
eau noire
satin
pagne humide
fourrure embêté
poil de nuage attaché
plainte d'écho
sur un roc
perdu
la terre qui hurle
enserrée
de griffes
une faim .
Orage
je suis assise sur le bout
du quai, les jambes dans le vide. le lac est noir en cette nuit, et ma
montagne découpe un ciel qui se voile doucement. l'orage approche, je
la sens. cette odeur, ce silence. et ma mère, la lune qui me regarde,
craintive. au loin, des éclats de lumière, il arrive. je l'attends, on
a rendez-vous ce soir...
ma peur,
ses colères.
je pleure,
ses paroles d'eau lachées
à plein ciel.
je suis là, dans le vide,
mes pieds sur l'eau.
je lève les moutons, je
recouvre le sable.
robe noire sertie de
perles,
je tourne et tape le
tambour, il est là,
je danse, enfin...
et au matin, j'entre
doucement dans la couverture de laine tissée de remous.
la blanche roule
son socle de brume
sur la nuit adossée.
nuage
nuages
cri le vent
la blanche plonge
la marée gonflée
et se noie.
Montagnaise
le très beaucoup, le pas
assez
cela avec quelque ceci
et tellement peu
de mots
Copyright
Louve Mathieu©
|
Je pense aussi à un autre
pacte des loups...
j'aiguiserai mes crocs,
je peaufinerai mes griffes...
08 juin 23:53
Dans la chaleur de la nuit... du hockey
Soirée d'hier entre Savoie et Amérique.
73 - 74,
Canada,
USA,
Mexique...
Aline, Isis, Carl, Crystal et Augusto. Beaucoup de bonnes choses avec
eux, d'amitiés.
J'avais prévu de me faire une soirée sans fin la nuit dernière, avec le
match 7 de la
Coupe Stanley. J'avais eu Carl
avant et on s'était dit que le
Lightning
de Tampa Bay allait bien froudroyer les
Flames de
Calgary,
une équipe avec des stars du
Québec
(Martin Saint-Louis, Vincent LeCavalier, Brad Richards) contre une
équipe de bourrins. J'avais travaillé à la correction de
nouvelles
jusqu'au début du match. Un peu de restauration pour tenir le coup et
je rentrais bien dans le match. Comme Tampa qui marqua un but lors des
deux premières périodes. J'ai tenu jusqu'au début du troisième tiers...
où je sombrais de fatigue, 4 heures du matin. Les 110 décibels de la
foule en furie du St Pete Time Center de Tampa me réveillèrent à 15
secondes de la fin du match. Je ne me demandais pas quelle heure il
était (5 heures), où on en était (2-1 pour Tampa). Non. Je vivais. J'ai
écrit ce matin à Carl pour lui dire que c'était ma plus belle nuit de
hockey.
Parlé avec un
Green
Angel au Central ce matin. Entraînant... Les supporters des
Verts sont
rouges de colère !
Encore bataillé avec un cheval de Troie au boulot. Encore une soirée
sympa en Savoie.
Un week-end de fou s'annonce avec une partie de ma famille, branche d
'Orange.
Deux vernissages coup sur coup samedi après-midi à LC, à l'Atelier et à
la Galerie des Fossés, en face du château. Si la nuit pouvait s'achever
à la nuit celtique de Saint-Laurent-en-Brionnais, ce serait bien.
Parié 10 euros que la
France ne perdrait pas contre l'
Angleterre
dimanche. Passerai sûrement la soirée avec Edwards au Central. On m'a
dit plusieurs fois que je parle bien anglais, que c'est fluide (comme
le jeu de hockey), que j'ai un bon accent. Je finis par le croire. Hâte
de revoir
Jenny pour m'en
convaincre. Pas besoin de partir à l'étranger, il y a suffisamment
d'anglophone à LC.
Je dois finir les corrections de mes nouvelles pour quatre revues, dans
cette chaleur de la nuit. J'espère en envoyer demain, avant de partir
me faire arracher mes dents de sagesse. Est-ce que je serais plus
coquin sans elles ? Quelques autres courriers à des revues, vernir le
socle de mon projet d'exposition, faire mon sac et partir demain.
La chaleur a commencé à gagner LC. On commence à chercher les points de
fraîcheur. Ma chambre, sous les toits, retiens la chaleur toute la
nuit. Dommage que je ne puisse la partager. Je laisse ma fenêtre
ouverte pour que la fraîche rentre...
09 juin 14:51
En pleine tempête
Je m'apprête à passer deux jours sans clopes, sans manger de bonnes
choses (je m'en suis gavé ces derniers jours en prévision et
provision), sans être avec M, sans bouger, voir du monde, discuter.
D'habitude, toujours, l'une de ces choses compensait l'absence des
autres. Ce que je crains le plus c'est l'ennui. Je suis plutôt suractif
en ce moment...
En fait, j'ai quitté la terre sans m'en apercevoir. Mais j'aurai du la
quitter plutôt ou plus tard car en cette fin de printemps, la mer est
agitée. L'été risque d'être sec. Je tournais ces derniers temps à plus
de trente pincements au coeur par jour. A force, il lâcherai ou se
fermerai. Je sens trop les choses. Des tempêtes j'en ai vu, c'est comme
si j'étais né dedans. Et je sais qu'après celle-là, il y aura la Terre
Promise. Mais déjà, ça se calme.
Etat d'esprit actuel ? Impatient d'être à vendredi matin, mais
relativement relax. La tempête dans ma tête est maintenant du à une
grosse montée de créativité. Mon coeur va bien, il aime toujours autant
les gens.
Qu'est-ce qu'elle dit Zazie...
