Chants d'un oiseau de nuit
Jacques André Editeur - Lyon, 2014
120 pages, 13 € - ISBN 978-2-7570-0287-2
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Nouvelle édition janvier 2023.
extrait
Sauver les apparences
Sauver les apparences,
Masquer la réalité.
Tromper le quotidien,
Continuer à se protéger.
Manquer de confiance,
Chasser les fantômes.
Alterner les humeurs,
Lobotomiser mes pensées.
extrait de la préface
Sous forme de mini-récits ou de "songs for distingué lovers" comme
chantait Bessie Smith, Crozier a le mérite de rappeler que la poésie
est un langage vernaculaire. Elle n’a que faire d’une prétendue
sacralisation sous couverture de figures de rhétorique. La seule que
l’auteur se permet est le choix de la forme versifiée. Elle offre la
possibilité majeure de couper des segments phrastiques afin d’inventer
des scansions inédites. Elle ajoute souvent un effet de vitesse
qu’affectionne l’auteur. A la manière des peintures rupestres son
écriture laisse dans la tête la trace de bisons affûtés.
( Jean-Paul Gavard-Perret )
4ème de couverture
A la recherche du bonheur
Avoir vécu ces instants éclatés
Et chercher à les obtenir encore
Pour après
Jeux d’ombres et de lumières
Avec une fille ou plusieurs
Il n’y a pas de mal à vouloir être émerveillé
Par l’amour
Jeunesse éternelle ?
( Patrice Maltaverne -
Traction
Brabant )
critiques
Le recueil commence par des considérations sur le quotidien : "
Descendre l'escalier, / Sortir les chats,
/ Rentrer les chats, / Donner à manger aux chats" , par une
critique de l'américanisation et de l'argent fou. Très vite, le rêve
supplante le réel, non pas le rêve américain, mais "
L'épisode unique / D'un feuilleton / Qui
se réécrit / Souvent" . Rêver au passé. Instants saisis au vol.
Alain Crozier déroule le film de sa jeunesse. c'est "
une gare désaffectée", un "
mercredi de pluie continue", un
repas de noël... Mais le vrai rêve survient au milieu du recueil quand
les filles connues, croisées, aimées, refont surface. Pour Alain
Crozier, "
Il faut toujours renier le
futur, / Il faut toujours revivre le passé, / Il faut toujours essayer
tout ça. // Refuser la fatalité, / Recommencer les bons moments, /
L'ère antérieur à un air..." Puis, rêver aux rencontres
possibles, fantasmées. Rêves de puissance et de séduction. Ce sont sans
doute ces deux parties qui sont les plus intéressantes, les plus
envoutantes. Le rêve est donc ici un contrepoids au réél, au présent.
Alain Crozier semble nostalgique de l'époque où il découvrait les Doors
et vibrait aux Chansons de Morrison. Ses "
Chants d'un oiseau de nuits" sont
un petit concert nocturne à écouter...
( Valérie Canat de Chizy -
Verso )
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"Si Dieu n'existe pas, qui change l'eau de notre bocal ?"
"poèmes du temps à l’état pur"
( Jacques André )
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Une sorte de lyrisme informel, un peu au jour le jour, avec de grands
trous dans le déroulement, qui dit les espoirs, les illusions, les
deceptions, les ivresses du jeune homme Crozier. Ses rêves, ses envies
(et ses rateaux) d'amour. Ce que je préfère c'est quand notre gars ne
tourne pas autour du pot "
Je vois
partir au loin les vulves / La fête est finie / Les lampions sont
éteints / La table est débarassée // Quinze minutes après / J'imagine
mes vulves sur la route / A quel endroit elles se trouvent / Mon salon
devient glauque".
( Christian Degoutte -
Verso )