J'en
vois des qui s'donnent, donnent des bijoux dans le cou
c'est beau mais quand même, ce ne sont que des cailloux
des pierres qui vous roulent, roulent, et qui vous coulent sur les joues
j'aime mieux que tu m'aimes, sans dépenser des sous
moi je m'en moque, j'envoie valser
les trucs en toc, les cages dorées
toi quand tu m'serres très fort
c'est comme un trésor
et ça, et ça vaut de l'or
j'en vois des qui s'lancent des regards, et des fleurs
puis qui s'laissent quelque part, ou ailleurs
entre les roses et les choux
j'en connais des tas qui feraient mieux de s'aimer un peu
un peu comme nous
qui nous aimons beaucoup
et d'envoyer
ailleurs
valser
les bagues et les
cœurs
en collier
car quand on s'aime très fort
c'est comme un trésor
et ça, et ça vaut de l'or
moi pour toujours
j'envoie valser
les preuves d'amour
en or plaqué
puisque tu m'serres très fort
c'est là mon trésor
c'est toi
toi qui vaut de l'or
12 juin 14:55
Joue-la comme Beckam... et encaisse
les coups comme Mohammed Ali
Mercredi 18 heures, au bout de quelques minutes dans ma chambre, je
sentis un bien être. Un air inatendu de vacances et non de repos. Je me
dis que ce séjour à la clinique passerait peut-être plus vite que prévu.
23 heures, quel choc ! Passer de Ushuaia à un reportage sur un mariage
judéo-arabe dans un quartier chic de Paris... Comme disait Nicolas
Hulot quelques minutes auparavant, notre civilisation (si on peut
appeler ça comme ça) ferait mieux de s'inspirer des peuples nomades de
certaines contrées de Mongolie (respect des anciens, de la nature, non
idée de propriété, etc)
Jeudi 16h30 : qu'une envie, qu'une activité : dormir et comater. La
plupart des infirmières sont espagnoles, et à force d'être réveillé par
elles, ça devient, comme dirait Dali, "surréaliste". Celle qui m'a
accompagnait au bloc, notamment, je ne voyais que ces yeux noirs, je me
croyais aux urgences de Madrid.
Se faire arracher les quatre dents de sagesse d'un coup, c'est comme
tomber au con d'une rue sombre sur Mohammed Ali au sommet de son art et
qui ne reconnaît pas le grand Alain de La Clayette : sensation d'avoir
pris deux énormes pains, un de chaque côté. A la limite, j'aurai
préféré tomber sur Ali, au moins j'aurai porté plainte et me serait
fait mon million de dollars de dédommagement ! Là, j'ai signé une
décharge comme quoi j'étais d'accord avec ce qu'on m'a fait.
Remarquez, ces deux jours d'inactivité mon fait du bien. Peut-être que
M a raison : je deviens sage...
Ma famille d'Orange vient d'arriver et Aline et son fils vont passer me
faire un coucou et deux vernissages faire...
15 juin 23:30
Rêve de glace...
Pas allé au boulot aujourd'hui. Une nuit impossible. J'avais bien
travaillé jusqu'à 1h30 mais pas de fatigue en vue, en revanche un
réveil de douleur aux dents. Quand on se fait arracher les quatre dents
de sagesses... pour vraiment devenir sage, il faut souffrir.
Comme à 4h, je ne dormais toujours pas, j'ai fini un diaporama pour
l'exposition du prochain week-end. Jusqu'à 5h ! Je me suis refait une
poche de glace, et je crois que ça m'a endormi. J'avais aussi beaucoup
de choses dans la tête. L'expo, penser à tout, mes candidatures, les
courriers aux revues, et aussi, je l'avoue, à l'évasion du week-end du
25 juin... Mais donc, hyper mal dormi.
Manger est désagréable, même si c'est bon, j'ai trop mal aux gencives !
Pas le choix : rien de chaud pendant quelques jours à part le café
matinal pour la route. Sinon, purée, bouillie... Les fruits me
manquent. Les compotes, c'est bien bon je sais... J'ai besoin de
beaucoup de glace en ce moment, pour calmer ces douleurs. Je n'en mets
pas assez. Faire des bisous sur les joues, ça aussi, ça devient
désagréable... Avec toute ma famille ce week-end, j'ai du en faire plus
de 200, j'ai beaucoup sourit et rit. J'ai mal aux joues de tout ça,
mais c'est tellement bien de manger, de rire, de s'aimer...
Autre moment sympa, dimanche soir, j'ai gagné mon pari, 2-1 pour la
France. Soirée vraiment sympa avec des gens bien au Central, les
clients préférés de Christian : Pascal, artiste éducateur, Edwards et
Malcom, Anglais, et Manuel, Catalan. Comme une bande de potes.
Déjà 22 candidatures depuis vendredi. 400 à faire d'ici septembre. Si
ça ne marche pas, j'aviserai pour bien passer l'hiver. Je planifie
aussi les envois de poèmes aux revues et vais commencer aussi à envoyer
des nouvelles. Plus d'une centaine de revues à contacter d'ici la fin
de l'année.
J'ai fini la table basse pour les
30 heures de la
photographie.
Mon cousin Patrick m'a donné un bon conseil pour la présentation. Aussi
terminé le diaporama cette nuit. Je dois faire maintenant un "book".
Quitte à m'investir dans des projets, ça doit être sur LC. Samedi, à la
nuit celtique, Jean-Séb m'a parlé de projets communs artistiques à
réfléchir. Une "Ecole de LC". Autre projet de bar bouquinerie à
penser... Genre un café des artistes, littéraire... Une oasis.
Je cours depuis vendredi et à mon avis encore pendant une dizaine de
jours. J'ai fait tout ce que je voulais faire pour l'instant. Beaucoup
d'échanges, de contacts. Mais je vais faire une chose pour quelqu'un
d'autre que moi, je l'ai déjà mise en place, et ça vaut tout ce que
j'ai fait pour moi.
Et puis, j'ai découvert dans le bar de mes parents une bouteille de
liqueur de banane... Pas dégueulasse ! Ca m'a calmé un peu la douleur.
C'était divin...
Le chemin qui me mène à Morphée et bien glacé en ce moment.
18 juin 00:58
LC 73 will have her revenge on LC
Pas le temps de... penser. La vitesse des jours augmente, bien que ceux
soient les plus longs de l'année. Pas le temps pour ma tête de tournée.
Beaucoup de contacts, de choses à organiser. Mais pas eu le temps de
répondre à tous mes courriers.
Il est tard, mais j'ai du refaire le diaporama pour le Festival des 30
heures de la Photographie de ce week-end. J'ai bien avancé dans mon
"book". Tout devrait être prêt pour demain soir. Alors, je soufflerai,
si je ne souffre pas trop.
LC est vraiment le centre de... l'Europe. Cette semaine, outre mes
habituels Anglais, Catalans, j'ai rencontré et sympathisé avec la
Turquie, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et la Hongrie.
On m'a souvent dit que je faisais artiste. On m'a dit des fois qu'il y
avait quelques choses dans mes textes, mais qu'on ne trouvait pas les
mots pour l'exprimer. On m'a dit hier, qu'en voyant mes photos, on
sentait que j'écrivais, que j'aimais ça. On m'a même dit aujourd'hui
que je devais bosser dans le social (ça se voyait sur mon front que
j'avais passé quatre heures en deux jours à aider une personne sur son
CV et lettre de motivation ?)...
Et puis cet après-midi, l'une de mes dernières connaissances (dont la
raison de la rencontre est incroyable et pourrait bientôt frôler
l'incident diplomatique ou le secret d'Etat...) m'a dit un truc tout
bête, en parlant d'un animateur d'une émission de jeunesse. Elle m'a
dit un truc du genre "si tu as des enfants, ils le connaissent". C'est
la première fois qu'on a supposé que j'étais père de famille. Ca fait
bizarre mais sans rien d'autre de plus.
En un certain point, manger est le contraire de l'amour. Mieux vaut
manger quelque chose de très bon et ne pas avoir mal après.
Ma
douleur se déplace.
Où sera-t-elle demain ?
21 juin 02:07
L'Ecole de LC
Je fonde, mais pas seul, l'Ecole de LC. Mettre en place le traité.
Courant alternatif, artistique, contemporain. Ecole où tout le monde
est à la fois professeur et élève. Chacun apporte son savoir, ses
techniques, ses conseils...
Second investissement sur LC, l'aménagement d'un coin bouquinerie au
Central, qui sera lié à l'Ecole de LC, devenant ainsi le "café des
arts" de LC.
Beaucoup appris à l'exposition. Fait de bons contacts durant ce
week-end. Trouvé un atelier pour travailler cet été sur des oeuvres en
vue d'expositions pour la rentrée, voir avant...
Deux nouvelles publications : dans le dernier
Aujourd'hui Poème, et dans le n°3
de
Reflets de Lucioles.
C'est quand même mieux d'être reconnu comme quelqu'un qui écrit plutôt
que comme quelqu'un qui a couché avec la moitié de la ville.
22 juin 00:57
Lucky
I'm on a roll
I'm on a roll this time
I feel my luck could change
Kill me Sarah
Kill me again with love
It's gonna be a glorious day
Pull me out of the aircrash
Pull me out of the lake
I'm your superhero
We are standing on the edge
The head of state
Has called for me by name
But I don't have time for him
It's gonna be a glorious day
I feel my luck could change
Pull me out of the aircrash
Pull me out of the lake
'Cause I'm your superhero
We are standing on the edge
22 juin 23:34
Te souviens tu de...
Couché à 3 heures du matin pour finir les courriers des premiers envois
de nouvelles à des revues. Commencé à organiser ma semaine de congé
pour la semaine du 14 juillet. Bordeaux, Hossegor... Fin en Savoie chez
Aline. Prévu de voir aussi des éditeurs cet été.
Retourné à Dijon aujourd'hui, pour la première fois depuis plus d'un
an. Comme si j'allais voir une "ex" que j'aime encore malgré les
moments pas toujours rose passés avec elle. Est-ce que ça pourrait
reprendre ?
Le Portugal - Angleterre de jeudi soir s'annonce chaud bouillant.
25 juin 00:07
Tout va bien
Discussion intéressante chez un éditeur en fin d'après-midi. Lui ai
passé 9 des nouvelles.
Quinze jours que je coure... et fait tout ce que je voulais faire avant
de partir m'évader dans le Sud chantant. Bien géré mon temps, bien
repoussé les limites. Pas en pure perte. Le travail fini toujours par
payer.
Sud...
28 juin 23:57
La ballade des jeunes hommes tristes
Ecris ce soir un poème, pour la première fois depuis octobre. Ca veut
dire quoi ? Que l'inspiration est revenue pour cela ? Que je suis
envoûté ? Que je suis triste ? Ca veut dire... rien du tout.
Fin d'une semaine à plus de 2000 kilomètres parcourus, en partie sous
la chaleur. Seuls les prisonniers ont besoin de s'évader...
Il y avait récemment un documentaire intitulé
La ballade des jeunes hommes tristes.
Un peu à l'écart du système, ils tentent d'exister à partir d'autres
repères que les valeurs dominantes.
All the sad young men...
04 juillet 00:02
Mauvaise passe
Depuis lundi, grosse spirale infernale, comme si j'étais pris dans un
broyeur d'énergie. Mercredi était l'apogée, mais j'ai du mal à trouver
la sortie.
Des guerres d'influence me lassent.
Je ne sais pas quoi écouter comme musique. Entre celles qui me sont
trop amères et celles dont je n'ai pas envie.
Je n'ai pas envie de devenir mauvais (et comme dit John Fante, on ne
peut pas être écrivain et mauvais type). J'ai envie de rester honnête.
On a essayé de m'expliquer la morphogenèse et la prothèse du vivant. Je
n'ai pas tout compris, mais ça commence à rentrer. Je dois voir
Persona
de Bergman. J'ai envie de cette expérience vidéo qu'on m'a proposé. Je
n'ai peur de rien, je suis prêt à tout voir, apprendre, essayer. Sauf
les corps qui me dissoudraient. O grande peur...
Une des mes nouvelles sera publiée l'an prochain dans
Verso, mais j'ai des problèmes,
avec le passé simple. Ca veut dire quelque chose ? Pour donner un
exemple, j'ai écrit "je bloqua".
Passé pas simple. Futur si compliqué ?
Je devrais me concentrer sur ce que je sais faire bien.
Quel métier ?
L'amour ?
L'amour est mon métier ?
Non (?).
10 juillet 00:34
Buffalo '66 contre Brown Bunny
J'aimerai mettre tous mes mots en conclusion ce soir, qu'il n'y ait pas
de début, juste une fin, des fins... Je pars demain vers l'océan, puis
la montagne, mais j'en reviendrais tôt ou tard.
Aimer détester.
Détester aimer.
Dans les deux sens, c'est mauvais.
Ce qui compte, c'est l'intérieur du cerveau, pas l'enveloppe charnelle.
Faites-y quand même bien attention !
Il est des mots, que vous avez employé pour des personnes que vous avez
beaucoup aimé. Des mots que vous ne pourrez plus sortir à quelqu'un
d'autre sans qu'ils perdent leur signification, sens...
Des mots que vous n'oserai même plus aller chercher dans vos carnets...
Je vais rentrer sous, dans, les ordres de Saint-Bernard...
Saint-Bernard ! Tiens, c'est drôle...
Buffalo
'66 contre Brown Bunny...
Qui en sortira vainqueur ?
Conte de fée ou drame ?
Je suis sur la ligne du funambule.
Broken arrow...
Pour l'instant, c'est plutôt des peurs comme dans
Brown Bunny, des peurs de souffrir
quand ça risque de faire mal au ventre. Mais finalement, c'est juste
des peurs.
Corto Maltese cherche Adèle Blanc Sec... désespérément...
17 juillet 01:48
Fables de la route
Jour 1
10 juillet, samedi matin à LC, seul. Pas eu envie de faire mon sac
hier. Du mal à trouver la motivation pour partir... Ce n'est qu'entre
Lyon et Saint-Etienne que j'ai commencé à sentir le bien être de
l'évasion. L'approche du Massif Central m'entraîne un peu plus dans
l'oubli du quotidien. Traversée nocturne de l'Auvergne et du Périgord.
Arrivée à 3 heures à Bordeaux.
Un peu comme dans
Speed, dont
je ne connais que vaguement l'histoire, si je ne bouge pas, si je
n'avance pas, j'explose. Je suis trop instable en ce moment, dans mon
contenu.
J'ai rencontré une fée hier soir. Deux soirées de suite à se raconter
des histoires. C'était bien. Elle m'aide déjà à me remettre à
l'écriture.
Note sur la
société "moderne"
: je fuis les pétasses pour les éviter. De plus en plus de pétasses à
la télé, donc de plus en plus de pétasses dans la réalité.
Note sur le carcan
macho : merci à Vincent Gallo de montrer la fragilité de l'homme
dans ses films.
Jour 2
Visite de Bordeaux. On sent l'influence anglaise. Arrivée de la pluie
au milieu de l'après-midi. Avec Pierrette, on s'est enfuit dans un
cinéma, où passait un film qu'on voulait voir,
Fahrenheit 9/11. Cousin Pat nous
retrouve après. Il nous a gâté en bons vins.
Jour 3
Rendu visite à Jean-Pierre Lesieur de
Comme
en Poésie,
à Hossegor. Bien aimé cette ville, son côté Côte Ouest. Vraiment bien
aimé le tour du lac. Entrevue très riche avec Jean-Pierre. Mais que la
route des Landes est monotone, monocorde.
Test de Marie. Résultat comme toujours sans équivoque :
âme soeur ;
brouillard ;
envie
Note sur l'Océan : moins magique que la mer, comme si on savait que
rien n'arrivera à l'horizon.
Jour 4
Escapade à la dune du Pyla. Durant sa traversée, je n'ai pensé qu'à
moi... et à Jésus ! Une sorte de mini-traversée du désert. Même pas
pris l'océan en photo.
Rencontre très sympa avec un vieux pote à Pat. Mangé à la Table 23, rue
Neuve. Bu aux Poppy's, dans les hangars du port de Bordeaux. Discussion
sur la différence entre l'art et la culture. Bien parlé art et
littérature lors de ce séjour en Aquitaine, où les gens sont
globalement plus sympa que dans le Sud.
Me suis déjà recentré, concentré sur mes projets Une idée aussi, d'une
nouvelle série de photos.
Je guette maintenant sur les routes, les grues. Je les chasse pour les
capturer...
Jour 5
Couché à 4 heures du matin. Levé difficile. Faire le Massif Central et
les Alpes dans la même journée. Passé une soirée superbe, chez Aline.
Rencontré ou revu des gens sympa, des gens vrais, pas surfaits.
Barbecue, feux d'artifices, bal... Je m'endormais au son du dernier
slow.
Jour 6
Lac d'Aiguebelette. J'y suis aussi bien qu'à Hossegor. Séance de
méditation sur l'écriture, les sensations (le peu que j'en ai en ce
moment, mais ça semble revenir... très lentement). Me suis remis à la
lecture, pris plein de notes.
C'est bizarre, mais en ce moment, sur les photos que je prends, je ne
veux personne. Que la nature. Et pourtant je préfère voir des
personnes, plutôt que de visiter des endroits. Pas eu envie de me
baigner. Juste me tremper les pieds, c'est suffisant pour rafraîchir
tout le corps. Il y avait dans l'eau si claire, une maman poisson et
ses deux petits.
40 kms en tout et pour tout la journée !
Jour 7
Rando au Mollard Noir où Aline achève ses chaussures. Même pas
essoufflé ! Mon corps chauffe, brûle, de tout le soleil emmagaziné, de
la chaleur donnée. Puis retour à LC.
Dans quelques heures on sera déjà samedi matin, à LC...
20 juillet 23:56
La mauvaise réputation
Au village, sans prétention, j'ai
mauvaise réputation. Qu'je m'démène ou qu'je reste coi, je pass' pour
un je-ne-sais-quoi! Je ne fait pourtant de tort à personne, en suivant
mon chemin de petit bonhomme. Mais les brav's gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route qu'eux, non les brav's gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route qu'eux....
22 juillet 23:00
Ici LC
Marine rebelle me disait
Qu'elle est plus jolie métissée
Ici LC
Caravanes, vent du désert
Mais nous n'irons plus à la
guerre
A l'
attaque
Ici
New York, ici
Moscou
Chacun pour soi, tous pour les sous
Solidaires
Ici LC
Epargne moi !
Ici LC
Ici LC
Ici LC
Adonis
et bulldozer
S'accouplent à la volontaire
Ici LC
Hola madonne tu m'étonnes
Enlève ce col qui te donne
L'air emprunté
A l'amour et à la vie
A Syd Barret et c'est fini
Ici
Londres
Ici LC
Allez épargnes moi !
Ici LC
Ici LC
Ici LC
Buffalo '66 ou Brown bunny
Ici LC...
Welcome ?
27 juillet 22:07
C'est arrivé prés de chez vous...
Encore hier, on m'a demandé ce que je faisais comme étude... Ca devient
une habitude. Je suis si jeune ? A propos d'études, je vais commencer
la lecture de
L'éloge de la fuite,
d' Henri Laborit, le papa de la fantastique Emmanuelle Laborit. L'éloge
de la fuite, c'est tout à fait cela. Ce week-end, je voulais m'évader à
domicile, à LC. C'était une fabuleuse fuite à suivre.
On n'échappe à son destin... Des fois, il peut être fabuleux.
chut..!
29 juillet 21:45
Tout désirs confondus
C'était donc Buffalo'66. La suite est maintenant à écrire. Quel titre
lui donner ? Moi qui suis si fort en titre, je cherche, je cherche...
Quelle est cette force qui m'a empêché de dire certaines chose durant
la dernière année ? Des choses certes belles, mais peut-être qu'en les
disant, je me serais menti à moi-même. Maintenant, j'ai envie de les
dire. Non, pas tout de suite...
Le dernier test de Marie, datant de samedi soir :
La rumeur commence à se répandre. Elle s'est propagée dans mon corps,
par le coeur...
29 juillet 22:52
Echange de nouvelles
Cette force inspiratrice est revenue d'où elle était partie. J'ai écrit
une nouvelle cet après-midi, par envie, pour répondre. Une échange de
nouvelles écrites pour se souvenir...
discipulus potior
magistro
L'élève dépasse le maître...
Mais qui est l'élève ?
Qui est le maître ?
douceurs |
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rêve |
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corps |
sensation |
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nuit |
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charme |
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plaisir |
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trésor |
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peau |
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tendresse |
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mains |
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fusion |
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caresses |
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baisers |
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séduction |
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parfum |
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sensualité |
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envie |
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calins |
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regard |
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croquer |
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pulsion |
amour |
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orgasme |
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luxure |
|
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érotique |
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jouir |
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brûler
|
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désir |
|
|
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fleurs |
30 juillet 22:42
Vendredi soir
C'était un vendredi soir... je cherchais le titre du film où un homme
est une femme se découvrent et font l'amour dans une chambre d'hôtel...
C'était
Vendredi soir...
c'était vendredi soir... S'il y aura une suite à cette histoire? Oui.
Elle n'est pas clandestine. Si claire...
01 août 22:34
Balade à LC
Viens je t'emmène dans une divagation d'un homme rêveur...
tu sais maintenant où ce chemin mène...
non, ce n'était pas un rêve, ce n'est
pas un rêve...
tu connais mon repère, point central
de LC...
la magie d'un soir d'été...
entre lacs...la réalité s'échappe
songes...
tu veux des anciennes demeures...
abandonnées...
lux(ure)...
Viens, et reviens...
05 août 20:23
L'éloge de la fuite
Si le travail de publication est une fuite, je m'échappe beaucoup.
Envoyé une vingtaine de courriers et recensé 130 nouvelles revues
depuis quelques jours. Encore une centaine de courrier à faire d'ici
une semaine, et une autre fuite, une évasion estivale à travers nos
contrées charmantes...
Fini la lecture de L'éloge de la fuite. Noté quelques phrases "qui me
parlent".
"Les mots permettent la distance des objets". Et l'évasion...
"Un territoire ne se défend pas s'il est vide". Le mien est si riche...
"On ne peut être heureux si l'on ne désire rien". Rien à redire
là-dessus...
"Le rêve est la soupape de l'inconscient". Que veux dire le rêve de
cette nuit? Je devais embarquer sur un catamaran, avec deux équipières
qui n'avait pas plus d'expérience que moi d'une traversée, c'est-à-dire
aucune. Dans ce rêve, je me suis demandé à quel moment de ma vie
j'avais dit "oui" pour une telle expédition ! Je n'étais pas très chaud
pour monter dans le bateau. Vraiment pas. Alors, profitant de la
recherche sur la route d'une paire de chaussure égarée (ne riez pas, il
s'agissait de chaussures "bateau"), je me perdais dans une forêt et ne
revint jamais au catamaran. Fuite à l'anglaise... Dans un soupçon de
lucidité, j'avais noté la folie de partir en traversée sans une
personne expérimentée...
J'ai retrouvé un certain équilibre. Même dans les rêves...
gratification
expérience mémorisée
soif
fuire le réel
sexe
monde
faim
imaginaire
Des envies qui me parlent aussi...
08 août 00:06
Envie d'écrire...
En fin d'après-midi, en début de soirée, je suis monté sur le balcon de
mes grands-parents pour regarder la vue, les toits des dépendances. De
la rénovation dans l'air. En faire des lieux de villégiature, un
atelier de création.
La tête me tourne un peu mais j'avais envie d'écrire... J'écoute
The
Blue Moods of Spain. C'est si vrai. Cinq nuits. Rêvant d'amour.
Sans
titre. Rayon de lumière. Monde de bleu. Spirituel(le).
Je craque de toute part, je m'abandonne, elle entre par toutes mes
portes. Je suis pur, comme elle.
Le puits des frissons...
08 août 22:57
Je l'ai rencontrée dans une librairie
Je cherchais à mettre en valeur un peu plus mon journal, ce journal
intime et de bord. Je feuilletais quelques journaux intimes d'autres
personnes, quatre ou cinq, dans la grande librairie du monde. Et puis
je suis tombé sur son journal. Je lui ai ecrit tout de suite pour la
féliciter, que c'était "un beau journal". On finira bien par monter
notre bookshop...
Ce n'est pas comme à la bibliothèque.
Vendredi, des hommes de la ville sont venus chercher les livres non
désirés de la réserve... les "vieux" livres... Comble de l'ecoeurement,
il y avait quelques Siménon parmi les victimes.
Je n'ai pas participer, d'aucune manière à cette rafle.
Des livres jetés, traités comme des boites de conserves et non comme
les oeuvres qu'ils sont. Un livre, un disque, c'est une oeuvre, pas une
boite de soupe. Enfin, pas tous. Pas les livres et disques fait pour
payer des arriérés d'impôts, pas les livres des nègres de Sullitzer,
par les disques play-back d'artistes en plastique.
Bref, je voyais défiler les cartons de livres comme on a vu défilés des
wagons pendant la guerre. Je préfère ne pas penser à ce que sont
devenus ces livres. Déchirés, pilonnés, brûlés ? Dans des époques
sombres de l'Histoire, partout dans le monde, on brûlait des livres, la
connaissance...
Mon rapport avec le livre est sacré.
Mon rapport avec mon lac est fraternel. J'ai grandi avec lui. C'est mon
frère de lai. Cet après-midi, je grillais une blonde sur la terrasse en
le contemplant. Je me disais qu'on me dirait dans quelques jours que je
vis dans un cadre de rêve, magnifique. Je sais, j'en suis bien
conscient, malgré les années. On peut même rajouter le terme
romantique...
Note sur la vie : être nymphomane ou macho, ce n'est pas profiter de la
vie.
10 août 20:50
La grande famille
Ma "famille" sent bon. Elle ne pue pas comme celle du football français.
J'ai deux "seconde maman", Aline et Isis, deux femmes de la région,
parties en Savoie. Mes mamans savoyardes, là quand il fallait que je
leur parle.
J'ai deux "second papa", Christian et Rosa, deux hommes cafetier que je
vois tous les jours dans leur café, qui prennent souvent soucis de moi.
Des fois Christian va trop loin dans son rôle de paternel, Rosa lui,
c'est plutôt l'attachement, le contact.
J'ai des soeurs, avec qui je me frictionne parfois. Pierrette, Sylvie,
Elodie. Pas de friction avec Lola. La géméllité dans doute.
Des frères? Faux ? Je sais pas trop. Peut-être pas besoin.
Des grands-pères? Oui, des clients à Christian. Des grands-mères ? Oui,
mais je ne les vois pas souvent, je les perds de vue rapidement, mais
oui, j'en ai.
Des enfants ? Je les aime en général. En particulier Raphaëlle,
Pauline, Louna...
Ce n'est pas fini...
12 août 16:50
LC experimental
En congés depuis hier soir. Je n'aime pas le mot "vacances". Et puis
quand on a des idées plein la tête, qu'on écrit, qu'on dessine, qu'on
photographie, le cerveau n'est jamais en vacances. En congés, donc...
Il pleut sans discontinuer depuis des heures. J'éprouve un manque. Une
petite flamme bleue...
J'aime faire de la musique expérimentale. J'aime faire de la cuisine
expérimentale. Ne faire deux fois la même chose. La musique et la
cuisine sont très liées... l'amour... de l'art.
Je bannis le mot "culture" de mon vocabulaire. C'est trop politique.
Je me lève tôt depuis une semaine. Hier, j'ai battu mon record
olympique : 5h30. Ce matin, c'était un petit 6h30. Dieu que mon sommeil
fût léger cette nuit. Je ne rêve pas ces dernières nuits. Je dois trop
rêver le jour, il ne doit plus avoir assez d'essence dans la machine à
rêver. Les plus beaux que j'ai fait récemment, ils étaient d'ailleurs
le jour. Les plus beaux rêves, on les fait à deux... trois... quatre...
LC bientôt 17h, un jeudi après-midi, écoutant Dido... inlassablement...
I won't go, I won't
sleep, I can't breathe, unitl you're resting here with me.... I don't
want to call my friends, they might wake me from this dream.... I am
what I am, I'll do what I want, I won't leave, I can't hide, I cannot
be, unitl you resting here with me..
|
|
|
I want to be
a hunter again,
Want to see the world alone again
To take a chance on life again, so let me go... |
|
|
|
|
My lover's
gone...
bring him home again... |
'cause it's me, and my life, it's my life...
I just want to be happy
again...
I'd like to watch sleep
at night, to hear you breathe by my side...
my hands feel empty, no
one to hold...
All you want...
Take time to catch your
breath and choose your moment...
Don't slide...
don't slide...
take my hand...
Mon thé a refroidi, je
me demande bien pourquoi je me suis levée
Les nuages pluvieux du
matin voilent ma fenêtre et je ne peux rien voir
Et même si je le
pouvais, tout serait gris, mais ta photo sur mon mur
Me rappelle que ce n'est
pas si grave, pas si grave
J'ai trop bu la nuit
dernière, et des factures à payer, ma tête n'est que douleur
J'ai manqué le bus et ce
sera l'enfer aujourd'hui, je suis encore en retard au travail
Et même si je suis là,
tout cela fera que je tiendrai pas la journée
Et alors tu m'appelles,
et ce n'est pas si grave, pas si grave et
Je veux te remercier de
me donner le plus beau jour de ma vie
Oh juste être avec toi
fait de ce jour le plus beau jour de ma vie
Pousse la porte, je suis
enfin à la maison et je suis complètement trempé
Alors tu m'as tendu une
serviette et je ne vois que toi
Et même si la maison
devait s'écrouler maintenant, je ne le remarquerais pas car tu es près
de moi et...
Je veux te remercier de
me donner le plus beau jour de ma vie
Oh juste être avec toi
fait de ce jour le plus beau jour de ma vie...
Tiens. Le soleil est revenu...
12 août 23:20
La nuit des étoiles filantes
Ce soir, cette nuit, il y aurait plein d'étoiles filantes dans le ciel.
Mais quand je suis sorti sur la terrasse, la pluie s'était invitée,
escortée par des nuages. Pas de voeux, donc. Pas besoin.
J'espère qu'elles ne seront pas toutes filantes...
Hallelujah...
19 août 22:38
LC way of life
Il pleut beaucoup ces derniers jours. Je me prépare à la mauvaise
saison. Cet après-midi, je suis allé voir Lola. Sympa. Passé aussi à
l'Atelier. Il y avait des nouveaux tableaux d'exposés, et comme le
monde est petit, l'artiste avait joué au football avec en mois quand
j'avais 12 ans ! Comme à chaque fois que je vois des nouvelles oeuvres
et que j'en parle avec Henri-Pierre, ça me donne la gnac, lui aussi,
pour me mettre au boulot.
Avant de partir à Paris la semaine prochaine, des affaires me tiennent
à LC encore quelques jours. Du business, du relationnel, des problèmes
informatiques, aussi une rencontre très intéressante hier au Central
bar, en ce qui concerne mes ambitions professionnelles et locales.
J'irai peut-être dans le parc du château dimanche pour le concours
hippique... Mais je n'ai toujours rien fait cet été en arts plastiques
et cela commence à me chagriner. Même si je profite de l'été. Paris,
cela sera projets musique et vidéo, avec Fred et Bernard, aussi des
pistes de travail et encore plus... Beaucoup plus.
La période du 14 juillet au 15 août à LC est le sommet, le plateau de
l'activité annuelle, des mouvements divers. Après le 15 août, c'est le
début de la descente vers le moins de monde... le creux... le vide. Le
vide, je l'ai bien senti hier, tellement il y avait de vie dans ma
maison ce week-end.
Mais, cette fois...
Je n'ai pas peur de l'automne,
Le temps l'emportera.
Je n'ai pas peu de l'hiver,
Le temps l'emportera.
Fin de questions existentielles...
C'est quoi l'Amour?
Comment voit-on qu'on aime
?
Comment voit-on qu'on est
aimé ?
C'est comme une évidence...
? Comment être heureux ? C'était écrit
dans un livre d'enfant : faire tout ce que l'on veut...
L'autre jour, j'avais tout l'or du monde dans ma voiture que je devais
ramener à bon port. Alors, j'ai été hyper prudent. Au retour, tout l'or
du monde ne voulait pas qu'il m'arrive quelque chose sur la route, j'ai
été hyper prudent. Tout l'or du monde, ce n'est pas rien. C'est
peut-être, et franchement je le souhaite, ce qu'il y a de plus
important dans toute ma vie.
L'Amour
à deux est une force indestructible...
tellement... évident...
protection
20 août 22:43
Feux d'été
Je suis entre un homme et une femme. Dans un feu. Je n'avais pas
demandé à y être, mais j'y suis quand même. Pas une histoire de fesses.
Une histoire de bouquins. Mais bon, avec l'expérience, je commence à
gérer ce genre de conflit. Mes soirées littéraires à LC devront
attendre plusieurs mois. Le temps que le feu s'éteigne.
J'ai commencé un collage cet après-midi où Tori Spelling n'est pas
vraiment à son avantage. Me suis coupé des mèches de cheveux ce soir.
Devrait plutôt aller voir un spécialiste. Il m'en reste beaucoup qu'on
se rassure, pour faire une queue de cheval. En la voyant sur mon épaule
gauche, je me suis rappelé du symbole associé. Au lycée, des jeunes
filles, souvent de bonnes familles, mettaient leur queue de cheval sur
le côté gauche, pour dire que leur coeur était pris...
21 août 23:25
Dan le Rouge
J'avais mis le réveil à 5h30, courageusement. L'erreur fut de le mettre
à porté de main. Dans bien des cas comme ça... je suis sorti du lit
deux heures après. Avait encore un peu envie de dormir.
Pourquoi 5h30 quand on est un samedi, en pleine vacances ? Je m'étais
quand même décidé hier soir pour aller à la brocante qui dure tout ce
week-end à LC. Y aller de bonne heure, c'est là que les meilleures
affaires se font et j'avais d'ailleurs un plan pour vendre une vieille
photographie d'Annecy. Je ne savais pas en arrivant sur place si
j'allais déballer mes affaires. La fatigue des deux derniers jours
m'avait un peu refroidi. Finalement, j'ai sorti mes antiquités, après
avoir négocié la photo d'Annecy. Niveau affaires, ce fut satisfaisant
aujourd'hui. Pas mal pour une première.
Je n'ai pas vu passé la journée car j'ai fait quelques aller retour à
la maison pour reprendre de la came(lote). J'ai vu des lecteurs aussi
de la bibliothèques, d'anciens élèves aussi. Il y avait à côté de moi,
un écrivain collectionneur de cartes postales dont je connais par coeur
le livre sur LC, Monsieur Michaudon, et en face un ancien prof d'arts
plastiques du lycée. Donc, j'ai pu avoir des discussions intéressantes
toute la journée...
Et puis surtout, j'ai fait équipe avec Daniel, Dan le Rouge. J'ai
beaucoup rigolé avec lui et pas beaucoup passé inaperçu. Je me vois
bien faire quelques autres puces et brocantes avec lui jusqu'à écouler
mon stock... entre ses chapeaux, perruques, jeux de guitares,
imitations de Johnny, c'était vraiment détendant. Je connais toutes ses
facéties, mais j'ai ris comme si c'était la première fois.
Même eu le temps ce soir de récupérer un cendrier à l'Atelier Seysil (
lieu du festival des 30 heures de la photographie), où Christophe m'a
prêté un
Positif, le numéro
177, pour me mettre en condition sur Ingmar Bergman. Il m'a aussi
commenté mes photos de vacances. J'adore l'exigence qu'il a avec moi.
J'avais vachement romancé ce soir mon papier !
Douce nuit, et tout...
23 août 21:22
LC 73 est en voyage d'affaires
Les affaires ont bien tourné ce week-end, mieux que je ne pensais. Je
ne compte pas m'arrêter en si bon chemin. Je prépare d'autres ventes.
Demain Paris pour avancer un peu plus dans ma vie, me changer aussi les
idées, voir des nouvelles têtes, des nouvelles perspectives. Je suis
explosé de fatigue. Les cernes aux yeux me font mal. Et si je me
reposais un peu pendant ma dernière semaine d'avant reprise ?
En attendant, il fait encore de l'orage ce soir sur LC. Un temps à
écouter
Sleepy Hollow à la
chandelle... en pensant à demain.
J'aime pas ma solitude ce soir. Ca me pèse...
29 août 12:47
La vie devant soi
Sur le voyage à Paris, la rencontre avec Bernard fut courte mais
intéressante. Il m'a déjà redonné l'envie de faire du collage. Côté
musique, je suis motivé. J'ai revu des personnes sympas, avec qui je
serais en confiance. Revu des personnes avec lesquelles je suis
attaché. Rencontré aussi des personnes que j'ai pas trop envie de voir.
J'ai essayé par deux fois de casser le lien avec Gladys. Mais ce
n'était pas possible. Elle a payé, je lui ai fait payer mon état
hivernal, comme si elle n'avait pas assez payé dans sa vie...
On se sert toujours des personnes trop bonnes, on leur pompe leur
énergie, on les fatigue, on ne les respecte pas. Elle, moi, entre
autres.
Les deux nuits passées à l'hôtel, jeudi et vendredi, m'ont permis de
constater que la solitude la nuit, dans un bâtiment, reste mon pire
ennemi avec la fatigue.
J'essaye juste d'emmagasiner un maximum de soleil, de chaleur,
d'énergie de l'été, pour l'hiver. Comme couper du bois.
Me réfugier dans le collage, la sculpture, le temps de pouvoir être
apte à me concentrer sur la réécriture de mes poèmes.
Policer le quotidien pour plus supporter les journées grises. Mes
soucis sont si ridicules.
J'espère que les problèmes techniques que j'ai actuellement ne
m'éloigneront pas trop longtemps de mon journal. Mais il reste le
téléphone, le courrier postal, pour communiquer avec les personnes
qu'on aime.
Je ne m'étais pas trompé. Pink Floyd est bien la musique de l'été.
Je me dis que la vie est devant soi, qu'elle peut devenir très belle.
Je demande juste à travailler et être heureux.
31 août 21:40
Après la pluie
La pluie est enfin partie, il fera beau demain pour ma reprise au
travail. Chouette ?! Dimanche soir, je suis allé voir Lola, pour la
deuxième fois en quelques jours, pour un problème informatique que Fab
a régler. Et puis ça m'a fait du bien de bouger. Martin grandit si
vite... Je me souviens d'un poème écrit en 2001 pour Lola...
Message de l'Archer
Quitte Paris,
Ce vaste endroit
Où nous avons passé
Du bon temps.
Paris tue ceux
Qui s'y trouvent.
Fuis Paris
Baby.
Pas mal de brouillage dans ma tête depuis mon retour de Paris. Un
dimanche moyen, un lundi moyen. Je commence à me battre, malgré la
fatigue (+ de l'énervement), à me dire que la morte saison arrive mais
que ça ira, ça passera. Pas mal de questions quand même. Je sais juste
dont ce j'ai envie, ce qui manque à mon existence. Donc c'est bien fini
pour les questions existentielles. Je suis en bonne santé, j'ai une
maison (où personne ne me pourrit la vie), un travail. Ca pourrait être
pire.
On veut aider, on veut que ça bouge, que ça avant ce plus vite, comme
ici à LC pour dynamiser la cité, et on nous dit de ne pas s'occuper des
affaires des autres. Et on nous fait comprendre de ne pas s'occuper des
affaires des autres. Quand on s'occupe de ses affaires, on se fait
traiter de narcissique... la marge n'est pas large !
Mangé au McDo de Vitry avec ma petite soeur Dido. En vitesse. En voyant
l'air de jeu pour enfant, vide, j'ai senti un énorme vide.
Je me disais hier à midi qu'il serait tant de parler un peu anglais,
que ça faisait longtemps que je n'avais pu le faire, faute de
combattant. J'ai involontairement accentué ma commande au McDo,
demandant un Royal Bacon avec l'accent... Et puis le soir, alors que je
marchais dans les ruelles sombres de LC, je suis tombé sur un Tchèque
qui cherchait Potain. Il m'a demandait si je parlais allemand, mais je
lui ai répondu que je parlais anglais. Une petite histoire de LC...
Deux nouveaux journaux sont nés, à l'aube de l'automne. Le très vrai et
percutant
Levers et couchers
de soleil de Laetitia, et le très frais et rassurant
Mes potes et le foot de Footgirl.
Suis justement allé faire des photos de couché de soleil le long du
lac...